
Pascale aux relations publiques chez Air Canada
Pascale Déry se promène beaucoup. Jusqu’à aujourd’hui, elle a été porte-parole d’Air Canada, cette ex-société à propriété collective est au pays et au Québec un quasi-monopole qui impose ses prix astronomiques surtout en région; qui fait fi du français, même au Québec, et dont le président ne parle pas un traître mot; qui accumule les retards, les surréservations et les vols annulés à la dernière minute; qui est subventionnée à coups de millions de dollars chaque année par nos gouvernements afin d’accepter d’aller en région, et j’en passe. Voilà où mène la privatisation de nos instruments collectifs comme Canadair (Bombardier), le Canadien National (CN), Télésat, Pétro-Canada, Téléglobe et le délestage à petites doses aux affairistes privés d’Hydro-Québec (éolien et petits barrages… petits mais payants sans courir aucun risque), de la SAQ (franchise), de nos écoles (au privé mais subventionné à plus de 80% par l’État), de notre système de santé publique et des centres de la petite enfance (CPE), etc.
Alors, c’est madame Déry qui, à titre de porte-parole d’Air Canada, avait la tâche de vous remplir comme des valises afin de défendre les gestes les plus exécrables de cette compagnie à but très lucratif. C’est elle qui, envers et contre tous, avait à redorer l’image de l’entreprise et à trouver des moyens et des stratégies afin de nous présenter Air Canada comme une firme ayant à cœur le bien-être de la population, la protection de l’environnement, la lutte au racisme et qui se fait un devoir patriotique de payer plus que sa juste part d’impôts et de créer de la richesse collective. Ainsi sont les spécialistes en communications et en relations publiques, des experts en conditionnement de l’esprit et en gavage des cervelles. Remarquez qu’ils parlent bien et beaucoup. Mais une fois décortiqué leur baratin, il ne reste plus rien : le roi est nu.
Pascale chez les conservateurs du Canada
En 2015, elle a brigué, comme candidate, les couleurs du parti conservateur du Canada, alors dirigé par le très sympathique et progressiste Stephen Harper et en 2017 elle s’est présentée comme conservatrice dans le comté de Drummond où la volage candidate a terminé quatrième. Rien pour écrire à sa mère. Mais la dame reste quand même une candidate dite «vedette». Ben oui, le parti conservateur regorge d’intégristes religieux et d’obsédés antiavortement, de climatosceptiques, de défenseurs du droit de détenir et de porter un fusil, de complotistes, de partisans de l’État vraiment minimal et des inégalités économiques, etc. Exactement comme les républicains aux États-Unis. Ah, j’oubliais, elle a aussi été membre du comité exécutif de la Ville de Montréal jusqu’en 2005 aux côtés du très tonitruant «socialiste» Denis Coderre. Alors pas question d’accuser la dame d’avoir des penchants communistes et indépendantistes. Heureux sommes-nous que dans nos démocraties, on ait l’immense privilège et le droit inaliénable d’hériter de personnes comme madame Déry afin de nous gouverner sagement.
Pascale à l’Institut économique de Montréal (IEDM)
Pascale aime bien butiner sur tout ce qui peut lui permettre d’avoir du pouvoir, de se faire voir, de parler et de faire parler d’elle. La dame Déry a aussi été responsable des communications à l’Institut économique de Montréal, un organisme d’extrême-droite financé par le patronat, favorable à l’État néant, à l’impôt zéro, à la dérèglementation, au décloisonnementet qui est farouchement contre les syndicats de travailleurs ordinaires s’entend, mais en faveur des syndicats et associations patronaux, contre l’aide sociale, le salaire minimum et toute mesure afin de lutter contre le réchauffement climatique, qui est pour eux une vue de l’esprit. Défendre les positions de l’IEDM et nous présenter ça comme équitables, bénéfiques à tous et créatrices de richesse collective était la job de madame Déry : tsé veut dire! L’actuel député caquiste, l’économiste Youri Chassin, a longtemps été à l’emploi de l’IEDM à titre de chercheur.
Pascale passe 15 ans à TVA et à LCN
La randonnée carriériste de madame Déry comprend aussi une quinzaine d’années comme journaliste à TVA et à LCN. Mes amis, au vu et au su des autres emplois qu’a exercé Pascale, croyez-vous vraiment que cela ne déteindrait pas sur son travail comme journaliste en termes de neutralité, d’objectivité, d’indépendance d’esprit, etc.? Si vous croyez que cela n’affectait pas son travail de journaliste, vous faites vraiment durs.
