Le PLQ, responsable du recul du français

https://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/201403/17/01-4748702-sondage-les-liberaux-passent-devant-les-pequistes.php

Mieux vaut parfois oublier : les politiciens misent sur ça

À chacun son style. Si plusieurs adorent leur tablette et leur cellulaire, moi j’aime bien fouiller dans mes vieux dossiers d’articles de journaux classés par thèmes, compagnies, partis politiques, pays, etc. Quitte à passer pour un fossile technologique, absolument rien et personne ne m’enlèveront le plaisir de lire un livre, une revue ou un journal sur du vrai papier et non sur un écran. Tout ça pour vous dire qu’il est vrai que la mémoire, heureusement que des fois, est une faculté qui oublie, parfois trop vite. En épluchant un de mes nombreux dossiers d’articles de journaux dévolus au parti libéral du Québec (PLQ), je me suis alors rendu compte que cette formation politique est véritablement et indéniablement le parti des anglos et des allophones, soit ceux qui envoient leurs enfants à l’école anglaise, qui parlent strictement l’anglais à la maison et qui, souvent, ne savent que balbutier quelques mots en français. Au Québec, un immigré peut travailler, étudier et vivre qu’en ne maîtrisant et qu’en ne parlant l’anglais. Ça c’est un fait. Dans aucun autre pays au monde une minorité linguistique est aussi bien traitée. Et cette minorité en veut toujours plus et s’est vivement opposée à des lois visant à protéger le français au Québec. Même que certains francophones aliénés et arriérés disent qu’il serait mieux si les huit millions de francophones consentaient sereinement à se laisser engloutir par les 350 millions d’anglophones qui l’entourent en Amérique du Nord. Il faut être, pour certains en tout cas, réaliste, pragmatique et, pour les libéraux du Québec, il faut être opportuniste. Un parti politique qui, depuis longtemps, subventionne à même des fonds publics notre assimilation linguistique. De toute façon, le français, qu’ossa donne alors que l’anglais en donne beaucoup.

Les jeunes libéraux pires que les vieux

Vraiment décourageant de relire et de se remémorer certains articles de journaux passés comme celui-ci du Devoir daté du 14 juin 2011 et intitulé : «Protection du français. La liberté individuelle (des immigrants et autres) doit primer, disent les jeunes libéraux». Pour les libéraux, les conservateurs et les républicains américains, la défense des sacro-saintes libertés individuelles a toujours primé sur l’intérêt collectif et le bien commun. Incroyable mais vrai de voir les jeunes libéraux s’opposer à légiférer pour protéger le français au nom de la pseudo-liberté individuelle de choisir sa langue d’usage au Québec (français ou anglais) même s’ils reconnaissent que la situation du français se dégrade à Montréal et au Québec. Pour l’ex-présidente des jeunes libéraux, Maripier Isabelle, pas besoin d’adopter des lois dites «coercitives» afin de sauvegarder notre langue français au Québec. Mais non, pour la dame, il suffit seulement, comme par enchantement et par magie, d’accroître l’attractivité et l’affirmation positive du français. Comment que vous me demandez? La jeune libérale Maripier Isabelle, qui a, selon moi, un bel avenir au sein des libéraux du Québec, a trouvé la solution vraiment géniale : donner beaucoup plus de cours d’anglais au secondaire et au cégep francophones afin de rehausser l’attractivité et l’affirmation positive de la langue française au Québec. Et elle a ajouté, le plus sérieusement du monde, que : «Imposer la langue française parce qu’elle est en danger, ce n’est pas une façon de s’assurer de son attractivité et de sa vitalité. La solution pour elle passe par la modernisation et la «flexibilisation» du régime pédagogique au secondaire et au collégial : «Il s’agit (selon la jeune bonze) de donner davantage de cours d’anglais au cégep et au secondaire de façon à ce que les étudiants francophones n’aient pas besoin de fréquenter le cégep anglais pour devenir parfaitement bilingues». Bon, moi je n’en peux plus car pour cette carriériste, protéger la langue française s’assimile à un «repli sur soi». Ayoye! Pour celles et ceux qui s’ennuient de ne pas pomper, je vous recommande de lire cet article. Vous allez voir, vous aussi vous allez haïr les libéraux du Québec qui ne doivent leur survie qu’à tous les comtés anglophones et allophones où ils ont fait élire en 2018 leurs «aficonados» des «inglesos».

