
D’abord les faits : un record à inscrire au «Guinness Book»
Laissons faire l’introduction usuelle. Je vais exposer les faits et j’aimerais, chers amis, avoir votre opinion. Suis-je le seul à penser ainsi?
Le 1er mars 2021, dans le Journal de Montréal, Francis Halin, que je n’ose pas qualifier de journaliste, a publié dans la même et seule journée, pas un, pas deux, mais trois articles très négatifs qui frisent la calomnie gratuite, sur la Chine. Ça représente, à mes yeux, un record à inscrire dans le livre des records mondiaux du Guinness Book, non? Naturellement, il n’y a rien de bon qui se fait en Chine, tout est maléfique. Trois articles rédigés par la même personne et publiés dans la même journée, ça fait plus que suspect. Selon moi, c’est voulu afin de conditionner l’esprit des lecteurs et de les aliéner pour qu’ils en viennent à haïr la Chine et à croire dur comme fer qu’ils sont nos ennemis et qu’ils représentent un danger pour notre sécurité nationale et notre qualité de vie. Vraiment pitoyable comme couverture journalistique. Un reporter peut-il honnêtement et professionnellement rédiger trois articles en une seule journée, à moins que ce soit des textes mijotés et préparés à l’avance par des intermédiaires? Le journaliste n’a-t-il pas un minimum de recherche à faire? Les trois fameux articles de propagande anti-chinois publiés dans le Journal de Montréal le 1er mars furent les suivants :
- «Huawei, une menace réelle et très sérieuse». Ça ce sont les dires du président de la compagnie québécoise Genetec qui, comme Quebecor, Videotron, Rogers et d’autres, ne veulent pas de concurrents chinois au Canada, qui viendraient s’attaquer à leur oligopole et qui feraient baisser les prix (comme Internet et le cellulaire) aux consommateurs. Il faut donc faire peur au monde et cultiver gratuitement la haine de l’autre;
- «Trudeau joue avec le feu». Là Francis Halin, toujours dans la même journée du 1er mars 2021, a recueilli et a bu les paroles de l’ex-PDG de Blackberry, Jim Balsillie. Blackberry, un autre canard boiteux canadien qui a périclité, ne pouvant soutenir la concurrence internationale, entre autres celle du chinois Huawai. Je suppose que les Chinois ont encore une fois volé (c’est toujours l’accusation coutumière) les secrets technologiques de Blackberry? J’espère que non, parce que les «découvertes scientifiques» de notre fleuron canadien lui ont juste permis de régresser jusqu’à presque disparaître de la «map». Est-ce qu’il y a un peu de jalousie et d’amertume de la part de l’ex-président déchu de Blackberry?
- «Des universitaires britanniques font l’objet d’une enquête». Rien de moins que 200 universitaires anglais qui auraient aidé, sans le savoir, le gouvernement chinois à concevoir des armes de destruction massive». Comme si les Chinois ne savaient pas comment faire ça. On accusait aussi faussement Sadam Hussein de fabriquer des armes de destruction massive. Cela a servi de prétexte pour les Anglais et les Américains afin d’envahir l’Irak et d’assassiner des millions de personnes, dont des milliers de bébés et d’enfants. Voilà où mène l’endoctrinement aveugle tel que pratiqué par certains médias d’information. Je vous le demande encore une fois : est-ce normal de rédiger trois textes anti-chinois dans la même journée et de les publier dans le Journal de Montréal, peu importe ce que vous pensez de la Chine? À propos de l’Irak, vous vous souvenez du vidéo tourné au Koweit montrant des bébés volés dans une pouponnière par des soldats irakiens? C’était un coup monté par les Américains de Bush, Cheney et Rumsfeld.
