
https://ici.radio-canada.ca/sports/en-direct/1008991/coupe-du-monde-qatar-2022
Mensonges et malhonnête médiatiques
Mes amis, il y a différentes façons pour nos médias de vous mentir afin de s’enfoncer davantage dans la propagande primaire et de vous mentir afin de s’enfoncer davantage dans la propagande primaire et de vous intoxiquer et endoctriner par la sélection minutieuse des événements et des conflits à traiter dans le monde; des experts et des gens à consulter et a interviewer; des belles photos touchantes prises; de l’espace alloué dans le média; du nombre de chroniques et d’éditoriaux rédigés; du type de journaliste embauché, des opinions publiées, etc. Oui, je le dis et je le répète : omettre à dessein des faits et des événements importants pour plutôt en choisis d’autres (souvent à répétition afin de vous remplir la cervelle) moins significatifs constitue de fait un mensonge et est malhonnête. Les «nouvelles» diffusées par nos médias sont a géométrie variable et font l’objet d’un tri attentif et attentionné. Pour les faits divers et les potins retransmis, que ce soit une tempête de neige, le divorce d’une vedette, une défaite du CH, un vol de banque, rien à redire. C’est objectif. Là où ça se gâte sérieusement et que ça devient problématique pour nos médias, c’est dans la couverture pathétique de sujets nationaux et internationaux traitant de politique, d’économie, de fiscalité, de conflits et autres. C’est là que logent la manipulation et l’idéologie de nos médias subordonnés aux intérêts de leurs propriétaires souvent milliardaires et de leurs publicitaires.
Assez de blabla et passons aux exemples concrets : la Qatar
Vous le savez fort bien les amis que tous les pays du monde entier ont des principes moraux élastiques et adaptables. Prenons l’exemple récent du Qatar et de sa couverture médiatique au Québec. Bon, personne ne va nier que le Qatar n’est pas du tout un modèle, en termes de démocratie, de liberté, du droit des femmes, du traitement équitable des travailleurs étrangers, de la lutte à la corruption, etc. Mais ce pays de trois millions d’habitants est un ami et un allié qui a une grosse qualité : il a beaucoup de pétrole et de gaz et est très, très riche. Oui, à l’occasion nos médias vont critiquer ce pays autocratique et son dictateur, mais pas trop, et ne vont pas suggérer d’instaurer des sanctions ou à rompre nos relations comme le Canada l’a fait pour le Venezuela, le Nicaragua, l’Iran et bien évidemment la Russie qui est depuis toujours le mal incarné. Malgré tous les défauts du Qatar, on y a quand même tenu la dernière coupe du monde de soccer en 2022. Pour un ami, il faut être tolérant, relativiser ses défauts, ne pas les monter en épingle et en faire tout un plat.
Afin de soudoyer les dirigeants du soccer international (FIFA), le Qatar avant embauché un ex-agent américain de la CIA afin de les espionner (Le Devoir, 24 novembre 2021). Cette nouvelle est juste ressortie récemment. À la défense du Qatar, il a embauché u ex-espion américain : ça nous rassure, Et si le Qatar avait plutôt embauché un ex-agent russe ou chinois, croyez-vous que l’on aurait eu droit à autant de retenue médiatique?
Bah, la corruption «positive» c’est bon
Pour influer sur les décisions du parlement de l’Union européenne, le Qatar a versé des millions de dollars à Eva Kaili, la vice-présidente du Parlement européen (Le Devoir, 12 décembre 2022). Pour faire son petit numéro usuel, la présidente dudit parlement, Roberta Metsola, a «dénoncé une attaque contre la démocratie (le terme vaseux et creux utilisé à profusion)» (Le Devoir, 13 décembre 2022). Aie, c’est grave, même très grave, mais cela a donné lieu à peu de couverture médiaique ici depuis ce fait «secondaire». Il en aurait été diamétralement différent en tant que couverture de la presse si c’était plutôt la Russie, l’Iran ou la Chine qui aurait corrompu la vice-présidente du Parlement européen. Êtes-vous d’accord avec moi? Et pourquoi quelques jours après on n’en parle presque plus, préférant concentrer en permanence les forces «vives» médiatiques sur l’Ukraine. Cette dame et ses complices devraient être emprisonnés. Mais non, on l’a seulement déchue de son titre de vice-présidente mais pas de députée. Allô démocratie dans laquelle la corruption fait partie intégrante du système. Et aucune sanction et aucun reproche sérieux adressés au Qatar par l’Union européenne, les États-Unis et le Canada. Bravo! On garde les châtiments pour d’autres pays moins amicaux qui troublent l’hégémonie occidentale dans le monde.
