
Les Républicains américains tuent au nom de l’impérialisme
Mes amis, en 2003, le gouvernement républicain américain dirigé par les fous furieux Bush, Cheney, Rumsfeld, Rice et autres dingues du genre, suite à un projet élaboré par le ministère américain de la Défense (le Pentagone), voulaient mettre en place à la Bourse un marché de contrats à terme et d’instruments financiers qui aurait tout simplement porté sur la prédiction d’actes terroristes, de guerres, de coups d’État, d’assassinats politiques, etc. Tout simplement merveilleux, non? Les banques et les fonds spéculatifs étaient ravis de cette géniale initiative américaine : une autre. Bien évidemment, nos politiciens américains et occidentaux croient que le prétendu marché, propre au système capitaliste, est le summum sur terre pour orienter, dicter et prédire l’ordre économique et social. Voilà pourquoi ils ont privatisé nos ressources naturelles et nos services publics car, selon leurs poncifs, les affairistes peuvent tout gérer mieux que des inefficaces politiciens pourtant élus par la population qui est censée être souveraine dans nos hypothétiques sociétés démocratiques. Avec l’État très minimal, tout relève du marché, de la santé à l’électricité en passant par le transport en commun, les écoles, les crottes de fromage, les souffleurs à feuilles et aussi les guerres ainsi que les coups d’État. Tel que le leitmotiv du patronat et des monarques. Camarades, le patronat et les nantis qui financent à coups de milliards de dollars chaque année les deux partis politiques aux États-Unis, qui se ressemblent beaucoup et qui mettent l’emphase sur l’impérialisme, c’est totalement démocratique et ça vient légaliser la corruption. Aux States, il y a moins de corruption qu’ailleurs car on l’a tout simplement légalisée et institutionnalisée. Pour eux, la corruption est une industrie importante. Pourquoi ne pas spéculer à la Bourse sur la corruption?
Cette bourse sadique aurait permis à des gros fonds spéculatifs et des grosses banques américaines et occidentales de miser et de gager sur les probabilités que l’Oncle Sam envahisse Cuba, l’Iran ou la Corée du Nord, que le président élu du Venezuela, Nicolas Maduro, soit assassiné comme le fut récemment celui d’Haïti, qu’Israël envahisse totalement la Cisjordanie, que l’armée ukrainienne vienne à bout des Russes, etc. Cela, certains ploutocrates, gouvernements, politiciens, militaires et autres à faire en sorte que se réalise ce sur quoi ils avaient parié.
Un marché boursier favorable aux Américains
Vous aviez miser sur un éventuel coup d’État au Chili, afin d’y installer Pinochet selon le vœu des States, alors bravo, vous avez gagné : «Washington avoue avoir mené des opérations pour renverser Allende au Chili» (La Presse, 14 novembre 2000). Vous aviez prévu la répression sanglante de la population en Argentine, concoctée encore par nos amis et alliés américains, alors passez à «go» et empochez le magot : «Henry Kissinger a appuyé la dictature en Argentine (pourtant ils prétendent se battre pour la démocratie dans le monde). Selon les documents déclassés, Kissinger (alors secrétaire d’État) a approuvé la répression sanglante de la junte militaire au pouvoir» (La Presse, 23 août 2002).
Ah ben chose, vous aviez prédit un coup d’État au Guatemala, et bien hourra, vous gagnez encore une fois : « Guatemala: la CIA derrière un coup d’État» (La Presse, 16 mai 2003). Vous avez deviné le putsch, heureusement avorté, d’Hugo Chavez concocté et financé par les USA, vous devenez ainsi riche : «Un second officier américain mêlé au putsch avorté contre Chavez» (La Presse, 23 avril 2002). Les States avaient bien raison d’éliminer l’ex-président socialiste du Venezuela pour la simple et bonne raison que : «Hugo Chavez était devenu une épine au pied de Washington» (La Presse, 13 avril 2002). Très effrayant de faire souffrir ainsi notre maître américain qui veille paternellement sur nous fiers canadiens : une épine au pied, vous savez, c’est très douloureux.
