
Appel aux experts pour vous aliéner et vous soumettre
Le patronat, les médias et les élus font tous appel au même vieux truc pour vous asservir et pour vous minimiser : ils font appel à des experts qui souvent n’ont d’experts que le nom ou qui ont les connaissances voulues mais qui sont assujettis au pouvoir économique privé, comme les professeurs universitaires qui sont à la tête d’une belle grosse chaire financée par le privé. Qui aurait le culot de contredire un «expert» spécialisé qui détient en plus un tas de diplômes? Vous allez être ridiculisé si vous osez critiquer les jugements de ces spécialistes.
Les experts du REM par exemple
Le REM de la Caisse de dépôt que l’on veut nous imposer soulève de nombreuses inquiétudes et critiques. La CAQ vient de mettre sur pied un comité «d’experts» afin d’atténuer nos craintes exagérées et de faire passer leur train surélevé en douceur. Mes amis, parfois les pires experts hypocrites sont ceux que l’on dit provenir de l’économie sociale, d’une ONG, du milieu universitaire, du domaine philantropique, du secteur vert du développement durable ou d’organisations qui ont des noms vertueux et trompeurs, comme la Fédération canadienne des contribuables, financée par des entreprises privée et qui milient toujours pour moins d’impôts et pour moins de services publics.
Les experts du Journal de Montréal
Au Journal de Montréal, comme on tient absolument a ce que vous haissiez Huawai et d’autres entreprises chinoises de télécommunications, qui pourraient venir au pays livrer concurrence au cartel local formé de Vidéotron-Télus-Bell-Rogers, mettant ainsi en péril la vache à lait de Québecor qu’est Vidéotron, alors on exécute des enquêtes bidons et on rédige de nombreux articles baclés sur Huawei en se référant, pour vous convaincre, à l’opinion de leurs experts sélectionnés avec grand soin.
Les experts de Charest et de Couillard
Il y a eu les libéraux Jean Charest et Philippe Couillard qui ont fait appel à leurs experts universitaires (Godbout, Gagné, Fortin, Montmarquette, etc.) et leurs organismes privés de recherche composés d’experts financés par le patronat (C.D. Howe, Conference Board, Fraser Institute, etc.) afin de vous convaincre que vous devriez faire de nombreux sacrifices et accepter dans la sérennité et la sagesse que le gouvernrment coupe partout et beaucoup afin d’éviter que le Québec déclare faillite. Ces experts vous ont alors demandé d’être solidaires et lucides de la bonne cause du déficit zéro, des privatisations et des baisses d’impôts pour nos créateurs de richesse.
La population est contre les baisses d’impôts mais pas les nantis
Les gens de la classe moyenne ont toujours été contre les baisses d’impôts sur le revenu qui favorisent les riches : «Les Québécois préfèrent leurs programmes sociaux aux baisses d’impôts» et «Les baisses d’impôt non prioritaires» (Le Journal de Montréal, 12 avril 2005 et 6 mai 2006). Qu’à cela ne tienne, les Crésus et leurs experts mercenaires ont exigé, surtout depuis les années 70’s, des baisses d’impôt afin de créer supposément de la richesse. Alors c’est là que sont intervenus leurs spécialistes universitaires (en plus d’être des experts, ce sont des universitaires qui donnent une impression d’indépendance et de vernis scientifique), comme Fortin et Godbout : «Faisons moins payer les riches» et «La fiscalité doit être allégée (et celle des entreprises ramenée à zéro)», incantation prgamatique énoncée par Pierre Fortin (Le Devoir, 13 octobre 1999 et La Presse, 11 mai 2000). C’est lui qui avait dit : «Philippe Couillard (et ses mesures d’austérité) sur la bonne voie économique, dit Pierre Fortin» (Le Devoir, 21 novembre 2014). C’est toujours lui qui a largué ce bijou économique : «Le salaire minimum à 15$, «une bombe atomique», selon Pierre Fortin» (Radio-Canada, 17 octobre 2016). Le beau Pierre a de la suite dans les idées car il a aussi avancé ceci sans même rire : «La dette publique du Québec : une bombe atomique» (Le Journal de Montréal, 11 février 2004). Je vous le dis : on va finir par sauter.
Un autre universitaire qui pense toujours comme le patornat
Quant à l’abonné aux commissions du parti libéral du québec, l’universitaire Luc Godbout, ancient étudiant de Pierre Fortin à l’UQAM, il a dit, du haut de sa condescendance, que contrairement à ce que le peuple veut, il fallait faire ce qu’il fallait : «L’impôt sur le revenu, l’ennemi à abattre» (Le Devoir, 20 mars 2015). C’est le même prétentieux qui nous a dit que «La Chasse aux déficits se justifie» (Le Devoir, 22 juin 2016). C’est aussi lui qui avait suggéré ceci au gouvernement libéral de Philippe Couillard : «Québec devrait envisager la vente d’actifs d’Hydro et de la SAQ» (La Presse, 25 avril 2014). Comme ce sont des larbins universitaires au service du patronat, nos médias les aiment beaucoup. C’est tellement original de suggéer pour la énième fois de privatiser tout ce qui est de propriété collective et de baisser les impôts des riches et des entreprises.
