L’invasion de l’Irak en 2003, pas pareil que l’Ukraine

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1832897/royaume-uni-irak-fin-enquete-independante-aucune-poursuite

935 mensonges de Bush pour justifier l’invasion militaire

Nos médias privés occidentaux ont été partie prenante de l’invasion militaire de l’Irak en 2003 par les Américains et par les Anglais car ce sont eux qui ont «professionnellement» relayé, sans faire aucune recherche sérieuse, les abominables prétextes des politiciens américains pour envahir l’Irak : «Les 935 mensonges de l’administration Bush sur l’Irak» (La Presse, 24 janvier 2008). L’invasion, l’embargo et les sanctions qui ont précédé ont fait environ 1,5 million de morts irakiens. Nos médias ont démontré moins d’empathie pour ces innocents. Après tout, ce n’était que des Arabes musulmans. Et suite à ce carnage, aucune sanction ne fut appliquée par l’ONU, la France, l’Allemagne, le Canada, etc. envers les States et les British car ce sont nos alliés et amis, ce qui n’est pas le cas pour la Russie qui, par nature, a toujours fait partie de la catégorie des méchants. De toute façon, tout ce qu’accompli l’Oncle Sam, c’est bon et encore davantage leurs criminelles guerres. Ben ce sont eux-mêmes qui l’on dit en 2003 : «Les guerres américaines servent les droits de l’homme, selon un rapport de Washington» (La Presse, 1er avril 2003). Ce qui n’est pas le cas pour la Russie, vous en conviendrez avec moi.

Envahir l’Irak au nom de la démocratie : pas du tout pour le pétrole

Quand les Américains interviennent militairement ou politiquement à l’étranger, c’est toujours fait au nom de la démocratie et de la liberté, jamais pour renforcer leur hégémonie dans le monde. D’ailleurs, Bush junior l’a dit «honnêtement» en 2004 : «Nous ne sommes pas une puissance impériale (comme l’est la Russie)» (Le Journal de Montréal, 14 avril 2004). Pas du tout une nation impérialiste, même si : «Les États-Unis possèdent au moins 576 bases militaires réparties dans 40 pays» (La Presse, 15 avril 2015). Ces bases militaires, même dans des dictatures du Moyen-Orient, ont pour mission de maintenir la paix, pas de faire la guerre. Et les Russes et les Chinois ont combien de bases militaires à l’étranger?

Notre ex-premier ministre libéral canadien, monsieur Jean Chrétien, a probablement commis un malencontreux lapsus quand il a dit ceci en 2007 : «Bush a envahi l’Irak pour le pétrole croit Chrétien» (La Presse, 26 novembre 2007). Très effrayant de prononcer de telles abominables choses sur nos amis humanistes du Sud. Pas solidaire pour une cenne, en 2003, Jean Chrétien, en plus a refusé de suivre les États-Unis dans leur invasion militaire de l’Irak : «Guerre en Irak, 10 ans plus tard. Quand Chrétien a tenu tête à Bush et Tony Blair (alors premier ministre travailliste de la Grande-Bretagne)» (La Presse, 13 mars 2013). Justin Trudeau et Steven Harper auraient certainement été plus coopératifs envers leurs patrons américains. Aie, même l’ex-président de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, l’a dit : «Cela m’attriste qu’il soit politiquement inopportun de reconnaître ce que chacun sait : la guerre en Irak est largement une question de pétrole» (La Presse, 17 septembre 2007). Loin de s’amender, Tony Blair en a rajouté une couche : «Irak. L’invasion justifiée même sans armes de destruction massive» (Le Journal de Montréal, 12 décembre 2009). Blair et Bush, du bon monde pareil, ce qui n’est pas le cas pour Poutine.

Pas de méchants gros mots sur Bush et Blair largués par nos médias privés partiaux du Québec, contrairement à Poutine qui s’est fait passer au «batte». Bah, Poutine est un communiste tandis que les deux autres sont deux philanthropes capitalistes, travaillistes et démocrates, mais pas tout le temps : «Bush offre à ses adversaires de discuter sur l’Irak mais pas de négocier» (Le Devoir, 11 avril 2007). Si vous avez du temps à perdre, on peut placoter et mémérer mais pas négocier car la décision est prise et elle est définitive. Malgré tout ça, ils disent que le dictateur et le criminel c’est Poutine.

Les Américains, maîtres de l’Irak

Ça aussi nos médias n’ont rien eu à redire, car ce sont les Américains qui l’ont fait, comme ils l’ont toujours fait : «Irak . Un proche de Bush sera chargé des privatisations» (Le Devoir, 9 août 2003). Démocratie et liberté, des concepts à la mode formulés par les Occidentaux qui ne sont que fumisterie : «Quelle reconstruction pour l’Irak? Washington entend bien que toute l’opération soit exclusivement gérée par les Américains» (La Presse, 23 février 2003). Bravo, les Exxon-Mobil, Total, Chevron-Texaco, BP-Amoco, Royal Dutch Shell se sont emparé pour des pinottes du pétrole irakien : «Irak. Retour des transnationales pétrolières occidentales» (La Presse, 20 juin 2008).

