Afghanistan : c’était bien mieux avec les Américains qu’ils nous disent

La présence salvatrice des Américains partout dans le monde

Maintenant que les Américains ont abruptement quitté l’Afghanistan, j’espère que vous comprenez. Sans la présence des militaires américains et canadiens, hélas, c’est fini la démocratie, la liberté, le capitalisme occidental (qui seul peut créer de la richesse pour tous), la saine économie de marché qu’auraient apporté les transnationales américaines et autres belles choses du genre. Prier pour que les Américains restent en Irak, au Bahreïn et ailleurs. Si seulement c’était eux qui étaient en Syrie, au lieu des Russes, ce pays serait voué à un bel avenir radieux. Et s’ils étaient restés au Vietnam et à Cuba, tout irait pour le meilleur des mondes dans ces pays, n’est-ce pas? Pour plus d’humanité et de justice, je dirais même que les States, après avoir envahi militairement l’Irak et l’Afghanistan, devraient envahir le Venezuela, l’Iran, la Biélorussie et même Hong Kong. Trop beau pour être vrai, non? Mais pour les élites occidentales, c’est bien beau se battre et implanter la démocratie et la liberté partout mais hélas il y a des limites : la «business doit primer» : «Pour Hillary Clinton, l’économie passe avant les droits de la personne» et «La démocratie, une distraction dont les Canadiens ne se soucient guère, estiment les troupes de Harper» (Le Devoir, 21 février 2009 et le 11 mars 2011). Même que : «Le président de Bombardier International s’inquiète de voir Jean Chrétien parler des droits de la personne» (Le Journal de Montréal, 17 novembre 1998).

Afghanistan et talibans : catastrophique est le mot selon…

Nos organes médiatiques occidentaux avec Le Devoir, le JDM, l’Agence France-presse, l’Associated press, Bloomberg, Reuters et d’autres ne cessent, sur une base quotidienne, de nous raconter, très objectivement bien entendu, les horreurs qui ont eu lieu en Afghanistan depuis que les bons américains ont été boutés par les épouvantables talibans.

Prenez cette horrible nouvelle impartiale publiée dans le Journal de Montréal du 20 août 2021, avec en prime une superbe photo d’une très jolie et jeune afghane maquillée et sans voile : «Les influenceurs afghans disparaissent des réseaux sociaux». Quel dommage! Ces influenceurs et influenceuses qui publient et philosophent profondément à répétition sur les grands enjeux de société, que ce soit dans les domaines économiques, écologiques, politiques, fiscaux, etc., comme ils le font ici au pays. Tout ça c’est terminé. On pourrait les faire venir au Canada à titre de réfugiés politiques. Que seraient l’art et la culture sans ces très conscientisés et révolutionnaires influenceurs? Trêve de plaisanterie, quelle nouvelle kétaine publiée par le JDM qui devrait mettre son bureau d’enquête là-dessus. Influenceux et grand vide intellectuel vont de pair et le JDM en fait un drame car ils sont importants pour ce média spécialisé dans les fioritures.

Et que dire de cette autre triste nouvelle publiée en première page dans Le Devoir, également le 20 août 2021, où la journaliste a interviewé des ressortissants afghans qui habitent maintenant au Québec? La manigance journalistique est vielle comme le monde : on sélectionne avec précaution des éclopés qui nous disent ce que l’on veut entendre, même si ce n’est pas vrai. Rien n’est laissé au hasard dans le choix des interviewés. Donc un gros article intitulé : «Afghanistan. Entre impuissance et désespoir. L’importante communauté afghane de Sherbrooke espère des réponses». Impuissance et désespoir en Afghanistan que nous dit le titre de l’article. Mes amis, ça ne peut pas être pire. Tout cela ne serait pas arrivé si les Yankees et les Canayiens étaient restés bravement sur place, car avec eux, «puissance» et «espoir verdoyant» étaient permis.

