Les figurants et le fretin sous le joug des pontifes : des faits

https://www.ledevoir.com/non-classe/469141/paradis-fiscaux-au-tour-des-comptables-de-temoigner-devant-les-elus

Qui sont les figurants et le menu fretin?

Vous l’avez bien deviné. Les figurants sont nos gouvernements, le menu fretin c’est vous et moi et les pontifes sont la classe dominante composée des multimillionnaires et des transnationales plus grosses et plus richesses que l’État. Et dire que des bouffons démagogiques comme Éric Duhaime, Maxime Bernier, Mario Dumont et d’autres veulent toujours moins d’État et plus de privé. Ces pantins voient de la concurrence partout dans leur marché utopique, comme dans les secteurs économiques de l’essence, de l’internet, du pharmaceutique, des banques, du sans fil, du transport aérien et ferroviaire, etc. Des compétiteurs bien élevés qui ont tous les mêmes prix et tarifs et qui les augmentent tous en même temps. Ces politiciens asservis sont impuissants à faire baisser les prix de ces cartels qui appauvrissent les gens. Toujours les mêmes recettes éculées qu’ils préconisent : baisser les impôts afin de ratatiner l’État et de sous-financer les services publics, tout privatiser ce qu’il y a bien publics et de ressources naturelles, dérèglementer, nier le réchauffement climatique pour polluer davantage, etc. Mes amis, je sais que ça fait plusieurs fois que je vous dis que nous vivons en Occident dans une apparence de démocratie dans laquelle vous n’êtes pas vraiment libres. La souveraineté du peuple est une grosse face. Par exemple, avez-vous été consulté lors des nombreux traités de libre-échange négociés en catimini par des politiciens et des gens d’affaires? Lors de la privatisation d’Air Canada, du Canadien National, de Petro-Canada, de Canadair, de l’Institut Armand Frappier, etc., vous a-t-on demandé votre avis? Les gens se sont toujours opposés aux baisses d’impôts sur le revenu des entreprises et nos préposés aux commandes de politiciens les ont baissées quand même! Allez, pour prouver hors de tout doute que vous vivez en démocratie, faites-vous aller sur votre Facebook, allez chialer dans une ligne ouverte à la radio, écrivez une brève opinion dans votre journal privé préféré ou organiser une autre manifestation mais qui devra se dérouler dans le calme et respecter la propriété privée, les institutions, l’ordre et la loi.

Les paradis fiscaux et la démocratie

Les paradis fiscaux sont, dans nos démocraties, réservés aux puissants conseillés qu’ils sont par nos gros bureaux d’avocats et de comptables et par nos banques canadiennes qui forment un vrai oligopole et qui ont plusieurs filiales dans ces endroits paradisiaques avec zéro impôt. Pourquoi l’évasion fiscale dans les paradis n’est-elle pas considérée comme un crime passible de prison? Pourquoi dans nos sociétés dites démocratiques n’interdisons-nous pas aux nantis et aux entreprises d’y faire affaire? Pourquoi ne pas éliminer ces paradis fiscaux par le biais de sanctions et d’embargos, connaissant fort bien, malgré les prétextes, la véritable nature de ces paradis fiscaux : de la fraude légalisée. Pour le bien de la majorité, qui osera s’attaquer à ces blanchisseurs d’impôts?

À cet effet, vous voulez des preuves irréfutables que ce sont les puissants et les riches qui mènent en vrais dictateurs dans vos démocraties larvées? En voici quelques-unes qui relèvent du loufoque. Vous allez rire. En 2016, le parti libéral du Québec a mis sur pied une commission parlementaire bidon des finances publiques portant sur les tenants et aboutissants des paradis fiscaux sachant à l’avance que dans les faits, cela ne changera absolument rien. Mais cela est bon pour sauver les apparences : «Paradis fiscaux. Au tour des comptables de témoigner devant les élus» (Le Devoir, 26 avril 2016). Et l’expert de service du Devoir, Raymond Bernier, qui vient nous dire sans rire : «On sent monter la pression populaire et cela amène des acteurs impliqués à vouloir se justifier (se justifier de filouter l’impôt). Raymond Bernier a l’impression que l’étau se resserre (où ça et quand ça?)». L’expert du Devoir, un vrai bouffon qui fait croire au monde que la fin est proche pour les paradis fiscaux.

Le clou de la soirée démocratique folklorique

Commission parlementaire sur les paradis fiscaux : «c’est pas notre faute, disent les comptables qui réfutent toute responsabilité dans l’évasion fiscale» (Le Devoir, 13 mai 2016). Ce n’est pas la faute des comptables ni celle des banquiers canadiens qui ont toutefois plusieurs filiales dans les paradis fiscaux : «Les banques affirment freiner l’évasion et l’évitement fiscaux» (Le Journal de Montréal, 18 novembre 2015). Aie, avec leur front de bœuf, non seulement les comptables et les banquiers sont venus dire aux politiciens qu’ils n’étaient pas impliqués dans les paradis fiscaux mais, bien au contraire, qu’ils luttaient avec acharnement afin de freiner l’évasion et l’évitement fiscaux. Bien évidemment, les paradis fiscaux ont continué de croître allègrement avec la bénédiction et la complicité de vos gouvernements supposément démocratiques au service de l’intérêt collectif. En passant, les journalistes devraient questionner Éric Girard de la CAQ et Carlos Leitao du PLQ pour en savoir plus sur les paradis fiscaux, eux qui proviennent du milieu bancaire.

