
Tout faire pour gagner la Floride
Comme vous le savez, la Floride est un grand État américain qui compte 21,4 millions d’habitants, dont 1,2 immigrés cubains. Il représente 29 grands électeurs et constitue de ce fait un enjeu primordial lors des élections fédérales américaines, comme ce fut le cas lors de celles tenues le 3 novembre 2020.
Bravo à Barack Obama et au gouvernement américain, qui avaient atténué les mesures pas seulement répressives mais aussi inhumaines infligées par les États-Unis sur Cuba depuis la révolution des années soixante et son odieux embargo (instauré en 1962), duquel tous les pays du monde, sauf bien entendu les States et son pantin Israël, demandent à chaque année son retrait : «L’Assemblée générale de l’ONU appelle à la levée de l’embargo américain contre Cuba» (Le Journal de Montréal, 1er novembre 2018).
Mais vous connaissez Donald Trump? Pour gagner la Floride, il fallait tout faire pour faire plaisir aux immigrants cubains installés en Floride en faisant continuellement brandir la peur du socialisme et des radicaux de gauche incarnés par les démocrates et, pas seulement en annulant les mesures de rapprochement des deux peuples (États-Unis et Cuba), mais à en instaurant des nouvelles, carrément inhumaines envers ce petit pays souverain et noble de 11 millions d’habitants : «Trump annule l’accord des États-Unis avec Cuba. Le président américain marque une nouvelle rupture avec la politique d’Obama» (Le Journal de Montréal, 17 juin 2017). Cette entente négociée par Obama ne plaisait guère aux républicains car : «Tourisme. Les Américains (et aussi les malades) en nombre à Cuba» (Le Devoir, 7 mai 2019). Avec les nouvelles restrictions de Trump, il sera désormais interdit aux Américains d’aller de nouveau à Cuba, mais ils pourront voyager en Arabie saoudite, au Myanmar et en Israël, qui n’a de cesse d’envahir illégalement la Cisjordanie et d’opprimer les Palestiniens. Accuser Cuba de terrorisme et d’esclavagisme, comme l’a fait Donald, est tout simplement pitoyable. Un menteur quérulent.
Oui, Donald Trump est un écœurant
N’ayons pas, s’il-vous-plait, peur des mots. Il faut appeler un chat, un chat, et un écœurant, un écœurant. On a beau ne pas aimer le socialisme, mais tout être humain avec un peu de conscience se doit de condamner les gestes cruels et immondes appliqués depuis 2017 par Trump et sa gang de bandits républicains envers le peuple cubain.
Déjà, en 2017, Trump s’est attelé à la tâche en stoppant le courrier vers Cuba, en expulsant des diplomates cubains et en «allégeant» l’ambassade américaine à Cuba :
- «Washington-La Havane. Le courrier interrompu depuis 7 mois déjà» (Le Journal de Montréal, 7 octobre 2017);
- «Washington expulse 15 diplomates cubains» (TVA Nouvelles, 3 octobre 2017);
- «Les États-Unis vident leur ambassade à Cuba» (Le Journal de Montréal, 30 septembre 2017).
Tous les moyens sont bons pour remporter la Floride, n’est-ce pas?
D’autres ignobles bassesses de l’Oncle Sam
- «Washington suspend les vols vers toutes les villes cubaines (pour tuer le tourisme) sauf La Havane» (La Presse, 25 octobre 2019);
- «Interdiction (juin 2019) pour les navires de croisière américains de faire escale à Cuba» (Le Devoir, 29 janvier 2020 : Le tourisme cubain en perte de vitesse);
- «Western Union (à la demande de Trump) n’autorise plus les transferts d’argent, pas seulement des États-Unis, mais aussi du Canada vers Cuba» (Radio-Canada, 1er mars 2020);
- «Marriott (compagnie américaine) devra quitter Cuba et fermer son hôtel Four Points Sheraton inauguré en 2016 à La Havane. Il lui est aussi interdit d’ouvrir ou d’acheter d’autres hôtels à Cuba» (Le Devoir, 6 juin 2020);
- «Cuba se défendra contre Exxon Mobil. Oui, toutes les entreprises américaines expulsées de Cuba lors de la révolution du peuple pourront poursuivre le gouvernement cubain pour des milliards de dollars» (Le Devoir, 7 août 2019).
