
5 articles pour mieux comprendre le monde et développer l’esprit critique
Rien de mieux dans le monde que nos médias privés libres
On est vraiment chanceux et privilégiés de pouvoir compter sur tous nos organes de presse occidentaux privés et publics et tous financés par l’État démocratique. Oui, ils sont tous impartiaux et indépendants, même ceux appartenant aux très riches propriétaires comme les Murdoch, Bolloré, Bloomberg, Bezos, Musk, Péladeau, Thomson et les grosses compagnies comme Bell et Cogéco. Je sais trop bien que les adeptes de la gauche radicule dure et les hystériques supporteurs de pays autoritaires comme Cuba, la Russie et la Chine ne seront pas d’accord avec moi et vont, comme à leur habitude, grimper dans les draperies. Il faut les laisser faire, ils sont tout le temps comme ça. Par aveuglement ou idéologie, ils ne réalisent pas la chance inouïe qu’ils ont de vivre dans un pays libre et démocratique dans lequel l’égalité des chances est assurée à tous et où les inégalités économiques sont à peine perceptibles. Pis après toute, s’ils ne sont pas contents, qu’ils aillent donc vivre à Cuba, en Chine ou en Russie. Ouach, l’enfer sur terre, c’est ça. Des pays où l’on épie toutes les personnes en tout temps, et où vous n’avez pas le droit de critiquer quoi que ce soit du système d’éducation publique, à la hausse des prix, aux garderies, cliniques et hôpitaux publics en passant par le transport en commun et enfin où vous êtes soumis aux interdictions de voyager dans le monde. Des autocraties où votre conjointe ou conjoint et beau-père et belle-mère sont peut-être des espions et des agents secrets du gouvernement qui veut même savoir ce que vous faites dans votre chambre à coucher et dans vos bécosses.
Trêve d’entrée en matière
Bon, fini le préambule, passons vite aux preuves blindées que j’ai pigées au hasard ces derniers temps et qui recoupent des articles de nos poids lourds médiatiques et démocratiques que sont le Journal de Montréal et Le Devoir qui vont vous démontrer le fait indubitable que nos médias d’information nous disent en permanence la stricte vérité sur tout ce qui se passe dans le monde en se concentrant toujours sur les faits vrais de façon indépendante, professionnelle et impartiale et aident ainsi leurs lecteurs et leurs auditeurs à éveiller leur conscience et à développer un esprit critique. Aie, ici en Occident, l’information diffusée n’est pas idéologique et ne s’apparente jamais à de la propagande afin d’amener résignation, aliénation et soumission chez les gens comme cela se fait ailleurs. Hey, vous autres, ne me demandez pas où que ça se passe comme ça ailleurs, vous le savez trop bien. Lisez les textes, éditoriaux et chroniques du Devoir et du Journal de Montréal et vous allez le savoir.
Mon premier bijou d’article provient du JDM
Le 17 avril 2023, le seul et unique Journal de Montréal publiait cette perle médiatique qui est venue me chercher au plus profond de moi-même : «Mc Donald’s apporte de grands changements à 5 hamburgers classiques». Un texte d’une profondeur abyssale qui aide le lecteur à comprendre le sens des choses et de la vie. Dire qu’à Cuba il n’y pas de McDo et ni dorénavant en Russie car la multinationale américaine a sacré le camp de ce pays en signe de solidarité fraternelle avec l’Ukraine et afin de respecter les nobles sanctions imposées à ce pays communishe. Chez McDo, on a des principes. En lisant ce type d’article, on a le goût de clamer haut et fort l’objectivité et le sérieux de nos médias d’information. Cet article du JDM est peut-être le fruit d’une recherche approfondie de leur fameux bureau d’enquête fourmillant de journalistes aguerris? Moi en tout cas, je ne tiens plus en place, j’ai hâte de goûter aux cinq nouveaux hamburgers «modernisés» par McDo pour notre grand bonheur : mium, mium.