Ça fait que même si les Irakiens ont beaucoup de pétrole, qu’ils se sont fait voler, pas par les Russes ou par les Chinois, mais par les multinationales pétrolières occidentales, avec comme résultat que les Irakiens, comme dans beaucoup de pays d’Afrique délestés de leurs immenses ressources naturelles, sont pauvres : «La crise humanitaire en Irak empire (suite à la barbare invasion américaine), selon l’ONU» (Le Devoir, 12 octobre 2007). Même qu’en 2008 : «L’Irak va emprunter 332 millions$ au Japon» (Le Journal de Montréal, 28 août 2008). L’argent du pétrole est passé où? Pouvez-vous me le dire? Une autre bonne nouvelle publié en 2006, montrant la véritable nature de nos amis américains et anglais qui n’en manquent pas une pour généreusement accuser certains autres pays de ne pas respecter le droit international alors qu’eux-mêmes sont les maîtres dans le domaine : «Irak : la torture pire que sous Saddam Hussein, selon l’ONU» (La Presse, 22 septembre 2006). Bon terminons cette partie du texte par une bonne nouvelle prouvant que la démocratie à la sauce américaine a été instaurée suite à l’invasion militaire : «La peine de mort rétablie en Irak» (Le Journal de Montréal, 9 août 2004).

Il faut arrêter de niaiser avec le «puck» : les besoins du marché capitaliste priment

Oui, nos médias ont nettement été complices des Américains en Irak par la façon dont ils ont couvert les événements et les atrocités, diamétralement différente de la couverture de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Même si on savait que Bush et Blair avaient menti éhontément afin d’envahir militairement l’Irak, que cela allait tuer beaucoup plus de monde qu’en Ukraine et qu’ils allaient leur voler leur pétrole, et ben avec la couverture médiatique occidentale totalement biaisée et inféodée, beaucoup de personnes, alors intoxiquées et endoctrinées, étaient malgré tout favorables aux gestes criminels posés par les Anglais et les Américains en Irak en 2003.

Ben pire, et même écoeurant, les Bourses des capitaux occidentales étaient heureuses qu’enfin les Américains envahissent l’Irak car l’attente causait de l’angoisse et de l’incertitude aux riches détenteurs de capitaux : «Les marchés occidentaux applaudissent à la fin des tergiversations sur l’Irak (et donc applaudissent l’invasion)» (Le Devoir, 18 mars 2003). Et nos médias ont publié ce genre d’articles pathétiques sans se poser des questions ou sans critiquer l’objet de l’angoisse des détenteurs de capitaux et l’impact criminel de l’invasion militaire. Nos médias occidentaux continuant de s’enfoncer dans leur misérabilisme et dans leur parti-pris idéologique : «Une courte guerre en Irak avantageuse pour l’économie mondiale selon un rapport du patronat britannique» (Le Journal de Montréal, 27 janvier 2003). L’économie et les capitaux ont toujours été plus importants que les vies humaines, comme dans le cas de ces 4 mercenaires américains de la firme Blackwater qui ont tué, comme ça, en 2007, 14 civils irakiens afin de passer le temps et qui ont «heureusement» été graciés par Trump en 2020 (Le Journal de Montréal, 23 décembre 2020). Quant à d’autres crimes odieux commis par les Américains en Irak, sans qu’aucune sanction internationale ne soit levée contre eux, il y a la soldate Lyndie England qui torturait et humiliait des prisonniers irakiens juste pour «rigoler» qu’elle disait (Le Journal de Montréal, 4 août 2004). Pour sa défense, elle a simplement dit que : «Je pensais que c’était correct» (La Presse, 3 mai 2005). Il y en a eu des pires commises en Afghanistan.

Irak : 700 000 enfants tués. Une nouvelle traitée comme un fait divers par nos médias

Aie, cela est un fait véritable. Les sanctions occidentales, incluant bien sûr les États-Unis, imposées à l’Irak au début des années 1990’s (médicaments essentiels et autres) ont provoqué la mort de 700 000 enfants de moins de cinq ans : «Des sanctions funestes pour les enfants» (La Presse, 14 décembre 2002). Tellement criminelles que des responsables du Programme humanitaire de l’ONU, les européens Dennis Halliday, Hans von Sponeck et Julia Burghardi ont démissionné en accusant les Occidentaux et l’ONU de destruction du peuple irakien. Ça s’apparente à un génocide programmé.

Attendez, ce n’est pas fini en termes du genre que la vie de certains dans nos pays amis vaut plus que d’autres ailleurs dans le monde. L’indignation de nos politiciens, nos affairistes et nos journalistes est à géométrie variable. Ainsi, à propos des 700 000 bébés irakiens assassinés en raison des embargos, la secrétaire d’État des États-Unis d’alors, la démocrate Madeleine Albright, a eu le culot de répondre ceci au journaliste de CBS qui l’interviewait à cet effet : «Les 700 000 bébés irakiens morts des suites des sanctions était «un prix raisonnable et justifié à payer» pour obtenir ce que les États-Unis voulaient obtenir en Irak» (La Presse, 27 septembre 2000. Article de l’excellent Joneed Khan). Madame Albright et Bush junior mériteraient la prison pour longtemps. Je vomis ces criminels. Et pourquoi ces nouvelles horrifiantes ont-elles été si peu traitées par nos médias occidentaux? Ben oui, je sais, l’Ukraine blanche ce n’est pas les Arabes de l’Irak musulman.  

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