Les démagogues et les idéologues selon Drainville

Les fumistes qui changent de partis comme on change de chemises

Nos partis politiques pullulent d’arrivistes qui changent de partis politiques pour la seule et unique raison d’être motivés par le pouvoir, la renommée, les kodaks et la limousine du ministre. La CAQ pullule de ce genre de vire-capots dont François Legault et son tapageur et pleurnichard ministre de l’Éducation Bernard Drainville. Il me semble que les principes vrais et profonds sont importants dans la vie. Mais pas pour ces opportunistes de première classe. Comment pouvez-vous faire confiance à ces gens? Cela constitue la vraie nature de nos pseudo-démocraties : tous les partis politiques sont semblables et sont interchangeables à quelques exceptions près. Tous sont financièrement attachés au système capitaliste qui, selon son essence, donne toujours priorité aux détenteurs de capitaux et à leur liberté de tout faire, ou presque. Au menu déterminé par ces puissants capitalistes et par les partis politiques qu’ils financent et qu’ils pourvoient en députés et ministres, il y a évidemment le moins d’État et plus de privé, mais subventionné par l’État, le libre-échange, les baisses d’impôts, l’absence d’irritants réglementaires, le pragmatisme et réalisme environnemental, l’économie de marché composée d’oligopoles et de transnationales qui font la pluie pour les consommateurs et le beau temps pour eux, le maintien des paradis fiscaux, la privatisation des services publics et des ressources naturelles, la corruption, l’acceptation des opinions divergentes et des manifestations contrôlées et surveillées afin de prévenir les abus, l’acceptation de la théorie du ruissellement de la richesse et du fait inventé que les inégalités économiques sont un phénomène naturel et sont nécessaires afin que roule l’économie.

Drainville change de principes comme ils changent de bobettes

Prenons juste un exemple démontrant le vrai visage de Bernard Drainville. En 2009, alors député péquiste dans Marie-Victorin, il rédige et fait paraître cette opinion dans La Presse du 18 septembre 2009 intitulée : «Nationalisons l’éolien. Hydro-Québec (et la population) doit en devenir le maître-d ’œuvre comme pour l’hydro-électricité». On se disait alors voilà un véritable nationalisme qui a à cœur l’intérêt collectif et le bien commun. C’était mal connaître la girouette.

Dans son hypocrite opinion, il écrivait même que : «Les contrats de production sont donnés (sans aucun risque assumé) à des compagnies privées (souvent étrangères). C’est inacceptable (sic). Les profits (et des gros en plus de ça) que l’énergie éolienne génère doivent appartenir aux Québécois». Beau parleur et beau menteur.

Le gouvernement caquiste a fait exploser l’éolien privé et pas un mot de Bernard Drainville. Il a probablement évolué et, par pragmatisme et réalisme, il s’est adapté à la modernisation de l’État. Pas aucune objection formulée par Bernard Drainville, même si son chef a récemment largué cette insanité : «On va laisser l’éolien au privé. Je trouve que l’État québécois est déjà impliqué dans beaucoup de choses» (Le Devoir, 28 janvier 2023). Et Bernard n’a pas non plus rabroué le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, très porté sur l’éthique, la chasse aux faisans sur une île privée détenue par ses chums et les grosses subventions aux entreprises, lorsque celui-ci dans sa suffisance coutumière a affirmé et confirmé que : «Fitzgibbon veut laisser l’éolien a privé» (Le Devoir, janvier 2023).  

Les démagogues selon Bernard Drainville

Lundi le 18 mai 2023, Bernard Drainville a rencontré les journalistes et éditorialistes du Devoir et a traité de démagogue le meilleur journaliste politique du Québec, Michel David, qui lui avait tout simplement demandé d’expliquer l’iniquité entre le salaire des enseignants et celui des députés. Avec raison, monsieur David a souligné cette absence de justice, probablement pragmatique et réaliste aux yeux de la CAQ et du PLQ : «Un enseignant ayant entre 5 et 10 ans d’expérience gagne en moyenne 16 000$ de moins au Québec qu’ailleurs au Canada, alors que les députés de l’Assemblée nationale s’apprêtent à s’octroyer un salaire de base supérieur de 10 830$ à celui que reçoivent les parlementaires les mieux rémunérés dans une autre province, soit ceux de l’Alberta». (Deux poids, deux mesures. Le Devoir, 18 mai 2023). Réponse de Drainville à Michel David : «Tu compares vraiment le job d’enseignant au job de député. Tu es en train de me dire que ça se compare? Comme s’il avait vu dans la question légitime de Michel David un véritable crime de lèse-parlementarisme». Pour Drainville le carriériste, Michel David est un démagogue comme tous les autres qui osent contredire et s’opposer aux prétentions, aux mensonges et aux politiques du gouvernement caquiste. Comme il l’a fait lors de l’abolition du 3e lien à Lévis par le gouvernement caquiste, Bernard a fait son petit numéro, a versé des larmes de crocodile et s’est hypocritement repenti : «Drainville présente ses excuses aux enseignantes» (Le Devoir, 19 mai 2023). Il ne s’est pas pantoute mal exprimé à Michel David, c’est vraiment ce qu’il pense. Condescendant et narcissique le monsieur comme bien d’autres valets de la classe dominante œuvrant comme politiciens.

Les idéologues selon Bernard Drainville

En 2016, le Conseil supérieur de l’éduction du Québec (que la CAQ vient de mettre sur une tablette car trop dérangeant) a affirmé, avec raison, que le système scolaire du Québec était le plus inégalitaire au pays avec ses nombreuses écoles privées, de loin les plus subventionnées au Canada (c’est au Québec qu’il y a le plus d’écoles et de santé privées qui n’ont de privé que le nom) et ses programmes particuliers au sein même du réseau public. On parlait alors de l’école à trois vitesses, la dernière était réservée à la progéniture du monde ordinaire parquée dans des classes ordinaires avec en prime moins de financement et moins de services.

Récemment, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) a redit la même chose. Bien évidemment, Bernard a renié les faits et la science et a traité les experts du Conseil supérieur de l’Éducation et bang : «Éducation. Bernard Drainville dévoile ses sept priorités. Le ministre n’a pas été en mesure de chiffrer le nombre d’enseignants manquants» (Le Devoir, 27 janvier 2023). Il faut bien savoir que la CAQ est guidée par le gros bon sens, le réalisme, le pragmatisme et le populisme. La CAQ n’aime pas et n’a pas besoin d’études sérieuses pour gouverner. Pour la CAQ et Drainville, études sérieuses riment avec idéologie et démagogie. Sept priorités, pourquoi pas 20? Les sept priorités ou quand trop c’est comme pas assez. Dans ses 7 priorités, rien sur couper court aux subventions versées aux écoles privées.

Le troisième lien et Bernard Drainville

Ceux qui prétendaient que le 3e lien allaient provoquer une hausse substantielle de gaz à effet de serre, Bernard Drainville les a qualifiés encore une fois de démagogues et d’idéologues et dans un soupir profond il s’est écrié : «Lâchez-moi avec les GES» (Le Devoir, 3 septembre 2022). Et à l’abandon dudit 3e lien, Bernard a de nouveau pleuré en public.

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