Le JDM : autre infopublicité au profit d’un assisté social corporatif

https://fr.qscale.com/

Je ne fais pas seulement consensus mais l’unanimité

C’est avec des publireportages comme ça, déguisés en articles sérieux que nos médias endoctrinent et versent dans la propagande, la désinformation, les mensonges, les demi-vérités, etc. Ils procèdent aussi par omission, en ne publiant pas des faits importants qui surviennent dans le monde pour présenter à la place des événements de peu d’importance auxquels ils s’attardent afin de tenir les lecteurs et les auditeurs, par idéologie, dans l’ignorance et dans la résignation face aux impératifs dictés par la caste dominante qui impose ses valeurs et son modèle de société. Oui, nos médias sont des haut-parleurs et des faire-parts et cela est un fait démontré. Bon, là-dessus on est tous d’accord ou presque…

Vous allez voir les amis. Je vais vous apporter une autre preuve concrète, factuelle et pragmatique. Il s’agit ici du texte pondu par la journaliste du Journal de Montréal, Valérie Lesage, genre préposée aux relations publiques, le 17 mars 2023 intitulé : «Toujours pas de feu vert d’Hydro après plus de 2 ans pour les centres de données QScale». Juste le titre en dit beaucoup sur le niveau élevé d’affranchissement de la dame journaliste. Aie, on est porté à se dire mais quelle injustice pour ce pauvre entrepreneur qui attend depuis deux ans son électricité de l’oppressante société d’État dictatoriale qu’est Hydro-Québec. Ça vient même nous arracher quelques larmes et on se dit qu’il n’y pas de justice sur terre, encore plus au Québec. Un autre créateur de richesse pris dans l’engrenage et les dédales du gros État oppresseur de fonctionnaires tatillons et syndiqués en plus de ça. Un prospère homme d’affaires brimé dans sa liberté fondamentale de commercer pour le bien d’autrui. La liberté est une valeur inscrite dans la Charte des droits de la personne.

On a plutôt affaire à un quémandeur professionnel de fonds publics

Bon, disons premièrement que la prétendue journaliste Valérie Lesage s’est limitée aux seules prétentions et lamentations du patron des centres de données QScale, Martin Bouchard, qui un possède déjà un à Lévis, déjà vendu à pleine capacité et qui en veut huit. Ça va collectivement nous coûter très cher les amis car les tarifs bonbons accordés aux centres de données et aux serriculteurs doivent obligatoirement être compensés et défrayés par nous, les consommateurs résidentiels. Je le répète : les centres de données qui profitent de tarifs d’électricité très bas et de grosses subventions représentent une grosse perte collective. Contrairement à une usine de fabrication, ça créé peu d’emplois et ça n’a pas d’effets vraiment. D’ailleurs, le gouvernement n’a aucune étude sérieuse démontrant la rentabilité de ces centres de données pour le Québec et pour Hydro-Québec. Dans l’article, on apprend que le gouvernement du Québec a placé 95 millions de dollars dans cette compagnie qui auraient dû être plutôt investis dans notre système de santé, les écoles, le transport en commun, etc. Du Pierre Fitzgibbon tout craché : un homme issu du privé et au service du privé.

Les arguments boiteux du p.d.g. repris par la réceptionniste

Conseil à certains journalistes du Journal de Montréal, du Devoir et d’autres qui nous remplissent comme des valises afin de nous anesthésier. Vous n’êtes pas capables d’accoucher d’arguments un peu plus subtils et «songés»? Oui, je le sais que c’est beaucoup vous demandez. Pour convaincre les lecteurs qu’il faille se dépêcher à le subventionner avec des petits tarifs d’électricité, le boss de QScale affirme «avoir vendu la capacité du premier de ses huit centres. On parle de clients internationaux (sic), de joueurs de très grand calibre (sic), les gens seront impressionnés (sic)». Tellement ridicule. Aie, on devrait sauter au plafond. Ces clients internationaux n’apportent absolument rien au Québec sauf celui de stocker leurs données commerciales chez QScale. Mais il faudrait être impressionnés et fiers quand même.

