Vente de cannabis : un succès collectif malgré l’avis des «experts»

La société québécoise du cannabis : un instrument collectif

Le bénéfice net de la Société québécoise du cannabis (SQDC) a plus que doublé en 2020, passant de 26 millions de dollars en 2019 à 66 millions$. Et, en 2021, la SQDC a versé au gouvernement du Québec 188 millions de dollars, soit le profit net de 66 millions$ et 122 millions$ en taxes contre un total de 92 millions$ l’an passé. En plus, cette année, la SQDC a versé au Trésor fédéral 50 millions$ en revenus fiscaux et 27 millions$ l’année dernière. En passant, en 2021, les revenus du gouvernement du Québec encaissés grâce à la Société des alcools du Québec ont atteint près de 2 milliards$ et 477 millions$ pour le gouvernement fédéral. Et si on ajoute les milliards de dollars d’Hydro-Québec (profit net plus énormes subventions gouvernementales versées par Hydro sous forme de tarifs d’électricité à des producteurs privés) et de Loto-Québec, ça fait que ces quatre sociétés à propriété collective rapportent plus au Trésor public du Québec que ce que les milliers d’entreprises privées versent en impôts. À cela il faut ajouter que nos quatre propriétés collectives ne reçoivent absolument rien en subventions du gouvernement du Québec alors que les entreprises privées, souvent des multinationales milliardaires (Google, Vidéotron, Amazon, Domtar, Bell, Ubisoft, CGI, etc.), ont droit à chaque année à des milliards de dollars en subventions directes et indirectes. Je le dis et le redis : les compagnies privées reçoivent plus chaque année en subventions qu’elles paient en impôts sur le revenu au gouvernement du Québec.

Il faudrait tout privatiser selon ces mêmes experts

Vous comprenez pourquoi les opportunistes et les arrivistes militent tout le temps (grâce aux études qu’ils paient à des universitaires et à des firmes privées de recherche avec le concours de leurs propres médias) pour la privatisation de ces 4 joyaux publics comme ils ont réussi à le faire pour Air Canada, Téléglobe, le CN, Canadair, Pétro-Canada, Télésat et des centaines d’autres. Disons que déjà la SAQ (agences privées et épiceries) et Hydro-Québec (éolien, solaire et barrages) sont déjà beaucoup privatisés. Nos médias continuent de parler de monopole.

Le cannabis attire la racaille

Pour revenir au cannabis, il ne fallait pas nationaliser seulement la vente au détail, mais aussi la culture et la production que vos élus ont préféré céder à des amis, des criminels, des journalistes comme Alain Dubuc de La Presse, d’ex-politiciens, etc., qui se sont alors empressés de créer des entreprises établies dans les paradis fiscaux et qui sont devenus multimillionnaires instantanément. Tous ces individus n’avaient aucune expérience et aucune compétence dans ce domaine nouvellement légalisé. Belle démocratie dans laquelle nous vivons. La qualité du produit est supérieure avec le public et cela réduit en plus la criminalité.

Il fallait même laisser la vente au détail au privé

L’économiste très biaisé de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Germain Belzile, nous avait fait, en 2019, une sérieuse mise en garde : il fallait laisser le klondike de la vente du cannabis au privé car cette activité comportait un énorme risque pour le gouvernement du Québec. Elle allait supposément, selon l’expert, engloutir des millions de dollars en pertes. Naturellement, comme cela est son habitude, le Journal de Montréal s’est empressé de publier les élucubrations de ce charlatan rattaché à l’IEDM, avec en prime une belle photo de lui, dans son numéro du 7 janvier 2019 : «Québec pourrait perdre gros avec la SQDC. Un économiste (du type mystificateur) croit que le gouvernement doit faire marche arrière et sortir (alors qu’il venait tout juste de s’implanter) de la vente au détail du cannabis». Pourquoi le JDM a-t-il publié tel quel les folies de cet imposteur sans procéder à un travail minimum de recherche afin de vérifier le bien-fondé de ses prétentions? Pourquoi ne pas avoir demandé au «fameux» bureau d’enquête du Journal de détecter la véracité des affirmations dudit chercheur? Peut-être que les vaillants investigateurs du Journal de Montréal, étaient trop occupés à effectuer des recherches «approfondies» sur la Chine?

