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Métro n’a que faire des gouvernements : c’est lui qui décide

https://www.lesoleil.com/2023/01/24/metro-recoit-des-milliers-de-demandes-de-hausse-de-prix-de-ses-fournisseurs-9fca02cdf871a45e2f2a0e72ef825d39

C’est un fait que vous vivez sous l’autorité des transnationales

Mettons ça au clair tout de suite. La hausse vertigineuse du prix des aliments et de l’essence subie en 2022 n’a absolument rien à voir avec les pseudo-lois dites naturelles du marché car justement il n’y a pas de marché, ni évidemment de lois prétendument naturelles. Dans tous les secteurs économiques, on est en présence de cartels avec des transnationales plus riches et plus grosses que l’État qui dictent les prix, financent les partis politiques et qui détiennent la majorité des organismes médiatiques qui brandissent tout le temps comme des bouffons les belles notions vertueuses de démocratie et de liberté. Vous me demandez des exemples de cartels qui imposent leurs prix et qui tiennent la population en otage? Il y a les GAFAM-USA, les pétrolières comme ExxonMobil, les firmes de communication (vidéotron, Telus, Bell et Rogers qui détiennent aussi beaucoup de firmes médiatiques), les chaînes d’alimentation (Metro, Provigo, IGA, Walmart) et aussi les importateurs et détenteurs de terres agricoles (Dole, Del Monte, Chiquita, etc.), le CN et le CP, les 5 grandes banques canadiennes, Visa-Mastercard, etc. À mon tour, puis-je vous demander quels sont les secteurs économiques dans lesquels sévit une vraie concurrence? Peut-être les restaurants et les plombiers? Ah oui, j’oubliais de vous dire que ces firmes, bien souvent étrangères, dictent aussi au Canada les lois sur la santé, l’environnement, la fiscalité, les services publics, etc.

Dire «inflation» ça passe mieux : personne n’est responsable

Ce que nos médias appellent innocemment «inflation», c’est tout simplement la décision prise par les transnationales d’affirmer que le temps est venu d’augmenter les prix, même sans motif sérieux et valable à part les sornettes usuelles et usées. À qui profite véritablement «l’inflation»? Ce n’est pas compliqué à savoir : vous n’avez qu’à observer où va l’argent et dans quelles poches. Et nos gouvernements, devant ce vol institutionnalisé, se font complices de ces profiteurs en baissant les impôts et les taxes des individus afin de les aider au lieu de fixer un contrôle rigoureux des prix. Et moins d’impôts et de taxes signifie moins d’État et de services publics et plus de privé encore et toujours plus gros grâce aux nombreuses fusions autorisées entre multinationales par nos élus subjugués et aux traités de libre-échange qui octroient toujours plus de pouvoir aux investisseurs et aux entreprises et moins à l’État. Et la crise sur le sundae, c’est quand nos gouvernements versent des millions de dollars à des consultants privés, comme la firme américaine McKinsey (et aussi Accenture et KPMG également américaine) pour les conseiller sur comment gérer l’État. On fait sur, il faut bien l’admettre. Et il n’y a rien à faire. Comme l’a dit le milliardaire Warren Buffett : nous les oligarques on a gagné la guerre économique et la propagande médiatique.

L’État intervient pour la forme

Comme le chantait Sacha Distel : il faut savoir garder sa bonne humeur, même si vous vous faites continuellement arnaquer, intoxiquer et mentir. Il faut prendre son mal en patience. Ah oui, vous avez le droit de manifester mais pacifiquement et aussi de participer à des lignes ouvertes : seuls les timbrés pensent que cela va changer quelque chose.

Passons maintenant aux faits qui sont vraiment humoristique. Vous allez voir : ça va vous faire rire. Pas plus tard qu’à la fin de l’année 2022, afin de faire diversion, nos gouvernements ont encore une fois intervenu folkloriquement devant la hausse importante du prix des aliments et des profits des épiciers. Ils ont mis en place, pour la énième fois, un autre comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire : «Les profits des épiceries (qui ont atteint des niveaux records : Métro, Provigo, IGA et Walmart) seront scrutés (sic) par Ottawa» (Le journal de Montréal, 5 octobre, 2022). Et la frime n’est pas finie. Pourquoi ne pas impliquer la potiche qu’est le doucereux Bureau de la concurrence : «Les épiciers sous la loupe du Bureau de la concurrence. Il tentera de faire la lumière sur le rôle de la dynamique (allô dynamique) concurrentielle (qui n’existe pas) canadienne dans la hausse de la facture» (Le Devoir, 25 octobre 2022). Ce n’est pas avec des commissions, des comités gouvernementaux et le Bureau de la concurrence qu’on va faire des enfants forts, croyez-moi!

État mon œil : c’est Métro qui décide

Alors que le Comité permanent (sic) de l’agriculture et de l’agroalimentaire et que le Bureau de la concurrence à Ottawa délibèrent toujours, Métro vient d’annoncer une autre progression de 11% de son profit, ce qui lui a permis d’accroître son dividende trimestriel de 10% (Le Devoir, 25 janvier 2023). Même si son profit trimestriel vient d’exploser à des niveaux records et même si le Bureau de la concurrence ainsi que le Comité permanent du gouvernement sur la question agroalimentaire cogitent toujours sur ces escroqueries corporatives, le président de Métro, faisant fi des simulacres de nos élus, vient de nous annoncer d’autres augmentations de prix des aliments afin de justement alimenter la bête : «Alimentation. D’autres hausses de prix à venir dans les épiceries, dit Métro. Les consommateurs doivent s’attendre à subir (à se voir imposer par la mafia) d’autres hausses de prix à l’épicerie dans les prochaines semaines, prévient le grand patron de Métro, malgré les bénéfices en hausse» (Le Devoir, 25 janvier 2023). Et pour mieux se moquer de vous en pleine face, le président de Métro, Éric La Flèche a dit sans rire que : «L’inflation (la hausse des prix) n’est pas une bonne nouvelle pour l’entreprise». Nous sommes vraiment les dindons de cette farce grotesque.

En 2011, le G20 avait, disait-on, régler le problème

Pourtant, en 2011 : «G20 agricole. Entente des plus grandes économiques du monde pour stabiliser les prix des aliments» (Le Devoir, 25 juin 2011). Une autre blague lugubre des Occidentaux dits démocratiques. Il est bien évident qu’ils n’arrêteront jamais ce larcin généralisé car ce sont les pays développés et leurs transnationales qui en sont les bénéficiaires au détriment des pays de l’Afrique, de l’Amérique latine, de l’Asie et de leurs travailleurs agricoles et petits propriétaires terriens. Le pape François l’a bien cerné lors de sa dernière visite en Afrique au mois de février 2023. Au Congo, il a dit ceci en pointant sans détoour les investisseurs capitalistes : «Cessez dÉtouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser et a courageusement dénoncé le colonialisme économique» (Le Devoir, 1er février 2023). Malheureusement, nos médias n’ont pratiquement pas repris et discuté des propos du pape François s’insurgeant de nouveau contre le capitalisme sauvage et l’exploitation.

Idem en 2018 : cette fois c’est Loblaw-Provigo qui a fait son numéro

Pourquoi arrêter de rire et de se détendre? En 2018, ce fut la même comédie cynique jouée cette fois par Loblaw-Provigo, sans, comme toujours, de critiques négatives de nos médias et de nos élus. Les experts commandités, eux, ont trouvé ça scientifiquement justifié ces autres hausses de prix. Comme en 2022, en 2018, les bonzes nous ont annoncé à l’avance que les prix augmenteraient : «Les prix des aliments grimperont avisent les patrons d’épicerie» (La Presse, 18 septembre 2018). Et ils ont visé dans le mille une fois une fois de plus : «Alimentation. Les prix grimpent chez Loblaw» (Le Devoir, 15 novembre 2018). Mais ils ne sont pas responsables de ça : ils se sont juste soumis et ont juste obéi aux lois naturelles du marché qui, une fois de plus, se sont défoulées sur le pauvre monde.

Le Devoir ou l’essence d’une grosse et d’une petite nouvelle

Résolution tardive de 2023

Ma fille Martine, qui dactylographie souvent pas patiemment mes textes, vient de m’ordonner de raccourcir mes textes, sinon… Vous comprendrez que j’ai grandement intérêt à m’exécuter sur le champ.

Laissez faire la théorie, on veut du concret : les Palestiniens, c’est moins prioritaire et moins influent

Oh, oh, mais que vois-je là comme une très petite nouvelle, «En bref», dans mon Devoir du 27 janvier 2023 : «Neuf Palestiniens tués dans un raid en Cisjordanie». En août 2022, 9 autres Palestiniens ont aussi péri chez eux en Cisjordanie sous les coups des militaires israéliens. J’ai une question pour vous : pourquoi ce fait grave fut à peine mentionné par nos médias occidentaux? Pourquoi cette autre invasion militaire illégale qui dure depuis 1967 n’a fait l’objet d’aucune sanction internationale? Au contraire, les États-Unis continuent d’aider financièrement et armer Israël. Ah oui, le voisin israélien a aussi annexé illégalement le Golan et Jérusalem-Est. Pourquoi les pays occidentaux ne fournissent-ils pas plutôt des armes aux Palestiniens pour qu’ils se défendent et qu’ils ne créent pas, après des années de blabla l’État palestinien? Pourquoi ces gens n’ont-ils pas leur propre pays, eux qui se font envahir et massacrés dans leur «territoire»?

Justin Trudeau, le pantin, intervient pour la galerie

En 2021, Justin Trudeau, le pantin des États-Unis, est intervenu mais moins vigoureusement qu’en Ukraine : «Le Canada (avec Mélanie Joly, la spécialiste du blabla, comme ministre des Affaires étrangères) conseiller (sic) à Israël de cesser la colonisation (et ses crimes)» (Le Journal de Montréal, 5 juillet 2021). Ai, Justin et Mélanie, c’est pas juste une colonisation, c’est une invasion militaire permanente. Il faut croire qu’Israël n’a pas suivi le sage conseil de nos tribuns car : «Israël encouragea (encore davantage) la colonisation (appropriation) en Cisjordanie» (Le Devoir, 29 décembre 2022). Une autre brève nouvelle parue dans mon Devoir chéri.

