La GRC, le SCRS et l’État vous ont à l’œil

Autant qu’en Russie et en Chine

Tous les pays occidentaux, allant du Canada aux États-Unis, en passant par l’Allemagne et la Grande-Bretagne, espionnent allègrement leurs citoyens (surtout ceux qui veulent renverser l’ordre capitaliste instauré), financent généreusement des organisations et des individus prétendument pro-démocratie et libres, qui supposément militent courageusement pour des changements favorables à l’Occident comme au Venezuela, en Biélorussie, à Hong-Kong, en Bolivie, mais pas en Arabie saoudite, au Myanmar, en Égypte, en Colombie et au Pérou. Alors, au Canada, ça veut dire que les citoyens et les groupes qui ont un penchant pour le socialisme, pour la défense de l’environnement, pour la lutte contre les inégalités sociales et économiques sont tous surveillés depuis toujours par le gouvernement, la GRC, le SCRS et autres du genre. Prétendre le contraire, c’est mentir ou faire preuve d’ignorance ou de manque de sincérité. Alors on n’est pas mieux qu’en Russie ou en Chine. Eux ont à l’œil ceux qui veulent renverser le système socialiste en place et les Occidentaux ont sous observation ceux qui veulent démanteler le système capitaliste oligarchique instauré. Ah oui, dans vos manifestations pacifiques, il y a toujours des «infiltrateurs» dans vos rangs et certains vont même vous inciter à poser des gestes incorrects.  

La GRC espionne René Lévesque et le parti québécois

Comme la GRC et le SCRS soupçonnaient René Lévesque d’être socialiste et trop près des syndicats, selon une note de service, on a jugé bon de mettre sous écoute cet énergumène qui aurait pu perturber l’ordre économique et social établi. En plus, René Lévesque venait de fonder un parti politique indépendantiste, ce qui est considéré en Occident (aussi en Espagne) comme subversif. Par contre, l’Occident a endossé, approuvé et appuyer l’indépendance de plusieurs pays en Europe de l’Est. Ce qui est bon pour les uns est mauvais pour les autres.

Oui, il fallait surveiller René Lévesque qui aurait pu propager ses idées socialistes au sein de nos familles et endoctriner nos enfants : «La GRC soupçonnait René Lévesque (comme des milliers d’autres) d’être communiste» (La Presse, 18 mars 2010). Je vous le dis, Québec solidaire, Amir Khadir, Richard Desjardins, le parti communiste du Canada, et peut-être moi-même ont probablement fait l’objet d’une attention particulière de nos services de renseignement.

La vie sexuelle de René Lévesque

À la GRC, on disait de René qu’il était un coureur de jupons. Pourquoi donc la GRC s’intéressant-elle à la vie sexuelle de monsieur Lévesque alors qu’il était marié à Louise L’Heureux? Pour le pogner les culottes baissées avec une ou deux maîtresses et sortir ça dans nos médias afin de discréditer ce communiste en herbe : «René Lévesque : la GRC documentait sa sexualité» (Le Journal de Montréal, 4 septembre 2000). Et dire que la GRC avait discrètement approché l’ex-ministre péquiste Claude Morin pour qu’il devienne un informateur sur les tendances idéologiques et les gestes posés par René Lévesque, le PQ et d’autres. Ce qui a fait sursauter le péquiste Frédéric Bastien, qui s’est exclamé : «Cette tactiqte est digne de l’URSS». Mon cher Frédéric, avant de regarder la paille dans l’œil de l’URSS, il faudrait regarder la poutre d’espionnage dans l’œil du Canada et des États-Unis, comme dans ce cas-ci par exemple : «Le Patriot Act. Des millions d’Américains espionnés par Washington» (Le Devoir, 7 juin 2013).

Aux États-Unis et ailleurs en Occident, des lois comme le Patriot Act, en vertu d’ordonnances judiciaires ultra-secrètes, obligent les firmes privées comme Verizon, T-Mobile, Google, Amazon, AT & T et Facebook à livrer quotidiennement aux services de renseignement (comme le FBI et la NSA aux States) tous les renseignements exigés sur tous les citoyens, organisations, compagnies, gouvernements, etc.

