
Les insulteurs et les charlatans, c’est payant pour certains médias
Vous ne pensez pas que les gros mots prononcés par Gilles Proulx à l’émission de Richard Martineau à l’endroit des députés de Québec solidaire au mois de mars 2023, tels que bâtards, gangrène et putasse, allaient provoquer son renvoi de Qub Radio, LCN et TVA et du Journal de Montréal? Tout est autorisé, sauf de s’attaquer aux oligarques occidentaux, à l’Agence de propagande France-Presse et aux cartels des transnationales qui nous plument avec la complicité de leurs élus, comme celui de l’oligopole canadien formé de Vidéotron-Telus-Bell et Rogers.
Rogers achète Shaw : des arguments méprisants servis à la population
Pire que des insultes mes amis est la récente décision du Parti libéral du Canada, de Justin Trudeau et de son ministre de l’Innovation François-Philippe Champagne d’autoriser le géant Rogers à acheter son concurrent Shaw, aussi présent au Québec et ailleurs au pays pour la modique somme de 26 milliards de dollars et qui permettra à Vidéotron de s’approprier la filiale de téléphonnie de Sha, Freedon Mobile, pour 2,85 milliards de dollars. «L’innovant» ministre libéral Champagne a prétendu que cela favoriserait une plus grande concurrence, qui n’existe pas et qui n’a jamais existé, dans les faits, au pays. Ça c’est carrément mépriser la population en lui garrochant une telle fausseté. C’est pire que les insultes. Aie, il ne faut pas être fort en mathématiques et en télécommunications pour comprendre que par cette transaction on ne fera pas baisser les prix qui sont les plus élevés en Occident. Bon, regardons ça de près : avant le «deal», il y avait un cartel de cinq joueurs au pays formé de Bell, Rogers, Vidéotron, Telus et Shaw. Si un (Rogers) en achète un autre (Shaw) faisant partie de l’oligopole, il en reste combien? Oui, quatre. On n’ajoute pas un nouveau joueur comme Verizon, T-Mobile ou Huawei, on en élimine un et après on vient nous dire effrontément que cela sera dans les intérêts des consommateurs captifs. Naturellement, à TVA, LCN, au JDM et chez Vidéotron, les journalistes et chroniqueurs du groupe médiatique qui se disent libres et indépendants n’ont trouvé que du bon à cette transaction. Du bon pour qui exactement?
C’est ainsi que nos gouvernements perdent leur pouvoir de légiférer vraiment pour l’intérêt collectif en autorisant de telles opérations qui font que les gros sont toujours plus gros et en signant en catimini des traités de libre-échange qui accordent plus de «liberté» aux transnationales occidentales qui poursuivent les États si on ose dire non à leurs projets. Au moins, en Chine, le gouvernement a obligé la transnationale Alibaba à se scinder en six et non à acquérir Tik Tok ou Huawei : «Chine : Alibaba se divise en six groupes qui pourront être côtés séparément à la Bourse» (Le Journal de Montréal, 28 mars 2023). Le privé n’est jamais assez gros contrairement à l’État.
Les petits rigolos à Richard Martineau et à Denise Bombardier
Mes amis, j’en ai ressorti une autre drôle dans mes dossiers d’articles de journaux. C’est la chronique du fabuleux Richard Martineau publiée le 28 juillet 2015 dans le Journal et intitulée «Ignorants et fiers de l’être» dans laquelle Richard a écrit : «L’insulte est l’arme des faibles et des ignorants». Alors, Richard, s’il en est ainsi, pourquoi tu n’as pas arrêté draitte là Gilles Proulx à ton émission à Qub Radio quand il a traité les députés de Québec solidaire de bâtards, de gangrène et de putains? Mieux encore, pourquoi tu ne lui as pas répété les arguments que tu as utilisés dans ta superbe chronique du 28 juillet 2015 comme ceux-ci? «Pourquoi perdre son temps à débattre quand il suffit de cracher quelques injures? Plus besoin d’arguments ou de faits pour démontrer la pensée d’un adversaire. Vous lui balancer deux ou trois insultes et c’est tout». Richard, c’est pas exactement ce qu’a fait Gilles Proulx à ton émission radio et tu as fait le mort afin de ne pas irriter un collègue populaire de l’empire Québecor. Entre amis, il faut se respecter, n’est-ce pas?
Et l’indémodable Denise Bombardier, chroniqueuse vedette au JDM qui, dans son texte du 12 avril 2023 intitulé «La violence verbale est intolérable» a fait référence aux propos déplacés de son collègue Gilles Proulx, sans jamais le condamner vraiment. Denise, savais-tu qu’il y a pire que la violence verbale? C’est la violence économique qui amène tant de pauvreté de morts et de guerres dans le monde sous le couvert de la défense de la démocratie et de la liberté des riches que tu aimes bien.
