L’éducation publique en arrache toujours : pourquoi selon vous?

https://www.journaldemontreal.com/2022/09/28/et-si-leducation-etait-vraiment-une-priorite

Les Québécois sont dociles en raison de leur lavage de cerveaux

Au moins les Québécois sont dociles. Et ils sont dociles du fait qu’ils sont «brainwashés» continuellement par leurs chers médias, dépendants de la publicité des grosses compagnies privées, et pas leurs journalistes, animateurs, chroniqueurs, experts et éditorialistes qui se prétendent indépendants, impartiaux, réalistes et professionnels. Des experts qui n’en sont pas généralement.

Aie, 20% des Québécois n’ont pas de médecin de famille; le temps d’attente est de 17 heures à l’urgence; faute de chambres, les malades sont parqués comme du bétail dans des corridors et des roulottes; pour des malades graves, il faut patienter des mois pour une chirurgie, à moins de se tourner vers le privé ou vers d’autres pays; des municipalités n’ont aucun médecin et pour en voir un, il faut parfois parcourir plus de 100 kilomètres. Et devant cet état de fait absolument inacceptable et même criminel, les Québécois ne font rien, surtout pas de grosses manifestations bruyantes afin de brasser la cage des gouvernements et des puissants. Tout au plus, ils vont se plaindre sur leur Facebook ou autres bébelles du genre. Ils sont ainsi parce qu’ils sont soumis à «l’ordre» établi et à «l’État de droit». Complètement résignés. Les services publics croupissent et certains jugent plus important de protester pour leur «libarté» devant les mesures sanitaires préconisées face à la pandémie.

L’inflation due aux lois naturelles de marché : y’a rien à faire, c’est comme faire face à l’ouragan

Les politiciens affranchis et les journalistes encadrés ont dit et répété que pour la hausse des prix des biens et services, personne en est responsable, surtout pas les transnationales qui engrangent pourtant des profits records. Non, si les prix augmentent, c’est uniquement à cause de l’application des lois naturelles propres au marché capitaliste perturbées et secouées par les guerres, les sècheresses, les pandémies, les tornades, etc. Les dirigeants d’entreprises ne font alors que s’adapter et obéir du mieux qu’ils peuvent aux soubresauts de la nature économique qui se défoule malheureusement toujours sur le monde ordinaire mais toujours au profit du monde extraordinaire. Ben non, nos politiciens sont trop pragmatiques et réalistes pour plafonner et bloquer le prix des biens et services imposé par le «marché» des multinationales : ils préfèrent s’attaquer à l’inflation et au manque à gagner des individus en se faisant hara-kiri et en baissant ses impôts et ses taxes. Pas question non plus de hausser le salaire minimum obligatoire afin de ne pas irriter le patronat et de ne pas nourrir l’inflation que les pseudo-experts de vos médias préférés prétendent. Le marché est de faire un vrai oligopole dans lequel quelques immenses transnationales dominent leur secteur d’activités et imposent leurs prix, leurs lois et mettent à genoux les gouvernements qui leurs ont tricoté de beaux traités de libre-échange en catimini qui leurs accordent encore plus de pouvoir. Le marché c’est loin d’être des milliers d’entreprises qui se font une vive concurrence, sauf pour les PME.

Baisser les impôts pour mieux assécher les services publics et privatiser

Et face à un système de santé publique en décrépitude, vos gouvernements en rajoutent en privatisant davantage : «La CAQ veut construire des mini-hôpitaux privés» (La Presse, 3 septembre 2022). Aie, là ce n’est plus seulement des cliniques privées mais des mini-hôpitaux privés. Après les mini-hôpitaux vont venir les méga-hôpitaux privés. Des hôpitaux, des cliniques, des écoles et des garderies qui n’ont de privé que le nom, étant complètement ou essentiellement financés par des fonds publics. Pendant que la santé et l’école publiques triment dur, les écoles et les cliniques privées financées par l’État fleurissent dans la belle province. Mes amis, c’est le Québec qui fait le plus de place dans le pays au privé en santé et en éducation et qui le subventionne le plus. C’est aussi le Québec qui compte le moins de lits d’hôpitaux, d’infirmières et de médecins par 1000 habitants de toutes les provinces importantes. Si on manque déjà de médecins et d’infirmières dans le système public, de privé va aller chercher ses professionnels où? Non ils ne peuvent pas en faire venir de d’autres pays, le Collège des médecins ne veut pas.

