
Interdire Tik Tok et Huawei : pourquoi donc?
Le problème véritable avec les chinoises Tik Tok et Huawei est qu’elles sont capables de concurrencer les transnationales occidentales et, de ce fait, menacent leur domination mondiale. Comme pour le conflit militaire en Ukraine, seuls les pays occidentaux interdisent ces grosses entreprises privées chinoises appartenant à une multitude d’actionnaires et cotées à la Bourse. Tout de même curieux, non? Pourtant, les pays occidentaux sont supposément adeptes de l’économie de marché et du libre-échange sans entraves. Les consommateurs devraient être fiers de la venue de nouveaux concurrents chinois et russes, qui feraient que l’on paierait moins cher l’internet et l’essence, prisonniers que nous sommes des Esso, Shell et Ultramar et Telus, Bel, Rogers et Vidéotron que l’on peut qualifier honnêtement de voleurs de grands chemins que nos élus démocraties laissent agir à leur guise. Ce qui dérange les GAFAM-USA, c’est en partie des chiffres comme ceci : «Tik Tok aux États-Unis : 150 millions d’utilisateurs mensuels» (Le Devoir, 22 mars 2023). Bien évidemment, sur ordre des États-Unis, le Canada reprend à la lettre toutes leurs mesures d’extorsion envers tout ce qui est chinois ou russe.
Google est une crapule de première classe
Seuls les tarlas intoxiqués croientque les gouvernements américain, canadien et européen n’espionnent pas et que Google et Facebook sont vraiment indépendants. Google Canada fait dans le chantage monstrueux et se moque de nos élus et on passe l’éponge. C’est la politique du deux poids, deux mesures. Google profite gratuitement des médias canadiens qui supportent tous les coûts de la production de nouvelles, défrayés aussi à coups de millions de dollars en subventions versées par nos gouvernements à nos médias canadiens. Cela amène chez Google beaucoup d’utilisateurs et énormément de publicités. Mais voilà : Google ne veut pas rien verser aux médias canadiens pour l’utilisation de leur travail, sauf à quelques-uns, qui leur sont soumis comme Le Devoir, avec qui il a signé une entente, ce qui n’empêche pas les dirigeants de ce journal de clamer leur indépendance. Après des années de négociations stériles, le gouvernement canadien veut faire voter une loi (C-18) afin d’obliger Google et Facebook de rétribuer quelque peu pour les médias canadiens pour l’input en nouvelles qu’il utilise gratuitement. Ça fait pas du tout l’affaire de Google USA qui menace alors de bloquer au Canada toutes les nouvelles. On appelle ça du chantage exercé par les dominants, comme les américaines Google et Facebook (Meta) plus gros, plus puissants et plus riches que le Canada. Si nous étions réellement un pays souverain, il faudrait interdire ces compagnies (Google et Facebook) qui mettent en péril notre indépendance et notre liberté collective. Mais, on ne le fera pas, car ces transnationales sont des amies américaines. Si elles étaient de propriété chinoise, ça fait longtemps que nos élus les auraient rayées de la carte canadienne. Taxer les GAFAM viole les accords de libre-échange (ALENA) qu’ils prétendent. L’Internet est un bien public qu’il faudrait nationaliser.
Ah oui, j’oubliais, face à ce monstrueux chantage, le gouvernement canadien a mis en place un énième comité formé d’élus, comme ils en ont instauré pour questionner les pétrolières, les épiciers, les banques, les comptables et les avocats adeptes des paradis fiscaux. Des comités et des commissions bidons dont les seigneurs féodaux font fi et se moquent. Ils se limitent à du tape-à-l’œil et à un gros show de boucane. À l’actuel comité canadien permanent du patrimoine, naturellement les vrais boss américains et déclaré encore une fois forfait et ont plutôt envoyé, à leur place, des subalternes canadiens, comme Sabrina Geremia, vice-présidente de Google Canada. Et même à cela, la préposée de Google USA s’est moquée de nos élus lors de sa comparution et a répondu n’importe quoi avec en prime une aptitude cavalière. On se moque littéralement de nos dirigeants politiques élus et on ne fait rien. Bah, c’est juste un ami américain qui nous rit en pleine face. Il ne faut pas en faire tout un plat, n’est-ce pas? : «Un témoignage dégoûtant (sic) de Google Canada en comité gouvernemental» (Le Journal de Montréal, 10 mars 2023).