Loïc Tassé : un chroniqueur anti-chinois zélé
Est-ce encore normal pour un pseudo-journal d’«information» et un chroniqueur «expert» de rédiger et de publier sept textes anti-chinois, dont deux dans la même journée, du 18 au 30 avril 2020, soit seulement 13 jours? C’est ce qu’a fait Loïc Tassé, un vénérable et dévoué fantassin anti-chinois du Journal de Montréal, comme le sont les enragés Mario Dumont et Richard Martineau qui mangent du chinois. Voici le titre des sept articles rédigés en un temps record par le fameux chroniqueur Loïc Tassé, que vous pouvez lire si vous avez vraiment du temps à perdre :
- «Chine : l’habitude de mentir» (18 avril 2020);
- «L’OMS : un pion (comme Trump l’a dit également à propos de l’Organisation mondiale de la santé) de la Chine» (18 avril 2020);
- «La menace mondiale que pose la Chine» (25 avril 2020);
- «La désunion européenne. L’empire y étend son influence» (26 avril 2020);
- «La crise de la COVID-19 érode le leadership du président chinois» (28 avril 2020);
- «La Chine grande puissance financière» (29 avril 2020);
- «Le projet démentiel (de la Chine) de route de la soie» (30 avril2020).
Encore une fois, je vous le demande. Que vous soyez pro-chinois ou contre, est-ce normal pour un média dit d’information, qui prône la démocratie et qui prêche la liberté d’expression, pour un journaliste (Francis Halin) et un chroniqueur (Loïc Tassé) de s’épancher aussi souvent et en peu de temps sur la Chine et toujours de façon très négative? Est-ce digne pour une entreprise d’information de se comporter ainsi? Respecte-t-elle ses lecteurs quant au droit d’avoir une information objective et sérieuse? C’est quoi l’agenda caché? Répond-on à une commande et de qui?
Québecor : la crainte viscérale des concurrents chinois
Un élément de réponse est, selon moi, qu’en se comportant ainsi, Québecor cherche, avant tout, à protéger ses propres intérêts et à tout faire pour éviter que des concurrents chinois œuvrant aussi dans le domaine des communications viennent s’installer au pays viennent briser l’actuel cartel composé de Vidéotron, Rogers, Telus et Bell et fassent baisser radicalement les prix shylockiens dans l’Internet, le cellulaire, etc. Cela réduirait sérieusement la rentabilité de Vidéotron et de ses consœurs. Qu’en pensez-vous?
Il n’y a pas de concurrence : ils le disent eux-mêmes
Nos gouvernements devraient inciter les compagnies chinoises technologiques à venir s’installer au pays au profit des consommateurs afin de faire baisser les prix. Mais tant le gouvernement canadien, à la remorque des États-Unis, que le gouvernement du Québec ne le feront pas, suite aux pressions de leurs centaines de lobbyistes et par crainte de se voir amputer leur financement politique.
Concurrence mon œil. Que pensez-vous de cet article publié dans La Presse du 20 décembre 2020, disant que : «Les deux grands rivaux (ça c’est en théorie) des télécommunications au Québec, Bell et Vidéotron, se sont entendus sur une même stratégie ce mois-ci. Ils ont annoncé l’abolition des limites de données Internet». Et il y a aussi cet article publié le 12 août 2010 dans lequel les dirigeants de Québecor eux-mêmes affirment que : «Quebecor. Pas de guerre de prix en vue avec Bell». Et cette dernière : «Iphone : de nouveaux fournisseurs, mais pas de guerre de prix» (Le Devoir, 21 octobre 2009). Oui la venue de concurrents chinois fait peur à Québecor et aux autres. Et pour éviter que cela arrive, il faut semer la peur des Chinois de n’importe quelle façon possible. Ils peuvent tolérer les restaurants chinois, mais pas plus.
Les corporations occidentales craignent la venue de la Chine
Ce n’est pas la démocratie que vos élus défendent face à la Russie et à la Chine, mais bel et bien l’hégémonie mondiale de leurs transnationales occidentales qui ont toujours pratiqué leur impérialisme partout dans le monde sans se faire déranger. Mais voilà maintenant la Chine et la Russie. On le voit avec le cas des vaccins russes et chinois qui osent s’attaquer à la suprématie mondiale des pharmaceutiques occidentales. La vraie raison de la crainte appréhendée de la Chine par nos ploutocrates et potentats occidentaux est beaucoup reliée à ceci, tel que souligné par les économistes du mouvement Desjardins : «La reprise rapide de l’économie chinoise en 2020 est exceptionnelle. Première touchée par la crise, la Chine a aussi été la première à se relever» (Le Devoir, 19 janvier 2021). Ils doivent avoir volé nos secrets.