
Le démantèlement continue contre la volonté du peuple
Petits politiciens inféodés, arrêtez donc de donner continuellement en exemple et comme modèle nos belles démocraties libres dans lesquelles le pouvoir revient au peuple. Cela est un mythe et une légende. Dans les faits, nous vivons sous le pouvoir de la classe dominante avec ses transnationales plus grosses et plus riches que l’État et ses oligarques qui détiennent plusieurs médias d’information, qui financent les partis politiques, embauchent plein d’ex-politiciens, se paient des milliers de lobbyistes, pratiquent la corruption «éthique», s’achètent des articles porteurs de propagande, etc. L’Occident pratique son hégémonie sur la planète par le biais de ses armées et de ses multinationales.
Ben oui, la privatisation sans aucun débat public et sans consultation d’instruments collectifs comme Pétro-Canada, la pharmaceutique Biochem, Air Canada, Téléglobe, le Canadien National, Télésat, etc. c’est le comble de la démocratie et l’ultime démonstration que c’est la population qui mène. Les paradis fiscaux des multinationales et des ploutocrates, c’est le monde ordinaire qui veut ça? Les mesures d’austérité et le dépeçage de nos services publics, qui a milité pour ça? Couper et privatiser de nombreux programmes sociaux afin de baisser les impôts des compagnies et des pachas, qui a voulu ça? Il faut être lucide et sérieux et admettre des grosses inégalités économiques que nous vivons sous la dictature complète et entière de la classe dominante. Les hypocrites vont vous servir comme argument massu du bien-fondé de nos démocratie qu’en Occident vous votez aux 4 ou 5 ans mais pour des partis politiques qui se ressemblent, qui appliquent à peu de choses près les mêmes politiques et qui sont tous sous le joug des puissants capitalistes.
Pour les faiseux, les privatisations, la sous-traitance et les partenariats public-privé (PPP) consentis aux affairistes c’est démocratique et les services et biens publics et les sociétés à propriété collective détenus par la population c’est communiste. Le bouffon à Donald Trump disait souvent que le système public de santé et les sociétés d’État ça relève du communisme. Les républicains et les conservateurs disent la même chose. Ben oui, le privé est mieux et plus démocratique. Exxon Mobil, Pfizer, Chevron Texaco, Merck, Bank of America, Verizon, Facebook, Google, etc., qui sont de propriété privée, c’est préférable pour le consommateur et pour la classe moyenne. Ceux qui pensent comme ça sont soit des mercenaires ou des lobbyistes à l’emploi des potentats qui dominent le monde. Voilà pourquoi au nom de l’idéologie et de la propagande véhiculant l’idée que le privé c’est le comble de la démocratie qui favorise le bien-être de l’individu et le rend plus libre, que nos élus actuels, tant la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault que le Parti libéral du Canada de Justin Trudeau continuent de façon vraiment dictatoriale à privatiser nos biens publics à des opportunistes sans aucunement demander l’avis du peuple supposément libre et qui prétendument détient le pouvoir.
La privatisation de la santé publique s’accélère
Même si c’est au Québec qu’il y a le plus de santé privée et qu’il y a pénurie de médecins dans le système public, et bien, le ministre caquiste Christian Dubé, qui provient de grosses firmes, vient d’annoncent qu’il va poursuivre la privatisation : «Québec (CAQ) veut que le privé puisse augmenter l’offre en santé» et «Québec (CAQ) veut l’aide du privé» et enfin «Plus de profits pour les clini ques (et les hôpitaux) privées» (Le Devoir, 26 février 2022, 18 février et 21 avril 2021). C’est au Québec qu’il y a le plus de privé en santé et c’est ici que l’on attend le plus à l’urgence, pour se faire opérer et pour avoir droit à un médecin de famille. Plus de santé privée va drainer plus de médecins et d’infirmières travaillant dans le réseau public, ce qui va empirer les choses. Ça vos élus le savent mais ils s’en fichent. L’important c’est pour eux d’être au service de l’intérêt particulier.
La CAQ préfère les garderies privées au CPE
Aie amis journalistes, arrêtez donc de déconner et de parler de garderies privées non subventionnées. Ces garderies, comme les écoles, n’ont de privé que le nom. Vrai que les garderies privées non subventionnées ne reçoivent pas la subvention directement du gouvernement, mais ce sont les parents qui y ont droit, qui l’encaissent sous forme de crédits d’impôt et qui après la verse à leur aimable garderie privée. Et comme la CAQ aime les garderies privées, et bien il vient d’augmenter substantiellement la subvention versée aux parents afin que leurs enfants fréquentent les belles garderies privées huppées. En fait, ces parents ne veulent pas que leur progéniture soit mêlée avec des enfants ordinaires dans des CPE publics. Comme pour les écoles et les hôpitaux, ils veulent pour eux et les siens des garderies, des écoles et des cliniques privées.
Donc, après la santé publique, c’est le système de garderies publiques (CPE) que nos gouvernements privatisent sans vous demander votre opinion. La ministre caquiste Geneviève Guilbault ne se gêne pas pour afficher publiquement ses préférences, et celles de la CA, pour les garderies privées, comme l’illustre le titre de cet article : «Geneviève Guilbault refuse de privilégier les CPE aux garderies privées» (Le Journal de Montréal, 27 mai 2018). Ça ne peut pas être plus probant. «La congédieuse», c’est le titre d’un article paru dans le Journal de Montréal le 10 septembre 2019, qui nous informe que madame la ministre Guibault était fière de clamer publiquement ceci : «Des gens ont quitté mon cabinet parce que je les ai congédiés».
