
Les Russes vont-ils envahir l’Ukraine? L’angoisse de Chrystia
D’abord Madame Freeland, je voudrais partager avec vous mon inquiétude et même ma rage d’entendre dire par nos alliés occidentaux et par nos agences d’information et de propagande qu’il existe un danger que la Russie envahisse votre Ukraine chérie dont vous êtes descendante : «La Russie (encore elle) accusée (par Washington et le Canada) de faire pression sur l’Ukraine» (Le Devoir, 2 avril 2021). Une idée comme ça, pourquoi ne pas envoyer en Ukraine, par mesure préventive, les soldats canadiens et américains qui vont être retirés bientôt de l’Afghanistan? Vous savez fort bien madame Freeland que l’on peut faire aucunement faire confiance à Poutine et à la Russie. Joe Biden l’a bien dit : «Poutine est un tueur» (Le Devoir,18 mars 2021). Poutine, un assassin, tout le contraire des anciens présidents humanistes américains comme George W. Bush. Comme Biden a traité Poutine de meurtrier, Justin Trudeau, en bon domestique, a voulu faire plaisir à son maître américain et a mentionné que «Poutine est responsable de choses terribles» (Le Devoir, 25 mai 2021).
Madame Freeland a pleuré beaucoup pour sa Crimée
En 2017, Christya Freeland, alors ministre libérale des Affaires étrangères, a dénoncé énergiquement : «Les violations (par la Russie bien évidemment) des droits de la personne en Crimée» (Le Devoir, 17 mars 2017). Madame, puis-je vous signalé respectueusement que historiquement la Crimée fait partie dans les faits de la Russie et que c’est suite à un référendum gagné à plus de 90% que les Criméens ont tenu à réintégrer leur Russie. Tout de même curieux, depuis son annexion «illégale» et de «force» en 2014 que les habitants de la Crimée ne sont pas descendus dans la rue par milliers et ne se sont pas révoltés. Au contraire, en 2015, des parlementaires français ont été sur place en Ukraine et surprise : «Les habitants de Crimée heureux de leur sort, comme le seraient des millions d’individus de la région du Donbass en Ukraine qui veulent être rattachés à la Russie» (Le Journal de Montréal, 26 juillet 2015).
Madame Freeland, tout de même bizarre que le Canada n’exige pas des États-Unis qu’ils rendent à Cuba Guantanamo, qui leur a été volé et qui fait partie intégrante de l’île socialiste? Et tant qu’à y être, pourquoi ne faites-vous pas pression pour que Taïwan reviennent à la Chine et que Gibraltar en Espagne et les Îles Malouines en Argentine soient rendus à ces pays par la Grande-Bretagne qui s’en est accaparé de force du temps du colonialisme britannique? Au moins, l’Ukraine a la particularité d’avoir élu un comédien sans aucune expérience comme président (avec l’appui de ses amis») et qui a nettement battu Fidel Castro en terme d’endurance : «Ukraine : 12 heures de conférence de presse pour Zelensky, record mondial» (Le Journal de Montréal, 10 octobre 2019).
80 millions de dollars pour les réfugiés vénézuéliens
Vous n’en avez pas parlé lors de la présentation de votre dernier budget fédéral du 19 avril 2021, probablement par modestie et pour faire preuve de retenue, mais vous avez débloqué 80 millions de dollars afin de répondre à la crise des migrants et des réfugiés vénézuéliens (persécutés par le socialiste Nicolas Maduro, qui comme son prédécesseur Hugo Chavez, ne font pas partie de vos politiciens étrangers préférés): «Des diplomates canadiens ont discrètement soutenu l’opposition vénézuélienne pro-occidentale (comme en Biélorussie) dirigée par Juan Guaido» (Radio-Canada, 26 janvier 2019). Un opposant financé par des étrangers et par la bourgeoisie locale qui a été reçu en grande pompe par Justin Trudean et par Donal Trump. Tout de même particulier que les appels de Guaido à descendre dans la rue n’aient été suivis que par une minorité de privilégiés : Venezuela : flop (à peine 100 personnes) du nouvel appel, à manifester de l’opposant (téléguidé par les Occidentaux) Guaido» (Le Journal de Montréal, 18 novembre 2019).
Je m’adresse ici à Chrystia, la mère de famille
Madame Freeland, le Canada, et vous alors ministre des Affaires étrangères, aviez : «assouplit les règles d’immigration pour les réfugiés vénézuéliens» (Le Devoir, 21 août 2019). Et là vous venez de dégager 80 millions de fonds publics pour faire de la petite politique impérialiste afin de supposément d’aider financièrement ces pauvres réfugiés vénézuéliens opprimés et affamés. Madame la ministre libérale canadienne des Finances, si vous êtes vraiment sincère et empathique à la misère de vrais réfugiés, puis-je vous demander de réaffecter ces 80 millions de dollars aux vrais exilés et migrants du Salvador, du Guatemala et du Honduras qui arrivent chaque jour, avec de jeunes enfants, par milliers aux frontières des États-Unis, et qui sont refoulés comme du bétail et même incarcéré aux États-Unis. Madame Freeland, les Américains vont même jusqu’à séparer les enfants de leurs parents. Je suis certain que vous aussi, comme mère de famille, ça vous fendrais le cœur de voir partager sous vos yeux toute cette misère humaine.