Le privé en éduction et en santé : le problème et non pas la solution

Il est bien évident, et cela saute aux yeux, que le privé en santé et en éducation n’est absolument pas la solution mais bel et bien le problème. Depuis plus de quarante ans que les charlatans et les tartarins clament hypocritement que le privé va soulager le public, qu’il va l’appuyer et le soulager. Oui, le système de santé et d’éducation publiques au Québec sera toujours malade car vos gouvernements, qui sont sous tutelle de la classe dominante, donnent et donneront toujours plus la priorité aux écoles et aux cliniques privées mais subventionnées à 100% ou presque. Aie, faites juste regarder autour de vous le fleurissement des écoles et des hôpitaux privés dont les immeubles sont en très bon état, qui ne souffrent pas de pénurie d’employés et où il n’y a pas d’attente. Un autre fait, le privé en santé coûte beaucoup plus cher que le public en raison de l’ajout d’un nouvel intermédiaire que sont les grosses compagnies d’assurance qui viennent alourdir le coût global de la structure économique. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre ça, hein?

Les fausses solutions en éduction : juste pour rire de vous

Pas besoin de chercher loin pour démontrer concrètement que les gouvernements ne veulent pas, dans les faits, améliorer le système d’éducation et de santé publiques en le finançant davantage préférant subventionner davantage les cliniques et les écoles privées. La CAQ, le PLQ et le PCQ du mythomane Duhaime suggèrent des baisses d’impôts importantes qui vont priver l’État de milliards de dollars chaque année en recettes fiscales et c’est que veut le patronat. Je suppose que cela va améliorer l’état de nos services publics? Ben non, moins de recettes fiscales pour l’État rime avec moins de services publics et évidemment plus de services privés. Compris?

Ah oui, la création par la CAQ de deux mini-hôpitaux privés, une première au Québec, financés entièrement par des fonds publics, c’est fait dans le but d’aider le système publique je suppose? Aie, on ne parle plus seulement de cliniques privées mais d’hôpitaux privés qui vont pouvoir alors faire de plus en plus de chirurgies et d’avoir des lits afin d’hospitaliser les malades : «Plus de profits (versés par l’État) pour les cliniques privées. Les nouveaux contrats (signés avec le gouvernement caquiste) pour les chirurgies offrent des marges bonifiées (soit l’entièreté des coûts remboursés par l’État plus une marge de 10 à 15%)» (Le Devoir, 13 avril 2021). Et puis la CAQ ne s’en cache même pas qu’elle veut prioriser le privé en santé : «Québec (CAQ) veut (sic) que le privé puisse augmenter l’offre en santé» (Le Devoir, 26 février 2022). Ils vont prendre leurs employés où? Elle est où «l’offre» en santé publique?

Et pour la CAQ, la solution à notre piètre système de santé publique, ce n’est pas d’ajouter des médecins, des infirmières, des lits, etc. Non, la solution passe tout simplement par l’élaboration d’un nouvel organigramme : «La CAQ veut scinder le ministère de la Santé. Christian Dubé entend débureaucratiser (sic) le système en créant une agence responsable des opérations» (Le Devoir, 18 août 2022). Puis, aimez-vous ça faire rire de vous en pleine face? Le système de santé le plus bureaucratisé au monde est aux States et il est privé. Le «melting pot» composé d’assureurs, d’hôpitaux, de médecins et de patients, ça fait beaucoup de bureaucratie.

En éducation, pour les libéraux de Couillard et de Charest, la solution aux problèmes de notre système d’éducation publique ne passait pas par plus d’argent public mais simplement par l’abolition des commissions scolaires, sauf celles des commissions anglophones, vous devinez bien, je l’espère, pourquoi? Et alors que l’on manque cruellement de professeurs, la CAQ a eu la brillante idée de lancer le projet de maternelle à 4 ans. Fantasmagorique.