Mon deuxième trésor médiatique
La palme revient encore au JDM avec cet article publié le 18 avril 2023 et laissant transparaître le drame humain vécu par le patronat et par les enfants de moins de 14 ans à qui l’État despotique veut interdire le plaisir de bosser : «Âge minimal pour travailler fixé à 14 ans : on pourrait briser 90 000 rêves (sic), déplore le patronat (FCEI)». Ben vrai, c’est le rêve de tout enfant de 10 à 12 ans de travailler chez McDo plutôt que de s’amuser avec ses amis ou de s’épancher sur ses bidules électroniques. Il ne faut pas brimer ces enfants de leurs droits. Et le chef du Parti conservateur du Québec, à qui nos médias accordent beaucoup d’espace, le sublime Éric Duhaime, qui est, tel que publié dans Le Devoir du 7 avril 2023, toujours empreint de liberté et de justice, s’est dit outré : «Duhaime plaide pour la liberté des enfants (sic) de travailler. Éric estime que les parents et les employeurs ont un rôle à jouer pour empêcher les abus». Il faut s’en remettre à cet effet à la responsabilité sociale des entreprises et à leur code d’éthique. Empêcher les enfants riches ou pauvres d’avoir l’immense plaisir de travailler et les compagnies de les embaucher c’est interdire la liberté des uns et des autres. Autre preuve que nous vivons dans un pays libre c’est que nos médias donnent beaucoup la parole à des politiciens comme Éric Duhaime et à d’autres du même genre qui se battent pour le bien commun et l’intérêt collectif même si leurs politiques sont calquées sur celles du patronat et des gras durs. En Russie et en Chine, ils n’ont pas le privilège d’avoir de merveilleux politiciens comme Éric Duhaime, Maxime Bernier, Donald Trump, Pierre Poilièvre et d’autres : «Le patronat veut des assouplissements (sic) sur le travail des enfants» (Le Devoir, 19 avril 2023).
Ma troisième belle trouvaille
«Conflit des fonctionnaires fédéraux : une grève qui coûte 200 millions$ par jour». Article daté du 21 avril 2023 et rédigé par David Descôteaux, un ancien chercheur à l’institut économique de Montréal (IEDM), recyclé en journaliste. Et puis, il y a eu cet autre texte publié, encore une fois, dans le JDM du 19 avril 2023 : «Grève des fonctionnaires fédéraux : les citoyens déjà tannés après un jour de paralysie (sic). Justin Trudeau presse les partis de s’entendre avant que la patience de la population (sic) ne s’épuise». Dans nos pays démocratiques, c’est toujours la même chose : si les travailleurs font la grève, l’employeur doit avoir le droit de les mettre en lock-out, d’embaucher des scabs, de fermer et de délocaliser la shop. Et nos médias n’ont de cesse de répéter que les grévistes tiennent toujours les consommateurs, les enfants, les malades et les démunis captifs en otage. Jamais les compagnies ne font ça : elles ont trop de classe pour ça.
Par contre, le JDM publiait cet autre texte, également le 19 avril 2023, pendant la grève des commis d’État : «C’est parti : hausse de 8 cents (pendant la nuit) le litre pour l’essence». Pour nos médias, que le prix des aliments et de l’essence augmente sans justification, c’est normal car cela relève de l’application des lois naturelles du marché. Les transnationales n’y sont pour rien. Au JDM, on a bien dit ce que coûte à l’économie chaque jour de grève des fonctionnaires mais pas ce que coûte les hausses régulières du prix des aliments, de l’essence, des taux d’intérêt, etc. pour l’économie, les PME et pour les ménages et individus. Il faut se centrer sur la grève «sauvage» des commis d’État. Je trouve que nos médias établissent leurs priorités et leurs voleurs à la bonne place, pas du tout comme ailleurs…
Deux brèves pour finir en beauté
«Interpol annonce plus de 14 000 arrestations en Amérique latine et plus de 8000 armes à feu saisies» (Le Devoir, 19 avril 2023). Interpol a-t-il pensé à aller aux States afin de saisir des armes? Le jackpot assuré. «Space X d’Elon Musk : sitôt la fusée envolée, sitôt détruite» (Le Devoir, 21 avril 2023). La fusée a explosé après seulement 4 ministres. Tout un fiasco qui a englouti des milliards de dollars en fonds publics. La fusée a réussi à décoller et à voler 4 minutes. Comme c’est une firme privée, c’est un succès et personne n’a rien à redire. Cela aurait été différent si ça avait été une société d’État ou que cela ce serait produit en Chine ou en Russie. Nos médias épilogueraient encore là-dessus.