Non classé

Les banquiers à la tête des gouvernements occidentaux : le summum démocratique

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1927063/royaume-uni-sunak-favori-course-poste-premier-ministre

Un banquier comme premier ministre au Royaume-Uni

J’ai bondi de joie à la lecture de cette récente nouvelle publiée dans Le Devoir du 25 octobre 2022 en page frontispice avec, en prime, une belle grosse photo couleur : «Un richissime ex-banquier à la tête du Royaume-Uni». Il s’agit du Conservateur Rishi Sunak, qui a fait fortune dans le domaine bancaire et dont l’épouse est la fille d’un multimillionnaire indien (pays où la majorité de la population vit fans la pauvreté et pays des sweat shops) qui vit avec son tendre époux en Grande-Bretagne mais qui ne paie pas d’impôt dans ce pays car elle jouit du statut de personne étrangère. C’est connu, les lois sont plutôt accommodantes pour les monarques. Oh que le milieu financier, dont est issu Rishi (il porte bien son nom : Rishi pour riche) a applaudi la nomination du monsieur qui a fait ses études en politique et en économie aux guindées Oxford en Angleterre et Stanford aux États-Unis dont le principal critère d’admission est la grosseur du portefeuille et l’importance politique et économique des parents. Monsieur Sunak remplace l’éphémère première ministre Liz Truss qui est restée en poste 49 jours et dont le modèle était l’ex-première ministre britannique d’extrême droite Margaret Thatcher. Liz Truss avait planifié de grosses baisses d’impôts et un État encore plus ratatiné financés par une augmentation de la dette publique. Une vraie cinglée, tellement que les députés conservateurs de son propre parti politique l’ont sacré dehors. C’est notre mélodieuse ministre fédérale des affaires étrangères, Mélanie Joly, qui va être triste car c’était son amie. Comme le dit l’adage, «qui s’assemble se ressemble».

La banque d’affaires américaines Goldman Sachs

Ah oui, Rishi Sunack, dont les coûteux costumes et son luxueux train de vie, font grincer les dents de plusieurs, a été banquier d’affaires chez l’américaine Goldman Sachs, une très grosse banque qui a aidé à camoufler la dette publique de la Grèce; qui a été épinglée dans la crise financière de 2008, elle qui vendait à ses clients des instruments financiers qu’elle savait douteux; qui naturellement fait affaire joyeusement dans les paradis fiscaux et qui spéculent abondamment sur le pétrole, les denrées alimentaires (blé, soya, riz, etc.), les minéraux, etc . Cette spéculation qui devrait être interdite représente une partie importante de la hausse du prix du pétrole et des aliments survenue en 2008, en 2010, en 2014, en 2018, et récemment en 2021 : «Prix des aliments : Sarkozy refuse de laisser le champ libre aux spéculateurs. Le président français insiste sur la nécessité de réguler les marchés» (Le Devoir, 15 juin 2011). Nicolas Sarkozy n’a absolument rien régulé. Il faut également savoir qu’il n’y a pas de marché mais plutôt la présence hégémonique de transnationales occidentales alimentaires qui imposent ses prix aux consommateurs captifs et aux gouvernements asservis et corrompus qui font semblant de vouloir régler le problème de l’exploitation récurrente de la population. Elles se sont accaparées des terres agricoles et elles sont volé des ressources naturelles de plusieurs pays pauvres. Elles ont souvent leur propre armée privée.

Les gens en Occident sont tellement anesthésiés par la propagande véhiculée en permanence par leurs médias qu’ils votent et sont contents d’élire des banquiers comme députés et ministres qui font allègrement dans la spéculation et les paradis fiscaux qui appauvrissent la majorité au profit d’une certaine minorité. Je suppose qu’un banquier comme Rishi Sunak au Royaume-Uni est un gars du peuple qui a à cœur le bien commun et l’intérêt collectif? Mais non médias sont très élogieux des banquiers en politique en les dépeignant comme des gens rigoureux, compétents et pragmatiques. Aie, diriger un pays ce n’est pas comme gérer une business.

