Il n’y a rien à faire avec le ministre caquiste Fizgibbon

https://www.lapresse.ca/affaires/2019-09-12/pierre-fitzgibbon-un-ministre-qui-en-mene-large

Avec Fitz, une niaiserie n’attend par l’autre

Voyons la vérité en face. Le ministre caquiste de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, fait peur, lui qui gère des milliards de dollars en fonds publics par le biais de son ministère et d’Investissement Québec sous son autorité. Voilà quelqu’un qui n’arrête pas de dire des conneries qu’il trouve brillantes parce qu’il est fier de sa personne. Ça s’apparente à du narcissisme. Et il est évident que Fitz n’est pas venu en politique pour servir le bien commun mais par opportunisme, pour se faire voir et servir le privé, ses amis, ses affaires personnelles, etc. Le service public, il n’en a rien à faire. Sa dernière ineptie remonte à la mi-janvier 2021 lorsqu’il a affirmé, toujours avec sa manie condescendante, que la vente de nos entreprises québécoises à des étrangers est somme toute une bonne affaire : «Des fois (c’est-à-dire souvent), on a tendance à voir les étrangers (et il y en a beaucoup) arriver ici, prendre des compagnies québécoises et c’est la fin du monde» (Le Journal de Montréal, 22 janvier 2021). C’est le même qui avait dit, sans aucune gêne : «C Series : La vente (dans les vrais faits c’est un don et non une vente) à Airbus a été une très bonne chose (pas juste une bonne chose, mais une «très» bonne chose)» (Le Devoir, 8 novembre 2018). Je vous le redis, ce gars-là est un risque pour la collectivité québécoise. En 2018, lors de la vente de la québécoise Camso à Michelin pour 2 milliards$, le ministre caquiste Bonnardel comme Fitz avait clamé que c’était profitable, pas pour la France, mais pour le Québec. Oh, mama mia.

L’Europe est plus nationaliste

Il me semble qu’avec toutes les grosses entreprises québécoises (dont plusieurs jouissaient d’une participation importante de l’État québécois comme Provigo, Rona, Culinar, Camso, Cambior, Bombardier Transport, Cimenterie McInnis, etc.) vendues au cours des trente dernières années à des étrangers (il faut inclure Hydro-Québec, partiellement cédée à des firmes extérieures par le biais de l’éolien et de plusieurs barrages hydro-électriques), que nos élus adopteraient enfin, comme ailleurs en Occident, une attitude plus nationaliste, surtout que nous sommes davantage sous la domination économique étrangère que plein d’autres pays. Eh bien non, libéraux et caquistes continuent de nous coloniser et de nous affranchir aux firmes étrangères qui détiennent de plus en plus d’entreprises québécoises. Après, on fait semblant de viser la souveraineté alimentaire du Québec, sans avoir un minimum de souveraineté économique.

Ça fait longtemps qu’en Allemagne, en France, en Suisse, en Grande-Bretagne, etc., les gouvernements votent des lois afin d’empêcher, voire même d’interdire, la vente d’entreprises nationales à des étrangers comme le montre cet article de l’an 2001 : «L’Europe ne s’ouvre pas aux OPA (offres publiques d’achats par des étrangers)» (La Presse, 5 mai 2001). Et que dire du titre de cet article de 2005 citant les cas de Danone (visée par Pepsi), d’Aventis (visée par Novartis) en France et de Nivea en Allemagne (visée par Procter et Gamble) et d’autres comme en Italie où l’État est intervenu énergiquement pour bloquer la vente de leurs joyaux économiques à des étrangers : «Le nationalisme économique, une valeur en hausse (sauf au Québec et au Canada)» (La Presse, 26 juillet 2005). Mais ici, au Québec, le gouvernement et le patronat applaudissent au contrôle étranger de notre économie et traitent de dinosaures ceux qui s’y opposent. Pour ces arrivistes, devenir de plus en plus locataires dans son propre pays relève du modernisme, de la lucidité et du pragmatisme.