En bref, voici le genre d’articles et de reportages que vous devrez souffrir à chaque jour dans nos médias neutres et objectifs pour qui la vérité à géométrie variable prime en tout temps envers et contre tous : «Les talibans sèment la violence en Afghanistan» et «Les talibans accusés de massacrer des civils (ce que n’ont jamais fait nos téméraires soldats américains» (Le Devoir, 7 août 2021 et La Presse, 2 août 2021). Fini la douce quiétude de la présence américaine et canadienne.

Pas de démocratie sans des élections arrangées et sans corruption

On le sait, les pays occidentaux vont reconnaître les gagnants d’élections arrangées et même des putschs s’il s’agit de gouvernementsqui sont de leurs bords, qui préconisent leur pseudo-démocratie capitaliste, qui sont même corrompus et financés généreusement par les milliardaires locaux et étrangers, comme ce fut le cas il y a quelques années en Égypte, en Haïti, en Bolivie, et comme ils voudraient que cela se produise au Venezuela, en Iran, en Biélorussie, à Hong Kong et en Afghanistan. Parlant d’Afghanistan, gouvernements démocratiques et libres élus durant l’invasion de vingt ans des Américains, mon œil. Leurs gouvernements corrompus ont été élus grâce à une abstention record et à de la fraude comme le laisse voir parfaitement le titre de ces quelques articles :

  • «Abstention record (75%) pour l’élection présidentielle (remportée par Ghani qui a étudié et travaillé aux States. Un collaborateur de l’empire, quoi!)» (Le Devoir, 30 septembre 2019);
  • «La corruption gangrène toujours l’Afghanistan» (Le Devoir, 8 février 2013);
  • «Les preuves de fraude s’accumulent» (Le Devoir, 10 avril 2014);
  • «Des membres du gouvernements afghan sur la liste de paye de la CIA» (La Presse, 28 août 2010).

Voilà pourquoi la majorité du peuple afghan a appuyé et aidé les talibans à renverser ces élus inféodés aux Américains et ont refusé d’être colonisés et être soumis à la «démocratico» américaine et occidentale. Alors, laissez-moi tranquille avec vos histoires médiatiques biaisées du fait que à la suite du départ des Américains, ça en est fini des belles vertus de liberté et de démocratie. Est-ce qu’on peut les laisser vivre à leur manière et refuser les douteux principes de notre mode de vie occidentale? La Colombie est un pays immensément inégalitaire, corrompu à l’os et qui n’a de démocratique que les apparences mais c’est notre allié, et dans ce cas : «Colombie. Le libre-échange avant les droits de l’homme» (La Presse, 27 mars 2009).

Les bons américains ont torturé et assassiné des milliers d’Afghans comme ils l’ont toujours fait ailleurs

Partout où ils s’installent, de gré ou plus souvent par la force, afin d’apporter la paix et la justice, il se trouve que, croyez-le ou pas, il y en a «hélas» beaucoup qui résistent à la bienheureuse mainmise américaine sur leur pays et leurs ressources. Et ceux qui ne se soumettent pas, nos médias occidentaux les qualifient de terroristes et d’insurgés.

À ceux qui s’obstinent à leur «intégration», il faut alors faire ce qu’il faut et dans ces cas, les Américains et les Canadiens sont obligés de frapper dans le tas de ces insoumis et de ces têtes de cochon qui donnent le mauvais exemple comme le signalent ces quelques articles :

  • «Afghanistan. L’armée américaine et la CIA auraient commis des crimes de guerre selon la Cour pénale internationale» (Le Devoir, 15 novembre 2016). Torture et civils tués au menu;
  • En plus de la CPI : «Afghanistan. L’ONU dénonce la torture de prisonniers» (Le Devoir, 10 octobre 2011). Trump voulait bien retirer les States de l’ONU. L’Oncle Sam s’est toujours refusé à faire partie et à reconnaître la Cour pénale internationale. Menteur comme pas un : «Nous ne torturons pas, réplique Bush» (La Presse, 9 novembre 2005);
  • Le président afghan de supplier les soldats de la supposée Coalition internationale : «Arrêtez de tuer des civils (par milliers), dit Karzaï» (La Presse, 7 mars 2011);
  • «Une vidéo de marines qui urinent sur des cadavres de talibans» et «Un militaire américain tue 16 villageois, dont 9 enfants» (La Presse, 13 janvier 2012 et 12 mars 2012);
  • Une drôle qui nous montre le vrai visage des Américains : «Les États-Unis bloquent l’adoption d’un protocole de l’ONU contre la torture» (Le Journal de Montréal, 25 juillet 2002).