Et les banques ne sont pas ingrates. Elles sont reconnaissantes des services rendus par leurs élus. C’est pourquoi elles en engagent beaucoup après leur «service» politique comme ici même au Québec et au Canada.

Les banquiers en France, au Québec et ailleurs

L’actuel président français Emmanuel Macron est aussi un ex-banquier ayant travaillé pour la banque d’affaires européenne Rothschild. Au Québec, deux ministres caquistes importants, Pierre Fitzgibbon et Éric Girard, proviennent de la Banque Nationale. L’ex-ministre libéral des Finances, Carlos Leitao, a fait carrière à la Banque Laurentienne. Il y a aussi l’ex-ministre libéral des Finances du temps de Jean Charest, Raymond Bachand, qui a été recruté comme administrateur à la Banque Nationale. L’éminente présidente d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, qui donne des cours sur le succès et la confiance en soi, dont le propriétaire de l’entreprise est nul autre que son conjoint (une autre opportuniste) arrondit ses fins de mois en étant administratrice à la Banque de Montréal à raison de 225 000$ l’an. En passant, la cheffe du Parti libéral du Québec, qui vient d’annoncer sa démission, a été à l’emploi de la multinationale américaine McKinsey, qui a reçu des millions de dollars en horaires de consultation au cours des dernières années du gouvernement caquiste de François Legault et d’Hydro-Québec, sans compter les millions versés pour de la sous-traitance en informatique, dont Éric Caire raffole, aux transnationales américaines Accenture, IBM et Oracle. Maîtres chez nous qu’ils disaient. Voilà ce qui arrive quand on privatise des pans entiers de notre fonction publique dans plusieurs domaines. On est obligé de faire appel au privé à de très gros prix.

Les banquiers spéculateurs

Goldman Sachs, Bain Capital, Blackstone, Morgan Stanley, JP Morgan Chase, Deusche Bank, Bank of America, nos six grandes banques canadiennes, etc. ont toutes fait dans les paradis fiscaux et dans la spéculation sur le pétrole, les aliments et les minéraux et ça passe pour du bon monde : «Pétrole et aliments. La spéculation, les deux tiers du problème selon l’ONU» (La Presse, 15 avril 2013). Pour l’ONU, les récentes hausses du prix des aliments, du pétrole et des minéraux n’ont rien à voir avec l’offre, la demande, Dame nature, le conflit en Ukraine, les chaînes d’approvisionnement, etc. : «ce sont surtout les gars en complet bleu qui dictent le jeu». En 2007, on a encore eu droit à une autre vertigineuse hausse des prix des aliments dont le spéculateur Deutsche Bank s’est félicité par cette publicité cynique : «Récolter les fruits de la flambée des prix alimentaires (en achetant nos contrats à la ferme)» (Le Devoir, 7 juin 2008). Une dernière : «L’Europe veut serrer (mais ne fera absolument rien. De la frime pure et simple)la vis aux fonds spéculatifs. Le projet irrite les Britanniques (car ils sont avec les States les plus grands spéculateurs au monde sur toutes les ressources naturelles et les denrées alimentaires)» (La Presse, 17 mai 2010). Il faudrait, pour le mieux-être collectif, interdire l’usage d’outils spéculatifs comme les contrats à terme et les instruments dérivés sur le pétrole, le soya, le gaz naturel, le cuivre, le blé, l’eau, le nickel, etc. qui ne font qu’enrichir des rapaces et des criminels à col blanc. Au lieu de les élire et de les nommer ministres, présidents et premiers ministres de pays occidentaux, il faudrait plutôt les emprisonner. La spéculation et les paradis fiscaux devraient être considérés comme illégaux, un point c’est tout.

