
Les conservateurs identiques aux républicains : des radicaux de droite
Je le répète : sur plusieurs points, les conservateurs canadiens et les républicains américains sont pareils. Même que nos chers conservateurs «canayiens» sont en quelque sorte une filiale des républicains de Donald Trump. J’espère que vous ne vous laisserez pas avoir par les promesses creuses et menteuses de leur chef Erin O’Toole, qui essaie de faire passer son parti et lui pour des progressistes et des modérés qui, soudainement, ont changé, même si la structure, la base et les membres conservateurs sont les mêmes. Regardez-le aller dans la présente campagne électorale fédérale. En bons hypocrites qu’ils sont, ils ne répondent pas clairement aux questions, ils louvoient, ils patinent, ils tergiversent, etc. Les conservateurs actuels sont les mêmes qu’hier du temps de Stephen Harper, celui qui terminait souvent ses discours par : «Vive la Reine» (Le Devoir, 10 septembre 2015). En gros, comme les républicains, les conservateurs sont contre l’avortement, l’ONU, l’OMS, les mariages gais, les syndicats, la Chine, la Russie et pour les armes à feu, Israël, la peine de mort, la torture. Pour eux, la démocratie et les droits de l’homme sont des irritants et le réchauffement climatique est une foutaise, une chimère et une simple vue de l’esprit. Alors voici, mes amis, résumées brièvement mes 12 raisons pour lesquelles on ne doit pas voter conservateur le 20 septembre 2021.
- Équilibrer le budget sans couper et subventionner les entreprises
L’illusionniste Erin O’Toole vient de promettre, d’ici 10 ans : «Un budget équilibré sans compression» (Le Devoir, 1er septembre 2021). Plus menteur encore, tout en vous prenant pour des cruches, l’ex-chef conservateur Andrew Scheer avait quant à lui promis un budget équilibré en 5 ans seulement, tout en accordant des baisses d’impôt aux privilégiés et sans évidemment, élections obligent, couper dans les services «importants» (Le Devoir, 16 septembre 2019). Eh, oh, les conservateurs, comme les libéraux du Québec, ont toujours été les maîtres pour les baisses d’impôts aux compagnies et aux nantis, les coupures «austères» dans les services publics, les privatisations, etc. Pour les conservateurs, seules les dépenses militaires représentent des services publics «importants», ce qui autorise les coupures ailleurs comme dans la santé, l’éducation, l’aide aux démunis, etc.
2. Des climatosceptiques et même des négationnistes
Encore plus que les autres partis politiques, les conservateurs, comme les républicains d’ailleurs, ont toujours nié le réchauffement de la planète afin de ne pas nuire à la croissance économique, aux grandes compagnies privées qui ne sont pas, selon eux, responsables de la pollution, si pollution il y a, et de leurs votes assurés en Alberta et en Saskatchewan qu’ils balaient complètement.
Mes bien-aimés, la planète est en train de sauter, on va léguer à nos enfants un tas de merde environnemental et une dette écologique insurmontable. Ça, tous les organismes sérieux le disent et ils sont vérifiables dans les vrais faits. Mais pour les conservateurs canadiens, lors de leur dernier congrès tenu au mois de mars 2021, ils ont rejeté encore une fois une résolution affirmant que les changements climatiques sont réels (Le Devoir, 30 août 2021). Tout simplement incroyable et voilà une raison majeure pour ne pas voter pour ces crétins. Ils sont des criminels écologiques. Comme Trump, les conservateurs voient des communistes partout : «Harper a qualifié Kyoto de complot socialiste (rien de moins)» (La Presse, 31 janvier 2007). Et Andrew Scheer, sautant alors plusieurs coches, a largué ce vibrant cri du cœur : «Le chef conservateur accuse les opposants à l’industrie pétrolière (sables bitumineux, gaz obtenu par fracturation, pipelines, gazoducs, exploration en haute mer, etc.) d’être manipulés par d’obscurs intérêts étrangers (ça doit être encore ces satanés russes et chinois)» (Le Devoir, 7 décembre 2019). Ils ont dit que le pétrole fait partie des ressources renouvelables, dont le frisé de Sherbrooke Jean Charest qui avait clamé que la motoneige relevait du développement durable. Et dire que l’on est gouverné par de tels énergumènes.
3. Plusieurs complotistes anti-vaccin dans le clan conservateur
Alors voilà : «O’Toole évite l’une de ses candidates qui reprend des théories du complot» (Le Journal de Montréal, 29 août 2021). En bon hypocrite qu’il est, Erin O’Toole a esquivé toutes les questions relatives à la présence de complotistes au sein de son parti. Comme les adeptes du complot sont contre les vaccins anti-covid, alors : «Pas de vaccination obligatoire pour les candidats conservateurs. Le PLC, le NPD et le Bloc assurent tous que leurs troupes sont pleinement vaccinées» (Le Devoir, 16 août 2021). Ça ne vous fait pas penser aux républicains? Une dernière : «O’Toole préfère des tests de dépistage aux vaccins obligatoires» (Le Devoir, 17 août 2021).