Maintenant place aux vraies importantes nouvelles dans Le Devoir : l’Ukraine

Toujours le même jour que la petite nouvelle sur la mort de 9 Palestiniens assassinés par les militaires israéliens parue dans Le Devoir du 27 janvier 2023, ce média supposément objectif qui développe chez ses lecteurs un esprit libre et critique, a consacré, comme religieusement à tous les jours, une nouvelle d’une pleine page (originant de l’Agence France-Presse, qui est grassement financée par le gouvernement français, comme le sont tous nos médias canadiens par les gouvernements du Canada et du Québec) intitulée : «Guerre en Ukraine. Nouvelle salve de missiles russes». En Ukraine, on parle d’une guerre et en Cisjordanie d’une colonisation ou d’une occupation. Pouvez-vous m’expliquer? Et le lendemain, soit le 28 janvier 2023, toujours dans Le Devoir, cet autre article faisant encore une fois une pleine grosse page toujours accompagné de photos vraiment touchantes prises au hasard : «L’espoir (pour l’Ukraine) mince porté par des chars lourds» signé par l’émérite journaliste Fabrien Deglise. Monsieur Deglise, c’est quoi «l’espoir» pour les Palestiniens envahis depuis 60 ans? Je suppose que vous leur recommandez d’être patients? Et pourquoi l’Occident n’envoie-t-il pas des chars lourds aux Palestiniens afin de les aider à se défendre? Vous voyez, je ne fais que poser des questions, ou presque.

L’arrestation musclée de Greta Thunberg en Allemagne

Toujours dans mon Devoir adoré, le 18 janvier 2023, je tombe sur une photo de la courageuse écologiste Greta Thunberg arrêtée et transportée manu militari par des policiers en Allemagne pour avoir osé manifester contre l’agrandissement de la plus grande mine de charbon à ciel ouvert accompagné d’un tout petit texte explicatif. Dire qu’en Occident on a le droit de manifester en tout temps est une facétie. Manifester oui, mais pacifiquement et toujours sous escorte policière et après avoir fourni les détails du trajet envisagé par les protestataires. Les manifestations pacifiques ça énerve pas beaucoup les pontifes.

L’environnement comme les Palestiniens : c’est pas important

Agrandissement d’une grosse mine de charbon à ciel ouvert en Allemagne. Comme vous le savez, le charbon est hautement et dangereusement polluant. Pourtant, aux dernières COP27 et COP15, ne venait-on pas de prendre des mesures courageuses et énergétiques afin de laisser une terre vivable aux générations futures? À la lecture de cet article paru dans le Journal de Montréal du 19 décembre 2022, je me pose des questions sur le sérieux de nos dirigeants politiques et économiques : «Accord historique (sic) sur la biodiversité adopté à la COP15» Accord historique mon œil!

Je n’ai pas besoin de fouiller bien loin dans mes archives pour vous démontrer que vos manifestations autorisées dans nos pays démocratiques sont de la frime et qu’en fait nous vivons sous la dictature de la classe dominante :

–          «Le PDG de la plus grosse pétrolière des Émirats arabes présidera la COP28 à Dubaï» (Radio-Canada, 12 janvier 2023). Les Émirats arabes unis très portés sur les droits humains. Mais contrairement aux Palestiniens, ils ont beaucoup de pétrole et ils sont très riches;

–           «COP27. La présence de l’industrie pétrolière des sables bitumineux (à l’invitation du gouvernement libéral canadien) dérange» (Le Devoir, 10 novembre 2022). Inviter ces criminels pollueurs mériterait la prison. Quelle farce grotesque et cynique.

Bravo au secrétaire général de l’ONU pour avoir dit la vérité à ces hypocrites pour qui seul le fric compte : «Nous traitons la nature comme une toilette s’emporte Antonio Guterres en ouverture de la COP15» (Le Journal de Montréal, 6 décembre 2022).

Pour plus de couverture médiatique, Greta aurait dû être arrêtée ailleurs

Peu ou pas de couverture médiatique dans nos médias lors de l’arrestation de Greta Thunberg par des policiers anti-émeutes en Allemagne au mois de janvier 2023. Autre question pour vous : si Greta Thinberg et plusieurs de ses amis avaient plutôt été arrêté en Russie, en Chine ou en Iran, aurait-on eu droit à plus d’espace et d’emphase dans nos organes d’information? Moi je dis que oui avec en prime nos éditorialistes, chroniqueurs et experts auraient aboyés plus fort et se seraient épanchés sur le sujet et défoulés sur ces pays comme d’habitude.

Une autre brève du Devoir pour le Pérou

Au Pérou, il y a eu, au mois de janvier 2023, un vrai coup d’État qui a renversé et emprisonné pour motif farfelu «d’incapacité morale à gouverner» le président Pedro Castillo  élu démocratiquement. Son péché est qu’il soit socialiste, ce qui ne plait pas à la minorité possédante du pays qui contrôle tout, même les médias. Aucune sanction des pays dits développés. Et le 18 janvier 2023, toujours dans mon tendre Devoir, une autre brève afin de nous prouver que la nouvelle dirigeante autoproclamée est vraiment démocratique et pour le bien du peuple : «La présidente (illégale en droit international) du Pétrou, Dina Boluarte, veut (et exige) des manifestations pacifiques (escortées par rien de moins que des militaires)». C’est comme le coup d’État qu’il y a eu en Égypte par les militaires il y a de ça quelques années : les coups d’État qui font l’affaire des pays dits démocratiques, on en parle peu dans nos médias occidentaux ou si on en parle, c’est d’une façon qui masque la vérité et colore les faits.

Ah oui, le 18 janvier 2023, seulement une brève nouvelle dans Le Devoir sur le putsch au Pérou et sur les manifestations pacifiques et tranquilles exigées car il fallait laisser la place à pas un, pas deux mais bien trois textes sur l’Ukraine :

  • «Guerre en Ukraine. Les secours ukrainiens cessent les recherche à Dnipro»
  • «Une facture de téléphonie salée pour les réfugiés ukrainiens»
  • Comment osez-vous (ne pas condamner la Russie)»?

Éolien privé : l’expert universitaire fidèle à ses souteneurs

https://www.lapresse.ca/auteurs/pierre-olivier-pineau

L’éolien privé : un intermédiaire coûteux et inutile

Je le répète : l’éolien privé c’est de la corruption généralisée dont les Québécois font les frais et paient pour la «gamick». Comme l’éolien privé ne comporte aucun risque (toute l’électricité est achetée à gros prix, soit environ 11 cents le kilowattheure par Hydro-Québec, même quand cette dernière est en surplus) et n’exige aucune expertise. C’est pourquoi on a vu ben des opportunistes comme des papetières, des fonds spéculatifs, des régimes de retraite, des importateurs de gaz naturel, des municipalités régionales de comté (MRC), etc. se lancer tout d’un coup dans l’éolien embauchant au passage beaucoup de lobbyistes, incluant des anciens politiciens et ex-dirigeants d’Hydro-Québec. Et, pour faire passer leurs affaires éoliennes privées, les affairistes se sont payés des publireportages et ont financé des chaires universitaires afin de fidéliser des professeurs à leurs nobles causes et pour se donner un vernis scientifique et acheter un point de vue pseudo-indépendant d’universitaires émérites à la solde.

L’exemple concret du prof Pierre-Olivier Pineau des HEC

Tellement pathétique et consternant de voir jusqu’où un universitaire peut aller afin de plaire à ses commanditaires, de stimuler sa carrière universitaire et d’être la coqueluche des journalistes et animateurs. Ils en viennent à développer un gros égo et à dire n’importe quoi. Des propos aliénants que les médias intègrent sans aucune analyse critique et sans soulever de questions irritantes pour l’expert. Des organismes d’information qui se comportent comme des préposés aux commandes et complices.

Mieux vaut en rire, même si le trio expert-journaliste-affairiste se paie votre tête. Mon premier exemple vient de l’article d’Alexandre Robillard publié dans Le Devoir du 4 février 2023 et intitulé : «Improvisation et confusion électriques. Pour deux experts (Pineau des HEC et Normand Mousseau de l’Université de Montréal), le gouvernement caquiste semble naviguer à vue dans la transition énergétique». En ce qui a trait à l’idée ridicule de céder entièrement l’éolien au privé plutôt qu’à Hydro-Québec, le professeur de physique à l’UDM, Normand Mousseau, a dit avec raison que : «Quant à la place du privé dans l’éolien, je crois qu’il serait plus avantageux de laisser Hydro-Québec exploiter ses propres installations éoliennes. On paie plus cher pour l’éolien privé parce que les profits, de 15% à 20% perçus par les propriétaires des parcs, ne sont pas dans les poches des Québécois». L’éolien privé est un intermédiaire parfaitement inutile, je le répète. Ce sont les Québécois qui vont payer cette électricité à gros prix, soit environ 11 cents le kWr, aux dires même d’HQ. En plus, comme plusieurs de ces éoliennes privées au Québec sont détenues par des étrangers, alors l’argent des Québécois sortira du pays. Messieurs Legault et Fitzgibbon : est-ce que ça vraiment que l’on va enrichir la province et les Québécois? Pour reprendre l’expression de certains ministres caquistes : on fait, à cet effet, vraiment république de bananes et même pire. Ça relève de l’asservissement volontaire.

Quant au professeur Pierre-Olivier Pineau des HEC, que les médias affectionnent car il répète les mêmes choses que le patronat, il a dit préférer l’éolien privé : «Hydro-Québec en fait déjà assez (sic). Je ne pense pas que ce soit une erreur de laisser une part du marché à d’autres joueurs (du privé bien évidemment)». Tout un argument économique que dire qu’HQ en fait déjà assez. Sur quoi se base-t-il pour dire ça? Et je suppose qu’Exxxon, ben plus gros que HQ, et aussi BP Amoco et Chevron Texaco n’en font pas assez?

François Legault avait tenu les même affligeants arguments afin de justifier sa décision d’exclure HQ de l’éolien et de tout laisser au privé, tels que rapportés dans un autre article sur le sujet rédigé une autre fois par le journaliste Alexandre Robilllard du Devoir et publié le 28 janvier 2023 sous le titre de : «CAQ. Legault tempère les ardeurs de Fitzgibbon (tout en étant d’accord avec lui sur donner le «jackpot» de l’éolien au privé». François se comportant comme le relationniste de l’éolien privé avait dit : «Pas question qu’Hydro-Québec exploite ses propres parcs éoliens. Je trouve que l’État québécois est déjà impliqué dans beaucoup de choses (sic)». Moi je dirais plutôt dans beaucoup moins de choses comme en santé, en éducation, en transport en commun, etc. Un individu comme Ellon Musk peut opérer dans plusieurs domaines, tout comme Power Corp. Et Amazon mais pas nous collectivement par le biais de l’État. Suspect comme raisonnement, et même louche.