Fiscalité : le journaliste récidive dans la tromperie

https://www.ledevoir.com/economie/762353/les-quebecois-estiment-payer-trop-d-impots-mais-accepteraient-d-en-faire-plus#:~:text=Le%20paradoxe%20qu%C3%A9b%C3%A9cois,Qu%C3%A9b%C3%A9cois%20face%20au%20fardeau%20fiscal.

Et après on se demande pourquoi les gens ne font plus confiance aux médias

Deux semaines après avoir publié un long article fondé sur les épandages fiscaux de la Chaire en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, dirigée par Luc Godbout, celui qui pense toujours comme le patronat voulant qu’il serait disgracieux de taxer davantage les riches au Québec, voilà que le journaliste du Devoir Éric Desrosiers récidive deux semaines plus tard en publiant le 8 octobre 2022 un article basé sur un sondage effectué par la firme Léger et commandé par la Chaire de l’universitaire asservi qu’il présente éhontément comme une recherche : «Québec. Surtaxés, mais prêts à en faire plus». Tellement insignifiant! Un autre publireportage, émanant du trio média-universitaire-patronat, afin de laver les cervelles et amener résignation chez les gens en disant que ce n’est pas n’importe qui qui dit ça : c’est un universitaire qui, par essence, est un scientifique et est indépendant. Mais, malheureusement, il n’en est rien. Éric Desrosiers du Devoir aime beaucoup Luc Godbout et il se fait un devoir de publier tous ses poncifs. Dommage qu’il n’y ait pas de date de péremption pour certains journalistes et certains universitaires.

Surtaxés : déjà le titre fait sursauter le lecteur ahuri

Comme c’est son habitude afin d’arriver à ses fins et de justifier ses recommandations fiscales qui reçoivent toujours l’appui du patronat, Luc Godbout prend tout le temps dans ses travaux les impôts et les taxes de toutes sortes payés au gouvernement qu’il rapproche au produit intérieur brut (PIB), ce qui est un non-sens. On ne paie pas nos impôts et nos taxes sur le PIB mais sur le revenu et sur la richesse individuels. Et on ne peut pas comparer le PIB d’un pays à celui d’une simple province. Même si la France et la Norvège, par exemple, ont des impôts, des taxes et des tarifs plus élevés par individu qu’au Québec, et bien si on les compare niaiseusement au PIB du pays, cela produira un pourcentage inférieur dans ces deux pays européens à celui du Québec car ils ont, pour différentes raisons, un PIB supérieur comme c’est le cas pour les États-Unis. Les prix du gaz naturel et du pétrole explosent actuellement en France et en Allemagne, ce qui appauvrira les gens mais qui augmentera leur PIB. Le PIB et le revenu réel des citoyens, ce sont deux choses. Si l’universitaire était honnête, il comparerait les impôts et les taxes payés au gouvernement et au privé (santé, éducation, eau, garderies, etc.) par les individus de chaque pays à leur revenu économique véritable (et non fiscal). Ça ne prend pas une 100 watts pour comprendre que le taux d’impôt véritable ou effectif doit se calculer sur le revenu économique annuel réel de l’individu et non sur le PIB. Même si cela est faux, ledit chercheur universitaire Luc Godbout et son camarade journaliste du Devoir, Éric Desrosiers, persistent et signent en comparant les impôts et taxes levés au PIB, ce qui les autorise à prétendre faussement que c’est au Québec que l’on est le plus taxé, pas seulement en Amérique du nord mais dans l’ensemble des pays composant l’OCDE, d’où le titre de l’article du commis journaliste : «Surtaxés».

