
Tous les partis politiques ne font qu’un
Je l’ai souvent dit et je le redis : tous les partis politiques au pays et au Québec se ressemblent, à quelques exceptions et à quelques hypocrisies près. PQ, PLQ, CAQ, PLC, PCC et Bloc c’est à plusieurs égards du pareil au même. Tous ces partis, lorsqu’ils ont été au pouvoir, ont adopté des politiques économiques, sociales, fiscales et environnementales qui ont accru les inégalités économiques; ont défiscalisé les riches et les entreprises; ont facilité l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux; on accru la pollution; ont sous-financé les services publics; ont favorisé l’essor de la santé, des écoles et des garderies privées abondamment branchées sur les fonds publics; ont signé des traités de libre-échange qui ont rehaussé le pouvoir des entreprises sur les États de plus en plus mis sous tutelle par le patronat et ont stimulé la formation de monopoles et de cartels privés en autorisant l’achat et le regroupement d’entreprises et en privatisant de nombreuses sociétés à propriété collective. Aucun parti politique n’a eu le courage et l’indépendance de prendre des mesures servant à implanter des politiques fiscales équitables et progressives afin de mieux répartir la richesse; de mieux financer nos programmes sociaux et les rendre gratuits et universels; de mieux s’attaquer à la protection de la planète; de se réapproprier la propriété collective de nos services public et de nos ressources naturelles; de renforcer les lois du travail afin de protéger le travailleur, etc. Même si les banques, les pharmaceutiques, les pétrolières, les firmes de l’Internet, les GAFAM et beaucoup d’autres réalisent des profits milliardaires records, essayez donc mes amis de trouver un parti politique qui promet de ramener le taux d’impôt fédéral sur le revenu des compagnies, qui est actuellement de 15%, à 28% comme il l’était en 2000, et de rétablir les impôts successoraux sur la richesse abolis en 1992! Impossible aujourd’hui, les entreprises privées sont plus puissantes et plus riches que les États, elles détiennent les médias, elles financent les partis politiques, elles font dans la corruption et embauchent des milliers de lobbyistes qui souvent sont d’ex-politiciens et qui ont en leur faveur des traités de libre-échange qui mettent en concurrence tous les États et tous les travailleurs de la planète pour le plus petit dénominateur commun.
Voulez-vous rire un bon coup même si on rit de vous?
La protection de l’environnement par les politiciens au pouvoir d’inféodés et financés par les détenteurs de capitaux est une grosse farce plate. C’est un mensonge. En fait, chaque année la pollution et le réchauffement de la planète s’accroissent en dépit des belles paroles envoyées en l’air par vos élus et par le patronat qui prétendent devenir de plus en plus verts, écolos, éthiques, socialement responsables, durables, etc. De la grosse frime.
Pour vous prouver que tous les partis politiques se ressemblent, tant ceux de droite, comme le parti libéral du Québec (PLQ) et le parti conservateur du Canada (PCC) que ceux moins à droite mais à droite quand même, tels que le parti libéral du Canada (PLC), le parti québécoise (PQ), la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Bloc québécois, vous n’avez qu’à lire le titre de ces quelques articles qui dépeignent le niveau élevé de mauvaise foi de ces partis politiques embrigadés par leurs maîtres économiques :
- «Les libéraux fédéraux veulent déclarer l’urgence climatique nationale. Une motion déposée par Catherine McKenna» (Le Devoir, 15 mai 2019). Mais la même ministre de l’Environnement a rajouté que, urgence oui, mais «un (petit) pas à la fois» (Le Devoir, 15 mars 2019);
- «Le gouvernement Trudeau (PLC) mise (c’est juste un souhait) sur la carboneutralité (pas tout de suite mais pour…) d’ici 2050» (Le Devoir, 20 novembre 2020;
- «Gouvernement conservateur de Stephen Harper. D’accord pour moins polluer (mais pas tout de suite)… d’ici 2050» (Le Journal de Montréal, 9 juillet 2008);
- «Les militants libéraux du Québec (PLQ) virent au vert». Ils sont prêts à dire n’importe quoi pour revenir du pouvoir;
- «La protection de l’environnement pourrait devenir la 9e valeur libérale du PLQ» (Le Devoir, 25 octobre 2018). Dites-moi les amis elles sont où les huit autres valeurs libérales du PLQ? Peut-être la protection de l’anglais, le lobbyisme et la corruption, la réingénierie de l’État, etc.;
- «Le PQ souhaite (c’est juste un autre souhait) un automne climatique» (Le Devoir, 8 septembre 2021). Un automne climatique à l’automne 2022 pour les péquistes s’ils sont encore vivants;
- «D’anciens ministres péquistes et libéraux s’unissent pour l’environnement» (Le Devoir, 4 février 2019). Pourquoi ces ministres n’ont-ils rien fait lorsqu’ils étaient au pouvoir? Très touchant de voir d’ex-ministres libéraux et péquistes s’unir de la sorte pour une belle cause. Même que Yves-François Blanchet, l’actuel chef du Bloc québécois, s’est joint à la parade idéologique du PQ et du PLQ.