Ledit journaliste s’est comporté comme une éponge qui absorbe tout

Quand Pineau des HEC a largué l’énormité qu’HQ en fait déjà assez, pourquoi le journaliste n’a pas demandé des précisions? De même que quand Legault a craché son idéologie primaire du «moins d’État, plus de privé», pourquoi le même journaliste, Alexandre Robillard, n’a-t-il pas demandé au premier ministre plus de détails sur sa philosophie politique de la grosse droite? Bah, comme d’autres, le journaliste ne veut pas irriter certains afin de ne pas se fermer de portes pour un éventuel emploi dans le futur.

On comprend pourquoi l’expert des HEC préfère l’éolien privé

Pierre-Olivier Pineau passe pour un expert universitaire indépendant auprès des lecteurs et des auditeurs, même s’il est en charge d’une chaire aux HEC financée par entreprises énergétiques privées comme Enbridge et Valero (Ultramar), et, oh surprise, par des producteurs éoliens privés comme Énergir (anciennement Gaz Métropolitain) et Boralex : «HEC. Énergie : une chaire (celle de Pineau) de recherche financées par le secteur privé» (Le Devoior, 17 décembre 2013). Une autre des nombreuses chaires universitaires financée par de gros intérêts privés, ce qui leur permet de s’acheter la fidélité et la concordance idéologique de professeurs en tout temps. Jamais les médias vont mentionner qui finance ces universitaires qui passent pour des experts indépendants. En passant, justement, on retrouve plusieurs ex-journalistes et animateurs en politique et dans le privé. Bizarre!

Une autre perle de Pineau

«Des anciens du Parti libéral du Québec font la promotion de projets éoliens» (Le Journal de Montréal, 26 septembre 2018). Pas de problème pour P.O. Pineau, bien au contraire, lui qui a dit ceci à propos de ces libéraux convertis sur le tard à l’éolien privé : «La filière éolienne recrute là où elle trouve l’expertise pour assurer sa croissance». Et le journaliste du JDM, Pierre-Olivier Zappa, n’a pas insisté. Un garçon bien élevé qui ne pose pas, par principe, de questions embarrassantes et accablantes.

Mario Dumont : éloge de la superficialité et de l’intoxication

https://www.tvanouvelles.ca/emissions/mario-dumont

Nos médias privés subordonnés comme outil de propagande

Ben là, sur ce point, je crois sincèrement que je vais faire, encore une fois, l’unanimité ou presque. Surtout, je ne me félicitez pas : c’est inné chez moi, un talent naturel de rassembleur. Et surtout ne laissez pas la jalousie vous emporter. Chez l’empire médiatique Québecor, lorsque vos grosses vedettes de l’information à TVA, au Journal de Montréal, à LCN, à Qub radio, au journal de Québec, à 24 heures et autres magazines «éducatifs» colportant la vie palpitante de nos artistes sont Mario Dumont, Richard Martineau, Mathieu Bock-Côté et Joseph Facal, qui sont pour l’État ramené à sa plus petite expression; pour le privé dans tout et surtout en santé et en éducation; pour les baisses d’impôts; pour le libre marché dominé par les transnationales; pour relativiser le niveau de pollution et nous expliquer sereinement les vraies causes et responsables du réchauffement climatique; pour que le travailleur retrouve sa liberté individuelle de négocier avec son employeur par l’effacement des syndicats qui prennent leurs membres on otage et qui mènent supposément le Québec; etc. Alors là vous admettez humblement avec moi que ça fait dur, que le jupon idéologique dépasse, que c’est bar ouvert à la propagande et que c’est full biaisé.

Quand vous êtes à droite, toutes les portes s’ouvrent dans nos démocraties à gogo

Aie les amis, quand vous avez de tels énergumènes qui sont vos animateurs et chroniqueurs vedettes dans votre roulotte médiatique, ne venez pas nous dire que vous êtes un organisme d’information neutre et professionnel. Ne venez surtout pas nous dire aussi que c’est grâce à la présence de tels ignares que vous remplissez votre rôle d’éveiller la conscience des gens, d’instruire votre auditoire et de développer un esprit critique fondé sur des nouvelles et faits objectifs, pertinents et non biaisés. Vous le voyez bien : quand vous êtes de la grosse droite en Occident, vous allez vite vous trouver une job dans nos médias et dans le privé. Si vous êtes un universitaire de droite, vite la patronat et les gouvernements vont vous financer une belle grosse chaire et vous allez souvent être invité par ces mêmes médias à commenter , à prédire, à expliquer ben des choses et qui vont vous affublez du titre d’expert. Et si vous êtes un élu de droite (Charest, Couillard, Bouchard, Bachand, etc.) vous allez pouvoir hériter d’une belle grosse job payante dans de rosses compagnies à titre d’administrateurs ou de lobbyistes pour vous remercier chaleureusement pour les services rendus et d’autres à rendre dans le futur.

Inacceptable la présence intense de Dumont en démocratie

Cela ne fait aucun bon sens de donner autant d’importance et de couverture à titre d’animateur, de journaliste et de chroniqueur à un individu comme Mario Dumont dans une entreprise comme Québecor qui contrôle plusieurs médias. Après on vine nous dire que ces organes d’information sont indépendants et recherchent la vérité. Un quidam comme Mario Dumont est porteur d’une idéologie de la droite radicale qu’il essaie parfois de dissimuler en faisant croire aux gens que tout ce qu’il propose est au bénéfice de la population et du bien commun et que cela est conforme avec ses principes de justice et d’équité. Il est toujours guidé par son instinct pragmatique doté d’un niveau élevé de réalisme. Lui, contrairement à d’autres souvent gauchiste, n’est pas un rêveur ni un idéologue. Il a les deux pieds sur terre. Après on se demande pourquoi les gens sont si amorphes et si résignés. Mariio Dumont est de même nature qu’Éric Duhaime et que Maxime Bernier. Trois fumistes de premier ordre.

Si vous pensez que j’exagère, lisez ceci : après vous m’en donnerez des nouvelles

Oui, Mario Dumont est de la grosse droite radicale et même de l’extrême droite que l’hypocrite va nier  c’est ce qui lui a permis, comme d’autres, de devenir un professionnel de l’information embauché  par nos gros médias privés occidentaux qui se prennent tout le temps comme modèle et qui font la leçon et la morale aux autres. Comme preuve évidente de mon point de vue, rien de mieux que de ressortir les positions politiques, sociales, environnementales et économiques de Mario du temps qu’il était chef de l’Action démocratique du Québec, que j’ai retracées dans mes archives. À moins d’être très à droite comme lui, personne ne peut me contrire désireusement sur le fait que cet individu est très à droite et qu’il est un danger public pour ses lecteurs et auditeurs et qu’il met en péril la santé de notre démocratie postulée et larvée.

Vous allez rire et ça va vous vous rafraîchir la mémoire

Seulement par le titre évocateur ces articles de journaux, vous allez me donner vite raison en riant un bon coup :

  • «Jean Charest verse dans le socialisme juge Dumont. Le chef de l’ADQ veut en finir avec la social-démocratie à la sauce québécoise» (Le Devoir, 30 août 2006). Jean Charest socialiste? Remplacer la social-démocratie par quoi mon petit Mario?
  • «Il n’y a rien de mal à être de droite, conclut Dumont»  (La Presse, 21 octobre 1996). Ben non Mario, mais il y a beaucoup de mal d’être à gauche;
  • «Rencontre privée avec le Conseil du patronat du Québec. Dumont parle un langage qui plait au patronat» (Le Devoir, 27 novembre 2002). L’important est de plaire au patronat, n’est ce- pas?
  • «Vixtor Lévy-Beaulieu : pourquoi j’appuie Mario Dumont et l’ADQ» (Le Journal de Montréal, 12 mars 2007). Celle-là je ne la comprends pas encore. Victor devait en avoir fumé du bon!
  • «Un Québec autonome dans un Canada uni (Le Devoir, 24 septembre 2004). C’est ça le gros bon sens de Mario. Dire n’importe quoi, n’importe quand, ou comment prendre les gens pour des imbéciles;
  • «Santé publique : payer pour éviter les listes d’attentes (et passer avant le autres dans notre système de santé publique). L’ADQ offre aux mieux nantis de n’acquitter que les frais administratifs» (Le Devoir, 2 octobre 2002). Les pauvres qui attendent n’auront qu’à payer et à aller au privé. C’est pas avec eux et grâce à eux que l’on gagne des élections;
  • «L’ADQ de Mario Dumont maintient ses propositions en éducation avec ses bons en éducation» (La Presse, 28 février 2003). Bons d’éducation que même George W. Bush a refusé d’appliquer aux states (La Presse, 16 juin 2002);
  • «Dumont favorise un resserrement de la justice» et «L’ADQ veut plus de policiers)» (Le Devoir 21 novembre 1998 et La Presse 5 mars 2008). Il voulait aussi privatiser les prisons pour plus de rigueur et de discipline;

«Mario Dumont veut débarrasser le Québec des garderies publiques (CPE) à 5$» (La Presse, 18 mars 2003). Mieux vaut des garderies et des écoles «privés» mais entièrement financés par le gouvernement.

À propos de rigueur journalistique : mes questions au chef du JDM

https://www.lesaffaires.com/dossier/agri-agro-2021/poussent-poussent-poussent-les-serres-du-quebec/624208

Derrière les belles paroles et les beaux gestes se déploient le mensonge

Ben oui, tous les politiciens, tous les gens d’affaires, tous les milliardaires et tous les médias privés sont pour la vertu. Ils prêchent tous en chœur pour moins d’inégalités économiques, plus de justice fiscale, plus de protection de l’environnement, plus de démocratie, plus de transparence, plus de concurrence entre les agents économiques, pour la paix dans le monde, plus d’économie verte et durable, plus d’enrichissement collectif et autres ambitions vertueuses à faire pleurer. Oui, ils sont des ardents défenseurs de toutes ces belles choses mais il ne faut pas toucher à leurs paradis fiscaux, il ne faut pas hausser l’impôt et les taxes des compagnies et des très riches mais il faut accroître leurs subventions gouvernementales; il faut moins de règlementation et pour plus de liberté pour le entrepreneurs créateurs de richesse; il faut encourager les privatisations et surtout pas les nationalisations, il faut moins d’État et donc moins de services publics; il faut plus de traités de libre-échange pour les entreprises et autres hypocrisies du genre.

De belles paroles qui ne sont que du vent et de la poudre aux yeux véhiculés au bon peuple, grâce à la collaboration de nos chers médias d’information afin de vous laver la cervelle et d’obtenir ainsi votre adhésion à la totale servitude économique, politique et sociale au projet de société voulu et exigé par les divas et les pachas.

