
Un autre de la droite radicale au JDM, à TVA et à LCN
Ah ben chose, quelle ne fut pas ma surprise de voir un article publié dans le Journal de Montréal le 21 octobre 2022 et signé par leur nouveau journaliste David Descôteaux, celui-là même en personne qui a été chercheur associé à l’organisme patronal d’extrême-droite, soit l’Institut économique de Montréal (IEDM) et qui a aussi été voyageur de commerce. À l’IEDM, c’est lui qui a dirigé avec fierté la mise en place du fameux compteur de la dette publique du Québec calculée de façon spéciale afin de faire peur au monde et de brandir le spectre de la faillite éventuelle de la province si on ne réduit pas à néant le rôle de l’État en privatisant et en déréglementant afin d’accroître encore plus le pouvoir de la dictature du gros privé. Pour l’IEDM, l’État est toujours trop gros et inefficace alors que le privé et les transnationales pétrolières, alimentaires, de l’Internet, du sans-fil, bancaires, pharmaceutiques, etc. sont toujours trop petits et représentent le summum en termes d’efficience. Attendez-vous à ce que David fasse appel aux experts des banques, du C.D. Howe, du Conference Board, de l’Institut du Québec qui loge aux HEC, du Fraser Institute, de l’IEDM afin de se réconforter et d’asseoir ses assises journalistiques.
Prenons un texte de David Descôteaux publié en 2021 à l’IEDM
«Garderies : l’argent aux parents ou au système», texte publié le 3 mai 2021 et dont l’auteur est l’auteur est le nouveau journaliste vedette du JDM. Dans ce pamphlet, David Descôteaux affiche ses couleurs idéologiques en matière de garderies. Il en est de même pour les écoles, les hôpitaux et autres services publics et instruments collectifs. David Descôteaux est radicalement contre les garderies publiques (CPE) financées par nos impôts. Il milite pour la privatisation complète des CPE. L’argent devrait être remis directement aux parents qui choisiraient eux-mêmes la garderie privée de leur choix qui, grâce à la concurrence postulée dans sa petite tête formatée, offrirait de meilleurs services à meilleurs prix. Cela donnerait lieu à la présence de transnationales de la garderie d’ici ou étrangères dans la province. En fait, il s’agit de bons de garderie, comme les bons d’éducation. Drôle de garderies privées, qui n’auraient de privé que le nom, comme d’ailleurs les écoles privées, car subventionnées massivement par des fonds publics.
David Descôteaux et l’IEDM sont contre l’État et ses services publics mais sont curieusement pour l’État si c’est pour subventionner les garderies et les écoles privées, les pharmaceutiques et les pétrolières privées, et j’en passe. Dans le titre de de son papier «Garderies : l’argent aux parents «pour les garderies privées) ou au système (sic)», David Descôteaux affiche ouvertement son mépris et son dédain pour nos programmes sociaux, nos éducatrices, nos enseignants, nos infirmières en traitant ça vulgairement de «système». Le système, c’est la fonction publique. Dans son texte, il écrit ceci : «En versant directement l’argent aux familles (afin d’opter pour les garderies privées), cela permettrait d’épargner sur le complexe bureaucratique-syndicat qui a fait exploser les coûts et qui, tous les deux ou trois ans, prend les parents et les contribuables en otage». Le privé ne fait jamais exploser les prix et ne tient jamais les consommateurs en otage comme on peut très bien le remarquer depuis deux ans dans le cas des prix imposés par les pétrolières, les chaînes d’alimentation, les firmes d’Internet et de sans-fil comme Québecor, les prix des médicaments de Pfizer et de Moderna, les primes d’assurance et les tarifs des services bancaires, etc. L’hégémonie des transnationales occidentales capitalistes dans le monde est pour David une simple vue d’esprits tordus. Des communistes endurcis, quoi!
Inacceptable d’embaucher ce sbire comme journaliste
Un média d’information est, en théorie, supposé être indépendant, objectif et censé développer un esprit critique chez le lecteur ou l’auditeur. Pas l’anesthésier et l’endoctriner par de la vulgaire propagande. Et puis, dites-moi comment un média d’information privé peut se dire indépendant et neutre s’il est détenu par des milliardaires (comme Cogéco, Bell, Québecor, Bloomberg, Amazon, etc.) et en plus financés généreusement par l’État comme le sont tous nos médias privés?