Et puis, est-ce que mes articles dénichés dans mes précieux dossiers vous ont fait rire? Et dire que nos médias embarquent dans cette mascarade et se font leur faire-valoir en rendent compte de ces frivolités politiques larguées afin de mieux vous intoxiquer. Bon, vous n’avez pas trouvé mes articles drôles? Alors ceux-ci devraient vous arracher un sourire puisqu’ils démontrent le manque de sérieux flagrant de vos chers élus actuels :
- «Le gouvernement Legault voit l’environnement comme un problème, dit Marie Montpetit du PLQ» (Le Journal de Montréal, 11 février 2019). Et le PQ voyait l’environnement comment? Le PLQ est bien mal placé pour faire la leçon environnementale…;
- «La ministre caquiste de l’Environnement est un peu une caricature, selon le libéral Pierre Arcand» (Le Journal de Montréal, 20 décembre 2018). Et moi je dirais que Pierre Arcand, comme ministre libéral de l’Environnement, était un peu beaucoup laquais et un guignol au service de…;
- Avec la bénédiction de Trudeau et du PLC : «Equinor veut extraire 300 millions de barils de pétrole e mer au large de Terre-Neuve» (Le Devoir, 14 août 2021). Trudeau et son ministre de l’Environnement l’ont affirmé et même confirmé : «60 forages, jugé sans répercussions majeures». Juste des répercussions secondaires puisque les forages en mer seront rigoureux, transparents et scientifiques tout en étant basés aur les études et les opinions des universitaires et des experts des pétrolières.
Et une autre drôle émanant encore une fois du livreur des commandes patronales qu’est Justin Trudeau : «Le fédéral (PLC) pas opposé à l’exploitation minière (bien au contraire) des fonds océaniques» (Le Devoir, 19 janvier 2022). On est rendu à gratter des fonds marins. Vivement la décroissance.
J’aime bien le Bloc et le PQ même s’ils sont comme les autres
Yves-François Blanchet a fait un excellent travail pour reconstruire le Bloc québécois, malmené par son ex-cheffe Martine Ouellet. Mais, pour ses valeurs écologiques, on repassera si vous voulez bien. C’est lui-même qui nous a dit, sans rire : «Blanchet croit au potentiel «écologique» du troisième lien à Québec» (Le Journal de Montréal, 24 août 2021). Ayoye!
Et puis ai lieu de s’excuser et de reconnaître l’erreur du PQ, alors qu’il était ministre de l’Environnement, d’avoir approuvé pour quelques jobs et d’avoir versé des millions de subventions publiques pour la construction à Port-Daniel en Gaspésie de l’usine McInnis, la plus polluante au Québec. Mais pour Blanchet ce fut une bonne affaire : «Pas de mea-culpa de Blanchet pour la cimenterie de Port-Daniel» (Le Devoir, 14 septembre 2021). Inconcevable de tenir de tels propos. C’est le même Blanchet qui, du temps qu’il était au PQ, avait largué cette autre énormité : «L’opposition au Québec à l’arrivée du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta est davantage «philosophique»» (LLe Devoir, 24 mai 2013). Et dire qu’il était ministre de l’Environnement : «Le PQ (comme le PLQ) avait autorisé le transit du pétrole albertain» (La Presse, 2 octobre 2014).
Et enfin, le PQ avec en tête Lucien Bouchard et Pauline Marois, fut très enthousiaste à l’exploration du pétrole et du gaz de schiste au Québec, comme le PLQ : «Le PQ opte pour le gaz et le pétrole» et «Lucien Bouchard, alors à l’emploi des pétrolières, mentionne que l’on se doit d’exploiter et de subventionner le pétrole de l’Île d’Anticosti» (Le Devoir, 27 juin 2008 et 10 avril 2014). Et faisant preuve d’hystérie et de délire, madame Marois et son ex-ministre des Finances, Nicolas Marceau, qui, sans aucune étude, affirmaient que l’exploration pétrolière et gazière par le privé allait rapporter, juste en redevances 50 milliards$ en 5 ans dans les coffres du Trésor québécois. Aie, ça frôle la folie alors que les redevances minières rapportent des pinottes.