Oui, je le répète : le départ des Américains est la meilleure chose qui pouvait arriver à la population afghane, sauf pour les collaborateurs et les vendus.

Deux autres bonnes sur la présence «humanitaire» des soldats canadiens et américains en Afghanistan : «Tuer (au hasard des civils) pour s’amuser» et «Afghanistan : pour se détendre, les soldats jouent à la guerre» (La Presse, 20 septembre 2010 et 7 avril 2008).

Et selon nos hypocrites et détestables médias et politiciens occidentaux, les talibans sont supposément pires que les criminels américains qui, selon eux, auraient dû rester en Afghanistan pour le bien d’une minorité de vendus.

La petitesse de nos médias détenus par des milliardaires

Voulez-vous bien me dire ce qui a incité nos pathétiques médias à publier ce genre de nouvelles qui, pour ces collaborateurs, sont le signe d’un début de démocratie et de liberté en Afghanistan grâce à l’invasion américaine, sinon de vouloir volontairement intoxiquer et laver le cerveau de leurs lecteurs et de leurs auditeurs :

  • «Coca-Cola s’installe à Kaboul et l’avenir est prometteur» (Le Devoir, 12 septembre 2006). La présence de Coke et de Pepsi, voilà la marque bénéfique de la culture occidentale. Démocratie et liberté grâce à Coca-Cola, comme dans : «Coca-Cola : la multinationale aurait utilisé des paramilitaires en Colombie» (Le Devoir, 21 juillet 2001);
  • Une autre preuve que l’Afghanistan s’ouvrait à la démocratie : «Popcorn à Kaboul» (Le Journal de Montréal, 11 octobre 2006). Article avec une belle photo de deux enfants mangeant du maïs soufflé, heureux. Publier ce genre de texte est une honte;
  • «Un pont aérien de 4 millions$ pour des beignets… grâce à l’établissement d’un Tim Hortons à Kandahar» (La Presse, 2 novembre 2006). Après Tim Hortons seraient venus les McDo et les Burger Kings qui représentent, comme le dit le poète, le boutte du boutte en termes de démocratie et de liberté. Avec le départ des Yankees, les Afghans ne pourront pas jouir (comme les Cubains d’ailleurs) de la présence de ces flambeaux occidentaux. Tellement et terriblement triste.

J’en ai plein d’autres articles ridicules du genre publiés dans nos imbuvables médias mais je ne peux pas vous quitter sans cette autre triste nouvelle affectant les Afghans, suite à la victoire des talibans. «Afghanistan. Kaboul, le bowling dans tous ses états» (La Presse, 4 janvier 2012). Assuré que les talibans vont fermer cette sale de quilles. L’article ne nous dit malheureusement pas s’il s’agissait de petites ou de grosses quilles. Quel drame! Après le bowling seraient venus le golf, les casinos, les courses de chars, le poker et même le mini-putt. Il n’y aura dorénavant pas d’usines de Jos Louis et de Kraft dinner en Afghanistan.

Même si la population canadienne s’y est opposée, le courageux Stephen Harper, fidèle ami des States et d’Israël, l’avait courageusement dit : «Guerre en Afghanistan. Peu importe ce que ça coûtera (8 ou 18 milliards$), Harper dépensera ce qu’il faut pour mener à terme la «mission» canadienne en Afghanistan» (Le Journal de Montréal, 10 octobre 2008). Oui, je le répète, les talibans sont de courageux résistants qui ont eu l’appui de la vaste majorité de la population pour bouter dehors les envahisseurs américains et canadiens avec leur pseudo-démocratie et leur soi-disant liberté, quoiqu’en disent nos médias et politiciens inféodés à la classe dominante occidentale. Les gens ont-ils le droit de vivre différemment de nous les impérialistes occidentaux?  

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