4. Pour le port et la vente libre des armes à feu
Nos conservateurs, au nom de la liberté individuelle et pour plaire à leur puissant lobby, sont, dans les faits, pour la vente libre d’armes à feu et d’assaut au Canada. En 2018, Justin Trudeau a voulu resserrer un peu le contrôle des armes à feu et vlan : «Armes à feu. Les conservateurs s’attaquent au projet de loi» (Le Devoir, 27 mars 2018). Bien évidemment, ils sont contre l’enregistrement obligatoire des fusils. Et le maître de la tergiversion, Erin O’Toole, de parler en même temps des deux côtés de la bouche, pour nous dire que, une fois sa réponse tordue et brumeuse décodée, qu’il est favorable aux armes à feu parce que ses membres le sont : «Flou conservateur sur les armes d’assaut» (Le Devoir, 4 septembre 2021). Flou veut dire qu’il est favorable aux armes à feu.
5. Contre l’avortement, bien évidemment
La majorité des conservateurs sont vigoureusement contre l’avortement. Ça fait que Erin O’Toole doit patiner encore afin de tromper les gens sur les véritables intentions de son parti : «La question de l’avortement rattrape O’Toole. Le chef conservateur a été critiqué pour sa défense des médecins objecteurs de conscience» (Le Devoir, 20 août 2021). Et aussi : «O’Toole permettra un vote libre (au sein de ses députés) sur l’avortement» (Le Devoir, 15 avril 2021). Et enfin : «Plusieurs candidates conservatrices du Québec silencieuses sur l’avortement» (Le Devoir, 28 août 2019). Alors que la majorité des conservateurs sont contre l’avortement, permettre le vote libre à ses députés veut dire qu’ils l’interdiront.
6. Ils sont aussi contre l’aide médicale à mourir
Comme d’autres radicaux de droite : «Erin O’Toole pas pressé d’adopter une nouvelle loi sur l’aide médicale à mourir» et «Aide médicale à mourir : le blocage des conservateurs» (Le Devoir, 4 et 12 décembre 2020). Des petites gens qui veulent véhiculer leurs valeurs morales rétrogrades et immondes. Sylvie Fréchette, candidate du parti conservateur endosse les positions de la secte conservatrice. Sylvie Fréchette, candidate du parti conservateur, voilà une 13e raison de ne pas voter pour eux.
7. Beaucoup d’intégristes religieux en leur rang
Oui, comme les républicains aux States, les conservateurs comptent sur l’appui indéfectible des évangélistes intégristes qui ont une grosse influence au sein du parti et qui s’opposent en permanence au mariage du même sexe, à l’avortement, à l’immigration, à la limitation des armes à feu, aux mesures pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, etc. : «Les évangélistes appuient les conservateurs», «Des fous de Dieu chez les conservateurs» et «Le virage religieux de l’aide humanitaire. Harper introduit la foi chrétienne dans les programmes de l’ACDI» (Le Devoir, 12 et 7 avril 2011 et La Presse, 14 janvier 2013).
8. Les conservateurs préfèrent les garderies, les écoles et les hôpitaux privés
Les conservateurs d’Erin O’Toole sont contre la promesse éclairée de Justin Trudeau d’implanter partout au Canada un système de garderies publiques au nom du bien-être de l’enfant et des femmes. Non, les conservateurs ont toujours eu en sainte horreur tout ce qui est services et biens publics. Ils préfèrent le privé qui n’a de privé que le nom car étant subventionné grassement par l’État : «Parti conservateur. Une relance sans garderies à dix dollars (voulues par le PLC)» (Le Devoir, 17 août 2021). D’ailleurs, pour de nombreux conservateurs, la place de la mère est au foyer et pas au travail. Si la femme reste au foyer, donc les garderies publiques sont inutiles.
9. Pour le 3e lien écologique
Comme pour la CAQ et le Bloc : «Les conservateurs misent sur le tunnel Québec-Lévis» (Le Devoir, 18 août 2021). Au diable les dépenses, le déficit, l’environnement et le sous-financement de nos programmes sociaux publics, plus de 10G$ pour un tunnel, ça permet de gagner des votes. En passant, la CAQ et les conservateurs ont plusieurs atomes crochus…
10. Peine de mort et torture, c’est bon
Depuis toujours, les conservateurs, comme les républicains, sont des partisans de la peine de mort et de la torture, et cela ne changera pas avec O’Toole, afin de ne pas contrarier sa base partisane : «Harper favorable à la peine de mort», «ONU : Ottawa (conservateur) refuse de parrainer une résolution réclamant un moratoire sur la peine capitale» et enfin «Conservateur. La torture serait acceptable» (Le Devoir, 20 janvier 2011, 7 novembre 2007 et le Journal de Montréal, 8 février 2012).
11. Les droits de l’homme, qu’ossa donne?
«Les emplois avant les droits de l’homme. Stephen Harper défend la vente pour 15G$ d’armes à l’Arabie saoudite» et «Le libre-échange avant les droits de l’homme. Le gouvernement conservateur veut ratifier l’accord avec la Colombie» (Le Devoir, 26 septembre 2015 et La Presse, 27 mars 2009).
12. Mario Dumont, un fan de Stephen Harper
Qui s’assemble se ressemble : «Le moment où l’on reprendrait Harper» (Le Journal de Montréal, 5 septembre 2018). Normal que Dumont aime Harper : les deux sont de la droite radicale.
Et puis, ça vous tente encore de voter pour les conservateurs le 20 septembre prochain?