Être plus taxés même en payant pas ou peu d’impôts

Mes amis, si on privatisait tous les services publics (santé, éducation, transport en commun, eau, garderies, sécurité, justice, etc.), on pourrait ramener vos impôts et taxes versés aux gouvernements à pas grand-chose. Mais seriez-vous plus riches? Vous resterait-il plus d’argent dans vos poches? Non, car vous devriez payer, comme aux États-Unis, de gros impôts au privé pour votre éducation, les garderies, l’eau, la santé, l’électricité, les autoroutes, etc. Pour calculer honnêtement votre véritable taux d’impôt et de taxe, il faut comparer les impôts et taxes payés avec le même panier de services sociaux reçus (santé, éducation, etc.) qu’ils soient livrés par l’État ou par le privé. Cela n’a aucun sens de ne pas considérer aux États-Unis les impôts versés au privé pour la santé, les garderies et l’éducation, et pour ensuite conclure que les Américains ont moins d’impôts à payer que nous les Québécois. Aux States, les dettes étudiantes et de la santé sont les principales sources de faillite individuelle.

Quel heureux hasard : le sondage arrive à ce prêche l’universitaire Godbout

Ah ben chose, dans le sondage à gogo effectué par Léger Marketing, on affirme, sans l’ombre d’un doute, que les Québécois seraient prêts à accepter une autre hausse de la TVQ (même si à 10% elle est déjà. La plus élevée au pays et encore plus qu’aux États-Unis où il n’y pas de taxe de vente du fédéral et dans plusieurs États) si c’était pour investir l’argent dans l’éducation et la santé publiques et ainsi améliorer les services reçus.

Mes amis, avez-vous déjà vu passer un sondage mené par une firme privée à but lucratif qui n’arrive pas aux mêmes conclusions que celles souhaitées par son commanditaire? Les résultats prédéterminés sont toujours du type de questions posées, des choix de réponses suggérés, de l’ordre des questions, des options non retenues, etc. Aie, nous dire en pleine face que les réponses à un quelconque sondage bidon sont scientifiques et objectives, c’est nous prendre pour des valises.

Dans les questions posées dans ledit sondage, est-ce qu’il y avait des questions de ce genre?

Afin d’améliorer nos services publics, seriez-vous d’accord pour :

  • Augmenter les impôts des entreprises?
  • Hausser l’impôt des multimillionnaires?
  • Couper dans les subventions aux compagnies pour lequel le Québec est le numéro 1 au pays?
  • Sabrer dans l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux?
  • Augmenter les taxes et les amendes des pollueurs?
  • Accroître les redevances sur l’eau, les mines, les forêts, etc.?
  • Instaurer, comme ailleurs, une taxe annuelle sur les transactions financières sur la richesse et les successions?
  • Hausser la partie imposable des gains de capitaux et des options d’achats d’actions accordées aux dirigeants d’entreprises?
  • Éliminer les grosses subventions publiques accordées aux écoles, cliniques, hôpitaux et garderies privés?

Ben non, il n’y avait pas ce type de questions car selon l’expert universitaire et le journaliste affranchi, elles ne sont pas réalistes, pas pragmatiques mais plutôt idéologiques et militantes.

Hausser la TVQ comme le veulent le patronat et les universitaires affranchis

Dire comme dans l’article que les experts (sic) affirment que les taxes à la consommation sont moins nuisibles que les impôts sur le revenu est faux. Aie, il ne faut pas avoir un tas de diplômes pour comprendre que taxer la consommation plutôt que le revenu est régressif et inéquitable. Pourquoi selon vous le patronat préfère-t-il les taxes à la consommation plutôt que les impôts sur le revenu?

Oh, merveilleux, le monde ordinaire pense supposément comme les riches, le patronat, le chercheur et le journaliste inféodé :

  • «Commission Luc Godbout (PLQ) : réduire les impôts et monter les taxes de vente et les tarifs de services publics» (Le Journal de Montréal, 20 mars 2015);
  • «Rapport du fiscaliste Godbout : hausser la TVQ pour baisser les impôts sur le revenu» (La Presse, 6 mars 2015);
  • «Le Conseil du patronat préfère une taxe à la consommation à l’impôt sur le revenu» (Le Devoir, 6 juillet 1994).