Et pour ne pas avoir des organismes publics indépendants qui viennent dire la vérité aux gens, le PLQ avait aboli le poste de Commissaire à la santé et : «Le Conseil supérieur de l’éducation pourrait disparaître» (Le Devoir, 13 juillet 2016). C’est pourquoi au Québec, ni la CAQ, ni le PLQ ne veulent la nomination, comme en Ontario et au Canada, d’un poste de directeur parlementaire du budget indépendant du gouvernement. Ils préfèrent s’en remettre aux médias pour «informer» le monde, eux qui se comportent souvent en service de relations publiques qui publient intégralement les communiqués de presse de l’émetteur qui souvent est un gros publicitaire.

Yves Bolduc, l’ex-ministre et visionnaire de l’éducation

L’ex-ministre libéral de l’éducation, le docteur Yves Bolduc, l’avait lui la solution afin de faire plus avec moins en éducation publique, tout en améliorant les services :

  • «Augmenter la taille des classes ne nuira pas à la réussite scolaire» (La Presse, 16 décembre 2014). Il fallait juste y penser!;
  • Une des meilleures est celle-ci, émanant encore du bon docteur Bolduc : «Bolduc hausse le ton. Les commissions scolaires doivent faire des coupes (des grosses en plus de ça) sans toucher aux services aux élèves, dit le ministre» (La Presse, 3 octobre 2014).

Vous voyez bien que nommer un énergumène comme Yves Bolduc au poste de ministre de l’éducation prouve bien que le gouvernement ne prend pas au sérieux le système d’éducation publique et qu’il donne préséance à l’école privée. Aie, après avoir coupé des centaines de millions de dollars dans le système public, voilà que : «Les écoles privées gardent leurs subventions (de plus de 75%). Yves Bolduc renonce à réduire, comme il l’avait promis, de 50% ou plus, les subventions aux écoles privées» (La Presse, 3 octobre 2014). Mais le PLQ a tenu sa promesse de couper généreusement dans les écoles publiques.

Deux autres bonnes à faire rire, émanant de l’ex-ministre libéral de l’éducation, le sieur Yves Bolduc

  • «Bibliothèques scolaires. Les écoles ont assez de livres, juge Bolduc» (La Presse, 22 août 2014);
  • «Élève mise à nu pour une fouille. Acceptable si c’est respectueux, dit Bolduc» (La Presse, 18 février 2015).

D’autres pour démontrer que le gouvernement ne veut rien savoir de ce qui relève du public

  • «Éducation. Le bonnet d’âne pour le Québec. La province arrive bonne dernière au Canada pour le financement public par étudiant» (Le Devoir, 13 décembre 2017). Et première pour le financement public des écoles privés. C’est ça le modèle québécois;
  • «Les écoles québécoises sont les plus inégalitaires au pays, selon un rapport du Conseil supérieur de l’éducation (vous comprenez pourquoi le PLQ voulait abolir ledit Conseil» (La Presse, 2 novembre 2016).

Et l’autre ex-ministre libéral de l’éducation, Sébastien Proulx, qui est venu ajouter l’insulte à l’injure en affirmant que même si les professeurs au Québec sont moins bien payés qu’en Ontario, ils vont rester au Québec (Le Journal de Québec, 22 mars 2016). Mais le PLQ avait de l’argent pour payer davantage nos médecins plus qu’en Ontario. Et l’ex-ministre libéral des Finances, le petit faiseux à Martin Coiteux, qui en a rajouté en disant devant la Chambre de commerce que «les professeurs vont rester s’ils ont vraiment à cœur l’intérêt des enfants plutôt qu’une augmentation de salaire» (Journal de Québec, 14 septembre 2015). Et pour clore : «investir dans l’éducation maintenant serait maladroit. Le ministre libéral François Blais croit qu’il faut d’abord rétablir les finances publiques» (La Presse, 3 octobre 2015).

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