Le Devoir, un organe de propagande du gouvernement canadien?

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1891979/frein-erosion-confiance-luce-julien

Par essence, nos médias sont biaisés et subjectifs

Comme vous le savez, Le Devoir, tout comme nos autres médias privés, sont financés par les gouvernements du Canada et du Québec, par des entreprises via la publicité et les publireportages et sont détenus par de gros intérêts privés comme Bell, Cogéco et Québecor. Ça ne prend pas une grosse lumière pour constater empiriquement que ces médias vont, par essence, verser dans la propagande car étant intensément dépendants du financement du privé et des gouvernements. Ne venez pas me dire que des médias d’information sélective à saveur idéologique détenus par des grosses compagnies et des milliardaires sont plus objectifs que des organes de presse qui sont de propriété collective par le biais de l’État. Ni mieux, ni pire. Je suppose que Radio-Canada, détenu par le gouvernement fédéral, avec ses vedettes comme Anne-Marie Dussault, Céline Galipeau, Patrice Roy et François Brousseau c’est totalement indépendant de l’État et parfaitement objectif et aussi tout le contraire des médias détenus par les États russe, chinois ou cubain? Si vous croyez ça, vous êtes bien à plaindre. Je ne dis pas que les médias écrits et parlés sont mauvais : je dis juste qu’ils ne sont pas indépendants. C’est l’évidence même. Par exemple, Le Devoir est financé par les gouvernements d’Ottawa et du Québec, par des firmes comme Air Transat et même par des transnationales américaines comme Facebook et Google.

Et ce n’est pas moi qui le dis, en plus de ne pas date de hier

Suite à une étude nationale menée en 2004 sur les médias, 76% des Canadiens croyaient que les journalistes et les organes de presse (souvent détenus par des gens riches et puissants) étaient souvent influencés par les individus qui ont du pouvoir ou de l’argent : «Les médias canadiens influencés par les riches et les puissants» (La Presse, 15 juin 2004). Idem en 2022, alors que selon la dernière édition du Digital News Report, seulement 47% de la population a dit faire confiance à la plupart des nouvelles : «Comment freiner l’érosion de la confiance?» (Radio-Canada, 18 juin 2022). Pas fou le monde, ce qui n’empêche pas nos médias de toujours verser dans l’idéologie capitaliste occidentale.

Et même les journalistes honnêtes sont d’accord avec moi. Il y a toujours bien une limite à nier les faits : «Une majorité de journalistes jugent qu’ils se font manipuler par les relationnistes» (La Presse, 31 mars 1988). Se faire manipuler par les services de relations publiques et par d’autres intérêts influents… Déjà en 19888 ils affirmaient ça et les choses ont empiré depuis. Ils disent qu’ils se font manipuler par les relationnistes et par les firmes de communication, ce qui ne les empêche pas toutefois de reprendre souvent textuellement leurs communiqués de presse tel quel, sans poser de questions.

Le boss de la Banque Nationale et le pape Benoît XVI

Même l’ancien président de la Banque Nationale du Canada, le tonitruant André Bérard, l’avait candidement dit : «Bérard invite les gens d’affaires à acheter des articles de journaux» (Le Soleil, 13 mars 1997). Ça n’a pas empêché le gouvernement du Québec d’honorer le monsieur : «L’Ordre national du Québec est décerné à plusieurs personnalités (dont André Bérard)» (La Presse, 15 avril 2000). Une autre drôle juste pour vous venant cette fois du pape Benoît XVI en 2005 : «Le pape appelle les médias à faire preuve de responsabilité» (Le Journal de Montréal, 9 mai 2005). Il paraît que Jésus-Christ lui a répondu ceci : «Mon cher Benoît, il y a toujours bien des limites à ce que je peux faire comme miracle».