Le Québec sur le B.S. et Couche-Tard veut la SAQ et la SQDC

Le propriétaire majoritaire d’Alimentation Couche-Tard a déjà dit que le Québec était sur le B.S.Et pour qu’il le soit vraiment, l’affairiste tient à ce que l’on lui rende ce qui lui appartient de droit, selon les préceptes de l’économie de marché, pas seulement la SQDC mais aussi la SAQ. Selon ce «sage», l’État n’a pas sa place dans la vente de cannabis et d’alcool : «La vente de la marijuana ne passe pas par les sociétés d’État, dit Couche-Tard» et «Vente de cannabis. Le président de Couche-Tard (se faisant devin) prédit un échec de la SAQ» (La Presse et le Journal de Montréal, 19 septembre 2017). Une société d’État est une entreprise qui appartient à tous les Québécois. Au nom de quel à priori nous, collectivement, par le biais du gouvernement, on ne peut pas être dans ce que l’on veut? Le bien privé est supposément préférable au bien public : au nom de quelle loi naturelle? L’État, c’est nous. Ben oui, il aurait été préférable de céder la vente du pot aux dépanneurs de monsieur Bouchard qui paie ses employés au strict salaire minimum afin qu’il puisse, en tant que propriétaire majoritaire, s’enrichir davantage. Moi je pense qu’il aurait fallu, pour enrichir encore davantage les Québécois, nationaliser aussi la culture et la production du cannabis.

Réduction de la criminalité et accent sur la prévention

Un autre avantage de la SQDC est de réduire la criminalité et de rehausser la prévention, n’en déplaise encore une fois à monsieur Bouchard : «La SQDC citée en exemple à l’international. La société d’État est vantée pour son approche qui mise sur la prévention» (Le Journal de Montréal, 27 mai 2021). En somme, privatiser la SQDC et la SAQ illustre bien la maxime de la privatisation des profits et de la socialisation des coûts (santé, éducation, justice, police, etc.).

Charest voulait tout privatiser

Monsieur Bouchard ne lâchera pas le morceau de sitôt. Il y est presque parvenu dans le passé lorsque le gouvernement libéral de Jean Charest a sérieusement envisagé de privatiser, pas seulement la SAQ mais aussi Hydro-Québec et Loto-Québec. Même qu’en 2017, Alain Bouchard avait embauché des lobbyistes afin de faire valoir son noble point : «La vente de cannabis intéresse Couche-Tard» et «Acheter la SAQ» (Le Journal de Montréal, 14 et 6 juin 2017).

Et qu’en pense l’Association pour la santé publique?

«Cannabis. Le privé devrait être tenu à l’écart de la distribution. L’Association pour la santé publique s’inquiète des pressions de l’industrie. Le crime organisé aurait ses entrées» (Le Devoir, 2 novembre 2018). Dixit Alain Bouchard : «de quoi se mêle l’Association pour la santé publique». Dans une société capitaliste, il faut que tout devienne marchandise laissée aux bons soins du marché, allant du cannabis à l’éducation en passant par la santé. La santé financière du milliardaire est tout ce qui intéresse le petit monsieur Bouchard.

Le cannabis a déjà attiré son lot d’arrivistes et de fumistes

  • De chef de police (Yan Delorme) à producteur de pot» (Le Journal de Montréal, 17 décembre 2019);
  • «Un autre ex-ministre libéral veut profiter du cannabis (Martin Caucher, Herb Dhaliwal, Pierre Pettigrew, etc.) (Le Journal de Montréal, 30 janvier 2018);
  • «Brian Mulroney au CA d’une compagnie américaine de cannabis» (Le Journal de Montréal, 17 octobre 2018);
  • Et, pour finir en beauté, tel père telle fille : «La fille de Jean Charest lobbyiste pour du pot» (Le Journal de Québec, 13 juillet 2017).

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