Tout doux avec le Qatar pour ne pas froisser sa sensibilité
Le 21 novembre 2021, le Qatar a fait l’objet d’un éditorial et d’une chronique dans Le Devoir signés par le sublime rédacteur en chef Brian Myles et par François Brousseau qui est aussi à l’emploi de Radio-canada, C’est connu, ces deux «intellectuels» et «penseurs» n’aiment pas la Russie, la Chine, en fait tout ce qyi porte à gauche. Tenez-vous bien, vous allez rire. Brian Myles a intitulé éditorial ainsi : «Coupe du monde. Un malaise (sic) nommé Qatar» et le matamore affranchi Brousseau a choisi ce titre qui fait dans la poésie : «Qatar. La Coupe la plus vilaine (sic)». Une coupe vilaine au Qatar qui fait malaise. Disons que nos deux chevronnés penseurs porteurs de changements sociaux sont plus vigoureux et musclés quand ils épiloguent sur la Chine, l’Iran et la Russie. Comme disait le poète, dans ces derniers cas, ils y vont pas de main morte. Vous voyez bien que juste avec comme exemple le cas du Qatar, nos médias privés, qui se prennent comme modèle journalistique, sont une facétie.
Une autre comique : Israël
Israël est aussi notre ami et notre allié. Un pays supposément démocratique même s’il sera dirigé par Benyamin Netanyahou reconnu coupable dans le passé de corruption. Et que vois-je dans Le Devoir du 29 décembre 2022? Eh bien cette très courte nouvelle faisant quelques lignes seulement : «En bref (cette nouvelle fut partagée avec d’autres faits divers). Israël (Netanyahou) encouragera (par la force et avec l’aide de l’armée) la colonisation en Cisjordanie (Palestine)». Air vous autres les médiatiseux, ce n’est pas une colonisation (mot qui fait plus doux), c’est une invasion militaire illégale qui dure depuis plus de 50 ans avec la bénédiction et la complicité des États-Unis (qui arme Israël), du Canada et des Européens. Israël est responsable de milliers de morts palestiniens. Jamais de sanctions et de blocus envers un ami, quoiqu’il fasse. Dans le même article, on parle de la «Cisjordanie occupée» afin de dissimuler le crime. Aie, la Cisjordanie n’est pas seulement occupée, elle est carrément envahie par Israël. Devrais-je m’excuser de faire preuve en quelque sorte d’irrévérence? Léo recentre tes positions et rentre dans le rang du conformisme. Arrête de dénigrer méchamment nos pays amis et concentre toi, comme le fait tout le monde, sur la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba, le Nicaragua, etc. À agir de la sorte, tu ne seras jamais admis à l’Ordre du Canada ou à l’Ordre du Québec et jamais tu ne seras nommé sénateur ou gouverneur général. Tant pis pour toi. Tu n’as que toi à blâmer pour tes malheurs. Dire que si su avais eu une bonne attitude…
Léo, sois plus «smooth» et prend exemple sur Justin Trudeau qui a affiché énergiquement et vigoureusement son désaccord avec Israël ainsi : «Le Canada conseille (sic) à Israël de cesser la colonisation» (Le Journal de Montréal, 5 juillet 2021). Ce judicieux conseil adressé par Justin à Israël en 2021 ne semble pas avoir été entendu par notre indéfectible allié, puisque, depuis, l’invasion de la Palestine s’est poursuivie et se poursuivra. D’après vous, quelle sera la réaction de Justin Trudeau et de sa fabuleuse ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly?
Justin, le perroquet de l’Oncle Sam
Radio-Canada, 12 avril 2022 : «Biden qualifie les actes de la Russie en Ukraine de génocide». Et le lendemain, soit le 13 avril 2022, toujours à Radio-Canada, Justin ajoute son grain de sel : «On peut parler de plus en plus de génocides en Ukraine, selon Trudeau». Le valet s’est encore une fois exécuté. J’ai une question pour Biden et Trudeau : les actes d’Israël envers les Palestiniens qui durent depuis plus de cinquante ans, c’est quoi au juste?
Idem pour le traitement médiatique du récent coup d’État au Pérou
Début décembre 2022, la majorité de droite au Parlement, sous tutelle des ploutocrates, l’armé et la Cour suprême, dont les membres furent nommés par l’ancien gouvernement, renversent et emprisonnent le président de gauche élu démocratiquement, Pedro Castillo, pour cause «d’incapacité morale à gouverner». Très grave atteinte aux principes régissant la démocratie pour laquelle les occidentaux se battent… enfin supposément. C’est drôle, mais nos chers médias parlent peu de ce qui est arrivé dans ce pays de 33 millions d’habitants et jamais au grand jamais ils ne vont parler de coups d’État car le Pérou, gouverné à droite par des oligarques qui contrôlent aussi les médias, répond à leurs notions particulières de démocratie et de liberté, comme en fait foi ce qui est arrivé en 2003 au Pérou : «Des blindés (on ne niaise pas avec le puck) pour mater les émeutes antiprivatisation au Pérou» (La Presse, 19 juin 2003)». Bah, le gouvernement d’extrême-droite venait juste de privatiser 243 sociétés d’État, vendu la compagnie d’électricité à des Belges et à des Français et la compagnie de téléphone à des Espagnols. C’est cela la démocratie à la sauce occidentale : tout au privé et surtout à des transnationales étrangères afin d’être locataire dans son propre pays.