Mélanie Joly aux Affaires étrangères : ce n’est pas sérieux

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2022-01-15/melanie-joly-met-le-cap-sur-l-ukraine.php

Comme le chantait Dick Rivers : «C’est pas sérieux»

Déjà qu’au niveau international, le Canada n’en mène pas large et ce n’est pas pris au sérieux. Avec raison, le Canada est perçu comme le porte-queue des États-Unis qui contrôle son économie et qui lui dicte ses ordres. On dit et on fait toujours la même chose que notre «allié» du sud. De Stephen Harper à Justin Trudeau, on se plait dans ce rôle de serviteur et on en redemande. Aie, au niveau diplomatique, que Justin Trudeau ait nommé Isabelle Hudon à l’important poste d’ambassadrice du Canada en France est une farce. Madame Hudon n’avait absolument aucune expérience dans le domaine diplomatique, elle qui provenait d’une firme de relations publiques, de la Chambre de commerce de Montréal et de la très anglophone Sun Life. Les firmes de relations publiques c’est du vide. Elles sont tellement superficielles et artificielles. Des beaux-parleurs pour qui l’important est l’image. Le contenant plutôt que le contenu.

Et puis Justin, le petit pantin de Trump et de Biden, a nommé comme ambassadeur du Canada en Chine le consultant de la firme McKinsey, Dominic Barton, lui aussi néophyte en matière de diplomatie. Ce dernier vient de démissionner de ce poste névralgique et prestigieux afin d’accepter le poste de président du conseil d’administration à la transnationale de l’aluminium, Rio Tinto Alcan : «L’ex-ambassadeur du Canada en Chine Dominic Barton sera président du CA de Rio Tinto» (Radio-Canada, 19 décembre 2021). Pas ben grave même si Dominic n’a pas d’expérience dans le secteur de l’aluminium. D’ailleurs, les conseils d’administration des compagnies privées c’est de la frime. Des gens nommés par les dirigeants de l’entreprise, et bien rémunérés, pour ne pas faire grand-chose. Un peu comme les jobs de sénateurs et de gouverneurs généraux afin de représenter au Canada et dans chaque province sa majesté la Reine d’Angleterre!

La farce continue : Mélanie Joly nommée ministre des Affaires étrangères

Ceux qui ont suivi quelque peu la carrière professionnelle de Mélanie Joly ces dernières années, allant de sa candidature en 2013 au poste de mairesse de Montréal et depuis 2014 au parti libéral du Canada, vont être d’accord avec moi que Mélanie c’est du vent. Aucune substance intellectuelle. Une personne pour qui la forme importe davantage que le fond et qui provient elle aussi du domaine des communications. Pour pallier à l’absence de profondeur de ses idées, elle parle beaucoup et longuement, ce qui avait plu à nos médias et à nos intrépides journalistes qui en avaient fait leur «chouchou» avant de s’apercevoir, avec le temps, du vacuum abyssal de son blabla. Parler longtemps sans rien dire, c’est une sphère dans laquelle elle excelle et, par souci d’honnêteté, il faut lui reconnaître ce «talent« naturel et inné.

À l’assaut de la mairie de Montréal pour se faire voir partout

En 2013, sans aucun parti politique et sans aucun programme, Mélanie a présenté sa candidature comme mairesse de Montréal : «Mairie de Montréal. Joly se lance en solo et sans détails» (Le Devoir, 18 juin 2013). Mais comme elle parle beaucoup, nos journalistes se reconnaissaient en elle et l’ont adopté. Ils voyaient alors en elle un vent de renouveau et de fraîcheur. On lui a consacré alors plusieurs longs reportages très flatteurs et on a couvert tous ses points de presse même si elle n’avait rien d’important à annoncer. La Presse de Power a dédié plusieurs publireportages :

  • «Une journée avec Mélanie Joly : l’ambitieuse» (10 octobre 2013). Passer une journée avec elle à l’écouter parler relève de l’exploit et du supplice. Ah oui, chaque article et reportage portant sur les qualités intrinsèques de la dame étaient toujours accompagnés d’une belle grosse photo où on la voit toujours avec son plus beau sourire et avec sa belle chevelure blonde. Les journalistes pouvaient bien l’aimer;
  • «Le phénomène Joly» (31 octobre 2013). Un phénomène monté de toute pièce par nos organes d’information comme ils le font régulièrement pour d’autres;
  • «Mélany Joly : sous les feux de la rampe» (19 octobre 2013). Un feu de boucane si vous voulez mon humble avis;
  • «La révolution culturelle de Mélanie Joly» (23 avril 2016). Alors ministre libérale du Patrimoine, le chroniqueur a vu dans le néant et l’imbroglio des politiques de la dame favorisant Netflix et les autres géants américains (GAFAM) rien de moins qu’une «révolution». Les deux vont bien ensemble. Ils sont en symbiose. Ce sont des journalistes comme ça qui ont la prétention de nous «informer». On n’a plus les révolutions qu’on avait!

Le comble du ridicule

Mélanie Joly, je vous le redis, ça fait léger. Comme en 2013 où, novice en politique tout en se présentant à la mairie de Montréal, elle en a fait une qualité suprême : «Le manque d’expérience comme atout» (Le Devoir, 24 octobre 2013). Ayoye! Et à la recherche de candidat-e-s de prestige : «Mélanie Joly recrute sa mère comme candidate» (Le Devoir, 2 octobre 2013).