L’exemple de Bell qui cause mais pas plus

Prenez l’exemple pitoyable de Bell qui, chaque année, nous assomme des milliers de fois avec sa publicité tapageuse qui nous invite à causer pour la cause de la santé mentale en prenant bien soin de choisir les cas les plus tristes afin de nous embarquer dans sa cause qui n’est qu’un autre outil de marketing. Bell cause pour la cause, voilà le problème. Elle veut causer mais sans aborder le manque criant et permanent de ressources humaines et financières en santé mentale que l’on pourrait vraiment soigner en haussant l’impôt des grosses compagnies, en coupant le déluge de subventions qui leurs sont versées, en stoppant l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux, en abolissant les nombreuses tactique d’évitement fiscal, en augmentant le salaire minimum et en réduisant les salaires astronomiques des patrons. Ah non, pas question pour Bell d’adhérer à ces mesures «socialistes» qui vont tuer l’esprit d’entrepreneurship et qui vont prendre en otage nos créateurs de richesse. Alors Bell va continuer à placoter pour la cause mais sans s’attaquer à la racine du problème. Idem pour l’autre sulfureuse entreprise qui se fait un devoir de vouloir aider à intégrer fraternellement les immigrés et en accueillir beaucoup plus car les travailleurs étrangers représentent pour elle et les autres du cheap labor. Parlez-en aux banques qui sont expertes dans le domaine.

Prenons le cas de la rigueur journalistique postulée au JDM

Encore de belles paroles afin de vous remplir comme des «containeurs» qui ont été cette fois formulées par Dany Doucet, le rédacteur en chef du Journal de Montréal (JDM) le 16 décembre 2022. Monsieur Doucet nous a alors récité le catéchisme du travail journalistique prévalant supposément dans nos médias privés occidentaux et appliqués religieusement en tout temps, en tout cas au JDM. Dany Doucet s’est malheureusement laissé emporter par ses émotions. Il en a beurré trop épais, tellement que ça fait rire. Je vous cite quelques extraits de son homélie parue dans le JDM : «Dans une démocratie comme la nôtre (sic), le rôle des médias (privés détenus par des oligarques) est de surveiller les énormes pouvoirs des institutions, notamment le gouvernement». Dany, les transnationales comme les banques, les pétrolières, les pharmaceutiques, les épiceries, etc., ont plus de pouvoir, sont plus riches que les gouvernements mais par contre sont de bons gros publicitaires pour les organes d’information et qui se permettent même s’acheter des publireportages. Alors il faut les ménages et ne pas trop les irriter.

Et Dany Doucet qui continue sur sa lancée

Dixit Dany Doucet : «Nos journalistes posent des questions difficiles. C’est notre rôle de questionner, et nous ne nous laisserons jamais intimider par qui que ce soit dans la poursuite de notre mission publique». Parlant de poser des questions difficiles, je vais, Dany, afin de t’aider dans ta réflexion sur la démarche journalistique rigoureuse, objective et indépendante, te donner l’exemple concret d’un article rédigé par ton journaliste François Halin et publié dans ton journal le 20 janvier 2023 dans lequel il n’a pas osé poser aucune question difficile. Ça s’apparente à un publireportage qui n’a aucune valeur informative sérieuse sinon de faire sinon de faire de la pure propagande, J’y reviens plus loin dans mon texte. Vous allez me donner raison, cet article est une vraie farce comme il y en a malheureusement trop dans nos médias démocratiques privés (mais subventionnés par l’État) malgré les prétentions formulées à l’effet contraire.

PKP et le chroniqueur émérite s’en mêlent

Même le riche propriétaire majoritaire de Québecor, de Vidéotron, de TVA et du JDM, Pierre-Karl Péladeau (Le Devoir, 22 décembre 2022) et l’illustre chroniqueur au Journal, Michel Girard (Journal de Montréal, 20 décembre 2022) ont tenu à rappeler au tout puissant ministre caquiste Pierre Fitzgibbon, tous les principes de la rigueur et de l’objectivité de nos médias privés dans absolument tout : tant dans le choix des sujets à traiter, des personnes et experts à interviewer, des questions à poser, du travail de recherche à faire, etc. À vrai dire, à lire leurs récits, on en vient à perdre patience et à se dire : ces personnes pensent-elles vraiment ce qu’elles disent? Sur quelle planète vivent-ils? Nous prennent-ils pour des pieds de céleri?

L’article en question : loin des prétentions des bonzes du JDM

Afin de dénicher un article du JDM qui est tout le contraire des contes est des légendes du propriétaire Pierre-Karl Péladeau, du rédacteur en chef du JDM Dany Doucet et de son vénérable chroniqueur Michel Girard, je n’ai pas eu à faire beaucoup de longues et fastidieuses recherches. Bang, tadam, je suis tombé sur le papier de Francis Halin publié le 20 janvier 2023 et intitulé : «Une serre en verre de 6 millions$ capable de nourrir 1000 familles. La structure sera entièrement fabriquée au Québec». Un article à l’eau de rose qui est dans les faits une infopublicité. Un autre supposé article rigoureux publié dans nos médias afin de vous endoctriner et de vous faire avaler, sans aucune étude sérieuse, et sans aucune consultation, le bien-fondé des serres pour certains mais qui sera à la charge de l’ensemble de la population du Québec et surtout des consommateurs résidentiels d’électricité qui verront leur facture d’Hydro-Québec augmenter en raison des tarifs bonbons accordés à ces fameuses et fabuleuses serres qui sont censées assurer notre autonomie alimentaire au niveau des fraises, des concombres, des poivrons, etc. Tout n’est que leurre.

Tout de suite dans le titre de l’article, ledit journaliste Francis Halin donne le ton en disant que la future serre va nourrir 1000 familles comme si avant elles ne mangeaient pas. Une organisation charitable que cette serre privée à but lucratif qui va nourrir 1000 familles gratuitement? Pour rallier votre consentement et faire jaillir chez vous l’allégresse, le journaliste insiste : la structure sera entièrement fabriquée au Québec par un entrepreneur de la province mais qui utilisera des produits de fabrication venus d’ailleurs. Et le journaliste de nous parler de la «famille tissée serrée de cinq enfants de Rigaud». Le conjoint était avant entrepreneur en construction et son épouse diplômée en architecture et puis paf, devant l’annonce des subventions et des bas tarifs d’électricité, ils se sont recyclés dans le domaine des serres comme tant d’autres. Lisez l’article et vous allez le constater par vous-même : un article qui va probablement donner lieu à une télésérie à TVA.

Où sont les questions difficiles du journaliste?

Dans un article vraiment sérieux qui est conforme aux principes de rigueur journalistique formulés par Dany Doucet et du JDM, le journaliste, au lieu de se comporter comme une éponge, aurait dû mentionner les tarifs préférentiels accordés par Hydro-Québec aux serres par rapport à ceux facturés aux consommateurs résidentiels du Québec et calculer le coût réel de cette aide gouvernementale accordée aux serres en plus des autres subventions liées à la construction de la structure. Le journaliste aurait dû faire la différence entre le prix payé par Hydro-Québec aux éoliennes privées et les tarifs consentis aux serres privées afin de voir ce qu’il en coûte aux Québécois. Ledit journaliste aurait dû dire au lecteur que les serres embauchent en grand nombre des travailleurs temporaires étrangers payés à un salaire de misère comme il est signalé dans ce texte du Devoir publié le 23 janvier 2023 : «Immigration. Temporaires en permanence». Aie on est loin des jobs à 100 000$ l’an consentis à des Québécois comme en rêve François Legault. Vraiment pathétique comme article qui est très loin des prétentions de rigueur journalistiques énoncées par certains petits comiques. Et ça se permet de nous faire la morale. Au lieu d’intituler son article  «une serre capable de nourrir 1000 familles», il aurait été préférable de l’intituler ainsi : «Sans cette serre, Hydro aurait pu chauffer 1000 maisons à la place».

Santé : Trêve de préjugés, il faut tous féliciter Cuba

Nos médias : trop centrés et concentrés sur certains horribles pays et faits triés avec soin

Ah ben chose, nos merveilleux médias trop portés à canaliser leurs ressources journalistiques et leurs espaces et temps d’antenne à des pays vraiment méchants comme la Chine, la Russie, l’Iran et le Venezuela ont oublié de nous rapporter cette bonne nouvelle sur Cuba que j’ai dénichée dans Courrier International, un article publié le 19 août 2022 sous le titre de : «Italie. Cinq cents médecins à la rescousse du système de santé calabrais». Tout de même étonnant, c’est le gouvernement de la grosse droite de la région de Calabre, Forza Italia, représenté par son président, Roberto Occhuito, qui a signé cette entente avec le gouvernement de Cuba.

J’ai une question pour vous : la pénurie. Permanente de médecins en Italie, en France, au Québec et ailleurs en Occident, fait-elle partie intégrante de notre modèle politique dit démocratique fondé sue le capitalisme? Comment se fait-il qu’un petit pays socialiste (pas communiste, car le privé et des firmes étrangères sont présents dans plusieurs secteur) comme Cuba, appauvri à dessein depuis 60 ans par l’odieux et criminel embargo américain, est en mesure de former autant de médecins compétents qui, durant leurs études, n’ont pas eu à défrayer des gros frais de scolarité. Ils ont plutôt été payé par le gouvernement par le gouvernement pour fréquenter l’université.

Et si l’Italie l’a fait, comme d’autres pays dans le monde, pourquoi au Québec le gouvernement caquiste ne ferait-il pas venir ici dans la province, pas seulement des médecins cubains, mais aussi des infirmières, des thérapeutes et autres spécialistes cubains? Si d’autres le font, pourquoi le Québec ne le fait-il pas afin d’améliorer notre système de santé déficient et soigner les malades? Pourtant, la santé et l’environnement sont les priorités de la population. Pas l’exportation à perte de notre électricité aux States et pas la production en serre subventionnée de fraises et de cannabis. Le Québec et le Canada ne se vantent-ils pas d’être des vertus démocratiques dans lesquels l’intérêt collectif prime et dans lequel le pouvoir revient au peuple et non à une certaine élite?