Mais ça continue à se prendre comme étalon-mesure

Encore une fois je le dis, nos médias canadiens et occidentaux ne sont pas pires que les autres, mais certainement pas mieux. Qu’à cela ne tienne, ils continueront à se prendre faussement et malhonnêtement pour des modèles d’objectivité et de professionnalisme comme dans le cas de cet article, un parmi des milliers d’autres, de la journaliste Erika Aubin du Journal de Montréal paru le 27 février 2022 et intitulé : «Médias contrôlés par l’État : voici comment la guerre est racontée aux Russes. Voici comment le Kremlin expose à sa population le conflit en Ukraine». Bien d’accord avec toi Erika que les nouvelles russes doivent être teintées d’un biais systématique. Mais j’ai juste une petite question pour toi : au Journal de Montréal, contrôlé par Québecor et généreusement financé par nos gouvernements, comment le conflit en Ukraine est-il raconté à vos lecteurs et aux auditeurs de TVA et de LCN? Pour t’aider dans ta réflexion, je te prie de lire les textes de vos chroniqueurs chevronnés comme Loïc Tassé, Mario Dumont et d’autres. Tu vas voir Erika, ça va te faire rire mais pas pour les bonnes raisons. Je sais que tu seras d’accord avec moi, mais garde ça pour toi.

C’est bon pour l’impartialité

Déjà c’était comme ça en 2007 et c’est mille fois pire aujourd’hui : «Les journaux sont de plus en plus dépendants de leurs revenus publicitaires» (Le Devoir, 18 janvier 2007). Bien sûr que non, cela n’affecte pas leur indépendance.

Et pourquoi pas une autre drôle : «Ottawa devrait s’attaquer à la désinformation, dit son comité d’experts (sic)» (Le Devoir, 9 juillet 2022). Si on s’attaque à la désinformation, il va rester quoi comme médias écrits et parlés au Canada et au Québec? Hi! Hi!

Revenons au Devoir et à sa pathétique couverture du décès de «notre» reine

Celles et ceux qui me connaissent savent très bien que je suis un modèle de patience et de tolérance, «full zen» quoi. Mais il y a des limites à tout, surtout quand cela concerne un média d’information comme Le Devoir (qui est loin d’être, malgré ses prétentions, un organe de presse libre et indépendant qui, par son traitement journalistique et le choix des sujets et nouvelles à couvrir, «brainwashe» ses lecteurs sur plein de sujets importants et ne développe pas chez eux un esprit critique mais plutôt résignation et endoctrinement. Le Devoir est avant est avant tout un outil idéologique de la propagande occidentale capitaliste qui aliène ses propres lecteurs. Totalement biaisé, subjectif et détestable sa grosse couverture quotidienne des conflits en Ukraine, à Taiwan, en Iran et en Afghanistan. Il y a d’un côté les victimes et les bons, comme les Européens, le Canada et les États-Unis, et de l’autre les méchants Talibans, Russes, Iraniens et Chinois. Ah oui, en Ukraine il y a, pour eux, les bons ukrainiens qui sont pro-occidentaux, et les autres exécrables ukrainiens d’originie russophone, qui sont nettement majoritaires dans le Donbass et qui, horreur, sont pro-russes. Ces derniers n’ont jamais été considérés par nos médias comme des victimes pendant les nombreuses années qu’ils ont eu à subir les attaques répétées de l’armée ukrainienne de l’adorable et très photogénique Zelensky qui est la coqueluche des Occidentaux et bien évidemment de nos très aimables journalistes.