Et ça continue. Trump a fait de même avec le Venezuela, l’Iran et la Chine qui l’a envoyé paître
Une autre bonne émanant de l’odieux Donald Trump envers Cuba, qu’il accuse cette fois de favoriser et de financer le terrorisme dans le monde : Contre-terrorisme : Cuba inscrite sur une liste noire américaine» (La Presse, 13 mai 2020). Les terroristes ne sont pas ceux que l’on pense. Et puis, que dire de cette autre «folerie»? «Trafic d’êtres humains : Cuba et l’Arabie saoudite (à qui les States n’ont infligé aucune sanction et à qui ils vendent des milliards de dollars d’armes chaque année) sur la liste noire américaine» (Le Devoir, 21 juin 2019). Et aux États-Unis, 74 millions d’Américains ont voté pour Trump et les républicains lors des récentes élections générales. C’est à rien y comprendre. Vraiment consternant. Ça fait même peur.
Et pour finir sur les mesures oppressives et électoraliste infligées par Trump : «La prison de Guantanamo restera ouverte encore 25 ans au moins» (Radio-Canada, 17 octobre 2018). Cela va permettre aux États-Unis de continuer à pratiquer leur torture en catimini. Il faudrait que les États-Unis rendent cette partie de l’île (Guantanamo) à Cuba, qui leur a été, dans les faits, confisquée et volée par eux.
Comme d’habitude, le Canada endosse la barbarie américaine
N’oubliez pas que les États-Unis sont supposément notre ami et notre allié, même si c’est lui qui contrôle économiquement une bonne partie du pays et qui nous impose ses conditions. L’Oncle Sam est plus notre maître que notre frère qui nous traite d’égal à égal. Voilà pourquoi Justin Trudeau et sa fougueuse vice-première-ministre Crystia Freeland n’osent jamais critiquer et répliquer aux atrocités américaines. Surtout, pour ne pas provoquer l’ire de Trump, jamais ils ne vont s’aventurer à se rendre à Cuba. Ils préfèrent aller se vautrer chez l’île privée de l’Aga Kahn et se faire payer des voyages et des conférences par le groupe UNIS, subventionné, comme Kahn, par l’État et qui fait dans la charité privée lucrative.
D’autres sont plus libres et souverains que le Canada
Si le Canada était vraiment un pays libre, il en ferait vraiment plus pour aider Cuba à lutter contre les gestes ignobles posés par Trump. Mais voilà, le Canada n’est pas un pays vraiment libre et souverain. Il doit se soumettre aux directives américaines en tout temps, en tout lieu et pour tout, un point c’est tout!
Mais d’autres pays ont plus de courage que le Canada :
- «Les autorités cubaines ont présenté un guichet unique pour les investisseurs étrangers, avec le soutien de l’Union européenne et de l’ONU (mais pas du Canada) afin de contrer en partie les sanctions américaines» (Cuba allège sa bureaucratie. Le Devoir, 4 novembre 2020);
- «Cuba pourra toujours compter sur la Russie, promet Medvedev à La Havane» (Le Journal de Montréal, 3 octobre 2019);
- «Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez entame une visite historique à Cuba» (Le Journal de Montréal, 22 novembre 2018);
- Et enfin, une chose que notre sublime bosseuse gouverneure générale ne ferait jamais : «Le prince Charles en visite à Cuba» (Le Journal de Montréal, 25 mars 2019).
Et maintenant, que fera Joe Biden? Il peut difficilement faire pire que l’autre, n’est-ce pas?