Pire que Gilles Proulx et Luc Lavoie : c’est peu dire
Je vous l’ai dit : des médias carburent aux potins, aux insultes, à la tricherie (comme le prof d’histoire de l’UQTR), aux faits alternatifs ou colorés ou aux faussetés car c’est bon pour le cotes d’écoute et pour la publicité. En 2017, le commentateur vedette de TVA et LCN, Luc Lavoir, largue cette perle qui aurait mérité l’emprisonnement : «On pourrait prendre nos «guns» comme les Américains (sic) pis on tire des écureuils… Moi j’aurais aimé pouvoir chasser les séparatistes, mais ça l’air que c’est pas possible». Luc, un ancien de la firme de relations publiques National, est ami avec Pierre-Karl Péladeau et Brian Mulroney. Disons que ça aide à faire preuve d’indulgence et de tolérance à son endroit.
Puis en 2020, le beau Luc récidive, encore, cette foois comme analyste politique au 98,5 radio à Montréal : «Luc Lavoir suggère un coup de pistolet entre les yeux des Autochtones» (Le Devoir, 21 février 2020). Luc a-t-il été renvoyé du 98,5 FM et de LCN-TVA? Ben non. À LCN-TVA, Luc n’est pas reconnu pour ces outrances verbales mais plutôt son «franc-parler». À LCN, on parle d’une «grosse prise» à l’émission La Joute. Je m’étonne que Thomas Mulcair et Amir Khadir acceptent de débattre avec cet abruti. Qu’ils laissent aux autre bouffons qui débattent à cette émission et qui fait dans le bavardage et l’insignifiance. À TVA, il y a l’ex-sexologue Louise Séguin mise à l’amende et suspendue six mois par son ordre pour avoir dit n’importe quoi à l’émission «Si on s’aimait». Pas de problème avec ça, elle revient à l’émission à TVA afin de baratiner (Le Devoir, 5 avril 2023).
Le crasse Mario Dumont
Vous le savez, Mario Dumont est présent partout dans l’empire Québecor : le JDM, TVA, LCN, Qub Radio, etc. Comment cet énergumène a-t-il réussi à devenir un incontournable à cet endroit? Ça en dit long sur le supposé niveau de professionnalisme, de rigueur et d’indépendance de nos médias privés occidentaux qui appartiennent à des milliardaires. Mario Dumont le cas typique du journaliste qui déballe en tout temps ses propos teintés d’ignorance et d’assujettissement qui sont de la vie propagande afin d’aliéner et de «bainwasher» les gens au profit de la classe dominante et de les assujettir au pouvoir établi.
Aie, ce gars-là sévit partout chez Québecor après avoir largué ces énormités découlant de ses préjugés les plus primaires et les plus grossiers :
- «Dumont veut mettre fin à l’aide sociale comme mode de vie» (La Presse, 21 octobre 2008). Ça si n’est pas pire que des insultes, c’est quoi selon vous?;
- «Assistés sociaux : Dumont serait sans pitié» (Le Journal de Montréal, 18 novembre 2007). Mario est pragmatique et aime répéter les judicieux conseils du patronat;
- «L’environnement ne doit pas être un frein aux grands projets, dit Dumont» (Le Devoir, 1er octobre 2007). Comme Duhaime, Bernier et Trump, Mario est un climatosceptique enduci;
- Garderies : Dumont veut en finir avec le modèle socialiste péquiste des CPE» (La Presse, 18 mars 2003). Mario voit du socialisme dans tous les services publics;
- «Dumont veut plus de discipline à l’école. Son modèe? Le high school américain, sa rigueur et son uniforme» (Le Devoir, 26 août 2008). Et le droit au port des armes dans les écoles et universités;
- Et le classique d’un ignorant ou d’un vendu : «Dumont dit qu’il ne laissera pas les syndicats mener le Québec» (Le Devoir, 27 septembre 2002). Les syndicats (mais pas ceux des toubibs) mènent même les transnationales par le bout du nez. Pour Mario, syndicat et socialisme vont de pair.
Pierre-Karl Péladeau pas ben mieux
En 2015, PKP a largué ce bijou verbal en soutenant «qu’il y avait de plus en plus d’Elvis Gratton à l’Assemblée nationale» (Le Devoir, 6 mai 2015). Ouin, ce n’est pas gentil pout Elvis Gratton mosnieur Péladeau. Léo, arrête avec tes jokes plates. Tu n’es même pas drôle.
Alors qu’ils font dans le mensonge, l’électoralisme et l’hypocrisie, les vierges offensées du Parlement légifèrent
Tellement pathétique le fait. Que depuis 2015, ces mots maudits sont interdits au parlement du Québec : «Démagogue, collusion, culot, supercherie, mauvaise foi, mentir, induire la population en erreur, mesquin, mépriser, ne pas dire la vérité, etc. (La Presse, 18 juillet 2015). En somme, il ne faut surtout pas dire les vraies choses et la vérité. Merveilleuse démocratie.