Il faut nationaliser les fabricants de cannabis

Je fais encore l’unanimité ou presque : ne soyez pas jaloux

L’industrie du cannabis, légalisée récemment, a été privatisé, sans aucun débat public, à des arrivistes et des fumistes. Il ne faut pas être une 100 watts, avoir un doctorat et de longues années d’expérience pour faire pousser du pot que l’on dit «récréatif» et même «médical». En passant, le pot n’est pas de même nature que les crottes de fromage. Des gouvernements pragmatiques ayant véritablement à cœur l’intérêt collectif, le bien commun et le juste partage de la richesse auraient créé une société à propriété collective afin de gérer la production et la vente du cannabis, un secteur d’activités lucratif.

Par idéologie et pour favoriser des amis qui sont souvent d’ex-politiciens ou de gros donateurs aux partis politiques, le gouvernement fédéral a préféré enrichir certains plutôt que l’ensemble de la population en décernant gratos des permis de production du cannabis, ce qui a attiré évidemment les parvenus et la rapace. Ce qu’il fait bon vivre en démocratie, dans laquelle la corruption est absente et le pouvoir appartient au peuple. Après seulement quelques années d’existence, on assiste à la formation d’un oligopole de pot où quelques gros joueurs dominent le marché. Et déjà, cette riche industrie créée artificiellement par des élus complices, jouait de gros moyens financiers et a embauché plusieurs lobbyistes, dont la fille de Jean Charest, afin de faire pression auprès des politiciens (qui sont leurs amis) dans le but évident de baisser leurs impôts et de réduire sérieusement la réglementation. Toujours la même chanson qui se répète. Tout se déroule entre copains dans la plus grande intimité et qui tient à l’écart la population : «L’Influence du lobby du cannabis grandit. L’industrie veut convaincre (elle n’aura aucune difficulté à le faire) l’État (c’est-à-dire les élus) d’assouplir certaines règles (et de baisser les impôts et taxes)» (Le Journal de Montréal, 11 octobre 2020).

Ce qui est le plus dangereux pour la sécurité nationale et pour l’intérêt national du pays, ce n’est pas tant la Chine et la Russie, mais bien plus la corruption entre élus et affairistes ici même dans le plussss meilleur pays du monde; le comportement mêlant propagande et idéologie des organismes de presse tels que l’Associated Press et l’Agence France-Presse et l’emprise économique et sociale démesurée des États-Unis sur notre pays et nos gouvernements.

Obtenez votre permis, passez à GO et devenez millionnaires

Sans rien payer, mais avec de solides contacts, vous obtenez du fédéral votre permis de produire du cannabis. Et hop vous devenez immédiatement multimillionnaire. C’est pas beau ça? Et comme ils ne sont pas ingrats, ces nouveaux parasites millionnaires se feront un devoir de verser de généreux dons aux partis politiques conservateurs et libéraux, qui vont, je suppose, élever le niveau démocratique (les dons politiques) et la liberté de chacun.  

Tel père, telle fille

Ça ressemble au provincial du temps de Jean Charest où le gouvernement libéral du Québec distribuait des permis à des amis afin d’avoir le droit d’ouvrir une garderie privée subventionnée par l’État et ainsi devenir millionnaires du jour au lendemain. Ce qui avait fait dire à Jean Charest, devenu lui aussi lobbyiste comme sa fille, cette ineptie afin, comme ça a toujours été son habitude, de rire du monde : «Garderies privées subventionnées. Les propriétaires sont généreux (pour le PLQ) par intérêt pour la démocratie, dit Charest» (Le Devoir, 6 mai 2010). Pis, la trouvez-vous drôle? Ah j’oubliais de vous parler d’Alexandra : «La fille de Jean. Charest lobbyiste pour dut pot» (Le Journal de Montréal, 13 juillet 2017). Comme son papa adoré, faire partie de groupes communautaires ou écologistes, ce n’est pas le genre à Alexandra, à qui on souhaite une belle carrière dans la fabuleuse industrie du lobbyisme qui travaille tout le temps et avec acharnement pour le bien commun, l’égalité des chances, le partage équitable de la richesse en préconisant des mesures humanitaires comme la privatisation des services publics, l’octroi de grosses subventions publiques aux ténors du privé et par la reconnaissance et la légitimité des paradis fiscaux pour les richards oppressés fiscalement.

Ils devraient être jugés pour corruption et collusion

Il faudrait les poursuivre en justice et les emprisonner, car toute arnaque élaborée par des affairistes (souvent d’ex-politiciens) et des élus relève de l’appropriation de biens publics et de richesse collective. Du vol institutionnalisé. Après on vient nous rabâcher les oreilles avec l’État de droit, même quand ce sont des politiciens qui élisent les juges à la Cour suprême sans demander l’avis de la population ou sans faire appel à un référendum.