Luc Godbout aime tellement la taxe de vente qu’il en appliquerait une sur les aliments (La Presse, 27 février 2015). Et le gros bureau de comptables, adepte des paradis fiscaux, qui vient nous dire que : «La TPS (taxe de vente), une taxe conviviale, selon KPMG» (La Presse, 20 août 2018). Et l’autre économiste universitaire des HEC, Robert Gagné, très apprécié et très sollicité par TVA, LCN, le JDM, etc., qui lui propose rien de moins que : «Hausser la TVQ à 18% pour sortir le Québec du rouge» (Le Journal de Montréal, 29 janvier 2014). Ben non, une grosse TVQ ne favorise pas le marché au noir et l’achat aux États-Unis et en Ontario.

Les deux visages de Chrystia Freeland et des autres

https://www.ledevoir.com/economie/576690/coronavirus-air-canada-fait-appel-a-la-subvention-salariale

Chrystia Freeland, une vraie de vraie

C’est un fait que depuis la privatisation sans débat du joyau collectif Air Canada, ladite compagnie fait la loi au Québec et au Canada. Au niveau du respect des citoyens francophones et de la langue française, elle se fout royalement des règlements et ses engagements ne sont que du tape-à-l’œil depuis toujours sans que le gouvernement fédéral légifère. Une vraie honte que l’irrespect affiché par Air Canada envers sa clientèle francophone et cela dure depuis longtemps, comme le démontre le titre de cet article datant de 2002 : «Commissariat aux langues officielles : Air Canada affiche toujours le pire bilan en matières de langues officielles (pas pour l’anglais, mais pour le français)» (Le Journal de Montréal, 4 octobre 2002). Et encore récemment, qu’a dit le commissariat? «Air Canada, délinquant numéro 1 des services en français» (Le Journal de Montréal, 16 mai 2019). Le Canada, pays bilingue et démocratique vous dites?

Et face à ces affronts inadmissibles d’une grosse compagnie qui bafoue continuellement les droits des francophones, qu’a fait la vice-première ministre libérale Chrystia Freeland? Elle 2021, elle a pris son courage légendaire à deux mains et a écrit une lettre au conseil d’administration d’Air Canada, dans laquelle elle exprime sa «déception». Pas plus! Et l’insulte continuera pour toujours : «Unilinguisme. Freeland «insiste» pour une présence plus importante du français chez Air Canada» (Le Devoir, 9 novembre 2021). La dame de fer «insiste» mais sans légiférer. La solution est pourtant simple : nationaliser Air Canada pour des motifs cruciaux comme la sécurité nationale; pour le respect des droits de la personne; du fait que le transport aérien est un service public; pour desservir adéquatement les régions à des tarifs acceptables comme le fait Hydro-Québec; et enfin pour créer de la richesse collective et pas seulement pour certains : «Le grand patron d’Air Canada engrange 52,7 millions$ d’un seul coup» et en 2006 «Les actionnaires d’Air Canada se votent un dividende boni de 2 milliards$» (Le Journal de Montréal, 8 août 2019 et 6 octobre 2006). Aurait-on accepté ça du temps que la compagnie était de propriété collective? Je vous le demande : «Air Canada abandonne les régions du Québec» (Le Journal de Montréal, 2 juillet 2020). Oui, elle va y retourner, après que les gouvernements aient accepté de lui verser des millions de dollars en fonds publics. Le gouvernement du Québec est-il obligé de subventionner Hydro-Québec pour qu’elle aille en région comme il est contraint de le faire pour Air Canada, le CN et le cartel Bell-Vidéotron-Rogers-Telus?