La priorité à géométrie variable des faits à couvrir de nos médias privés très portés sur la propagande

Si nos médias privés, mais subventionnés généreusement par l’État et mis sous tutelle par les très riches et gros annonceurs, ont «oublié» de rendre compte de l’envoi récent de cinq cent médecins en Italie, il sont par contre rapporté cette importante nouvelle, en tout cas à leurs yeux : «La communauté cubaine rassemblée à Ottawa» (Le Journal de Montréal, 17 juillet 2021). Tellement misérable et minable. Dans le titre dudit reportage idéologique, on parle de la «communauté cubaine» comme s’il s’agissait de l’ensemble du peuple cubain. En fait, il s’agissait du regroupement d’une poignée d’exilés cubains (environ une centaine) s’agitant vigoureusement devant le Parlement à Ottawa afin de supposément défendre les droits de onze millions de Cubains, opprimés et oppressés et pour réclamer une transition «démocratique» dans leur ancien pays. Transition démocratique, voilà le mot magique passe-partout auquel s’abreuvent nos médias privés. Dans ce publireportage idéologique, jamais on ne fait évidemment allusion à l’impact néfaste de l’embargo américain et de la confiscation militaire de Guantanamo par l’Oncle Sam qui y a installé une prison pour étrangers avec au menu de la torture. Ben oui, voter aux quatre ans pour des partis politiques qui se ressemblent et qui sont tous subornés à la dictature des transnationales occidentales constitue pour ces innocents le comble suprême de la démocratie sur terre.

La question qui tue

Vous allez m’expliquer, comment se fait-il que si es Cubains vivent toute leur vie sous le joug de cette violente dictature qui les opprime, les oppresse et les emprisonne et qu’ils vivent dans la pauvreté, alors pourquoi ils ont l’espérance de vie la plus élevée en Amérique latine (79,5 ans), légèrement supérieure à celle des States, le pays le plus riche du monde? Allez, ne tournez pas autour du pot et donnez-moi des explications claires et précises. Et, de plus, comment se fait-il que, toujours selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Cuba a un taux de mortalité infantile (4) inférieur à celui des États-Unis (5)? Cuba, toute une dictature qui instruit son peu, qui compte 8,4 médecins par mille habitants (contre 2,4 au Canada et 2,6 aux États-Unis) et 5,3 lits d’hôpitaux par 1000 habitants contre 2,5 au Canada et 2,9 aux États-Unis. Ah, il est vrai que, pour certains, la santé publique et l’éducation publique coûte trop cher : il faut donc privatiser afin d’optimiser les ressources comme le disent si bien les charlatans de la transnationale américaine McKinsey, des non élus payés grassement, qui guident l’État.

Nos médias : trop centrés et concentrés sur certains horribles pays et faits triés avec soin

Ah ben chose, nos merveilleux médias trop portés à canaliser leurs ressources journalistiques et leurs espaces et temps d’antenne à des pays vraiment méchants comme la Chine, la Russie, l’Iran et le Venezuela ont oublié de nous rapporter cette bonne nouvelle sur Cuba que j’ai dénichée dans Courrier International, un article publié le 19 août 2022 sous le titre de : «Italie. Cinq cents médecins à la rescousse du système de santé calabrais». Tout de même étonnant, c’est le gouvernement de la grosse droite de la région de Calabre, Forza Italia, représenté par son président, Roberto Occhuito, qui a signé cette entente avec le gouvernement de Cuba.

J’ai une question pour vous : la pénurie. Permanente de médecins en Italie, en France, au Québec et ailleurs en Occident, fait-elle partie intégrante de notre modèle politique dit démocratique fondé sue le capitalisme? Comment se fait-il qu’un petit pays socialiste (pas communiste, car le privé et des firmes étrangères sont présents dans plusieurs secteur) comme Cuba, appauvri à dessein depuis 60 ans par l’odieux et criminel embargo américain, est en mesure de former autant de médecins compétents qui, durant leurs études, n’ont pas eu à défrayer des gros frais de scolarité. Ils ont plutôt été payé par le gouvernement par le gouvernement pour fréquenter l’université.

Et si l’Italie l’a fait, comme d’autres pays dans le monde, pourquoi au Québec le gouvernement caquiste ne ferait-il pas venir ici dans la province, pas seulement des médecins cubains, mais aussi des infirmières, des thérapeutes et autres spécialistes cubains? Si d’autres le font, pourquoi le Québec ne le fait-il pas afin d’améliorer notre système de santé déficient et soigner les malades? Pourtant, la santé et l’environnement sont les priorités de la population. Pas l’exportation à perte de notre électricité aux States et pas la production en serre subventionnée de fraises et de cannabis. Le Québec et le Canada ne se vantent-ils pas d’être des vertus démocratiques dans lesquels l’intérêt collectif prime et dans lequel le pouvoir revient au peuple et non à une certaine élite?

La priorité à géométrie variable des faits à couvrir de nos médias privés très portés sur la propagande

Si nos médias privés, mais subventionnés généreusement par l’État et mis sous tutelle par les très riches et gros annonceurs, ont «oublié» de rendre compte de l’envoi récent de cinq cent médecins en Italie, il sont par contre rapporté cette importante nouvelle, en tout cas à leurs yeux : «La communauté cubaine rassemblée à Ottawa» (Le Journal de Montréal, 17 juillet 2021). Tellement misérable et minable. Dans le titre dudit reportage idéologique, on parle de la «communauté cubaine» comme s’il s’agissait de l’ensemble du peuple cubain. En fait, il s’agissait du regroupement d’une poignée d’exilés cubains (environ une centaine) s’agitant vigoureusement devant le Parlement à Ottawa afin de supposément défendre les droits de onze millions de Cubains, opprimés et oppressés et pour réclamer une transition «démocratique» dans leur ancien pays. Transition démocratique, voilà le mot magique passe-partout auquel s’abreuvent nos médias privés. Dans ce publireportage idéologique, jamais on ne fait évidemment allusion à l’impact néfaste de l’embargo américain et de la confiscation militaire de Guantanamo par l’Oncle Sam qui y a installé une prison pour étrangers avec au menu de la torture. Ben oui, voter aux quatre ans pour des partis politiques qui se ressemblent et qui sont tous subornés à la dictature des transnationales occidentales constitue pour ces innocents le comble suprême de la démocratie sur terre.

La question qui tue

Vous allez m’expliquer, comment se fait-il que si es Cubains vivent toute leur vie sous le joug de cette violente dictature qui les opprime, les oppresse et les emprisonne et qu’ils vivent dans la pauvreté, alors pourquoi ils ont l’espérance de vie la plus élevée en Amérique latine (79,5 ans), légèrement supérieure à celle des States, le pays le plus riche du monde? Allez, ne tournez pas autour du pot et donnez-moi des explications claires et précises. Et, de plus, comment se fait-il que, toujours selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Cuba a un taux de mortalité infantile (4) inférieur à celui des États-Unis (5)? Cuba, toute une dictature qui instruit son peu, qui compte 8,4 médecins par mille habitants (contre 2,4 au Canada et 2,6 aux États-Unis) et 5,3 lits d’hôpitaux par 1000 habitants contre 2,5 au Canada et 2,9 aux États-Unis. Ah, il est vrai que, pour certains, la santé publique et l’éducation publique coûte trop cher : il faut donc privatiser afin d’optimiser les ressources comme le disent si bien les charlatans de la transnationale américaine McKinsey, des non élus payés grassement, qui guident l’État.

Pendant que l’on verse des milliards aux transnationales américaines Pfizer et Moderna

Depuis le début de la pandémie, il y a plus de deux ans, le gouvernement démocratique libéral du Canada a acheté au gros prix, sans aucun appel d’offres et en toute opacité, des vaccins pour traiter la COVID-19 des firmes américaines Pfizer et Moderna : «Le coût des vaccins explose sans explication» et «Le patron de Pfizer défend le prix élevé de son vaccin (même s’il est subventionné par l’État» (Le Journal de Montréal, 20 et 15 avril 2021). Une drôle pour détendre l’atmosphère et vous montrer, à l’aide d’un exemple concret, les mérites du capitalisme et de sa supériorité sur le socialisme : «Le pdg de Pfizer vend ses actions le jour de la nouvelle sur son vaccin contre la COVID-19» (Le Devoir, 12 novembre 2020).

Ah ben, comment se fait-il qu’un pays riche comme le Canada, supposément souverain et avec beaucoup de privé en santé, n’a-t-il pas été capable de créer son propre vaccin COVID-19? Pourquoi est-il obligé de s’en remettre, comme dans plusieurs secteurs, aux bons soins de multinationales américaines dans un domaine aussi important que la santé publique? Elle est où sa souveraineté? Le Canada un pays dépendant de l’Oncle Sam dans tout. Aie, pourquoi le Canada n’a-t-il pas fait comme plusieurs autres pays dans le monde et mis en concurrence les vaccins des pharmaceutiques américaines avec ceux produits en Chine et en Russie afin d’épargner des milliards de dollars en fonds publics? Peut-être que le gouvernement libéral fédéral de Justin Trudeau a suivi les précieux et judicieux conseils de McKinsey, à qui il a versé ces dernières années plus de 100 millions en honoraires de consultation, et qui a comme clients Pfizer er Moderna. Ah que le hasard fait souvent bien les choses, surtout pour certains.

Cuba produit son propre vaccin. Non, pas vrai!

Si Cuba est un pays pauvre et autoritaire de seulement 11 millions d’habitants, comment se fait-il qu’il ait réussi à inventer son propre vaccin anti-COVID, qu’il a exporté à l’étranger, et par le Canada? Allez, répondez-moi en toute franchise : «Cuba espère produire 100 millions de doses de son vaccin anti-COVID» et «Un vaccin cubain à la rescousse (sic) des pays pauvres?» (Le Journal de Montréal, 20 janvier 2021 et La Presse, 25 janvier 2021).

L’impérialisme criminel des États-Unis

Les États-Unis ne veulent absolument pas que le socialisme soit une réussite éclatante comme ce fut le cas en Chine au cours des quarante dernières années. Et pour ne pas que cette doctrine politique s’avère bénéfique dans sa propre cour pour satisfaire les diktats de la puissante mafia de la diaspora cubaine exilée en Floride (afin de remporter l’élection dans cet important État) et pour sauvegarder les intérêts de ses pharmaceutiques et hôpitaux privés, les États-Unis ont instauré, comme ils l’ont fait si souvent ailleurs, un blocus sur Cuba, qui lui coûte des milliards de dollars chaque année et qui est condamné par la vaste majorité des pays du monde (sauf les USA et Israël) à l’ONU : «Embargo américain contre Cuba : les 60 ans d’un échec total (mais qui a fait souffrir le peuple cubain» (La Presse, 5 février 2022).

Il ne faut pas abolir cet abominable embargo, sinon plusieurs Américains vont aller à Cuba en touristes et pour se faire soigner pour beaucoup moins cher. Et enfin, Cuba pourrait exporter ses produits aux States. Il faut absolument protéger les firmes américaines contre la concurrence économique cubaine et obéir aux doléances de la communauté cubaine vivant en Floride afin d’être en mesure de se faire élire dans cet État.

