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Ceux qui nient la pollution sont des tarés et des hypocrites
Aie, il ne faut pas avoir compléter un doctorat en science de l’environnement pour prendre conscience du grave problème de la pollution et du réchauffement climatique. Il n’est pas nécessaire non plus d’avoir lu toutes les études sérieuses du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et des autres organismes scientifiques. Tabarnouche de tabarouette, il s’agit simplement d’avoir un peu de jugement et d’indépendance pour le constater, bon sang! Empiriquement : se multiplient devant vos yeux les records de chaleur, les gigantesques feux de forêts, la fonte des glaces et les sécheresses. En plus des tornades, la disparition de nombreuses espèces animales, la destruction massives de milieu humide (comme au Québec) et des forêts au nom de la croissance économique et urbaine, il y a aussi les inondations printanières et l’érosion des berges, etc. Réveillez-vous, cela ne prend pas la tête à Papineau pour y voir clair.
Malgré tout, il y a des hypocrites comme Donald Trump, Maxime Bernier, Andrew Scheer, Stephen Harper et d’autres encore qui continuent de nier les faits et qui adoptent des politiques qui, chaque jour, empirent la situation. Des politiques et les inactions que l’on fait devrait considérer comme criminelles. Car elles vont léguer aux générations futures une planète invivable. Arrêtons de focusser sur la dette financière publique pour plutôt nous concentrer sur la dette privée et publique écologique.
Et il y a aussi ceux qui font semblant.
Aussi pire que ceux qui nient catégoriquement la gravité du problème écologique, il y a ceux qui, en parole, font acte de foi pour la préservation de l’environnement. Mais qui, cependant, posent continuellement des actions néfastes. Comme Justin Trudeau avec ses sables bitumineux, le pétrole le plus polluant de tous et ses pipelines comme Trans Mountain, acquis par le gouvernement fédéral pour environ 5 milliards de dollars. Il y a aussi François Legault et sa gang de ministres qui nous disent sans rire que couper plus d’arbres et de raser plus de forêts; que le troisième lien et l’agrandissement du parts à Québec; que l’usine projetée de liquéfaction du gaz de schiste un importé de l’Alberta au Saguenay et même que Uber sont tous merveilleux pour l’environnement.
Et que dire du travail de destruction massive du précédent gouvernement libéral de Jean Charest et de Philippe Couillard qui, entre autres, ne voyaient aucun problème à forer du pétrole dans les lacs, les rivières, près des résidences et à détruire des milieux humides, comme d’ailleurs les caquistes, au nom du développement immobilier. Alors, comme cela me fait sourires de voir les libéraux, dans l’opposition, jouer maintenant les saintes-nitouches et déclarer ceci le plus sérieusement possible du monde: «Le PLQ demande des états généraux sur le climat» (Le Devoir, 16 décembre 2019). Puis-je me permettre de féliciter la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et son équipe de Projet Montréal, qui ont posé des gestes concrets, vraiment sensibilisés à la cause environnementale et qui résistent aux menaces de poursuite judiciaire des promoteurs immobiliers qui les grenouilles et les serpents sont nuisibles. On ne va pas arrêter le progrès.
Ça va prendre plus que des manifestations
Il ne faut pas compter sur la majorité des politiciens pour endiguer la catastrophe environnementale. Plusieurs d’entre eux proviennent du gros secteur privé, des banques et des fonds spéculatifs et vont retourner après leur «service» politique. Leurs partis politiques sont financés par de gros intérêts privés. Pour vous convaincre, ce n’est pas difficile, vous n’avez qu’à observer et recenser les nombreux cas de corruption ici et ailleurs et leur aveuglement volontaire face aux paradis fiscaux et à l’évasion fiscale. Seulement récupérer les milliards de dollars détournés dans les paradis fiscaux et investir ces sommes d’argents dans la lutte contre la pollution aiderait grandement. Vous ne pensez pas? Mais nos élus ne le feront pas. Ils ne veulent point déranger outre-mesure le ronron de leurs amis. Pour faire bouger les choses, ça va falloir malheureusement remplacer les manifestations par des soulèvements et de la désobéissance.
Ils crient au loup mais ne font rien
Rions un peu en lisant le titre de cet article du Journal de Montréal daté du 6 octobre 2018 : «Les gouvernements du monde approuvent un rapport choc (du GIEC) sur le climat». Rapport choc comme vous voulez, mais ils vont continuer à gazouiller. Idem pour l’ONU, qui grimpe encore une fois dans les rideaux, sans que rien de concret ne se fasse : «À la rescousse des océans. Les États se réunissent (pour la énième fois) pour protéger 30% de la haute mer» et «Le monde appelé à faire plus pour limiter les catastrophes climatiques» (Le Devoir, 19 août 2019 et le Journal de Montréal, 2 décembre 2018). Paroles, paroles, parole que chantait Dalida. Une dernière pleine de vertu : «L’ONU prône un «New Deal» vert mondial» (Le Devoir, 26 septembre 2019). Est-ce que ces beaux énoncés de principe vous sécurisent?
Rien ne bouge : niet, kapout, nada, nothing
L’Accord de Paris adopté en grandes pompes par près de 180 pays, dont Trump vient de retirer les États-Unis, comme il l’a fait pour d’autres ententes qu’ils avaient pourtant signés (Accord sur l’Iran), qu’ossa donne? «L’accord de Paris sur les rails, sans ambitions nouvelles» (Le Devoir, 17 décembre 2018). Et puis, le G20, un organisme inutile, se réunit en 2018 en Argentine et accouche d’une insignifiance au niveau de l’environnement qui devient alors pour eux qu’une autre affaire secondaire afin de ne pas irriter les États-Unis et la très démocratique Arabie Saoudite : «La marque de Trump sur le G20» (Le Devoir, 22 novembre 2018). Quant au G7, qui devait avoir lieu aux États-Unis dans un club de golf de Trump, ce qui fait très sérieux, et bien dommage : «Le changement climatique ne sera pas au programme» (Le Devoir, 18 octobre 2019). Meilleure chance la prochaine fois.
C’est ce qui a fait dire à Loïc Tassé, chroniqueur au Journal de Montréal : «Un G20 triste et répugnant» et «Un G7 inutile et pitoyable» (Le Journal de Montréal, 1er septembre 2018 et 26 août 2019). Moi j’aurais plutôt utilisé minable et répugnant.
D’autres preuves qu’on se moque de vous et que rien n’est fait? «Aucun engagement sérieux pour la protection des océans» (Le Devoir, 31 août 2019). L’important c’est la business et le développement des affaires, hein?
Et, pourtant, on vous avait promis de protéger 30% des mers. Tant pis, les baleines et les cachalots devront continuer à se nourrir de plastique. Il faudrait remplacer ces politiciens et ces faire-valoir par de vrais représentants du peuple.