Chrystia récidive et exprime cette fois sa «déception»

Ah, j’oubliais, en 2017, nos clowns de politiciens à Ottawa ont grimpé dans les rideaux et se sont fâchés : «Service en français : fini le temps des excuses d’Air Canada, estiment des élus fédéraux» (Le Devoir, 3 novembre 2017). Oui, ils ont tenu promesse : Air Canada n’a pu à s’excuser afin de continuer à bafouer à répétition la loi folklorique sur les langues officielles. Vous en voulez une drôle sur notre assimilation chronique? Elle émane du ministre libéral Denis Paradis qui a piqué une petite crisette en vociférant ces mots très durs envers Air Canada : «Ça ne suffit pas la bonne volonté (mais elle où la bonne volonté?). Il faut qu’il y ait des résultats quelque part (mais où sont les résultats?)».

Pandémie : Air Canada passe à GO et empoche des milliards de dollars du fédéral

«Coronavirus : Air Canada fait appel à la subvention salariale» (Le Devoir, 9 avril 2020). Afin de l’aider, le gouvernement libéral lui a octroyé 650 millions$ en subvention salariale et lui a accordé un prêt d’ami de 5,9 milliards. Pour fêter cette manne de beaux bidous pris directement dans les poches de la population et même si la compagnie se disait sur le bord de la faillite après avoir subi une perte de 4,7 milliards en 2020, les dirigeants ont tenu à célébrer ça de façon sonnante : «Des bonis spéciaux de 20M$ pour les dirigeants d’Air Canada (pour l’année 2020 qui a affiché une perte de 4,7G$)» (Le Journal de Montréal, 31 mai 2021).

Et quelle a été la réaction de la brave et courageuse Chrystia Freeland face à cet autre mépris : «Chrystia Freeland déçue (sic) des primes chez Air Canada» (Le Devoir, 3 juin 2021). Aie, c’est du vol de fonds publics et elle ne fait qu’exprimer sa déception alors que pour ça ils auraient mérité la prison? C’est ça la vie dans nos belles démocraties larvées dans lesquelles c’est le patronat qui élabore l’agenda et rédige le menu. Madame Freeland est plus tonitruante et féroce pour varger sur la Russie, la Chine, le Venezuela, la Palestine, la Syrie, l’Iran, l’Afghanistan et autres pays récalcitrants qui se refusent d’entrer dans le bal démocratique de l’Occident et de leur «droit» inaliénable à gérer le monde.

Une autre bonne drôle juste pour vous, impliquant Chrystia Freeland et nos journalistes jovialistes : «Chrystia Freeland : des flammèches en vue avec Trump» (Le Journal de Montréal, 15 août 2017). Nos journalistes «light» ont pensé que Chrystia, qui se montrait très mauvaise avec certains pays, l’était vraiment et qu’elle était pour défendre bec et ongle les intérêts du Canada, de ses travailleurs et de sa population lors de la renégociation du traité de l’Accord de libre-échange avec les États-Unis et Donald Trump en 2017. Madame s’est écrasée et il n’y a eu aucune flammèche, même pas une étincelle. La domestique a acquiescé aux diktats de notre maître.

Chrystia s’inquiète de l’assassinat d’un journaliste

«La ministre Freeland inquiète (sic) de la disparition du journaliste saoudien Khashoggi» (Le Devoir, 17 octobre 2018). Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien très critique de la vraie dictature en Arabie saoudite, est assassiné, décapité et démembré à l’ambassade de ce pays en Turquie par le prince et madame s’inquiète alors que son gouvernement, par fraternité, ne lèvera aucune sanction contre l’Arabie saoudite. Le gouvernement canadien est plus «démonstratif» envers certains autres pays «rebelles».