Et pendant ce temps au pays souverain du Canada

Le Canada, un vrai pays en voie de développement. Aie, on est rendu à manquer d’analgésiques comme Tylenol et Advil et de sirop pour la toux : «La pénurie de médicaments est un signal d’alarme disent les pharmaciens» (Radio-Canada, 7 janvier 2023). Signal d’alarme peut-être, mais qui dure depuis toujours.

Pseudo-autonomie alimentaire et publi-reportage aliénants

Serres : des infopublicités et des publireportages à la tonne

Pour vous remplir la cervelle et amener votre adhésion inconditionnelles, rien de mieux pour nos affairistes, leurs lobbyistes et leurs politiciens de se payer des reportages dans leurs médias, comme l’avait si bien dit l’ancien président de la Banque Nationale, monsieur André Bérard : «Bérard invite les gens d’affaires  à acheter des articles dans les jauneaux (et de reportages à la télé et à la radio)x (Le Soleil, 13 novembre 1997), Oui on est en droit alors de parler de médias corrompus au pays.

Ça ne prend pas une grosse lumière afin de constater que ces quatre récents articles publiés dans Le Journal de Montréal, Radio-Canada et Le Devoir n’ont aucune valeur journalistique et informative. Aucun sens critique. Des articles qui ont donné strictement la parole à l’aimable président des Producteur en serre du Québec (un gros et puissant syndicat patronal), monsieur André Mousseau, et ses adeptes commandités qui ont fait valoir les avantages gonflés à bloc de leurs serres pour les Québécois sans que les prétendus journalistes ne soulèvent aucune critique ou objections. Des journalistes qui se sont comportés comme des relationnistes et qui n’ont pas demandé les études sérieuses supportant leurs prétentions; n’ont jamais mentionné les tarifs d’électricité bonbons accordés aux serres; les généreuses subventions gouvernementales versés en argent comptant; et les coûts totaux pour les Québécois de ces cadeaux octroyés à ces dits entrepreneurs. Et puis, la supposée autonomie alimentaire est avancée et voulue par qui? Jamais cela a été la priorité de la population de devenir autosuffisant en matière de production de fraises et de cannabis. Ne serait-il pas préférable de plutôt assurer notre autonomie au niveau des médicaments et des services médicaux public pour lesquels il y a de vraies pénuries et de véritables problèmes d’accessibilité qui perdurent en permanance? Les fruits et les légumes produits ici au Québec dans nos serres privées très subventionnées coûteront-ils moins chers en épicerie que ceux importés disons du Mexique qui doit encourir d’énormes frais de transport? Les journalistes affranchis n’ont jamais osé aborder ces sujets importants avec leurs invités de peur de les irriter. Ben non, les fruits et légumes cultivés ici dans nos serres financées avec notre argent ne coûteront pas moins chers que ceux importés car c’est le cartel des détaillants qui fixent les prix : IGA, Métro et Provigo-Loblaw. Pour notre autonomie, un vrai gouvernement au service du peuple s’attaquerait à ce cartel alimentaire privé qui impose ses prix et nous tient en otage. Hélas, nos élus manquent de courage et d’indépendance.

Les lobbyistes c’est comme la corruption légalisée

Les lobbyistes en Occident sont présents partout et en très grand nombre afin de faire avancer et accepter leurs causes. Allô démocratie. Afin de mieux fraterniser avec les ministres, les lobbyistes sont d’anciens élus qui connaissent à fond la machine. Disons que ça aide. Ce n’est pas d’hier que les lobbyistes des serriculteurs sont à l’œuvre  comme le démontre cet article publié dans La Presse du 23 décembre 2000 : «Les producteurs en serre crient famine». Quel titre touchant pour un article de journal supposément indépendant et objectif. Puis, poursuivant leur combat, les serriculteurs ont bénéficié d’une couverture médiatique continuelle et favorable de nos organes de presse comme cet article du 1er septembre 2012 retransmis dans Le Devoir : «Les producteurs en serre veulent de meilleurs tarifs d’électricité. L’économie réalisée permettrait d’améliorer la compétitivité (avec qui?), stimulerait l’achat local (même si c’est plus cher) ainsi que la création d’emploi (des saisonniers peu payés en pleine période de pseudo-pénurie de travailleurs. Bah, on exigera de faire venir des travailleurs étrangers pour combler ces postes). Dans les serres, on est loin des jobs à 100 000$ l’an, comme Legault les aime. Le problème de la population est qu’elle ne peut se payer des lobbyistes, comme le font les GAFAM, Vidéotron, Bekk, pétrolières, les banques, les minières, etc. Dans le cas des serriculteurs, les élus ont entendu leur appel de désespoir et accédé à leurs demandes sans faire aucune étude sérieuse et sans consulter la population. En 2013, Hydro leur accordait alors un tarifs réduit : «Les producteurs en serre choyés» (Le Journal de Québec, 6 novembre 2013). Pendant ce temps, les tarifs d’électricité pour les Québécois ordinaires augmentaient et le gouvernement leur demandait en plus de ménager l’électricité afin de la réserver aux serres, aux centres de données, au Massachussetts, à New York, etc.

Et d’autres rabais s’ensuivent

Bonne nouovelle pour les serres. Encore une réduction consentie en 2021 pour la CAQ : «Agriculture. Bientôt un rabais (additionnel) de 40% sur la facture d’électricité des serres» (Le Jouornal de Montréal, 24 novembre 2020). Il faut ajouter à ces tarifs bonbons les millions de dollars versés en subvention par le gouvernement afin de financer la construction des serres souvent bâties sur de bonnes terres agricoles. Tout ce vaudeville pathétique de la supposée autonomie alimentaire est une farce grotesque véhiculée et alimentée par nos médias, les promoteurs, qui seuls en bénéficieront, et leurs politiciens. Pour les Québécois ça représente une perte. Mais les serres, comme les Centres de données, l’exportation d’électricité aux États-Unis et la hausse des tarifs résidentiels accroissent le produit intérieur brut (PIB) du Québec et donnent l’impression que la province s’enrichit plus vite que l’Ontario. Chimère hérétique est l’obsession du caquiste François Legault. La prétention que la hausse du PIB enrichit la population est un leurre.

Bon, voici un publireportage comique qui va vous faire rire

Commençons par celui du Journal de Montréal publié le 9 janvier 2023 sous la plume de la jovialiste journaliste Valérie Lesage. Le titre de l’infopublicité : «Enfin des fruits et légumes de chez nous (comme si on en avait jamais produits)». Valérie ne s’est pas cassée la tête et n’a rien fait de compliqué. Pour simplifier et manipuler les faits; pour rendre l’histoire plus emballante; et pour que les Québécois scandent tous en chœur «enfin maîtres chez nous grâce aux serres», Valérie Lesage a interviewé et placoté qu’avec des serriculteurs et surtout avec le sympathique André Mousseau, président de l’association des producteurs en serre du Québec. Bravo pour votre papier, Valérie, et votre sens critique, à ne pas poser de questions embarrassantes.

Radio-Canada se met aussi de la partie

Puis, ne voulant pas être en reste et pour avoir droit à sa part du gâteau, le 3 janvier 2023, Radio-Canada est entrée dans la parade médiatique en publiant un long publireportage consacré entièrement à André Mousseau, qui a pu déballer en toute tranquillité sa cassette grâce à l’oreille attentive de la journaliste Marika Wheeler et de sa plume bienveillante. Le titre du truc publicitaire fut : «Le Québec autosuffisant à 50% (bravo!) pour les fruits et légumes (et pour le cannabis en serre, Marika, c’est combien?)». Allez, les amis, soyez solidaires et ayez un esprit patriotique et acceptez que vos tarifs d’électricité augmentent afin d’accorder d’autres rabais à nos serres québécoises : il faut dépasser le 50% d’autosuffisance alimentaire afin de se rendre à 100% et même davantage, ce qui nous permettrait d’exporter nos fruits et légumes au Mexique, aux États-Unis et pourquoi pas en France.

Les 2 derniers publireportages, mes préférés, reviennent à mon Devoir chéri

Vous allez dire que je suis prétentieux et que je veux faire mon intello, mais moi, oui, moi-même en personne, j’aime beaucoup Le Devoir et le remercie pour nous inonder d’information objective et songée, comme sa couverture médiatique consacrée quotidiennement au conflit en Ukraine. Allez, Québécois : debout et soyez fiers de l’être. Et pour vous aider dans votre recherche d’amour de soi, je vous en prie, lisez ces deux affaires et bidules journalistique publicitaires publiés dans le très honorable Devoir du 14 décembre 2022 sous le titre de : «Agriculture. Des fraises quatre saisons (pas trois mais bien quatre) au Québec dès 2024 (hourra)». Quand ce jour viendra, on devrait le déclarer congé férié où tous les Québécois mangeraient leur sandwich, leur poutine et leur bouillie de fraises au Québec. Mais ma préférée de toutes reste celle rédigée par le perspicace journaliste du Devoir, Alexis Riopel, publiée le 16 mai 2022. Montage publicitaire consacré encore une fois à André Mousseau avec, en prime, une grosse photo du monsieur pdg des serres du Québec. Soyons fiers de nos médias qui savent élever la barre journalistique en tout temps et en tout. On a rien à envier à Courrier international, au Monde diplomatique, à Marianne, à Médiapart, à Nord-Sud en France. Allez, chantez avec moi : «Ah les fraises et les framboises, du bon…».

La CAQ veut le privé dans tout ou éloge du capitalisme «démocratique»

https://www.journaldequebec.com/2023/01/28/un-debut-de-2e-mandat-difficile

Le postulat de base du capitalisme : le privé est supérieur dans tout

Oui, il faut faire appel au privé que nous disent les ténors de la CAQ qui, eux-mêmes, sont issus du privé (Legault, Dubé, Fitzgibbon, Girard, Dumarais et cie). Ils savent donc de quoi ils parlent et les chanceux ont beaucoup d’amis importants dans le privé qu’ils gâtent avec des fonds publics. Nos ministres ne sont pas des ingrats et ils se font un devoir d’agir de la sorte s’ils veulent se voir offrir une belle grosse job dans le privé après leur service politique, comme les ex-libéraux Charest, Couillard, Bachand, Coiteux, Proulx, etc. Comme le dit le poète, «il ne faut pas mordre le pied de celui qui te nourrit». Alors, le thème des caquistes et des libéraux est du genre : privatisations à droite de tout. On privatise sans aucune étude et sans débat public même si la population est contre : on nous l’impose et on nous met devant le fait accompli car la privatisation n’est payante que pour les affairistes et pas grave si cela augmente les inégalités économies. La Privatisation de notre système de santé publique, des écoles, des garderies, du CN, de Pétro-Canada, d’Air Canada, de Télésat, etc. a profité à qui? Même que Legault et Trudeau versent des milliards à McKinsey pour nous dire comment gérer l’État. Cette firme américaine est friande des privatisations qu’elle nomme «optimisation des ressources».

