
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1920666/mckinsey-quebec-covid-legault-gestion-pandemie
L’État minimal mène à transiger avec des profiteurs
Que c’est dont merveilleux l’état minimal avec la privatisation de nos instruments collectifs, de nos ressources naturelles et de nos services publics. Nos gouvernements qui vident la fonction publique de ses spécialistes en informatique, en fiscalité, en environnement, en gestion scolaire et hospitalisée, etc. La belle affaire! Ça fait que faute de ressources et de compétences à l’interne, les gouvernements donnent de lucratifs contrats valant des millions de dollars à des firmes privées, souvent américaines, comme Google, Accenture, McKinsey, KPMG, Deloitte, Oracle et j’en passe. Pensez-vous vraiment que ces consultants vont suggérer à l’État de renforcir sa structure; d’embaucher leurs professionnels, de nationaliser l’éolien, comme l’a déjà suggéré le nouveau ministre caquiste Bernard Drainville; de créer sa propre société à propriété collective afin d’assurer l’internet à des prix raisonnables partout au Québec; de mettre en place Pharma Québec afin de se libérer quelque peu des Pfizer, Merck, Moderna et cie qui nous volent tout rond, etc. Ben non, agir de la sorte serait pour ces consultants véreux se faire hara-kiri. Moins d’État il y a, plus c’est payant pour eux et pour leurs propres clients. Et vogue la privatisation des services publics, des données en santé détenues par le gouvernement, des ressources naturelles, etc. Mais il faut obligatoirement continuer à subventionner Air Canada, le CN, Télésat, Pétro-Canada, le cartel Bell-Rogers-Vidéotron-Telus afin qu’ils daignent aller en région et surtout pas les renationaliser ou créer notre propre société d’État.
Le cas d’Hydro-Québec
Mes amis, si on avait privatisé Hydro-Québec, comme le suggéraient nos éminents économistes, consultants et lobbyistes, pensez-vous qu’Hydro-Québec privatisée irait en région ou dans des villages pas payants? Non, elle ferait comme Air Canada et le CN privatisés : elle délaisserait les régions et exigerait des centaines de millions de dollars en subventions gouvernementales afin d’y aller, sinon fini, adios et kapout. Ils appelent ça les lois naturelles du marché. En prime, avec Hydro-Québec privatisée, on aurait eu droit à des hausses très salées de nos tarifs d’électricité comme dans le reste du Canada et aux States afin de l’ajuster au prix du «marché» qui ont dopé les profits de toutes les sociétés liées à l’énergie, comme les producteurs privés d’électricité, les gazières, les pétrolières, etc. «Québec (CAQ) veut plafonner la hausse des tarifs d’électricité à 3%» (Le Devoir, 25 mars 2022). Pourquoi le gouvernement a le pouvoir de fixer les tarifs d’électricité? Pourquoi ne le fait-il pas pour l’essence, le gaz naturel, les aliments, les médicaments (comme les vaccins de Pfizer et de Moderna)? Et pourquoi les autres provinces et les États-Unis, les élus ne peuvent pas fixer les tarifs d’électricité?
On vide la fonction publique et on fait appel aux consultants américains
«Gestion de la pandémie. François Legault (CAQ) défend (courageusement et fièrement) l’entente de Québec avec McKinsey (payé 35 000$ par jour en honoraires)» (Le Devoir, 1er novembre 2022). Selon le premier ministre caquiste, le Québec n’aurait pas gérer seul la pandémie sans les inestimables conseils judicieux de la firme de consultation américaine McKinsey, où a travaillé plusieurs années Dominique Anglade. On est alors en droit de se poser des questions légitimes sur l’expertise véritable de ses employés. Employés qui durant la pandémie en menait large au niveau de la prise de décision et des gestes à poser : «Coûteux mais justifié, dit Legault». McKinsey, c’est plus que du bonbon. Si Dominique Anglade a travaillé chez McKinsey, pourquoi elle n’a pas conseillé savamment le PLQ, son parti politique?