Des cas plus récents afin d’investir judicieusement
Plus récemment, vous auriez pu investir sur l’envahissement militaire de l’Irak par les Américains et par les Anglais ou l’invasion du Bahreïn et du Yémen par l’Arabie saoudite et par les Émirats arabes unis. Avec Donald Trump et son illuminé conseiller va-t-en guerre d’alors, John Bolton (une personne vraiment sonnée, dérangée et dangereusement pour la paix dans le monde) au pouvoir, le marché boursier d’instruments financiers ciblant les coups d’État, les assassinats politiques et les guerres aurait jubilé car lui-même en personne a candidement admis ce qui suit : «Un ex-conseiller de Trump (John Bolton) dit avoir planifié des coups d’État» (Le Journal de Montréal, 12 juillet 2022). Tellement sauté et loufoque que, suite à de nombreuses critiques soulevant les dangers d’implantation de cette follerie boursière pour la paix dans le monde, heureusement le gouvernement républicain américain a laissé tomber : «Le Pentagone renonce à créer un marché à terme des mauvaises nouvelles» (Le Journal de Montréal, 30 juillet 2003). Peut-être n’est-ce que partie remise?
Les banques raffolent de spéculer sur tout : électricité, aliment et pétrole
Ce qu’on est bien dans notre bain capitaliste. Et qui dit capitalisme dit démocratie. Oui, le fameux marché propre au capitalisme peut seul faire une allocation optimale des ressources, déterminer parfaitement le «juste» prix de tout, créer plein de richesse «collective» et, plus important, la répartir équitablement entre toutes et tous. Ce n’est pas pour rien que l’on a, en Occident, plusieurs politiciens issus du monde bancaire comme Emmanuel Macron.
C’est pourquoi il faudrait, selon nos économistes universitaires régionaux Pierre Fortin et Luc Godbout, privatiser complètement Hydro-Québec afin que le marché détermine le juste prix à payer pour notre électricité. Comme pour les ex-sociétés d’État telle le CN, Canadair, Pétro-Canada, Télésat, Biochem Pharma, etc., il serait bon qu’Hydro-Québec appartienne dorénavant massivement à des Américains : eux-autres ils l’ont l’affaire comme disait Elvis Gratton. Une fois privatisée, vous pourriez spéculer sur les tarifs d’électricité et acheter des contrats à terme, ce qui plairait beaucoup aux banques comme l’anglaise Barclays : «Barclays de nouveau prise la main dans le sac. La banque est mise à l’amende pour avoir manipulé les prix de l’électricité aux États-Unis» (Le Devoir, 18 2013).
Même si Hydro-Québec est un bien collectif pour lequel vous payez moins cher votre électricité qu’ailleurs en Amérique du Nord, grâce à l’intervention des gouvernements, ce n’est pas conforme aux principes de l’économie de marché. Idem pour les autres pays dont c’est l’État qui propriétaire de leur pétrole et qui le paie moins cher : c’est pas correct. Mieux vaut enrichir les pétrolières privées et les spéculateurs et appauvrir la masse. C’est ça le système capitaliste dans lequel la minorité détient la majorité de la richesse et où règnent les grosses inégalités économiques : «La CAQ veut plafonner les tarifs d’électricité (si Hydro était privée, le gouvernement ne pourrait faire ça même si l’électricité est un bien public» (Le Devoir, 25 mars 2022). Pourquoi le gouvernement du Canada ne peut-il pas plafonner également le prix de l’essence qui est produite au Canada? Allez, répondez-moi? Certains zélés vont vous dire que le prix de l’essence est objectivement déterminé par les lois naturelles du marché. Qu’en dites-vous?
La Deutsche Bank dans les aliments et Goldman Sachs dans le pétrole : j’aime les banques
Oui, les banques privées, les fonds spéculatifs, les pétrolières privées, les minières privées, les forestières privées n’aiment pas les instruments collectifs. Ils n’apprécient guère que les ressources naturelles et les services publics soient nationalisés, comme ils devraient l’être, et appartiennent à tout le monde plutôt qu’à quelques-uns. Dans sa publicité, la Deutsche Bank, était fière d’avoir enrichi ses clients qui avaient acheté ses instruments financiers sur le blé, le soja, le maïs, etc. : «Récolter les fruits de la hausse des prix agricoles et alimentaires» (Le Devoir, 7 juin 2008). De vraies rapaces et d’authentiques criminels. Et puis, judicieux conseil de Goldman Sachs à ses clients qui ont spéculé sur le prix du pétrole : «Pétrole. Goldman Sachs conseille d’empocher ses profits» (La Presse, 31 octobre 2007).