La racaille bancaire moralisatrice fait de bons ministres en démocratie
Fraude, arnaque, évasion et évitement fiscaux, c’est inné chez eux
Ah ben chose, ça parle au diable. C’est pas vrai que je me suis d’abord dit et répété, une fake news quoi, à la lecture de cet article publié le 28 mars 2023 dans le Journal de Montréal et intitulé : «Soupçons de fraude fiscale géante : perquisitions dans cinq banques en France». Au premier paragraphe, il est écrit ceci : «La plus grosse opération de l’histoire du parquet financier (PNF) qui a mené des perquisitions massives visant cinq grandes banques en France soupçonnées d’avoir eu recours à une combine fiscale sur les dividendes appelée «Cumcum», structurée afin de ne pas payer d’impôt, qui pourrait avoir coûté plus d’un milliard d’euros au fisc… Il s’agit de BNP Paribas, Exane, filiale de BNP Paribas, Société générale, HSBC et Natixis. Les deux premières font l’objet d’enquêtes pour des soupçons de fraude fiscale aggravée et de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée et les trois autres font l’objet d’enquête pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. Une chose est sûre : dans nos belles démocraties capitalistes dans lesquelles l’État de droit est érigé en valeur absolue et suprême, même reconnus coupables, les dirigeants n’iront pas en prison. Comme toujours, ces transnationales bancaires vont s’en tirer avec des amendes, qu’ils vont s’empresser de refiler aux clients et consommateurs et ils vont recommencer à «fripouiller». Comme les banques en Occident sont plus grosses et plus riches que les États, elles financent allègrement les partis politiques; achètent énormément de publicités et de publireportage dans les médias; créent des chaires universitaires afin d’avoir de professeurs à leur service; commanditent des sondages bidon et des groupes de recherche de la droite radicale comme les Instituts Fraser, C.D. Howe, l’IEDM et celui des HEC Montréal dirigé au départ par l’ex-ministre libéral Raymond Bachand recyclé en gros lobbyiste; se paient effectivement plusieurs lobbyistes; fournissent plusieurs politiciens vedettes à titre de ministres importants et se font un devoir d’embaucher quantité d’élus à la fin de leur service politique. Tout ça relève de leur responsabilité sociale comme celle de financer intensément le gaz de schiste et le pétrole sale des sables bitumineux et d’avoir plusieurs filiales dans les paradis fiscaux afin de protéger et de préserver la liberté de leurs gros et riches clients de ne pas payer d’impôts ou si peu : l’Impôt c’est pour les autres.
Des menteurs et des profiteurs invétérés
En 2007, les banques occidentales ont été responsables de la crise financière mondiale dans laquelle des millions d’individus ont perdu leur emploi, leur régime de retraite, leur maison, etc. Cupidité oblige, les banquiers ont prêté notre argent à n’importe qui et ont vendu des papiers commerciaux qui ne valaient rien toute connaissance de cause. Alors le comble démocratique fut d’augmenter les impôts et les taxes du monde ordinaire et de varger dans les services publics afin de subventionner avec des fonds publics les banques responsables de la crise dites trop grosses pour faire faillite. Allô économie de marché avec ses entrepreneurs qui prennent tous les risques.
- «Crise finsncière. 2000 milliards $US de plus pour sauver les banques aux États-Unis» (La Presse, 11 février 2009);
- «Canada. Crise financière de 2008-2009. Les milliards (200G$) en aide publique» (La Presse, 1er mai 2012);
- «La crise financière mondiale coûtera plus de 400 milliards $US. Le Fonds monétaire international (FMI) revoit à la hausse son estimation» (Le Devooir, 22 avril 2009).
Les banquiers hypocrites se repentent : les larmes de crocodiles
Vraiment touchant. Suite à la crise financière dont ils sont responsables, les débonnaires banquiers ont affirmé ceci, ce qui m’a fait beaucoup pleur : «Crise financière mondiale. Les banques disent avoir appris des leçons» (La Presse, 14 janvier 2010). Tellement qu’en 2i010 la grosse banque américaine de réputation internationale, c’est-à-dire occidentale, Golamn Sachs, a mis de côté ses belles promesses et, pour des millions de dollars d’honoraires, elle : «a aidé la Grèce à dissimuler l’ampleur de sa datte publique» (La Presse, 15 février 2010). De vrais magiciens. Avec l’aide de quelques artificiers comptables, et hop la dette disparait aux états financiers. Chassez le naturel et il revient vite au galop que dit l’adage : «Les banques américaines retournent à leurs pratiques passées du papier commercial» (La Presse, 24 septembre 2009). Mais, ne l’oubliez pas dans vos prières, dans nos démocratie, ils font de bons ministres comme Macron en France et Sunak au Royaume-Uni.
Fini le spéculation sur les denrées agricoles, les terres agricoles et les paradis fiscaux qu’ils ont aussi promis en cours de route, comme en 2015 à nos naïfs politiciens du Québec. Pire encore, ils se sont même élevés en modèle de vertu fiscale à une commission parlementaire : «Les banques affirment freiner l’évasion et l’évitement fiscaux. Des avoirs canadiens de 200 milliards$ dorment à l’étranger à l’abri de l’impôt» (Le Journal de Montréal, 18 novembre 2015). Le boutte du boutte est cet éditorial du Gilles Chasson paru dans Le Devoir du 9 juin 2012 et intitulé : «Le capitalisme sauvage existe-t-il?». Ben non, Gilles, en Occident il n’y a que le capitalisme bienveillant qui milite toujours pour plus d’égalité économique, pour une fiscalité progressiste, pour davantage de services publics et qui luttent contre l’évasion fiscale et la corruption, etc. Voilà pourquoi nos médias privés inféodés et subventionnés par les oligarques et les grosses compagnies ont manqué à leur devoir d’informer, correctement et honnêtement, leurs lecteurs et leurs auditeurs lors de la crise financière de 2007 : «Retour sur la crise. C’est aussi la faute des médias…. qui ont fait preuve d’aveuglement» (Le Devoir, 29 mars 2011). Que voulez-vous, quand nos médias privés, comme Le Devoir, sont financés par Google et Facebook, par des oligarques philanthropiques et par les gouvernements du Québec et du Canada, comment voulez-vous prétendre à l’objectivité et à l’indépendance?