Brochette de slogans capitalistes creux et vertueux des manipulateurs

https://www.lapresse.ca/affaires/marches/2021-08-27/cours-du-petrole-hausse-hebdomadaire-record-pour-2021.php

Les affranchis au service de l’élite

Les inféodés politiques, universitaires et médiatiques embauchés et financés par les dominants économiques présentent toujours hypocritement leurs recommandations au nom de l’intérêt général et du bien commun alors que, dans les faits, elles maintiennent les privilèges sacrés des nantis et favorisent l’intérêt particulier et le bien privé. Pour eux, militants acharnés de la lutte au supposé immobilisme, leur modèle préconisé rime toujours avec moins d’État, moins de services publics qu’il faut privatiser au plus sacrant, moins d’impôts et de taxes payés aux gouvernements mais plus aux cartels privés, toujours plus de croissance économique et moins d’environnement, etc. Pour ces affranchis, adopter des mesures afin de contrer les odieuses inégalités économiques, comme mettre fin aux paradis fiscaux, s’attaquer aux prix shylockiens des mastodontes pharmaceutiques, pétroliers et banquiers, hausser l’impôt des riches et des compagnies, sabrer dans les subventions gouvernementales, etc. ne fait pas du tout partie de leur combat face à l’immobilisme de l’État devant les diktats de nos maîtres économiques.

Les lois naturelles du marché et l’essence

Les récentes hausses du prix de l’essence sont, selon eux, indépendantes des agissements des dirigeants des transnationales pétrolières et des spéculateurs. La hausse du prix de l’essence est seulement due au défoulement de la nature, c’est-à-dire des lois dites «naturelles» du marché, comme c’est le cas également pour les tarifs et frais banquiers, de l’Internet, des médicaments, de l’alimentation et autres. Les patrons des pétrolières assistent totalement impuissants aux hausses de prix du pétrole, même si cela les enrichit. Ils n’y peuvent rien et ils sont même attristés pour les consommateurs. La seule responsable est la nature qui s’est déchainée sur les usagers, ce qui a contraint toutes les pétrolières a augmenté leur prix en même temps. Oui, le pétrole est une ressource naturelle qui devrait appartenir à tous. Êtes-vous fous de penser à nationaliser ça? Êtes-vous tombés sur la tête? Je vous le répète : contrer l’immobilisme, c’est privatiser et jamais au grand jamais nationaliser pour le mieux-être de l’ensemble. Coudonc, êtes-vous devenus communistes?

Pour un Québec lucide vu par des lucides autoproclamés

Bien avant la gauche «efficace» de François Legault, il y a eu, en 2005, un ramassis de pseudo-experts qui ont produit un texte très général, de moins de dix pages, intitulé : «Pour un Québec lucide». Alors, ces faiseux, au nom du bien-être général et afin de sauver supposément l’État de la faillite, suggéraient toujours et encore les mêmes recettes éculées du moins d’État, plus de privé, moins d’impôt, plus de services privés, moins de services publics, etc. Leur Québec lucide aurait favorisé les seigneurs féodaux, agrandit les inégalités économiques et donné encore plus de pouvoir aux grosses compagnies sur notre devenir collectif de vivre libre en société, comme partout où leurs propositions intéressées ont été appliquées.

Faisaient partie, entre autres, de ce club sélect de lucides au «service» du peuple, Lucien Bouchard, qui est devenu président de l’industrie pétrolière et gazière du Québec et négociateur en chef pour les médecins spécialistes; Joseph Facal, ex-ministre péquiste très à droite et ex-chroniqueur au Journal Les Affaires maintenant logé au JDM; l’économiste universitaire émérite Pierre Fortin qui a milité pour l’impôt zéro des compagnies et pour la privatisation d’Hydro-Québec; André Pratte, ex-éditorialiste à La Presse de Power Corp. et ex-sénateur, ainsi que Guy Saint-Pierre, ex-ministre libéral du Québec et ex-président de SNC-Lavalin à qui l’État a cédé plusieurs entreprises à propriété collective, a accordé des milliards de dollars en contrats du type PPP et qui a été reconnue criminellement responsable ici et dans le monde de corruption, de fraude, de malversations. Et après, sans aucune gêne, ces bandits à cravate viennent nous dire quoi faire. Alors seuls les morons et les retardés peuvent s’opposer à leur Québec dit «lucide». Tout le monde milite pour la lucidité et on veut tous être lucides, n’est-ce pas? Les lucides autoproclamés, des grosses têtes enflées au service exclusif de la classe dominante. Et dire que pour un texte d’environ neuf pages rempli de grosses généralités, les médias en ont fait une immense couverture.

D’autres perles pour vous faire à la fois rire et enrager

Il y a Dominique Anglade, cette ex-ministre libérale du Québec qui a déjà voulu sortir la province de son immobilisme en «réingénierant» l’État afin de l’amincir et qui nous suggère maintenant, contraintes électorales obligent, surtout depuis qu’elle est devenue cheffe du PLQ, de virer «vers le progrès social» tout en maintenant intacte la structure capitaliste, le pouvoir des potentats et les inégalités économiques (Radio-Canada, 21 mai 2021). Et elle pense que l’on va la croire. Dominique Anglade et la meute de lucides, c’est du pareil au même.