Et les States encore plus nationalistes que les autres

Que voyais-je ce 25 janvier 2021 à Radio-Canada? «Biden sur le point de durcir (encore plus que sous le règne de Donald Trump) les règles du «Buy America Act»». Ici au Québec, le PLQ et la CAQ font fabriquer des trains du REM en Inde et cèdent nos données personnelles à Amazon (plutôt que de confier ça à une société d’État), et en bons hypocrites qu’ils sont, ils plaident pour l’achat local. Pas touche aux grandes entreprises américaines, même si les USA sont les plus grands prédateurs économiques du monde : «Présage de nouvelles de Washington» (Le Devoir, 21 janvier 2021). Et le nationalisme américain aussi ne date pas d’hier, comme le démontre le titre de ces deux articles datant de 2006 et 2007 : «Les Américains encore plus protectionnistes» et «Washington encadrera davantage les rachats d’entreprises» (La Presse, 27 juillet 2006 et Les Affaires, 10 mars 2007). Encadrera les ventes d’entreprises américaines à des étrangers comme dans le cas, entre autres, de leurs compagnies aériennes : «Ciel ouvert : les États-Unis font marche arrière» (La Presse, 6 décembre 2006). Pendant ce temps au Québec c’est le buffet à volonté du genre servez-vous vous-même : il y en a pour tout le monde avec nos ministres caquistes et libéraux en charge du menu à offrir : des «waiters» quoi! La servitude et l’aliénation volontaires, c’est ça! «Maîtres chez nous», une utopie.

Depuis toujours, l’ONU, l’OMC, la Banque mondiale et l’OIT proposent le contraire de nos élus asservis

Les organisations internationales sérieuses incitent les États (et encore plus les petits États et ceux en voie de développement) depuis longtemps à intervenir afin de protéger leurs entreprises contre les tentatives d’achats initiées par des étrangers surtout en cette phase de mondialisation et de la multiplication de traités de libre-échange qui donnent davantage de pouvoir et de liberté aux transnationales et moins aux gouvernements locaux, comme l’indique le titre de ces articles que je vous invite à lire :

  • «Contrôle étranger. L’ONU met en garde les nations contre les risques de recolonisation (par des multinationales étrangères)» (La Presse, 4 octobre 2000). Au Québec, toutefois, il n’y a pas de risque de «recolonisation» puisqu’on l’a toujours été;
  • «Pays en développement (et petits pays). Le CNUCED (de l’ONU) vante l’interventionnisme à la chinoise (oui, comme la Chine a fait, avec des résultats extraordinaires)» (Le Devoir, 1er septembre 2006);
  • «Rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’Organisation internationale du travail (OIT). Mondialisation : l’État doit intervenir pour limiter les dégâts (tout le contraire de ce qu’a fait le PLQ de Dominique Anglade avec ses mesures d’austérité)» (Le Devoir, 21 février 2007);
  • «S’affranchir pour mieux s’enrichir (Le Québec fait le contraire pour mieux s’appauvrir). Les pays émergents (et les petits pays) doivent continuer de réduire (le Québec a continué de l’accentuer) leur dépendance aux pays riches (et à leurs transnationales selon la Banque mondiale)» (Le Devoir, 16 janvier 2013). Affranchis et dépendants, c’est tellement bien que l’on en redemande.

Fitzgibbon devrait démissionner : il est une caricature

Pour le plus grand bien de la majorité de la population du Québec, Pierre Fitzgibbon devrait se retirer en douce de la vie politique et retourner brasser des affaires.

Deux fois en quelques mois le monsieur a été critiqué par la commissaire à l’éthique et par son propre premier ministre, François Legault, pour son manque flagrant d’éthique dans le rapport de ses business avec l’État : «Déontologie. Legault pour une sanction contre Fitzgibbon» (Le Devoir, 30 octobre 2020). Lui montrer la porte de sortie aurait été préférable à un simple blâme formulé seulement pour épater la galerie. Et comme toujours : «Fitzgibbon estime n’avoir rien à se reprocher» (Le Devoir, 12 novembre 2020).

Même si la débandade de Ciment McInnis va coûter plus de 500 millions de dollars aux contribuables québécois, Fitz affirme, sans aucun complexe, que : «McInnis a besoin «d’amour»» (Le Journal de Montréal, 10 décembre 2020). Là Fitz commence à m’inquiéter. Voilà une autre bonne platitude émanant de Fitz : «Fournir nos données aux pharmaceutiques (transnationales étrangères), c’est «winner»» (Le Journal de Montréal, 20 août 2020). Monsieur Fitzgibbon, comment ça va? Sentez-vous le besoin de vous confier?

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