Madame Déry n’est pas la seule journaliste de nos médias de désinformation à avoir un tel pedigree. Vous n’avez qu’à penser au beau parleur Bernard Drainville qui vient de quitter le 98,5 FM de Cogéco pour devenir candidat caquiste aux prochaines élections provinciales de l’automne 2022. Et après ça, nos médias occidentaux détenus par des milliardaires et des transnationales subventionnées par l’État, comme nos garderies, nos écoles et nos cliniques médicales qui n’ont de privé que le nom, viennent en toute malhonnêteté vous faire accroire qu’ils sont impartiaux, objectifs, neutres, professionnels et autres poncifs du genre. Et ça se prend comme étalon mesure par rapport aux médias de d’autres pays.
Oui, et cela est un fait, nos organes de presse occidentaux sont des instruments de propagande, comme le sont ceux de Russie et de Chine. Pas mieux qu’eux autres. Vous n’avez qu’à suivre la couverture médiatique de l’actuel conflit en Ukraine, surtout celle qui émane du journal Le Devoir et de Radio-Canada : vraiment exécrable et honteux. En passant, qui paie le salaire et les dépenses des collaborateurs du Devoir en Ukraine et en Pologne? Pourquoi n’ont-ils pas de collaborateurs eu Yémen? Le jupon dépasse.
Pascale n’aime pas les garderies publiques
Comme Geneviève à la CAQ, Pascale est intégralement contre les CPE, qu’elle trouve, à titre d’experte, exagérément coûteux par rapport aux très «efficaces», toujours selon elle, garderies privées. Privées et à but lucratif oui, mais entièrement et totalement financées et subventionnées par l’État : «Geneviève Guilbault (CAQ) vante le modèle des garderies privées» (Le Devoir, 17 octobre 2017 et le Journal de Montréal, 27 mai 2018 : «Geneviève Guilbault refuse de privilégier les CPE aux garderies privées»). Et aussi il y a ce député caquiste qui s’est converti et est devenu lui aussi, comme beaucoup d’autres ex-politiciens (Bernard Landry, Jean Charest, Lucien Bouchard, etc.) lobbyiste pour les siphonneux de fonds publics : «Garderies privées. Christian Lévesque devient lobbyiste» (Le Journal de Monréal, 16 avril 2013). Madame Déry, sur quoi vous vous basez pour affirmer que le privé est plus efficace que le public? Sur vos préjugés? Sur les postulats économiques de l’IEDM?
Comme par enchantement, Pascale aboutit à la CAQ
Après avoir bamboché dans plusieurs endroits ayant un penchant très à droite, Pascale a enfin trouvé sa niche idéologique, pour l’instant, et sera candidate caquiste aux prochaines élections qui se tiendront au Québec au Québec au mois de novembre 2022 dans le comté de Repentigny : «Une candidate fédéraliste (très à droite) pour la CAQ» (La Presse, 5 juillet 2022).
Une brève pour rire : ils sont complètement timbrés
Vous le savez, au Canada, en Europe et aux States, la majorité de la population ne fait plus confiance à leurs médias d’information, à leurs journalistes et à leurs nouvelles paquetées : «Mot de l’info. Comment freiner l’érosion de la confiance» (Radio-Canada, 18 juin 2022). Afin d’expliquer cette baisse de confiance, bien méritée, la directrice générale de l’information à Radio-Canada, madame Luce Julien, a avancé cette explication farfelue : «Elle s’explique par une méconnaissance du travail des journalistes, à commencer par le mélange des genres : un chroniqueur qui donne son opinion ne fait pas le même travail qu’un journaliste qui rapporte des faits (sic)». Premièrement, madame Julien insulte les lecteurs et les auditeurs qui, selon elle, ne fait pas la différence entre un chroniqueur et un journaliste. Elle nous prend pour des ignorants.
Deuxièmement, madame Julie fait de l’humour en essayant de dire n’importe quoi. Elle a juste à blâmer des gens comme elle pour cette perte de confiance envers les médias. La drôlerie de madame vient du fait qu’elle a dit le plus sérieusement du monde que «les journalistes rapportent des faits. Il faut dire qu’ils sont très sélectifs dans les faits rapportés qui souvent sont travaillés et affirmés. Ils mettent aussi beaucoup de faits qui ne font pas l’affaire. Comme le disait le poète au journaliste : «toute vérité n’est pas bonne à dire».