Vraiment insulte pour les hauts fonctionnaires du gouvernement d’agir de la sorte. Très motivant pour eux. Ça montre ce que ressentent nos politiciens, tant de la CAQ que du PLQ, envers la fonction publique, nos instruments collectifs et nos services publics. C’est toujours le mirage du privé. Comme les ministres influents de la CAQ et du PLQ (Dubé, Legault, Fitzgibbon, LaÎtao, Couillard, Charest, Bachand, etc.) proviennent et retournent dans le privé, c’est donc pour eux un réflexe national et aussi intéressé de recourir tout le temps au privé, d’être à l’écoute des lobbyistes et de favoriser la sous-traitance, la privatisation et les hypocrites pseudo-partenariats public-privé dans lesquels tous les risques sont assumés par l’État.
Et Hydro-Québec qui embauche aussi la racaille à McKinsey
Le consultant américain McKinsey a tous les talents et peut tout faire. En plus d’avoir conseillé le gouvernement caquiste. Sur sa gestion de la pandémie, on a appris que : «Hydro-Québec a versé des millions de dollars à McKinsey pour l’aider à gérer ses barrages» (Radio-Canada, 26 octobre 2022). Gérer des barrages et la pandémie, c’est du pareil du même. Ben non, Hydro-Québec ne peut pas gérer ses barrages elle-même et pas question de faire appel à ses propres professionnels à son emploi. Évidemment que cela n’est que la pointe de l’iceberg et qu’au fil des ans, la firme américaine McKinsey a obtenu d’autres gros contrats de nos gouvernements. Oui, nous sommes de vrais colonisés et fiers de l’être.
McKinsey a aussi conseillé les pharmaceutiques américaines
Vous le savez, la vente et la consommation d’opiacés, des antidouleurs très puissants, aux États-Unis et au Canada fabriqués et vendus par des transnationales occidentales ont causé au cours des dernières années des milliers de morts en Amérique du Nord. Et qui conseillait ces groupes pharmaceutiques qui, en toute connaissance de cause, connaissaient les terribles répercussions de l’usage de leurs pilules et de leur rapide dépendance menant souvent à la mort? Oui, vous avez encore deviné juste : «Le cabinet McKinsey puni (573 millions$ US) pour avoir contribué à la crise des opiacés via ses conseils à des groupes pharmaceutiques» (Le Journal de Montréal, 5 février 2021). Les pharmaceutiques (fabricants et détaillants) devraient être emprisonnés pour leurs crimes commis délibérément ainsi que les consultants chez McKinsey. Oh que McKinsey a de gigantesques et très nobles principes moraux.
D’autres criminels qui ont tous un code de conduite, de gouvernance et de responsabilité sociale rigoureux
En partie grâce aux précieux et pertinents conseils de McKinsey sur la vente d’opiacés antidouleurs qui ont fait plus de 500 000 morts aux États-Unis en 20 ans, certains de leurs fidèles clients ont écopé :
- «Crise des opiacés : Walmart verse 3,1G US (Pharmacies CVS et Walgreens, 5G$ US chacun)» (Le Journal de Montréal, 15 novembre 2022);
- «Crise des opioïdes : 4 sociétés pharmaceutiques (Johnson & Johnson entre autres) prêtes à payer 26G$ US» (Le Journal de Montréal, 21 juillet 2021);
- «Perdue Pharma conclut son entente de 12 milliards$ US» (Le Devoir, 12 septembre 2019).
Le consultant McKinsey et les pharmaceutiques c’est du pareil au même, incluant Pfizer et Moderna qui nous ont volé avec leurs vaccins très coûteux durant la pandémie, avec la complicité de vos élus. Opiacés : grosses amendes aux States et rien au Canada. Ce fut de même lors de la crise financière de 2008, et c’est la même chose pour l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux. Au Canada, il ne faut pas écœurer nos mécréants à cravate.