Quoi faire pour solutionner la crise du logement? Le privé, bien sûr

La nouvelle ministre caquiste de l’Habitation France-Élaine Duranceau, est fière de dire qu’elle provient du privé, soit la firme de consultation américaine en immobilier Cushman Wakefield. Alors, selon «l’experte», afin de solutionner le problème des logements accessibles et sociaux, ce n’est pas vraiment compliqué : il faut faire appel aux promoteurs immobiliers privés qui sont de par leur nature intrinsèque des agents philanthropiques : «Le privé à la ressource du logement accessible. La nouvelle ministre explique qu’elle veut trouver d’autres façons de faire» (Le Devoir, 17 décembre 2022). Tellement novateur et révolutionnaire. Ses autres façons de faire se résument à faire appel au privé salvateur. Aie, c’est nous prendre pour des imbéciles que de nous faire accroire que les promoteurs privés à but lucratif vont résoudre le problème récurrent de la pénurie de logements accessibles. Bande d’hypocrites va! Comme pour la santé, les écoles et les garderies privées, la CAQ va faire appel au privé qui n’aura de privé que le nom car il sera intégralement financé par des fonds publics.

Quoi faire pour régler nos problèmes en santé publique? Grâce à l’aide du privé subventionné (à plus de 100%) évidemment

Allant à l’encontre de la volonté de la population, la CAQ continue l’œuvre de destruction de notre système de santé publique en le privatisant tout en le subventionnant à 100%. On est loin de la notion d’agents économiques privés qui se font une vive concurrence, tel que défini dans nos archaïques livres prônant les vertus de l’économie de marché et du capitalisme. Dans la vraie vie et contrairement à la fable économique, la main de l’État n’est pas invisible. Alors c’est pourquoi le gouvernement caquiste mise sur moins de santé publique et plus de santé privée mais financée par le public, vous pigez? Ça fait cinquante ans que l’on privatise la santé, ce qui fait qu’aujourd’hui le Québec est la province qui fait le plus appel au privé et de loin. On nous disait que le privé allait désengorger le système de santé publique et ce fut le contraire : la situation a empiré. Malgré cela, enfermés qu’ils sont dans leur idéologie et dans leurs dogmes, dans leur haine des services publics et dans leurs liens avec les intérêts privés, le travail de démolition de nos services publics doit se poursuivre. Ah, lâchez-moi avec vos études et vos preuves : il faut toujours postuler que le privé, c’est nettement supérieur :

  • «Coronavirus. La CAQ veut l’aide (sic) du privé» (Le Devoir, 18 février 2021). Comme l’aide de Pfizer et de McKinsey;
  • «Santé. Le privé en renfort pour réduire l’attente en radiologie (et en plein d’autres choses)» (Le Devoir, 22 juillet 2021). Allez, dites merci au privé!;
  • «La CAQ veut que le privé (on nous l’impose) puisse augmenter l’offre en santé (et dans d’autres domaines)» (Le Devoir, 26 février 2022). Décodé, ça veut dire toujours plus de privatisations bienfaitrices.

Oui, le privé va venir en renfort pour nous aider mais il va falloir payer : «CAQ. Plus de profits pour les cliniques privées (privées qu’en théorie). Les nouveaux contrats de la CAQ offrent des marges bonifiées (sans encourir aucun risque)» (Le Devoir, 13 avril 2021).

Et il faut pousser l’innovation visionnaire plus loin en donnant un grand coup et en privatisant les hôpitaux : tadam!: «La CAQ veut construire (avec des fonds publics) des mini-hôpitaux privés (mais financés par l’État)» (La Presse, 3 septembre 2022. Des mini-hôpitaux tout petits mais qui deviendront rapidement plus matures et plus costauds. C’est le député Youri Chassin, un ancien de l’Institut économique de Montréal, qui supervise la venue d’hôpitaux privés financés avec nos impôts.

Dans nos démocraties, c’est la minorité qui mène et c’est mieux comme ça

Ah que parfois vous êtes assommants, et pour dire la vérité toute crue, que vous me tombez sur les nerfs. Vous êtes soit durs de comprenure ou de mauvaise foi. Ben oui, dans vos livres d’histoires romancés, on vous a dit que le mérites de nos démocraties occidentales chéries est que c’est la population qui, en fin de compte, décide et que vos élus priorisent en tout temps l’intérêt public et le bien-être collectif à l’intérêt privé. Mais dans la vraie vie, ce n’est pas pentoute comme ça que ça se passe. Je vous en prie. Soyez pragmatiques et réalistes et arrêtez de rêver en couleurs. En 2015, l’ex-premier ministre libéral, Philippe Couillard, celui qui affectionnait le privé en santé, où d’ailleurs il est allé travailler; celui qui se passionnait pour la démocratie, tellement qu’il est allé travailler en Arabie saoudite et celui qui aimait les paradis fiscaux au point d’ouvrir un compte de banque à Jersey, l’a clairement énoncé et affirmé. Pour moi, les leitmotivs de Philippe l’érudit, représentent le principe fondamental de toute démocratie qui se respecte. Je l’ai fait encadrer et accrocher sur mon mur dans ma chambre en haut de mon lit. Alors il a dit ces mots tellement profonds d’une grande sagesse : «Non, la majorité (sic) n’a pas toujours raison (en fait pas souvent). Le courage politique consiste à affirmer et à maintenir des positions différentes si elles s’appuient sur des principes profonds» (La Presse, 12 janvier 2013). C’est quoi au juste des principes profonds?

Alors une fois ceci étant dit, veuillez ne plus achaler vos élus, le patronat et les médias avec des questions niaiseuses du genre : «Elles sont où les études?; «Ça va coûter combien en fonds publics»?; «Qui va principalement en profiter?»; «Oui mais ce n’est pas ce que veut la majorité». Allez, soyez raisonnables et gentils et arrêtez d’importuner le grand monde.

Pour les garderies, qu’est-ce quui est préférable selon la CAQ et le PLQ? Vous avez raison, c’est le privé! Vous méritez un A+

Pour la députée caquiste Geneviève Guilbault, il ne fait absolument aucun doute que les garderies privées, mais totalement subventionnées par le gouvernement, c’est «scientifiquement mieux» : «Geneviève Guilbault refuse de privilégier les CPE (publics) aux garderies privées non subventionnées (mais qui sont dans les faits subventionnées car ce sont les parents et non la garderie qui empochent la subvention et qui paieront les frais de garderie)» (Le Journal de Montréal, 27 mai 2018 et Le Devoir, 17 octobre 2017). Et quoi de mieux qu’un ex-député caquiste pour aider le gouvernement caquiste à cheminer dans la bonne direction : «Garderie privées. L’ex-député caquiste dans Chauvreau, Christian Lévesque, devient lobbyste» (Le Journal de Montréal, 16 avril 2013). Et pour faciliter le passage le passage harmonieux au privé, la charmante nouvelle députée caquiste Pascale Déry, qui a travaillé longtemps pour TVA et l’Institut économique de Montréal, nous a tout bonnement affirmé qu’elle n’aime pas les CPE. Elle préfère les garderies privées subventionnées (La Presse, 5 juillet 2022).

Dernière question. Qu’est-ce qui est, pour nos élus, nettement supérieures que les écoles publiques?

Et oui, vous avez encore raison : les écoles privées financées à au moins 100%, si on tient compte dans les calculs, comme on doit le fait, du coût de l’aide fiscale octroyée par les gouvernements au populaire très coûteux régime enregistré d’épargne éducation (REEE) et aux fondations scolaires privées dont les dons sont déductibles d’impôts. Une vraie farce : nos gouvernements sous-financent les services publics en toute connaissance de cause et après ils font semblant d’avoir besoin l’aide du privé full-subventionné, qu’il faudrait en plus remercier d’être venu à nos secours, même si cela, loin d’être la solution, empire la dégradation de nos services publics au profit de quelques opportunistes. Un autre conseil, toujours de même nature, formulé par le gouvernement caquiste aux dirigeants de nos institutions d’enseignement : «En dernier recours (sic), faites appel au privé, dit la CAQ aux écoles publiques» (Radio-Canada, 5 octobre 2021). La CAQ de même nature que le PLQ mais en plus hypocrite.

Un énième accord historique : de la bouillie pour les innocents

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1942595/coulisses-cop15-montreal-accord-historique-diversite-biologique-onu

Un autre pétard mouillé et une autre menterie «démocratique»

Malgré le fait que c’est dramatique et pas drôle du tout, il faut bien en rire un peu du fait que nous sommes les dindons de la farce et que l’on nous ment une fois de plus avec la complicité de nos médias. Avec le système capitaliste, que l’on associe à la démocratie, rien ne changera, bien au contraire : les inégalités économiques, la pollution, les paradis fiscaux, le prix des aliments, de l’essence et des métaux, la pauvreté, etc., s’accroitront toujours plus au profit des oligarques et des transnationales qui ont fait main basse sur les pays, pompeusement appelés «démocraties», et sur les élus qui sont enchainés à leur autorité et à leur financement. Ce n’est pas non plus en changeant de partis politiques au pouvoir à tous les quatre ans que le rapport de force entre les potentats et la population sera modifié pour la peine. Va venir un jour où les gens vont brasser la cage dorée des ploutocrates et de leurs politiciens.

Des accords historiques bidons sur l’environnement, en voulez-vous, en voilà

Décembre 2022 : «Accord historique (sic) sur la biodiversité adopté à la COP15 tenue Montréal» et «COP15 : une entente ambitieuse, historique, forte et transformationnelle qui pourrait changer le sort de la biodiversité. Une réalisation significative (même si rien n’a été réalisé dans les faits)» (Le Journal de Montréal et Le Devoir 20 décembre 2022). Nos journalistes et éditorialistes se sont énervés le poil des jambes.