Google représente un plus gros danger que Tik Tok
Ben oui, Google intervient dans les affaires intérieures canadiennes au vu et au su de tous, incluant nos formidables médias, et on en vient à trouver ça normal et même correct. Plus asservis que ça, tu meurs! Afin de contrer toute réglementation plus serrées d’Internet au Canada, Google, Twitter et d’autres ont créé une merveilleuse ONG appelée Open Media qu’ils financent généreusement afin de «sensibiliser» la population au danger de réglementer l’Internet qui les priveraient de leur liberté essentielle à l’innovation : «Des géants du Web (dont Google) financent la guerre citoyenne (c’est-à-dire la désinformation et le mensonge)» (Le Devoir, 22 décembre 2021). Ah oui, Google a recommandé des sondages qui mentent : «Google critiqué (seulement critiqué pour avoir été malhonnête. Je vous l’ai dit, Google ce n’est pas pareil que Tik Tok) pour un sondage trompeur» (Le Devoir, 19 octobre 2022). Bah, ils mentent pour une bonne cause : la leur. Et aussi : «Google accepte de payer 17 millions U.S. aux États-Unis pour avoir espionné les internautes avec des cookies» (Le Devoir, 19 novembre 2013). Et aussi celle-ci : «Google (Youtube) écpoe d’une amende de 170M$ pour avoir collecté des données d’enfants» (Radio-Canada, 4 septembre 2019).
Mes amis, seulement après une courte revue de presse de ce qui est divulgué dans nos médias (il y en a beaucoup de non rendu publiques), on voit bien les véritables motifs qui poussent nos gouvernements à interdire les chinoises Tik Tok et Huawei. Oon vous ment. Furieux, Google veut bloquer les médias canadiens sur son réseau. Justin devrait les interdire, mais comme ce sont des firmes américaines, il a plutôt largué cette ineptie qui démontre bien son asservissement à ceux qui mènent vraiment dans nos pseudo-démocraties : «Trudeau qualifie de «terrible erreur» la décision de Google de bloquer les médias» (Radio-Canada, 24 février 2023).
Facebook aussi pire que Google et nos élus laissent faire
Facebook est aussi crasse que Google et on passe l’éponge. On est moins sévère et plus tolérant que pour d’autres :
- «Facebook (Meta) a laissé des géants du web dont Spotify accéder aux données de ses utilisateurs» (Le Journal de Montréal, 19 décembre 2018);
- «Cambridge Analytica a accédé aux données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook» (Le Devoir, 5 avril 2018);
- «Meta (Facebook) a financé une campagne de dénigrement contre Tik Tok (et cela a porté ses fruits)» (Radio-Canada, 31 mars 2022);
- «Fini les nouvelles sur Facebook (comme chez Google) si Ottawa fait passer le projet de loi C-18» (Le Journal de Montréal, 11 mars 2023);
- Et pour mieux rire de nous : «Des élus aimeraient connaître le revenu de Facebook au Canada». Réponse de la compagnie : «Facebook soutient ne pas connaître ses revenus annuels au Canada» (Le Devoir et le Journal de Montréal, 30 mars 2021).
Et pour finir, une bonne sur Amazon et sur la subordination de la CAQ : «Enquête : Québec (gouvernement caquiste) ne sait pas si Amazon a payé des impôts ici» (Le Journal de Montréal, 21 juin 2021). Décodé, ça veut dire qu’ils en n’ont pas payé. Par contre, ils ont reçu des millions de dollars en subventions et en contrats de la CAQ.
Les USA n’espionnent jamais : seuls les Chinois et les Russes font ça
Dans un autre texte, j’aborderai ce sujet. Comme apéritif, en voici trois bonnes juste pour vous :
- «Les États-Unis (NSA) ont espionné ses alliés européens (Allemagne, France, Espagne, etc.)» (Le Journal de Montréal, 30 mai 2021);
- «Espionnage des States : l’Allemagne et les É.-U. restent (quand même) bons amis» (Le Devoir, 14 juillet 2014);
- «Ottawa espionne à l’étranger pour le compte des États-Unis» (La Presse, 11 décembre 2013).
Après, ça vient jouer les saintes nitouches. Tous des hypocrites et des menteurs. Les Américains espionnent seulement leurs alliés occidentaux, jamais la Chine ou la Russie.