C’est pire qu’en Russie et qu’en Chine

Qu’on arrête de se compter des peurs sur notre plus belle démocratie au monde. Il n’y a pas au Canada, aux États-Unis et en Occident de véritable démocratie : il y a un système politique fondé sur l’oligarchie et la ploutocratie. En somme, ce sont les quelques gros et puissants de la haute société qui mènent et qui décident du menu. Bon Léo, relaxe un peu et essaie d’en trouver une drôle afin de détendre l’atmosphère. Eh bien, vous n’aviez qu’à me le demander : «Le sergent Bérubé (police de Montréal) a passé la majorité de sa vie active au sein de l’escouade anticommuniste de la police» (Le Journal de Montréal, 11 novembre 2003). On avait à l’œil, et encore aujourd’hui, les syndicats mais jamais les organisations patronales et leurs lobbyistes.

La GRC dépasse vraiment les bornes

Ça commence à virer à l’hystérie antisocialiste dans notre plusss meilleur pays du monde quand on est rendu à fouiller et à fouiner dans les affaires d’un parti politique, somme toute de centre-droit : «La GRC a espionné un ex-chef (Tommy Douglas, le fondateur de l’assurance-maladie au Québec et au Canada, et non le sieur Claude Castonguay comme le laissent sous-entendre nos bons journalistes) pendant plus de 30 ans» (La Presse, 18 décembre 2006). Complètement débile. Et ça, c’est juste une partie des histoires connues, la pointe de l’«asperge» comme disait l’autre. Tiens, une autre drôle juste pour vous, étant donné que vous n’avez pas, ou si peu, crié après moi : «La GRC avait enquêté sur Jean-Paul Sartre (philosophe français de réputation internationale)» (Le Devoir, 22 mai 2012).

La paranoïa socialiste des conservateurs

Comme Donald Trump, Stephen Harper et d’autres conservateurs purs et durs (par exemple Maxime Bernier) ont en sainte horreur les socialistes et ils en voient partout. Ça fait que Stephen Harper a pris certaines mesures «appropriées» afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de journalistes endoctrinés par l’esprit socialiste et qui viendraient assaisonner et édulcorer leurs textes et leurs articles d’une certaine idéologie : «Le gouvernement (Harper) dépense 22 millions$ pour surveiller les médias» (Le Journal de Montréal, 19 mars 2013).

Évidemment que tous les groupes écologistes comme Greenpeace, qui défendent notre bien commun qui est notre planète contre les prédateurs capitalistes, sonnaient très suspects pour les conservateurs de Stephen Harper, tout autant que les citoyens qui ont manifesté pour une meilleure distribution de la richesse, comme les mouvements Occupy Wall Street : «Gaz de schiste. Écologistes ciblés par la GRC et le SCRS» et aussi «La GRC avait à l’œil le mouvement Occupons Ottawa» (La Presse, 14 janvier 2013 et Le Devoir, 4 février 2013).

Le PLQ aussi cinglé que les conservateurs

Il faut être déconnecté pour larguer une telle ineptie : «Le Parti Québécois est contrôlé par son extrême gauche, selon Charest» (Le Devoir, 16 juin 2012). La même scabreuse tactique utilisée par Donald Trump envers les démocrates pour faire peur au monde. Pour Philippe Couillard toutefois : «Couillard associe Lisée (ex-chef péquiste) à l’extrême-droite» (Le Journal de Québec, 8 octobre 2016). Rien à l’épreuve du PLQ. Oh, oh, pour Couillard, il n’y a pas seulement Lisée qui est de la droite radicale : «Le premier ministre Couillard associe Legault aux mouvements d’extrême-droite» (Le Devoir, 4 mars 2016). Je suppose que Couillard perçoit le PLQ comme un parti politique progressiste? Ma meilleure pour la fin vient du seul et unique Mario Dumont, qui est partout dans l’empire Québecor et un sosie idéologique de Maxime Bernier : «Charest verse dans le socialisme, juge Dumont. Le chef de l’ADQ (Dumont) veut en finir avec la «social-démocratie» à la sauce québécoise» (Le Devoir, 30 août 2006). Et dire que des Dumont, Martineau et cie inondent nos ondes afin de nous prémunir contre les socialistes.   

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