Madame Freeland, au lieu d’assouplir les règles afin de faciliter l’immigration au Canada de Vénézuéliens, je vous conseille d’abord de donner préséance aux milliers de réfugiés du Honduras et du Guatemala pour fins d’immigration et de leur consacrer les 80 millions ,prévus pour les pseudo-martyrs du Venezuela. Troisièmement, faites comme vous faite si souvent contre Maduro et Poutine, et prenez à partie, respectueusement mais fermement, Joe Biden et les States pour leur façon inhumaine de traiter ces réfugiés qui ont tout laissé derrière eux afin de fuir l’enfer qu’ils vivent dans ces pays (qui sont pourtant des pays amis du Canada) d’Amétique latine. Pourquoi ne pas promulguer des sanctions économiques contre les États-Unis, et même un embargo, rappeler nos diplomates des États-Unis et expulser ceux qui sont en poste au Canada. Vous l’avez bien fait pour le Venezuela socialiste. Oh pardon madame Freeland d’avoir prononcé le mot socialiste qui vous fait penser à communiste et à cette vilaine Russie que vous ne portez guère dans votre cœur.
Et la farce grotesque se poursuit : 300 millions$ pour les Rohingyas
Madame Freeland, dans votre dernier budget, le gouvernement canadien
va octroyer «une somme de 288 millions sur trois ans pour répondre à la crise des Rohingas au Myanmar. Ce génocide (car c’est bien de ça qu’il s’agit), toujours en cours, a provoqué (par la force, sans compter les tueries et les viols) l’exil de 860 000 Rohinyas musulmans qui vivent depuis plus de 3ans, parqués et entassés dans le plus grand camps de réfugiés du monde au Bengladesh. Ces apatrides ont été chassés de leur pays et de leurs maisons» (Le Devoir, 20 avril 2021). En 2018, le Canada avait aussi versé «300 000 millions sur 3 ans pour aider les Royingyas. Le Canada ne peut toutefois pas accueillir pour le moment» ( 24 mai, 2018).
Madame, on est rendu en 2021, peut-on maintenant les accueillir au Canada? Votre gouvernement est plus empressé à recevoir des réfugiés du Venezuela et de Hong-Kong supposément réprimés violemment par la Chine. Ah oui, vous ne faites pas grand cas des 860 000 Rohingyas musulmans du Myanmar mais vous faites au contraire preuve d’une compassion de circonstance pour les Ouighours musulmans en Chine : «Ouighours : Ottawa annonce des sanctions contre la Chine (après les sanctions contre l’Iran, la Russie, le Venezuela et autres qui vous sont dictés par le patron américain)» (Le Journal de Montréal, 22 mars 2021). Madame, le vrai génocide des minorités musulmanes, est au Myanmar : «Le retour impossible des Rohingyas au Myanmar (qui était leur pays)). Cette population demeure la cible de crimes contre l’humanité commis par le gouvernement affirment les enquêteurs de l’ONU» (Le Devoir, 17 septembre 2019). Le gouvernement du Myanmar leur a retiré en 1982 leur nationalité myanmaraise. Et depuis, ils n’ont pas eu accès, dans leur propre pays, à l’école et aux hôpitaux. Ah oui, j’oubliais, la grande majorité des réfugiés rohingyas musulmans sont des enfants (Le Devoir, 1er novembre 2017). Et pour faire encire plus preuve de mépris, en 2017, vous avez ennoyé au Myanmar un touriste qui n’a fait que parader : «Bob Rae nommé envoyé spécial pour la Birmanie (Myanmar). L’ex-premier ministre ontarien choisi par Ottawa» (Le Journal de Montréal, 24 octobre 2017).
Rétablir la démocratie au Myanmar vous dites?
Au mois de mars 2021, les militaires ont renversé le gouvernement dirigé par Aung San Suu Kyi. Et là le Canada, les États-Unis et autres pays occidentaux ont parlé d’une attaque contre la démocratie. Bien d’accord avec vous, mais c’est votre démocrate chérie qui a continué le massacre des Rohingyas musulmans et qui a dit : «Aung San Suu Kyi dénonce un iceberg de désinformation sur le drame des Rohingyas». À vrai dire, j’en ai rien à cirer de cette dame. Madame Freeland, je vous en prie, avec votre cœur de maman, intéressez-vous donc plutôt pour de vrai au sort de ces 860 000 Rohingyas comprenant des milliers d’enfants. Devait tant d’horreur, jamais le Canada et les States n’ont sanctionné le Myanmar pour plutôt avoir les yeux rivés sur la Chine, l’Iran, la Russie et le Venezuela. Et jamais de sanctions aussi à Israël qui envahit illégalement la Cisjordanie.