Moi je me demande comment quelqu’un qui a étudié à l’université en journalisme, qui pratique un métier noble et qui a un rôle social important afin de développer un esprit critique chez ses lecteurs peut-il en arriver à s’abaisser à écrire de tels publireportages? Il faut dire que la profession n’attire plus la crème comme du temps de Pierre Foglia, André Noël, Serge Truffault, Joneed Khan, Louis-Gilles Francoeur, Charles Côté et autres.

Le temps presse qu’a dit le patron

Consternant de lire une telle affaire et de constater qu’à chaque paragraphe ça empire. Ainsi, le boss de ce centres se présente comme un entrepreneur «écoresponsable» car il va vendre l’immensité de la chaleur dégagée par ces machines à des serriculteurs du coin, qui représentent d’autres siphonneux de subventions. À terme, si on lui permet de construire ses huit phases, cela grâce à la chaleur récupérée : «va produire 96 mégawatts, ce qui équivaut à la consommation de 15 000 foyers». Rien n’est dit sur les prix qui seront facturés par QScale aux serriculteurs et autres. Attaboy, ses huit centres de données vont permettre de chauffer 15 000 foyers québécois. Voilà la solution : au lieu de construire des barrages ou de subventionner full-pin l’éolien privé, qui vend toujours son électricité à Hydro au très gros prix, pourquoi ne pas ériger dans la province plein de centres de données? Mes amis, ce que la journaliste et le dirigeant ont intentionnellement omis de vous dire, afin de vous tromper, c’est que ses centres de données pour produire autant de chaleur doivent nécessairement consommer énormément d’électricité achetée à des prix dérisoires d’Hydro-Québec. Voilà le hic. Eh, oh, est-ce qu’on a une poignée dans le dos?

Le tarif préférentiel

La journaliste dit qu’actuellement QScale bénéficie du tarif industriel (L). Les lecteurs ignorent quel est le montant du tarif industriel (L). Pourquoi la journaliste ne l’a pas indiqué? Ben, parce qu’elle ne veut pas vous dire la vérité sur le tarif effectif d’environ 4 cents le kWh que les centres de données ont droit alors que le tarif résidentiel, une fois inclus les frais, la TPS-TVQ, chargées aux individus mais pas aux entreprises, et l’impôt sur le revenu, car pour la consommation résidentielle l’électricité n’est pas déductible d’impôts alors qu’elle l’est pour les gens d’affaires, est d’au moins 12 cents le kWh.

Le monsieur est inquiet et milite pour des taxes réduites

Oh que c’est triste, «l’entrepreneur» s’inquiète car il veut l’assurance qu’il va pouvoir bénéficier de ces bas tarifs d’électricité pour longtemps. En plus de jouir de tarifs d’électricité bonbons, monsieur Bouchard demande aux municipalités de réduire substantiellement leurs taxes : QScale fait partie d’une coalition d’organisations (patronales) qui tente de convaincre les autorités municipales de ramener (sic) les méthodes de taxation à des critères «plus justes» (sic)». Tout un torchon médiatique, n’est-ce pas?

Nos données chez nous

QSqale et son président sont trop bons. Martin Bouchard recommande au gouvernement caquiste et au ministre Éric Caire, qui veulent héberger des données sensibles des Québécois à l’extérieur et les sous-traiter à des firmes privées, de plutôt les héberger ici au Québec. Et en bon philanthrope qu’il est, il offre même ses services au gouvernement, au nom du nationalisme, du patriotisme et de la souveraineté afin de les stocker dans la province et sa compagnie se prête volontaire moyennant l’obtention de tarifs d’électricité juteux et judicieux, de généreuses baisses de taxes municipales et d’honoraires et de frais équitables payés par le gouvernement du Québec pour qu’il puisse héberger en toute sécurité les données personnelles des Québécois. La journaliste a aussi trouvé que c’était une autre bonne idée formulée par le p.d.g. de QSqale. En fait, la seule solution bénéfique et sûre pour les Québécois, est la création d’une société d’État afin de stocker toutes nos données. Collectivement, nous avons l’expertise et l’énergie nécessaires. Mais le gouvernement caquiste et le précédent gouvernement libéral n’aiment pas les instruments collectifs et les services publics. Par intérêt et par idéologie, ils préfèrent le privé.

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