
La prospérité et la puissance en volant éhontément les occidentaux
Mes amis, et mon ennemi, juste au cas où j’en aurais un, tout le monde sait que le socialisme mène à la ruine, à la grosse misère, à la répression et à la famine. Pour vous en convaincre, prenez l’exemple de deux pays qui ont à peu près la même population, soit 1,4 milliard d’habitants. Un a beaucoup de services publics et a connu une croissance phénoménale au cours des quarante dernières années et l’autre a de piètres programmes sociaux où près de la moitié des gens vit dans la pauvreté et où la richesse est accaparée par une infime minorité. J’ai parlé de la Chine socialiste et de l’Inde pourtant capitaliste, démocratique et dans lequel les habitants sont libres. Bon, je l’admets, je ne devrais jamais dire du bien de la Chine ou de la Russie. Ça ne fait pas patriotique.
Il ne faut pas chercher de midi à quinze heures le pourquoi de la prospérité, de la puissance économique et militaire de la Chine, malgré une salve de sanctions et d’embargos décrétés par les pays «libres» et «démocratiques» occidentaux. Oui, les Chinois et aussi les Russes nous ont volé nos découvertes, nos brevets, nos recherches, etc. en nous espionnant abondamment depuis toujours et en s’attaquant continuellement à nos beaux pays inégalitaires, mais démocratiques, par de cruelles cyberattaques, le piratage et l’espionnage. Il y a assurément un espion chinois ou russe dans votre quartier et peut-être même dans votre propre famille…
Deux preuves irréfutables ou presque
Comment pensez-vous que la Russie a réussi à trouver un vaccin contre la Covid-19, le Spoutnik, un succès international qui se vend moitié moins cher que le Moderna ou le Pfizer mais que le Canada se refuse d’acheter par «dignité» idéologique et par fidélité à son maître? Oui, encore une fois, ils nous ont volé nos découvertes, mais pas au Canada car en matière de recherche pharmaceutique, on est un cancre endurci : «Coronavirus. Les recherches de vaccin, aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, cibles de pirates… russes» (Le Devoir, 17 juillet 2020). Un article sérieux et objectif rédigé par Jim Bronskill de la Presse Canadienne, une agence de propagande occidentale et publié dans le Devoir.
Ma deuxième preuve blindée et d’autres
Et ma deuxième preuve de béton et d’acier inoxydable est celle-ci, publiée dans le très sérieux Journal de Montréal le 15 mai 2021 : «Le Canada se serait fait voler la 5G. Le géant Nortel (ancienne filiale de Bell) était une puissance mondiale (sic) avant d’être victime de la Chine». En passant, Nortel était tellement performante qu’elle a fait faillite, était incapable de concurrencer les Samsung, les Nokia et d’autres de ce monde. Tant qu’à y être et à délirer joyeusement, peut-être que les Chinois et Huawei ont espionné l’autre canadienne, Blackberry, qui vivote depuis plusieurs années. Voilà où mène le socialisme. Les Chinois qui volent les «secrets» de deux moribonds canadiens au lieu d’espionner Apple, Samsung et Nokia. Ah oui, ils ont aussi volé les secrets de Bombardier et de Québecor World, l’ancienne filiale qui se spécialisait dans l’imprimerie et qui a elle aussi fait faillite, faute d’être maintenue en vie grâce à des subventions d’État et qui a été incapable de survivre dans un secteur vraiment concurrentiel, contrairement au petit cartel pépère dans lequel opère Vidéotron au Canada. Dire que Nortel était une «puissance mondiale» relève d’un sérieux problème de perception de la part du journaliste. En gros, si Nortel a fait faillite, ça doit être la faute aux Chinois et peut-être même aux communistes russes. Ces Russes sont vraiment méchants et détestables comme le Journal l’a démontré subjectivement mais empiriquement et sérieusement dans un gros texte d’une pleine page publiée le 8 janvier 2017 : «Piratage russe sous-estimé. Le président Obama craint que d’autres démocraties soient influencées par des puissances (qui le sont devenues en nous arnaquant) étrangères (comme lesquelles monsieur Obama?)». Vous avez raison monsieur Obama, car une fois de plus, Justin Trudeau et sa ministre vedette, Chrystia Freeland, ont répété la même chose. C’est fou comme les grands esprits se rencontrent, hein! «Le Canada pourrait être (selon moi ce n’est pas une probabilité, c’est une certitude) une cible de Moscou, dit Freeland» (Le Devoir, 7 mars 2017). Manger du russe et du chinois, c’est le lot de nos médias de désinformation.