IQT et Electrolux ferment la shop sans informer les gouvernements

Admettez que c’est drôle nos vertus démocratiques et de liberté individuelle. Sans informer le gouvernement libéral au pouvoir et les employés : «IQT ferme trois centres d’appels sans préavis. Quelque 1200 personnes perdent leur emploi à Laval, Trois-Rivières et Oshawa» (Le Devoir, 16 juillet 2011). Les entreprises consultent les gouvernements seulement lorsqu’elles veulent quémander des subventions. Jamais lorsqu’elles ferment boutique ou détournent des milliards de dollars dans leurs paradis fiscaux.

Réplique «musclée» du PLQ au pouvoir : «Lise Thériault (la «tough) ministre du Travail du temps) juge inacceptable le traitement des employés (mais elle n’a rien fait)» (Le Devoir, 18 juillet 2011). Je m’excuse, mais madame Thériault et le PLQ ont fait quelque chose : «Québec (PLQ) incite les licenciés d’IQT à se plaindre à la Commission des normes du travail» (Le Devoir, 27 juillet 2011). Commencez-vous à comprendre de qui relèvent vos gouvernements et à qui ils sont redevables?

C’est une question de priorité et de temps disponible

Une autre bonne pour vous faire rire : «Electrolux ferme à l’Assomption. 1300 personnes perdront leur emploi» (Le Devoir, 15 décembre 2010). Voilà bien un autre cas qui démontre que la population et les gouvernements vivent sous le joug de la classe dominante. J’espère que vous allez arrêter de dire des niaiseries du genre : «nous en Occident on est libre et on vit dans des pays démocratiques contrairement aux Russes, aux Chinois et aux Cubains». Mettez ça dans votre pipe : «Electrolux n’a pas le temps de rencontrer le gouvernement» (Le Devoir, 9 février 2011). Comme le chantait le groupe canadien Guess Who dans les années 60 : «No time left for you».

Et au tour de Facebook (Meta) de se payer la tête de vos gouvernements et de vous

En 2020, 7 Américains sur 10 estiment que Facebook avait trop de pouvoir : «Facebook est trop puissant» (Le Devoir, 3 mars 2020). Et en 2015, l’ex-ministre libéral affirmait cette vérité : «Les géants des pesticides sont plus puissants que l’État, dit Pierre Paradis» (Le Devoir, 23 octobre 2015). Et que dire maintenant du pouvoir des pétrolières, des banques et des pharmaceutiques? Admettez que vous commencez à penser comme moi que votre démocratie imaginaire vacille et que dans les faits vous n’êtes pas plus libres que les Cubains, les Russes et les Chinois qui jouissent cependant de plus de services publics que vous. Il faut réduire la taille de l’État, mais pas des banques, des GAFAM, des pharmaceutiques et des pétrolières.

Voilà une petite comédie qui met en scène Facebook et Amazon, deux grosses compagnies américaines qui imposent leur loi en Occident (mais pas en Chine et en Russie) et qui vont vous désaltérer :

  • «Des élus canadiens aimeraient connaître le revenu de Facebook au Canada» (Le Devoir, 30 mars 2021).

Réponse des dirigeants de Facebook qui relève de l’insulte, du mépris et qui met en relief qui est le vrai boss : «Facebook soutient ne pas connaître ses revenus annuels au Canada» (Le Journal de Montréal, 30 mars 2021). Mentir de façon aussi grossière à des représentants élus du gouvernement du Canada mériterait la prison. Et pour que le plaisir cynique dure et se poursuive : «Québec (CAQ) ne sait pas si Amazon a payé des impôts ici dans la province» (Le Journal de Montréal, 21 juin 2021).

Legault sait que les GAFAM ne paient pas d’impôts au Québec

Même si les GAFAM américaines réalisent des milliards de dollars en profits chaque année : «Legault prend garde d’effaroucher Google et cie. Taxer les GAFAM serait risqué dit-il» (Le Devoir, 11 décembre 2019). Et Justin Trudeau, pas mieux que le pleutre à Legault : «Ottawa (PLC de Trudeau) frileux à taxer les géants du Web (GAFAM)» (Le Journal de Montréal, 9 septembre 2019). Et pour vous endormir en gaz : «Ottawa (PLC et Chrystia Freeland) vont taxer les GAFAM, mais seulement à compter de 2024 (c’est-à dire jamais)» (Radio-Canada, 1er janvier 2021).

Alors deux questions pour finir en beauté : Dites-moi elle est où votre démocratie si chère à vos élus? Qui mène vraiment dans vos pays capitalistes?

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