Je sais bien que dans le cas de l’embauche du journaliste David Descôteaux les boss du Journal de Montréal vont vous répéter les mêmes âneries niaiseuses et éculées voulant que David Descôteaux est un «professionnel» qui sera parfaitement en mesure de faire abstraction de son passé à l’IEDM et de ses croyances personnelles dans l’exercice de ses fonctions. Foutaise! Bien évidemment que son idéologie de droite ancrée en lui va transparaître dans le choix des sujets qu’il abordera au JDM, des experts qu’il interviewera ou non, afin de justifier ses opinions et ses conclusions, les chiffres qu’il retiendra ou pas, etc. Ça n’a aucun bon sens d’engager un individu de la trempe de David Descôteaux comme journaliste à temps plein. Après ça, les gouvernements et les médias se demandent pourquoi les gens ne leur font plus confiance. Bonne nouvelle pour le p’tit nouveau au JDM, il pourra sereinement partager sa vision des choses avec ses nouveaux collègues, présents aussi à TVA et à LCN, tels que l’ineffable Mario Dumont, l’ex-politicien très fier de sa personne Joseph Facal, le vocal et tonitruant Richard Martineau et sa douce moitié Sophie Durocher, l’érudit et beau-parleur Mathieu Bock-Côté, la suave Denise Bombardier et l’anti-chinois et anti-russe à l’extrême Loïc Tassé qui tous logent à la droite très radicale.
Oui, l’Institut économique de Montréal est d’extrême-droite
Mes amis, je n’ai pas besoin de faire de grosses recherches afin de démontrer la véracité de mes propos sur l’IEDM et sur son ex-chercheur David Descôteaux. Jugez-en par vous-mêmes à la lecture des titres d’articles de journaux (il faut dire que nos médias et la CAQ adorent l’IEDM) que j’ai trouvés dans mes dossiers qui font état des études de l’IEDM ou des opinions formulées par leurs dirigeants, comme l’indépassable Michel Kelly-Gagnon, qui fut aussi président du Conseil du patronat :
- La Presse, 9 février 2001 : «Nous serions plus riches si l’État était moins gros». Et le privé plus gros je suppose?;
- La Presse, 29 juillet 2015 : «Les CPE ne sont pas un exemple à suivre». Le modèle à suivre sont les garderies qui se prétendent privées mais qui ne le sont pas, étant subventionnées par l’État;
- La Presse, 31 janvier 2003 : «Les bons d’éducation permettraient à Québec d’économiser 350 millions$ par année». Idée phare de Mario Dumont et de l’ADQ tellement à droite et ridicule que même George W. Bush junior a vite abandonné aux États-Unis;
- Le Journal de Montréal, 27 août 2005 : «Les syndicats (sauf ceux des médecins et du patronat) nuiraient à la croissance économique de Montréal, selon l’IEDM». Comme l’a dit Éric Duhaime dans le titre de son livre : «Libérez-nous des syndicats» On pourrait les shipper ailleurs, mais où?;
- Les Affaires, 2 octobre 2004 : «Le Québec est trop syndicalisé». L’enfer c’est le Québec selon certains : trop gros, trop syndiqué, trop d’impôt, trop réglementé, etc. Pas vivable;
- La Presse, 27 juin 2002 : «L’IEDM propose des solutions à la crise du logement». Des solutions très pragmatiques. Il fallait juste y penser comme déréglementer complètement le prix des loyers tout en laissant le «soin» aux propriétaires de les fixer eux-mêmes et de réviser le Code du bâtiment afin de réduire les coûts de construction.
Et l’IEDM a suggéré, entre autres, de privatiser complètement les aéroports, les postes, la vente au détail du cannabis, etc. Et puis, est-ce que j’ai raison de dire que l’IEDM est d’extrême-droite, ainsi que ceux qui y ont travaillé, comme la nouvelle recrue journaliste au JDM, David Descôteaux?
L’extrême-droite banalisée
Si vous êtes de droite et de l’extrême-droite, c’est correct dans nos sociétés capitalistes occidentales dont les vrais dirigeants sont les transnationales et les ploutocrate et non les élus qui ne sont, dans les faits, que leurs exécutants. Au JDM et à la CAQ, aurait-on retenu les services d’un communiste ou d’un marxiste-léniniste? Non, jamais de la vie. Mais la CAQ compte deux de ses députés qui proviennent de l’IEDM, soit Youri Chassin et la nouvelle ministre Pascale Déry, qui a aussi passé 15 ans à TVA et à LCN. Et deux de ses ministres vedettes proviennent de la Banque Nationale, soit Pierre Fitzgibbon et Éric Girard. Les banques, du bien bon monde au service du peuple grâce à leur présence intensive dans les paradis fiscaux. J’aurais dû être de droite.