Entre la gauche efficace de François Legault, le Québec lucide des non moins lucides et le progrès social de Dominique Anglade, mon cœur balance. Et vous?

Charest et Couillard ont aussi leur modèle miracle

En 1999, l’ex-premier ministre libéral du Québec, Jean Charest, devenu lobbyiste comme Lucien Bouchard et Philippe Couillard, nous a proposé le «libéralisme social» afin de remplacer l’État providence (Le Journal de Montréal, 3 octobre 1999). Libéralisme social tout en coupant dans les programmes sociaux, en privatisant nos services publics et instruments collectifs. Remplacer l’État dit providence mais qui restera présent pour les compagnies en maintenant leurs grosses subventions et pour les nantis en préservant leurs paradis fiscaux et leurs échappatoires fiscales. Charest appelait ça la troisième voie, à ne pas confondre avec le troisième lien de la CAQ. Son libéralisme social préconisé pour le Québec prenait exemple sur les modèles mis de l’avant en Ontario et en Alberta par des politiciens de la droite radicale : «Renouer avec la Révolution (sic) tranquille tout en diminuant l’État. Jean Charest salue les modèles de Mike Harris et de Ralph Klein» (La Presse, 29 mai 2000). Ça dit n’importe quoi et ça se passe au-dessus de la mêlée.

Et tant qu’à Philippe Couillard, dit l’érudit

Philippe Couillard, celui qui a été travaillé en Arabie saoudite, mais pas pour Médecins en frontière, et qui, en tant que premier ministre libéral du Québec, a appliqué sans retenue d’énergiques mesures d’austérité afin de moderniser l’État, lui a plutôt parlé de «progressisme libéral» : Couillard fait l’éloge du progressisme (un progressisme austère) libéral» (Le Devoir, 17 juin 2013). Vous le savez, Uber ne fait qu’accroître les écarts de revenu en diminuant les revenus du chauffeur de taxi ordinaire. Mais pour Couillard, réduire le gagne-pain des simples travailleurs, comme le fait Uber, c’est démontrer une «ouverture à l’économie de partage» (Le Devoir, 17 août 2015). Il faut être cinglé ou vendu pour prétendre que Uber favorise le partage de la richesse. Mais pour François Legault, Uber est «bon pour l’environnement, plaide François Legault» (Le Journal de Montréal, 9 octobre 2019).

Et d’autres grossièretés formulées par des quidams au service du grand monde

Mieux vaut en rire tout en étant conscient des vraies motivations de ces commis voyageurs. Aie, le criminel George W. Bush junior, un autre gars de la grosse droite, suggérait le «conservatisme de compassion» (La Presse, 5 septembre 1999). Lui qui, en mentant, a envahi militairement l’Irak et assassiné (incluant les sanctions et les embargos qui ont précédé) plus de 1,5 millions d’Irakiens (dont 500 000 bébés) et qui vient nous parler de compassion. Bush jr. Était à droite, mais pour l’éblouissant Michel Kelly-Gagnon de l’Institut économique de Montréal (IEDM) et ex-président du Conseil du patronat du Québec, George Bush junior était plutôt un socialiste : «L’héritage socialiste de Bush» (La Presse, 16 janvier 2009). Legault de la gauche efficace et Bush jr. Socialiste, ça fait qu’il n’y a plus personne à droite. Si Bush est socialiste, Fidel Castro et Hugo Chavez étaient quoi?

Quant à Bernard Landry et Claude Castonguay

Comme Couillard et Charest : «Bernard Landry en faveur du déficit zéro» (Le Devoir, 25 mai 2012). Bernard Landry appelait sa sagesse idéologique de droite «d’économie sociale de marché» (Le Devoir, 25 mai 2012). Il parlait aussi «d’éthique capitaliste» (Le Devoir, 11 novembre 2000). Bernard aimait beaucoup parler et c’est comme ça qu’on l’aimait Bernard : très volubile et très cultivé comme Philippe Couillard.

Bon, pour terminer en beauté, prenons le concept avancé par l’ex-banquier et ex-ministre libéral, Claude Castonguay, très aimé par nos médias qui, comme Philippe Couillard, s’est présenté comme un «libéral progressiste», même s’il était pour la privatisation de la santé publique à grosse échelle (Le Devoir, 14 mars 2015). Castonguay, Couillard et Charest, ces trois penseurs visionnaires, ont en commun de s’être recyclés en lobbyistes : «Infrastructure. L’ex-ministre (et surtout ex-banquier) Claude Castonguay, lobbyiste à 89 ans» (Le Journal de Montréal, 16 avril 2019). Bah, il n’y a pas d’âge pour bien faire! Dans un futur texte, je vous parlerai de d’autres concepts idéologiques vertueux avancés par d’autres franchisés de même acabit. En passant, lobbyiste à 89 ans, peut-être est-il inscrit avec honneur dans le livre des records Guiness?

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