Trop, c’est comme pas assez

Depuis la mort de la bonne reine Elisabeth d’Angleterre et du Canada, soit le 8 septembre 2022, cela m’amusait de voir, mais de ne pas lire, les très nombreux articles publiés quotidiennement dans Le Devoir. Je trouvais ça tellement malheureux que l’on consacre autant de ressources et d’espace dans ledit quotidien alors que, il me semble, tout média d’information sérieux, indépendant et professionnel se devrait de couvrir et de traiter des nouvelles dans le monde plus importantes que le décès de la reine d’Angleterre qui a été la source de tellement d’exploitation, de vols, de crimes et de soumission au Canada et dans plusieurs autres colonies en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et pour les Québécois francophones. Aie, Le Devoir a même envoyé à Londres deux de ses journalistes, Jean-Louis Bordeleau et Violette Cantin, pendant plusieurs jours afin de couvrir la nouvelle et en a affecté plusieurs ici à Montréal, comme Stéphane Baillargeon, Boris Proulx, Étienne Lajoie, Christophe Huss, Annabelle Caillou, Lauranne Croteau et d’autres. Plusieurs de ces articles ont été financés par le gouvernement du Canada, tel que signalé dans le journal. Vraiment touchant, on a eu aussi droit à de nombreuses photos à tous les jours dont ceux des deux adorables petits chiens et de l’attendrissant poney de «notre» gentille reine. Lors des funérailles de sa majesté. Le Devoior a fait les choses en grand avec trois gros articles à faire pleurer quiconque qui a un cœur et publiés le 19 septembre 2022. Bon, je me suis dis : «Léo, calme-toi le pompon, c’est maintenant terminé». Ben non, le lendemain du majestueux service funéraire de notre reine pour qui nous sommes tous ses sujets, soit le 20 septembre 2022, là on a eu droit, pas à trois mais à quatre gros articles et encore d’autres belles photos, dont celles de Muick et Sandy, les deux toutous d’Elisabeth.

Je m’inquiète pour Muick, Sandy et le poney

Sensible comme je suis, je me suis inquiété et même angoissé sur le sort qui attend les deux chiens et le poney de la reine. En signe de solidarité et de remerciement pour tout ce que la reine d’Angleterre a fait pour nous, le Canada devrait demander à les adopter. En plus de poser un geste plein d’humanité et de reconnaissance, cela deviendrait pour le Canada un attrait touristique majeur. Pour ne pas faire de chicane, je propose que les deux chiens soient hébergés en Ontario et le poney au Québec, ce qui permettrait au Devoir de continuer à s’épandre sur le sujet de la reine en nous rapportant régulièrement des nouvelles du poney. Aie sérieusement, vous aurez dû plutôt envoyer vos reporter en Palestine, au Yémen, au Sri Lanka, où sonr parqués depuis 4 ans 900 000 rohingyas, au Honduras, au Salvador, etc.

God saves the Queen, God bless America et que les autres aillent au diable

En 2022, Le Devoir a consacré souvent des articles très longs sur la famille royale, qui est tellement insignifiante, avec des photos et des titres quétaines comme :

  • «Elisabeth II tout sourire pour son jubilé de platine» (3 juin 2022). N’y-a-t-il pas plus important sujet à traiter pour un média supposément «d’information»?;
  • «La reine fête ses 96 ans loin des projecteurs» (22 avril 2022). Très instructif grâce à la photo de la reine qui apparait non pas avec son poney mais ses deux poneys blancs au château de Windsor. Photo que j’en encadrée et mise dans ma chambre à la place de celle de mon ex;
  • «La famille du prince Harry et de Meghan Markle s’agrandit avec la petite Lilibet Diana» (7 juin 2021). Fantasmagorique!;
  • «Confessions royales» (8 mars 2021). Confessions royales, genre ragots, potins et bavardages.

Je le répète : tous les articles publiés par Le Devoir sur le décès de la reine, sur le conflit en Ukraine, sur Taiwan, sur les Talibans (c’était tellement mieux lorsque les armes américaines et canadiennes étaient présentes en Afghanistan) et sur l’Iran donnent l’impression d’avoir été dictés et même écrits par le gouvernement du Canada tellement ils rejoignent les orientations et les politiques canadiennes. Si vous ne me croyez pas, lisez les. Oui, on est en droit de légitimement se poser des questions, si Le Devoir n’est pas le bras idéologique et l’organe de propagande du Canada? Bah, consolez-vous, il y a de nombreux cas identiques dans plusieurs autres pays occidentaux.

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