
Le boutte du boutte de l’hypocrisie
Dominique Anglade et le parti libéral (PLQ) du Québec essaient, en nous prenant pour des imbéciles, de nous faire accroire que, tout d’un coup, ils ont effectué un changement radical et sont devenus métamorphosés par le Saint-Esprit, un parti de gauche, vert et à la défense de la langue française sans toutefois vouloir oser brimer les droits et les privilèges sacrés des anglos au Québec : «Dominique Anglade (une ex-dirigeante de la CAQ) veut tirer vers le progrès social» et «Les militants libéraux virent au vert» (Radio-Canada, 21 mai 2021 et Le Devoir, 29 novembre 2021). Alors que le PLQ, qui doit sa survie aux comtés anglophones et allophones, est responsable du recul de la langue française au Québec et de la montée de l’anglais dans toutes les sphères d’activités au Québec, veut maintenant, en plus d’être à gauche et vert, se porter supposément à la rescousse du fait français sérieusement en déclin au Québec. Par contre, durant leur dernier congrès du mois de novembre 2021, ils ont en chœur placoté et radoté sur leur conversion écologique et gauchiste mais n’ont pas inscrit à leur programme la protection du fait français au Québec, si ce n’est que d’énoncer des vœux pieux et des phrases creuses.
Se virer de bord sur un dix cents
Je vous le dis : le PLQ est le pire parti politique au Québec et le pire ennemi du fait français. Toute une gang d’hypocrites et d’opportunistes. Hier encore, c’est-à-dire il y a à peine quatre ans lorsqu’il était encore au pouvoir sous l’ère de Philippe Couillard, qui avait succédé à Jean Charest, tous deux devenus lobbyistes, le PLQ coupait des milliards de dollars dans nos services publics, niait la dégradation de l’environnement et baignait dans la corruption. J’espère que vous n’avez pas oublié.
Et puis badang : toujours avec les mêmes libéraux en poste au parti, ils poussent le bouchon jusqu’à nous dire qu’ils sont devenus à gauche comme François Legault, lui qui a prétendu, en faisant son petit comique, être de la gauche «efficace». Bien simple, il n’y a plus qu’un seul parti à droite au Québec et au Canada, soit le parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime et le parti populaire du Canada de Maxime Bernier. Mes amis, même l’ex-ministre libéral des Finances et ex-banquier à la Banque Laurentienne, Carlos Leitao, lui qui s’amusait à varger dans nos programmes sociaux, a été transcendé par la foi gauchiste et a dit sans rire : «J’ai changé mes conceptions économiques depuis la pandémie. J’ai maintenant un message aux compagnies qui veulent résister aux «nouvelles» règles sociales et environnementales et qui menacent de partir, et bien, tu veux t’en aller? Good bye» (Radio-Canada, 21 mai 2021). Toujours aussi minables ces libéraux au service du patronat et des anglos. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui croit à la sincérité de Carlos Leitao?
La prétention de madame Anglade
Il faut être imbu de soi-même pour larguer cette perle en 2019 : «Il faut élever le débat à l’Assemblée nationale, croit Dominique Anglade» (Le Journal de Montréal, 24 février 2019). La même personne, alors ministre libérale qui avait donné son appui enthousiaste à la vente des québécoises Rona à l’américaine Lowe’s en 2016 et à celle de la C Series de Bombardier en 2017 à l’européenne Airbus. Elle a même affirmé, toujours dans sa grande suffisance, que : «La vente de Rona représente une transaction bénéfique pour le Québec» et que «La vente de C Series de Bombardier à Airbus était inévitable» (Agence QMI, 3 février 2016 et Le Journal de Montréal, 30 janvier 2018).
Madame Anglade n’est pas la seule grosse tête enflée au Québec puisque Philippe Couillard a dit ceci en 2012 : «Couillard mettra l’accent sur le contenu (comme si les autres en avaient pas avant)» (Le Devoir, 26 septembre 2012). Le contenu de l’«érudit» Couillard rimait avec modernisation du Québec et moins d’État, moins de services publics, surplus budgétaires, privatisations et beaucoup de corruption, comme dans le temps de Jean Charest, un expert de la chose, et de Nathalie Normandeau, recyclée en animatrice de radio et en éthique structurelle et systémique. L’autre qui a sa propre personne en haute estime et qui est devenu lui aussi lobbyiste pour les médecins spécialistes et l’industrie du pétrole et du gaz, est Lucien Bouchard qui, découragé et déprimé, a dit ceci en 2016 : «Lucien Bouchard déplore la politique avec peu de contenu» et «L’ex-premier ministre déplore le manque de substance des débats actuels» (Le Devoir, 4 et 15 novembre 2016). Ça se passe de commentaire.
