Fiscalité : le journaliste récidive dans la tromperie

https://www.ledevoir.com/economie/762353/les-quebecois-estiment-payer-trop-d-impots-mais-accepteraient-d-en-faire-plus#:~:text=Le%20paradoxe%20qu%C3%A9b%C3%A9cois,Qu%C3%A9b%C3%A9cois%20face%20au%20fardeau%20fiscal.

Et après on se demande pourquoi les gens ne font plus confiance aux médias

Deux semaines après avoir publié un long article fondé sur les épandages fiscaux de la Chaire en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, dirigée par Luc Godbout, celui qui pense toujours comme le patronat voulant qu’il serait disgracieux de taxer davantage les riches au Québec, voilà que le journaliste du Devoir Éric Desrosiers récidive deux semaines plus tard en publiant le 8 octobre 2022 un article basé sur un sondage effectué par la firme Léger et commandé par la Chaire de l’universitaire asservi qu’il présente éhontément comme une recherche : «Québec. Surtaxés, mais prêts à en faire plus». Tellement insignifiant! Un autre publireportage, émanant du trio média-universitaire-patronat, afin de laver les cervelles et amener résignation chez les gens en disant que ce n’est pas n’importe qui qui dit ça : c’est un universitaire qui, par essence, est un scientifique et est indépendant. Mais, malheureusement, il n’en est rien. Éric Desrosiers du Devoir aime beaucoup Luc Godbout et il se fait un devoir de publier tous ses poncifs. Dommage qu’il n’y ait pas de date de péremption pour certains journalistes et certains universitaires.

Surtaxés : déjà le titre fait sursauter le lecteur ahuri

Comme c’est son habitude afin d’arriver à ses fins et de justifier ses recommandations fiscales qui reçoivent toujours l’appui du patronat, Luc Godbout prend tout le temps dans ses travaux les impôts et les taxes de toutes sortes payés au gouvernement qu’il rapproche au produit intérieur brut (PIB), ce qui est un non-sens. On ne paie pas nos impôts et nos taxes sur le PIB mais sur le revenu et sur la richesse individuels. Et on ne peut pas comparer le PIB d’un pays à celui d’une simple province. Même si la France et la Norvège, par exemple, ont des impôts, des taxes et des tarifs plus élevés par individu qu’au Québec, et bien si on les compare niaiseusement au PIB du pays, cela produira un pourcentage inférieur dans ces deux pays européens à celui du Québec car ils ont, pour différentes raisons, un PIB supérieur comme c’est le cas pour les États-Unis. Les prix du gaz naturel et du pétrole explosent actuellement en France et en Allemagne, ce qui appauvrira les gens mais qui augmentera leur PIB. Le PIB et le revenu réel des citoyens, ce sont deux choses. Si l’universitaire était honnête, il comparerait les impôts et les taxes payés au gouvernement et au privé (santé, éducation, eau, garderies, etc.) par les individus de chaque pays à leur revenu économique véritable (et non fiscal). Ça ne prend pas une 100 watts pour comprendre que le taux d’impôt véritable ou effectif doit se calculer sur le revenu économique annuel réel de l’individu et non sur le PIB. Même si cela est faux, ledit chercheur universitaire Luc Godbout et son camarade journaliste du Devoir, Éric Desrosiers, persistent et signent en comparant les impôts et taxes levés au PIB, ce qui les autorise à prétendre faussement que c’est au Québec que l’on est le plus taxé, pas seulement en Amérique du nord mais dans l’ensemble des pays composant l’OCDE, d’où le titre de l’article du commis journaliste : «Surtaxés».

Être plus taxés même en payant pas ou peu d’impôts

Mes amis, si on privatisait tous les services publics (santé, éducation, transport en commun, eau, garderies, sécurité, justice, etc.), on pourrait ramener vos impôts et taxes versés aux gouvernements à pas grand-chose. Mais seriez-vous plus riches? Vous resterait-il plus d’argent dans vos poches? Non, car vous devriez payer, comme aux États-Unis, de gros impôts au privé pour votre éducation, les garderies, l’eau, la santé, l’électricité, les autoroutes, etc. Pour calculer honnêtement votre véritable taux d’impôt et de taxe, il faut comparer les impôts et taxes payés avec le même panier de services sociaux reçus (santé, éducation, etc.) qu’ils soient livrés par l’État ou par le privé. Cela n’a aucun sens de ne pas considérer aux États-Unis les impôts versés au privé pour la santé, les garderies et l’éducation, et pour ensuite conclure que les Américains ont moins d’impôts à payer que nous les Québécois. Aux States, les dettes étudiantes et de la santé sont les principales sources de faillite individuelle.