Comme dans d’autres secteurs où vous pouvez facilement réaliser beaucoup d’argent sans faire grand-chose, sans pratiquement rien débourser et où vous connaissez bien les rouages dans les ministères et les ministres influents qui sont vos amis (comme pour l’éolien, les garderies privées, les PPP, etc.), il n’y a donc aucune surprise du fait que l’industrie de la fabrication du cannabis ait attiré plusieurs, oui plusieurs, ex-politiciens et ex-commis d’État. Vraiment écœurant alors que de véritables entrepreneurs peinent à joindre les deux bouts à la fin du mois même s’ils travaillent fort.

 Des libéraux qui ont le sens des affaires

Vous voulez rire encore un peu? «Un autre ex-ministre (libéral) dans le pot. Pierre Pettigrew, ancien ministre fédéral de la Santé, est administrateur d’une ferme qui investit dans le cannabis» (Le Journal de Montréal, 30 janvier 2018). Et du côté libéral fédéral, d’autres éminents serviteurs de la population se sont trouvés une niche confortable et un talent soudain pour le pot. Il y a les ex-ministres Martin Cauchon et Herb Dhaliwal; l’ancien directeur nationale du PLC et directeur des Jeunes libéraux du Canada, Adam Miron; l’ex-directeur des finances du PLC, Chuck Rifici; du sénateur libéral, Larry Campbel, etc. : «L’industrie du pot attire d’ex-ténors du PLC» (La Presse, 29 mai 2017).

Et aussi d’ex-conservateurs et des «provinciaux»

L’ex-premier ministre conservateur du Canada, qui se targue d’être un ami personnel de Donald Trump, qu’il a qualifié de «gentleman», monsieur Brian Mulroney, s’est dit pourquoi pas moi! : «Brian Mulroney au CA d’une compagnie américaine de cannabis» (Le Journal de Montréal, 17 octobre 2018). Et voyant ça, l’ex-ministre conservateur fédéral, Christian Paradis, s’est dit «si tout le monde important le fait, pourquoi pas moi? Je serais bien niaiseux de ne pas profiter de cette manne providentielle» : «Après des libéraux, au tour d’un ex-ministre conservateur. Christian Paradis veut faire pousser du pot» (Le Journal de Montréal, 23 décembre 2018). Je dirais à Christian de ne pas oublier de demander des tarifs d’électricité bonbons à Hydro-Québec afin de faire pousser son pot!

Aussi, l’actuel président du Conseil canadien du cannabis et lui-même producteur, monsieur George Smitherman, est un ancien ministre de la Santé en Ontario, de même que Terence Lake : «Un ex-ministre de la Santé (en Colombie-Britannique) dans le pot passe à la caisse» (Le Journal de Montréal, 12 juin 2019).

D’autres à la fois drôles et comiques

Par ici la bonne culture du pot, comme pour Yvan Delorme : «L’ex-chef de police de Montréal produira du pot» (Le Journal de Montréal, 17 décembre 2019). Et aussi un autre faiseux milliardaire, grand quémandeur de fonds publics : «Guy Laliberté (Cirque du Soleil) passe du cirque au cannabis» (TVA Nouvelles, 7 juin 2018). Un génie peut tout faire et changer le domaine en un rien de temps. Naturellement, l’argent n’a pas d’odeur, comme le dit le poète, et cela intéresse nos banques et des gros cabinets d’avocats, des lobbyistes par excellence : «Avocats et banquiers au congrès sur le pot» (Le Journal de Montréal, 13 janvier 2018). Et comme il fallait s’y attendre, le pot a converti et attiré à sa noble cause l’ex-éditorialiste émérite à La Presse, devenu professeur aux HEC de Montréal : «Le chroniqueur de La Presse Alain Dubuc est administrateur d’une firme de cannabis» (Le Journal de Montréal, 23 janvier 2018).   

Encore d’autres belles et bonnes à vous dire

Pour vous allumer, je vous donne seulement le titre d’articles de journaux qui feront l’objet d’un article subséquent : «Les paradis fiscaux misent sur le pot» (Le Journal de Montréal, 22 septembre 2018). Faut-il s’en surprendre? En plus de l’aide gouvernementale consentie sur notre bras : Électricité. Tarif préférentiel aux producteurs de marijuana» (Le Devoir, 17 janvier 2018). Pendant que nous, Hydro, nous charge le gros prix…

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