Jamais les Américains, over my dead body
Symboles de justice et d’humanité, jamais au grand jamais les États-Unis, qui sont plus que nos alliés, ils sont nos propriétaires, ne feraient des choses aussi abominables que les Russes et les Chinois en termes d’espionnage, de piratage et de cyberattaques. Ils ont trop d’éthique pour ça et sont guidés par Dieu, comme l’a dit le sénateur républicain Mitt Romney. Quoiqu’il en soit : «Découverte de micros d’espionnage dans l’avion présidentiel de Chine. Montrée du doigt, la Maison-Blanche (blanche mais pas dans tout) garde le silence (et ne répond pas aux accusations)» (La Presse, 20 janvier 2002). Moi je dis que ça doit être les Russes qui ont fait ce mauvais coup, pas l’Oncle Sam.
Dites-moi que ce n’est pas vrai
Je suis tombé en bas de ma chaise lorsque j’ai lu cette récente nouvelle : «Sécurité. La National Security Agency (NSA) des États-Unis a espionné Merkel (la chancelière allemande) et ses alliés européens grâce aux services danois» (Le Devoir et le Journal de Montréal, 31 mai 2021). Pendant que l’innocente Merkel est espionnée depuis toujours par les Américains, elle ne trouve rien de mieux à faire que de continuer à cibler les Russes et les Chinois, comme d’ailleurs les autres pays occidentaux très hypocrites : «Piratage. Merkel dénonce les cyberattaques russes (pendant qu’elle était espionnée par ses amis américains)» et «Les Occidentaux accusent la Russie de cyberattaques mondiales» (Le Devoir, 14 mai 2020 et 5 octobre 2018).
Les Russes ne sont pas du monde
Oui, ils se sont même attaqués à Emmanuel Macron en France et à Justin Trudeau au Canada : «Macron accuse Moscou d’ingérence au profit de Fillon et de Le Pen» et «Trudeau visé par des trolls russes» (Le Devoir, 15 février 2017 et 19 mars 2018). Pas de preuves probantes mais ils accusent la Russie. C’est leur sport national.
Les services secrets allemands et américains, du pareil au même
En fait, les Occidentaux espionnent tous les pays du monde, s’espionnent les uns les autres tout en s’associant pour mieux espionner certains : «Espionnage. Quand la Central Intelligence Agency (CIA) et les Allemands décryptaient les secrets du monde… Pendant des années ils ont espionné plus d’une centaine de pays» (Le Devoir, 12 février 2020). Malgré cela et sans aucune gêne, ils continuent à accuser la Chine. Il faudrait leur suggérer de faire un sérieux examen de conscience et de se regarder dans le miroir.
Les Russes et les Chinois épient tout le monde
On vous l’a dit mille fois : les gouvernements socialistes russes et chinois espionnent tous leurs journalistes, leurs scientifiques, leurs universitaires, et même leurs exilés à l’étranger, mais jamais les États-Unis et les autres pays occidentaux, sauf quand la sécurité nationale du pays est en jeu. Et comme la sécurité du pays est tout le temps en jeu à cause des Chinois, des Russes et même des Cubains, ça fait que : «Journalistes surveillés. Le FBI s’excuse (mais continue de le faire)» et «Trump s’est procuré les relevés téléphoniques de journalistes» (Le Journal de Montréal, 10 août 2008 et 8 mai 2021).
Et on s’espionne entre amis tout en s’entraidant : «Ottawa espionne à l’étranger pour le compte de la NSA» et «Espionnage. Le Canada aurait été complice de la NSA» (La Presse, 11 décembre et 29 novembre 2013). Complice oui, mais pour une bonne cause. Une autre bonne : «Des journalistes et militants humanitaires (et aussi des écologistes) fichés par les États-Unis» (Le Devoir, 8 mars 2019).
Ce n’est pas d’hier que les States sont pires que les autres
Que madame Merkel ne tombe pas des nues. Tous les pays espionnent et pas seulement les Russes et les Chinois. Ce n’est pas d’hier et ce n’est pas la première fois que les USA l’espionnent : «Berlin. Obama savait-il (bien sûr que oui) que Merkel était sous écoute?» (La Presse, 28 octobre» (La Presse, 28 octobre 2013). Si les Russes ou les Chinois avaient fait ça, il y aurait eu les sanctions usuelles. Mais pas entre copains : «Espionnage. Berlin et Washington veulent régler (jusqu’à la prochaine fois) leur différend par le dialogue» (Le Devoir, 12 juillet 2014). Les embargos occidentaux sont réservés à d’autres…