Quel heureux hasard : le sondage arrive à ce prêche l’universitaire Godbout

Ah ben chose, dans le sondage à gogo effectué par Léger Marketing, on affirme, sans l’ombre d’un doute, que les Québécois seraient prêts à accepter une autre hausse de la TVQ (même si à 10% elle est déjà. La plus élevée au pays et encore plus qu’aux États-Unis où il n’y pas de taxe de vente du fédéral et dans plusieurs États) si c’était pour investir l’argent dans l’éducation et la santé publiques et ainsi améliorer les services reçus.

Mes amis, avez-vous déjà vu passer un sondage mené par une firme privée à but lucratif qui n’arrive pas aux mêmes conclusions que celles souhaitées par son commanditaire? Les résultats prédéterminés sont toujours du type de questions posées, des choix de réponses suggérés, de l’ordre des questions, des options non retenues, etc. Aie, nous dire en pleine face que les réponses à un quelconque sondage bidon sont scientifiques et objectives, c’est nous prendre pour des valises.

Dans les questions posées dans ledit sondage, est-ce qu’il y avait des questions de ce genre?

Afin d’améliorer nos services publics, seriez-vous d’accord pour :

  • Augmenter les impôts des entreprises?
  • Hausser l’impôt des multimillionnaires?
  • Couper dans les subventions aux compagnies pour lequel le Québec est le numéro 1 au pays?
  • Sabrer dans l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux?
  • Augmenter les taxes et les amendes des pollueurs?
  • Accroître les redevances sur l’eau, les mines, les forêts, etc.?
  • Instaurer, comme ailleurs, une taxe annuelle sur les transactions financières sur la richesse et les successions?
  • Hausser la partie imposable des gains de capitaux et des options d’achats d’actions accordées aux dirigeants d’entreprises?
  • Éliminer les grosses subventions publiques accordées aux écoles, cliniques, hôpitaux et garderies privés?

Ben non, il n’y avait pas ce type de questions car selon l’expert universitaire et le journaliste affranchi, elles ne sont pas réalistes, pas pragmatiques mais plutôt idéologiques et militantes.

Hausser la TVQ comme le veulent le patronat et les universitaires affranchis

Dire comme dans l’article que les experts (sic) affirment que les taxes à la consommation sont moins nuisibles que les impôts sur le revenu est faux. Aie, il ne faut pas avoir un tas de diplômes pour comprendre que taxer la consommation plutôt que le revenu est régressif et inéquitable. Pourquoi selon vous le patronat préfère-t-il les taxes à la consommation plutôt que les impôts sur le revenu?

Oh, merveilleux, le monde ordinaire pense supposément comme les riches, le patronat, le chercheur et le journaliste inféodé :

  • «Commission Luc Godbout (PLQ) : réduire les impôts et monter les taxes de vente et les tarifs de services publics» (Le Journal de Montréal, 20 mars 2015);
  • «Rapport du fiscaliste Godbout : hausser la TVQ pour baisser les impôts sur le revenu» (La Presse, 6 mars 2015);
  • «Le Conseil du patronat préfère une taxe à la consommation à l’impôt sur le revenu» (Le Devoir, 6 juillet 1994).

Luc Godbout aime tellement la taxe de vente qu’il en appliquerait une sur les aliments (La Presse, 27 février 2015). Et le gros bureau de comptables, adepte des paradis fiscaux, qui vient nous dire que : «La TPS (taxe de vente), une taxe conviviale, selon KPMG» (La Presse, 20 août 2018). Et l’autre économiste universitaire des HEC, Robert Gagné, très apprécié et très sollicité par TVA, LCN, le JDM, etc., qui lui propose rien de moins que : «Hausser la TVQ à 18% pour sortir le Québec du rouge» (Le Journal de Montréal, 29 janvier 2014). Ben non, une grosse TVQ ne favorise pas le marché au noir et l’achat aux États-Unis et en Ontario.

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