Afin de faciliter la privatisation de nos CPE : «Garderies privées. Christian Lévesque (ex-député caquiste) devient lobbyiste» (Le Journal de Montréal, 16 avril 2013). Un élu caquiste et un lobbyiste caquiste sont sur la même longueur d’onde et sont faits pour s’entendre. Tiens, tiens, à propos des écoles privées «full» subventionnées : «Une fondatrice de la CAQ (Chantal Longpré qui est directrice du collège privé Esther-Blondin) songe à être candidate» (La Presse, 11 novembre 2021). À être candidate pour quel parti selon vous? Les garderies et les écoles privées ne sont pas des ingrates. Elles financent toujours généreusement les partis politiques comme le PLQ de Jean Charest qui affirmait qu’elles donnaient beaucoup d’argent du PLQ par amour pour la démocratie (je dirais plus pour la corruption)» (Le Devoir, 6 mai 2010).
Après le CN, il faut privatiser VIA Rail. Pourquoi pas?
Une façon déguisée pour privatiser est de faire appel, par nos élus, aux fameux partenariats public-privé (PPP). C’est ce que veut faire la direction de la société à propriété collective VIA Rail : «Unifor s’oppose à la privatisation du corridor Québec-Windsor de VIA Rail» (Le Journal de Montréal, 10 mars 2022). «Ce PPP a pour objectif de construire des voies ferrées dédiées au transport de passagers pour mettre fin aux interruptions de parcours imposés (par le CN et le CP) pour le transport de marchandises» (Le Devoir, 10 mars 2022). Un vrai gouvernement au service de l’intérêt public nationaliserait les rails. C’est ce qui se produirait si on vivait vraiment en démocratie dans laquelle le pouvoir appartient à la population. Au moins, quand ils ont privatisé le CN, l’État aurait dû conserver la propriété des voies ferrées, qui sont un bien public par essence.
En 2017, Justin Trudeau a nommé à la direction de VIA Rail, une société publique, l’ex-présidente des Chambres de commerce de Québec, Françoise Bertrand : «Françoise Bertrand nommé à la tête du C.A. de VIA Rail» (Le Devoir, 20 avril 2017). C’est quoi l’idée de toujours nommer des gens issus du privé à la tête de nos sociétés d’État, comme :
- «Sophie Brochu présidente d’Hydro-Québec, elle qui vient de Gaz Métropolitai (Énergir). Tout de même curieux, mais Énergir vient de se lancer dans la production d’électricité (éolien). Plus payant que d’importer du gaz… de schiste;
- Isabelle Hudon, une autre ancienne dirigeante de la Chambre de commerce de Montréal à la tête de la Banque de développement du Canada : «Isabelle Hudon à la tête de la BDC» (Le Devoir, 1 mai 2021);
- Guy Leblanc nommé patron d’Investissement Québec, lui qui a travaillé pour un gros bureau de comptables.
Pensez-vous vraiment que ces affairistes mandatés par des politiciens assujettis ont à cœur le service public? Ben non, ils vont magouiller pour faire en sorte de privatiser de façon hypocrite nos instruments collectifs, et c’est ce que veut le patronat et les élus. Aie, madame Bertrand était une «fan» des PPP et du privé en santé comme le laisse voir le titre de ces deux opinions publiées dans Le Devoir du 28 juillet 2009 et dans La Presse du 2 mai 2013 :
- «Des PPP qui fonctionnent bien (selon elle). La dame donne l’exemple de la salle de l’Orchestre symphonique de Montréal qui était censé coûter 100 millions$ en fonds publics et qui a finalement totalisé 300 millions$. Il y avait tellement d’«extras» invoqués pour SNC Lavalin que la «queen» libérale des PPP, Monique Jérôme-Forget, avait résolu le problème des dépassements de coûts récurrents en disant que «le budget de construction de la salle de l’OSM n’a plus de plafond» (Le Journal de Montréal, 26 octobre 2008). Voilà pourquoi les PPP sont toujours un succès.
- «La duite en avant. Retirer du privé des services en santé augmentera (selon ses prétentions) le délais d’attente et coûtera plus cher (selon ses petits calculs simplistes)». Et on la nomme quand même à la tête d’instruments collectifs. Très démocratique.
Le REM de l’ouest et de l’est
Le transport en commun devrait relever d’organismes publics comme la Société de transport de Montréal (SRM), de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et de la Ville de Montréal. Mais non, sans aucun débat public et à l’encontre de la volonté de la population, Couillard du PLQ et Legault de la CAQ ont décidé de privatiser à la Caisse de dépôt ce bien public afin d’en faire une «business» à but lucratif ais financée majoritairement par des fonds publics. On appelle ça privatiser les profits et socialiser les coûts. On est ben mal placé pour faire la leçon à d’autres pays, ne trouvez-vous pas?
Privatiser Hydro-Québec en catimini
Ben non, Gaz métropolitain (Énergir), des caisses de retraite, des compagnies d’assurances, etc., sont mieux placés, selon nos vendus de politiciens, pour ériger et opérer, sans aucun risque, des éoliennes très laides. Une autre façon de privatiser un autre de nos instruments collectifs : «Innergex (Caisse de retraite) proposera des projets d’éoliennes à Hydro-Québec» (Le Devoir, 5 août 2021). Pourquoi faire appel à des intermédiaires du privé alors qu’Hydro-Québec peut le faire seul et pour beaucoup moins cher?