Remarquez qu’en 2002 on disait la même chose du traité de Kyoto, que Stephen Harper avait qualifié de «complot socialiste» (Le Devoir, 31 janvier 2007) et en 2015, de l’Accord de Paris dont les États-Unis se sont retirés en 2017 : «Accord de Paris. Le monde se désole (mais pas plus) du retrait américain» (Le Devoir, 2 juin 2017). Suite à Kyoto et à l’Accord de Paris, loin de se résorber, le niveau de pollution a explosé, n’est-ce pas? Mais, l’important, est de «scanner» les cervelles afin qu’elles croient en ces vœux pieux que les élus et les transnationales savent très bien qu’ils ne seront jamais réalisés et que ce ne sont que des belles paroles en l’air. La complicité des médias vient du fait de leur emballement à publier de gros titres ronfleurs et à reprendre textuellement les chimères de nos seigneurs féodaux.

Prix des aliments : l’entente internationale historique de 2011

Juin 2011 : «Conclusion du G20. Entente historique (une autre!) pour stabiliser les prix des aliments» (Le Devoir, 25 juin 2011). En fait, nos élus n’ont rien stabiliser et le prix des aliments a explosé plusieurs fois depuis au profit des multinationales et des spéculateurs, sous les prétextes coutumiers des conflits, des sécheresses, des pénuries de travailleurs, des problèmes d’approvisionnement, etc., servis par le patronat et ses experts et repris mot pour mot par nos médias qui se sont rabattus sur le mécanisme des lois naturelles du marché même s’il n’y a ni loi, ni nature et ni marché. Il n’y a que des oligopoles et des cartels qui imposent leurs propres lois. La concurrence vive entre agents économiques est une fable.  

Les serres très subventionnées : un autre publireportage aliénant

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/778352/legault-se-defend-de-vouloir-brader-l-electricite

La population québécoise dépouillée de «son» électricité

En avant toute, il faut continuer à délester les Québécois de leur électricité au profit de riches transnationales opérant dans l’éolien privé, dans les serres de cannabis et autres, dans les centres de données de Google et d’Amazon, et dans l’exportation aux États américains New-York et du Massachussetts qui s’approprient notre ressource naturelle pour pas cher. Et les gouvernements, le patronat, les experts commandités et les médias privés vous disent que tout cela est bon pour la province, pour Hydro-Québec et pour les Québécois, mais sans fournir aucune étude sérieuse et sans avoir aucunement consulter et demander l’avis de la population qui est mise devant le fait accompli et qui doit se résigner à l’accepter malgré le fait que ces folies vont appauvrir la majorité des gens et accroître encore davantage les inégalités économiques. Pour la population, les priorités sont la santé publique et l’environnement, ce qui n’est pas du tout le cas pour le patronat, et par le fait même pour les gouvernements, guidé par leur soif insatiable de toujours s’enrichir sur le dos de l’ensemble. Par exemple, aujourd’hui, Hydro-Québec est plus au service du privé (éoliens, serres, centres de données, alumineries, minières, etc.) que de la population.

La souveraineté alimentaire : une grosse farce plate

Et hop, tout d’un coup, pour nos gouvernements subordonnés à l’autorité des lobbyistes (et ayant aucune étude objective pour appuyer leurs prétentions) la priorité est de vendre notre électricité à bas prix aux centres de données, à l’État de New York et aux serres (au nom de la pseudo-souveraineté alimentaire du Québec) et de l’acheter à gros prix, un investissement sans risque et très rentable (Ils n’ont qu’un seul client : Hydro-Québec). Évidemment que toute cette fumisterie se fait à perte pour Hydro, pour l’État et pour les Québécois, qui devront payer la note en ayant droit à de juteuses hausses de tarifs d’électricité. Et faisant preuve de cynismes, le ministre caquiste Pierre Fitzgibbond, pas très porté sur l’éthique, qui vient nous dire de faire preuve de sobriété énergétique afin de laisser notre énergie à l’État de New York, aux serres de cannabis et de fraises, aux centres de données d’Amazon et de Google, qui seront facturés aux bas tarifs de notre électricité patrimoniale. Le coût très élevé de l’éolien privé sera réservé et facturé aux Québécois ordinaires, les dindons de la farce.

Aie d’où ça vient ça l’urgence de notre souveraineté alimentaire? À cet effet, il est où le problème? Il serait plus important pour le gouvernement caquiste d’assurer notre autonomie médicale et pharmaceutique où il y a depuis toujours de vraies pénuries de médicaments et même d’analgésiques comme le Tylenol et les sirops pour la toux avec codéine fabriquée aux States, gracieuseté de nos fabuleux accords de libre-échange avec nos indéfectibles amis américains. Ça fait vraiment duret ça fait économie du tiers-monde quand on est rendu à manquer d’analgésiques, de sirop et autres produits pharmaceutiques courants et aussi de médicaments indispensables pour soigner les cancers, les maladies cardiaques, etc. Tout ça parce que l’on est pris en otage par le puissant cartel de compagnies pharmaceutiques occidentales comme Pfizer, Moderna, Merck, Bristol, etc. : «Legault pour une autosuffisance médicale réaliste» (Le Devoir, 17 février 2021). L’autosuffisance médicale est plus importante que la pseudo-souveraineté alimentaire, prétexte pour subventionner à perte les serres qui se multiplient au Québec.

Une autre infopublicité dans Le Devoir

Mes amis, le 14 décembre 2022, en lisant sur le perron Le Devoir, je suis tombé sur ce publireportage, que l’on essaie de nous faire passer pour un article sérieux et professionnel, intitulé : «Agriculture. Des frais quatre saisons au Québec dès 2024». Allô souveraineté alimentaire. On ne mourra pas de faim. Une autre serre qui profitera du tarif bonbon de 5 cents le kilowattheure, dépense déductible d’impôt pour l’entreprise, en plus de ce qui est, dans les faits, une aide fiscale gouvernementale. Attendez, ce n’est pas fini : en plus du tarif d’électricité dérisoire, la Ferme d’Hiver recevra une subvention du gouvernement caquiste de 32 millions de dollars sur un investissement total de 46 millions$. Si mes calculs sont bons, la subvention du Québec couvre 70% du projet. Dans le supposé article, la journaliste «d’enquête» du Devoir, Roxane Léouzon, a toutefois omis de faire enquête, car elle n’a jamais parlé des mini-tarifs d’électricité que la serre aura droit. Bah, il ne fait pas s’en faire pour si peu. Est-ce qu’on peut juste savoir quel est le coût total de cette patente pour Hydro-Québec sur la durée de vie du projet? Au gouvernement du Québec et chez Hydro, a-t-on fait des études sérieuses sur les autres choix d’investissement en lieu et place des serres?

Et pour assurer notre légendaire souveraineté, est-ce que faire pousser des fraises en hiver ici au Québec est mieux que de cultiver des patates ou des carottes? Allons-nous au moins, compte tenu de l’importance aide gouvernementale pouvoir payer ces fraises moins chères que celles importée du Mexique? N’aurait-il pas été préférable d’investir cet argent dans notre système de santé publique au lieu de créer deux hôpitaux privés dits «minis», gracieuseté du superministre caquiste Christian Dubé qui, comme Fitzgibbon, provient du secteur privé et qui tous les deux affectionnent le privé.

Les 6 personnes interviewées sont toutes favorables

C’est fort en titi. La journaliste a interviewé et cité dans son texte six individus qui sont tous à l’unanimité pour le projet à 100%. Ladite journaliste n’a pas cru nécessaire de rencontrer des gens qui auraient pu soulever quelques critiques ou réserves à ce projet de serre fantasmagorique. Elle a rencontré et cité dans son papier jovialiste le pdg de La Ferme d’Hiver Alain Brisebois; la directrice du marketing de l’entreprise Daphné Mailhot, le charmant ministre caquiste de l’Agriculture, André Lamontagne; un universitaire de l’Université McGill,, Mark Lefsrud, qui s’est dit enthousiasmé par le projet de serre et par l’intervention du gouvernement caquiste; le président de l’Association patronale des Producteurs en serre du Québec, André Mousseau, et enfin Guy Debailleul de l’Institut Jean-Garon (ancien ministre péquiste très à droite qui aimait les privatisations et le dégraissage de l’État) qui a dit voir d’un bon œil les serres surtout celles qui sont verticales.

Franchement, ça fait pitié. Un autre article porté sur l’endoctrinement et sur la propagande. Aie la journaliste n’a pas pensé à interviewer d’autres personnes que ces six troubadours et nous fournir un tableau chiffré complet couvrant tous les coûts pour Hydro, pour le gouvernement du Québec et pour la population. En quoi ce projet de culture de fraises hivernales subventionné est mieux que d’avoir diminuer plutôt le tarif d’électricité actuel de près de 20 cents le kilowattheure facturé aux Québécois (incluant la TPS, TVQ et l’Impôt sur le revenu à payer car, pour le résidentiel, l’électricité n’est pas déductible d’impôt, donc payée avec de l’argent après impôt. Il faut payer nos impôts avant notre électricité)?

Des éoliennes, des serres et des centres de données construits sur des terres agricoles

Souveraineté alimentaire tout en sacrifiant des terres agricoles afin d’y construire des éoliennes, des serres et des centres de données, comme celui de Google à Beauharnois, c’est à rien y comprendre, n’est-ce pas?

  • «Énergie. Ces éoliennes qui poussent dans le jardin des Québécois. Des défis se posent quant à l’implantation de parcs éoliens privés en milieu agricole» (Le Devoir, 9 décembre 2022);
  • «Serres verticales Goodleaf) propriété de la multinationale McCain) s’implante sur d’excellentes terres agricoles» (Le Devoir, 24 septembre 2022);
  • «Centre de données de Google plus important que nos terres agricoles à Beauharnois. Des terres agricoles rares seront sacrifiées à tout jamais» (Le Journal de Montréal, 10 mai 2021 et 25 mai 2019).

Plus important que la souveraineté alimentaire est notre autonomie pour faire pousser du pot en serre : «Serres. Le cannabis accapare le tiers de l’électricité d’un programme voué à l’autonomie alimentaire» (Le Devoir, 4 juillet 2022). Su cannabis, c’est très nutritif, n’est-ce pas?

Ici au Québec ce n’est pas comme en Russie

Oui, ici au Québec, démocratie oblige, tout est transparent, contrairement à la Russie, la Chine et Cuba, même si :

  • «Hydro-Québec refuse de dévoiler les sommes investies (plutôt dépensées) dans sa filiale Hilo (même si cela représente des dizaines de millions de dollars d’argent public» (Radio-Canada, 21 décembre 2022);
  • «Silence quant aux rivières (nos rivières) sur lesquelles pourraient se dresser des barrages. Hydro-Québec affirme que ces données sont de nature confidentielle» (Le Devoir, 27 octobre 2022).

Ah qu’il fait bon de vivre dans un pays libre et démocratique. Aie les smattes, ce n’est pas votre entreprise, c’est la nôtre.