La population aime ss services et insturments publics, mais pas…
Encore en 2020, et comme toujours, les Québécois ont mentionné lors d’un sondage Léger que les trois plus belles réalisations dont ils étaient le plus fier étaient :
- Service de santé (42%)
- Hydro-Québec (35%)
- Système d’éducation public (33%)
Oui, c’est ce que veut la population, mais ce n’est pas ce que désirent les pouvoirs économiques privés. Alors leurs élus mis sous tutelle par les possédants s’exécutent.
Les gens tiennent à Hydro-Québec
Le monde a toujours tenu à ses instruments collectifs et à ses services publics : «Les Québécois ne souhaitent pas la privatisation d’Hydro-québec (qui fait saliver les opportunistes)» et «Hydro-Québec : pas de privatisation» (Le Journsl de Montréal, 18 novembre 2002 et 16 juin 2007). Merveilleuse démocratie : la population tient à ses garderies, écoles et services de santé publics et, pourtant, les élus n’ont de cesse de les privatiser. Idem pour Hydro-Québec, et la SAQ, que l’on privatise continuellement en cédant au privé plusieurs barrages hydro-électriques, tout l’éolien, la biomasse et plsuieurs services de même que la SAQ, qui fait de plus en plus appel à des agences privées et qui vend de plus en plus de vins et autres boissons dans les dépanneurs, épiceries et ailleurs. Les élus, le patronat et les journalistes peuvent-ils arrêtet de mentir et de toujours parler du «monopole» de la SAQ et d’Hydro-Québec alors qu’il n’en est rien et qu’ils sont, dans les faits, de plus en plus privés.
La minorité importante a toujours raison
L’important est de satisfaire les besoins de la minorité extraordinaire et ses éus, qui n’ont rien à foutre des doléances de la majorité ordinaire. C’est comme ça que ça marche dans nos sociétés libres, démocratiques et capitalistes. C’est en gros ce que dit l’érudit Philippe Couillard, devenu lobbyiste comme Charest, Bouchard, Mulroney et d’autres : «Non, la majorité n’a pas toujours raison (et même pas souvent). Le courage politique consiste à affirmer et à maintenir des positions différentes si elles s’appuient sur des pricnipes profonds (comme ceux du patronat)» (La Presse, 12 janvier 2013). Il faut avoir du front tout le tour de la tête pour que Couillard nous parle de son «courage» et de ses «principes profonds».
Surprise : le patronat ne veut plus privatiser Hydro
En passant, pour Antoine Robitaille du Journal de Montréal, il est bien de parler de privatiser la santé, Hydro et autres mais jamais de parler de nationalisation. C’esi ainsi que le bonze journaliste avait intitulé son texte du temps qu’il était au Devoir : «Vente d’actifs étatiques (biens et services collectifs) : pas de tabou». Antoine, as-tu déjà effleuré le thème de la nationalisation des services publics et de nos ressources naturelles? Est-ce tabou d’en parler? Si ce n’est pas tabou, pourquoi n’en parles-tu jamais?
Hydro-Québec est devenu un gros bar ouvert à subventionner à coups de milliards de dollars chaque année des transnationales forestières, minières, alumineries, centres de données, éoliennes et barrages privés à qui Hydro vend son électricité pour environ 4 cennes le kwhre déductible d’impôt, ce qui revient à 3 cennes le kwhre. Pendant ce temps, il la vend à peu près 9 cennes le kwhre aux clients résidentiels, auxquels il faut ajouter la TPS-TVQ, les frais de réseau et l’impôt car pour nous ce n’est pas déductible d’impôt. De ce fait, on doit payer nos impôts avant puis après la facture d’électricité qui revient alors approximativement à un coût réel de 20 cenntes le kwhre. Hydro se targue de réaliser de gros profits en exportant son électricité aux États-Unis à 4 cennes alors qu’il achète de l’éolien privé souvent à plus de 10 cents le kwhre. Si Hydro fait beaucoup d’argent en exportant à 4 cennes, pourquoi alors nous vend-il notre électricité à nous qui sommes les actionnaires à 9 cennes? Gros tarifs bonbons à des milliers d’entreprises et l’éolien cédé au privé menant à une privatisation déguisée d’Hydro, ça le patronat aime ça.
Le sérieux du très sérieux éconmistes Pierre Fortin
En 1995, il recommandait de privatiser Hydro et il a dit au gouvernement du Québec de conserver au plus 49% des actions. Puis en 2000, Pierre a changé d’idée et a suggèré de toujours de privatiser Hydro mais de céder 40% des actions au marché. Donc Québec conserve alors 60$ des actions. Ça ne fait pas très sérieux comme analyse «d’expert». Mais l’important est de privatiser (Le Journal de Montréal, 15 novembre 1995 et Le Devoir, 10 mai 2000).