Et Philippe Couillard qui en rajoute, comme d’habitude

Au débat de 2014, Philippe «le pédant érudit» a soutenu sans rire que «les employés d’une usine québécoise devraient parler couramment l’anglais au cas où un contremaître unilingue anglophone (et ça au Québec) s’adressait à eux». Allô Québec francophone et loi 101. Ça, c’est le comble de la servitude volontaire. Déjà en 2014, Couillard, qui se faisait une fierté de maîtriser aussi bien l’anglais que le français, avait proposé ceci afin de nous angliciser toujours plus et afin de retourner l’ascenseur aux électeurs anglophones et allophones : «Éducation. Couillard prône le bilinguisme (intégral) pour tous les enfants (surtout ceux de langue française). Le chef libéral veut relancer le programme d’anglais intensif en 6e année» (Le Devoir, 11 mai 2014). Philippe s’est alors engagé à «offrir à tous les enfants (francophones) du Québec la possibilité indispensable d’être bilingue».

C’est aussi Philippe qui, en 2016, a embauché un conseiller dont le mandat était «de s’assurer que les préoccupations des anglophones soient toujours reflétées correctement dans les décisions et les orientations du gouvernement du Québec» («Le parti des Anglais». Le Devoir, 16 novembre 2017). Plus asservi que ça, tu pètes au fraitte.

Philippe qui continue son cirque

Et Philippe qui continue, sans aucune gêne, à défendre son droit et son plaisir à s’exprimer uniquement en anglais ici et à l’étranger à titre de premier ministre du Québec. Il appelle ça le respect de la liberté individuelle. Ainsi, en 2014, lors d’une présentation faite à un colloque internationale en Islande, Couillard a trouvé ça correct et normal de prononcer son discours uniquement en anglais : «Couillard défend son usage exclusif de l’anglais» (Le devoir, 6 novembre 2014). Bah, tout le monde sait qu’au Québec on parle français qu’a dit bêtement Philippe pour défendre son geste honteux. Premièrement, cette affirmation gratuite est fausse et deuxièmement, même si cela était vrai, il n’y aurait aucune excuse valable.

Puis, en 2016, Philippe a récidivé, cette fois à Munich en Allemagne et, invité à le faire, Couillard rédige en anglais seulement quelques mots dans le livre d’or de la transnationale allemande Siemens : «Anglais dans un livre d’or : Couillard plaide l’automatisme» (Le Devoir, 16 juillet 2016). Et un autre bel élan d’humanisme initié et revendiqué par Philippe Couillard en 2018 : «Langue. On ne peut se permettre de perdre (en renforçant la loi 101 par exemple) des anglophones, dit Philippe Couillard» (Le Journal de Montréal, 20 février 2018). Décodé, ça veut dire qu’il faut privilégier davantage l’usage de l’anglais au Québec en enseignant intensivement l’anglais à partir du primaire, en subventionnant davantage les cégeps et les universités anglophones au Québec et en «allégeant» la législation visant à protéger et à renforcer l’usage du français au Québec, comme la loi 101.

Le boutte du boutte : création d’un Secrétariat afin de «protéger» les anglos du Québec

Absolument rien à l’épreuve de Charest, de Couillard et du PLQ quand vient le temps de protéger leur «steak» électoral anglophone et allophone qui permet, à chaque élection, d’assurer au PLQ environ une vingtaine de comtés «assurés». En 2017, le PLQ a, tenez-vous bien, créé le «Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise visant à s’assurer de l’impact sur les allophones et les anglophones de toute loi ou règlement promulgués». En somme, vérifier que les lois ne briment pas les droits et les privilèges sacrés, qui sont devenus au fil des ans des droits acquis des anglophones et des allophones, comme l’abolition des commissions scolaires et la taxation scolaire : «Les anglophones grands gagnants de la réforme de la taxe scolaire» (Le Journal de Montréal, 8 décembre 2017).

Créé en 2017 par Couillard, ledit Secrétariat aux relations (harmonieuses) avec les anglais du Québec (il faut tout de même le faire de voir l’utilité de créer un tel secrétariat) se voit, en 2018, octroyer, en plus des autres millions consentis à l’origine, et cela en pleine période d’austérité, un beau 25 millions de dollars additionnels en fonds publics, gracieuseté du PLQ («Main tendue aux anglophones». Le Devoir, 28 mars 2018). Comment un Québécois francophone le moindrement conscientisé et ayant une once de patriotisme et de fierté pour la langue peut-il quand même voter pour le parti libéral du Québec?

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