Comme François Legault, Dominique Anglade veut un parti supposément vert tout en donnant priorité à l’économie. Le PLQ, c’est vraiment pas sérieux quand il prétend que l’environnement pourrait devenir la 9e valeur libérale (Le Devoir, 25 octobre 2018). Elles sont où et elles consistent en quoi les huit autres valeurs libérales?
Le PLQ est toujours égal à lui-même. Comme cette fois, en 2018, où il avait ramassé la CAQ en feignant faire preuve de compassion envers la population : «Le PLQ condamne le manque d’investissement dans les services publics (lui qui les avait saignés)» alors que les besoins sont très criants» (Agence QMI, 3 décembre 2018). Besoins criants à cause de qui?
Et en 2019, se présentant comme le parti politique modèle, la libérale Marie Montpetit, la bosseuse qui vient d’être évacuée du parti, a affirmé ceci : «Le gouvernement Legault voit l’environnement comme un problème». Et Arcand d’ajouter : «La ministre caquiste de l’environnement est peu une caricature, selon le ministre libéral Arcand» (Le Journal de Montréal, 11 février 2019 et 20 décembre 2018).
Le vrai visage environnemental du PLQ
Comme les républicains aux États-Unis et les conservateurs à Ottawa, les libéraux du Québec ont toujours fait fi et ignoré la pollution dans l’énoncé de leurs politiques du temps où ils ont été pouvoir. Dans les faits, et en dehors des slogans creux, les libéraux du Québec ont toujours été et resteront des négationnistes en matière environnementale. Mes amis, dans mes dossiers d’articles de journaux, j’ai eu moins une centaine d’exemples pertinents qui démontrent sans l’ombre d’un doute le comportement crasse du PLQ dans le domaine de l’environnement et dans celui de la dégradation de la langue française au Québec. Je vais me limiter à quelques exemples probants :
- «Grenouille faux-grillon. Québec (PLQ) pourfend l’opération de sauvetage du fédéral (PLC)» (Le Devoir, 23 juin 2016). Le PLQ avait aussi adopté des mesures menant à l’extinction des caribous forestiers et du chevalier cuivré, un poisson : «Le PLQ laissera les caribous de Val-d’Or disparaître» (Le Devoir, 9 mars 2018);
- «PLQ. Recul important des inspections environnementales au Québec» et »PLQ. Net recul du nombre d’agents de la faune» (Le Devoir, 21 et 27 février 2017). Leur devise clairvoyante était faite plus avec moins;
- «Plaidoyer en faveur d’un oléoduc (qui traverserait le Québec afin d’acheminer le pétrole sale des sables bitumineux). Le ministre Arcand vante les avantages du pipeline Énergie Est de Trans Canada (compagnie qui a eu recours aux services de Jean Charest à titre de lobbyiste)» (Le Devoir, 11 septembre 2014). Et pour mousser davantage le projet Énergie Est : «Des études fauniques menées par l’entreprise» (Le Devoir, 21 septembre 2015). Études menées par TransCanada elle-même : ça coûte moins cher, c’est plus rapide tout en étant objectivés;
- «Exploration pétrolière et gazière. Le PLQ refuse de mettre les terres agricoles à l’abri» et «Les réserves fauniques ouvertes à l’exploration pétrolière» (Le Devoir, 17 novembre et 18 août 2016);
- «Protection de l’eau potable. 230 villes essuient un refus de Québec (PLQ)» (Le Devoir, 5 septembre 2017). L’eau potable, les terres agricoles et les réserves fauniques, qu’est-ce que ça donne?
- «Milieux humides. Le PLQ sera moins exigeant envers les promoteurs (Le Devoir, 14 juin 2018);
- «Protéger l’environnement et accepter les coupes à blanc» (Le Journal de Montréal, 8 août 2018). Un n’exclut pas l’autre, n’est-ce pas?;
- «L’intérêt public à huis clos. Le PLQ lance un Chantier (pour faire diversion) sur l’acceptabilité sociale des projets énergétiques derrière des portes closes» (Le Devoir, 12 mai 2015);
- «Environnement. La primeur de la nouvelle loi sur l’environnement (PLQ) à un lobby patronal» et «Le ministre libéral de l’Environnement. Pierre Arcand était de la soirée organisée par TransCanada» et pour finir, une drôle : «Énergie Est. Charest a voulu organiser une rencontre entre TransCanada et Ottawa» (Le Devoir, 13 février 2018, le Journal de Montréal, 11 septembre 2014 et Le Devoir, 4 mars 2016).