Puis, dans une autre opinion (elle rédigeait plusieurs opinions pour mieux se faire entendre) publiée cette fois dans La Presse du 2 octobre 2013, elle l’avait intitulé simplement ainsi : «Besoin de sang neuf». L’important était d’avoir du nouveau pour faire changement, même en présence de vieilles idées usées à la corde.

La carriériste se vire sur un trente sous

Pour en finir avec cette période palpitante de la carrière de l’opportuniste Mélanie Joly, elle a promis, comme son semblable Denis Coderre, et juré de rester dans l’opposition municipale : «Objectif 2017 pour Mélanie Joly. Au lendemain de sa défaite, elle a annoncé vouloir briguer la mairie aux prochaines élections» (La Presse, 5 novembre 2013). Je n’en reviens pas de la légèreté de nos médias : une belle grosse photo couleur de Mélanie à chaque texte publié. Pourquoi?

Répondant à l’appel incessant des caméras et de son gros égo, en 2014, Mélanie Joly a renié ses promesses, quitté son parti politique municipal et s’est jointe au parti libéral du Canada suite à l’invitation de Justin Trudeau. Elle a aussi rédigé et publié un livre intitulé «Changer les règles du jeu politique» rempli, comme d’habitude, de phrases creuses et de clichés racoleurs sans aucune profondeur : «Parti libéral du Canada. Mélanie Joly fait le saut dans Ahuntsic-Cartierville» (La Presse, 25 février 2015). Une vraie girouette comme bien d’autres politiciens d’ailleurs.

Élue sous la bannière libérale en 2015 et nommée ministre du Patrimoine canadien

Dans le domaine du numérique et de la culture, les compétences importent peu. Afin de dissimuler notre assujettissement face à notre maître américain et à ses géants Netflix, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft, l’important est de trouver une personne qui parle beaucoup et qui dit n’importe quoi afin de sauver les apparences et d’endormir les journalistes. C’est ainsi que Justin Trudeau a nommé en 2016 Mélanie Joly au poste de ministre du Patrimoine canadien. La CAQ et François Legault ont fait de même en nommant en 2021 l’ex-caquiste Marie Grégoire présidente de la Bibliothèque nationale du Québec, elle qui n’avait pas d’expérience dans les domaines du numérique et de la bibliothèque. Mais comme Mélanie Joly, Marie Grégoire provenait du domaine des relations publiques et de l’image.

La «révolutionnaire» face à Netflix et au GAFAM

En gros, voilà à quoi a abouti la prétendue «révolution» culturelle de madame Joly, soit celle de s’écraser devant l’Amérique qui lui a ordonné de ne pas taxer ses GAFAM et de ne pas s’opposer à l’invasion culturelle des États-Unis : «Politique culturelle. Joly se soumet à la loi de Netflix. Ni taxé, ni imposé, le géant du web échappe également à tout quota de production francophone qu’Ottawa aurait pu lui dicter» (Le Devoir, 29 septembre 2017). La dame qui prétendait défendre la langue française marginalisée au Canada et de plus en plus au Québec. Voici d’autres titres d’articles qui mettent en évidence sa véritable nature :

  • «Joly fait la sourde oreille. La ministre a favorisé Netflix en dépit d’une mise en garde de son sous-ministre» (Le Devoir, 14 octobre 2017). C’est ça un vendu et un colonisé qui pense avant tout à sa carrière et à sa petite personne plutôt qu’au service public;
  • «Ottawa cache ses correspondances avec Netflix» (Agence QMI, 30 janvier 2018). On comprend pourquoi!
  • «Géants du web. Mélanie Joly promet de discuter de taxation au G7» (Le Devoir, 7 mars 2018). Toute une promesse révolutionnaire : elle promet de… discuter de taxation, pas de taxer! Pour discuter, placoter et mémérer sur l’à-propos de taxer ou pas les GAFAM, Mélanie Joly fait l’affaire. Pour le bien de tous, simple députée aurait dû être sa destination;

Justin Trudeau n’a d’autres choix que de la rétrograder avant de lui donner une grosse promotion

En 2018, Justin Trudeau retire à Mélanie Joly son ministère du Patrimoine pour la nommer ministre du Tourisme et des langues officielles. Incapable de s’arrêter dans son épandage de lieux communs, Mélanie Joly récidive. Cette fois elle se montre en impénitente défenderesse de la langue française sans toutefois rien faire de concret à part de continuer dans son «prolifique» blaba. Voici trois exemples probants de la véritable essence de la dame :

  • Révolutionner la fonction publique : la ministre Mélanie Joly passe à la vitesse supérieure (sic) pour freiner l’érosion du français dans la machine fédérale et diplomatique» (Le Devoir, 3 avril 2021);
  • «Protéger le français pour sauver le fédéralisme» (Le Devoir, 16 juin 2021). Est-ce que quelqu’un peut l’arrêter de déconner?;
  • «Pour une égalité réelle des langues officielles» (Le Devoir, 20 février 2021). Encore et toujours des paroles en l’air.

Et, au lieu de la virer, Justin Trudeau vient de la nommer à l’important poste de ministre des Affaires étrangères. On fait vraiment dur. Et pour bien montrer qu’elle est «tough» : «Sur l’Ukraine, Mélanie Joly met en garde la Russie» (Le Devoir, 3 décembre 2021). Poutine doit trembler…

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