Chrytia, Trudeau et Harper plus fraternels avec Israël

Le 11 mai 2022, la journaliste américano-palestienne Shireen Abu Aklech est assassinée en Cisjordanie par l’armée israélienne (une belle dans la tête) qui faisait son nettoyage usuel de palestiniens, qui ne font que défendre dignement et courageusement leur territoire devant l’invasion d’Israël et hop, pas de sanction, pas de critiques virulentes et inamicales du Canada et des States : «Journaliste tuée : Washington (et le Canada) reste sourde à l’appel d’une enquête indépendante» (Radio-Canada, le 26 juillet 2022). Bande de lâches. Et ce sont nos ministres et nos députés qui nous inondent de mensonges éhontés sur la Russie, la Chine, le Venezuela, l’Iran, etc. afin qu’on haïsse ces pays et que l’on applaudisse à la levée de grosses sanctions et d’embargos contre eux au nom de la «démocratie» et la «liberté».

Le Canada aime Israël malgré tout et envers tous

Une diplomatie et une démocratie à géométrie variable. Rions un peu même si c’est écœurant : «L’ONU accuse Israël de possibles crimes contre l’humanité à Gaza et contre les Palestiniens» (Le Devoir, 1er mars 2019). Ça c’est en 2019 et maintenant en 2021 : «ONU. Les frappes israéliennes sur Gaza pourraient constituer des crimes de guerre» (Le Journal de Montréal, 27 mai 2021). Mais aucune sanction votée par l’Occident, le Canada et les States. Aie, la Palestine c’est pas l’Ukraine. Oh, oh, pas de réprimande à Israël même que Chrystia Freeland tient comme responsable le Hamas : «Violences à Gaza : le Canada condamne l’implication du Hamas» (Le Journal de Montréal, 14 mai 2018). Pas l’implication d’Israël, bien évidemment.

Les lobbyistes comme politiciens et vice-versa : au service du bien commun?

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1925223/depute-quebec-rouyn-noranda-glencore-fonderie-horne

Daniel Bernard, libéral, caquiste et surtout lobbyiste

Avant de tirer des conclusions hâtives, allons tout de suite dans le vif du sujet avec des cas probants récents afin de démontrer qui est le boss dans nos démocraties pas démocratiques du tout. Commençons par l’histoire abracadabrante du commis de service du patronat qu’est monsieur Daniel Bernard, qui vient d’être élu député caquiste dans le comté de Rouyn-Noranda-Témiscamingue. Bon, jusque-là, pas de problème, sauf que le petit monsieur était, même durant la campagne électorale, aussi lobbyiste pour l’Association minière du Québec, qui a comme membre la multinationale étrangère Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne, qui pollue depuis toujours la ville de Rouyn et la région de l’Abitibi en dépassant allégrement les normes acceptables avec la bénédiction des gouvernements libéraux et caquistes qu’ils subventionnent avec notre argent en plus de ça. Verser des fonds publics à des transnationales minières qui tuent des gens en toute connaissance de cause et en exigeant de ridicules redevances dépasse l’entendement. Mais vous le savez, François Legault va vous répondre que dans la vie, il faut être réaliste et pragmatique et faire preuve dignement d’asservissement politique à nos maîtres économiques occidentaux. Il faut faire preuve de gratitude. Ah oui, le lobby minier avait un mandat récent visant directement le premier ministre caquiste François Legault. Ça adonne bien, maintenant que le lobbyiste de longue date Daniel Bernard a été élu député caquiste de Rouyn, il va avoir droit à une entrée directe et privilégiée avec monsieur Legault afin de faire valoir les doléances de l’industrie minière : «Daniel Bernard était inscrit lobbyiste pour les minières jusqu’après l’élection» (Radio-Canada, 17 octobre 2022).

Pas plus de transparence qu’en Russie ou en Chine

Aie, il faut arrête de rêver en couleur. Même si des activités impliquant l’État et les entreprises privées coûtent des milliards de dollars en fonds publics, impossible d’avoie des détails, et les médias n’insistent pas pour les obtenir, au nom de la concurrence, de la sécurité nationale et autres inepties, comme dans le cas des subventions et des tarifs d’électricité bonbons accordés aux alumineries; les montants payés par les gouvernements pour les vaccins de Pfizer er de Moderna; les études, s’il-y a-lieu, démontrant le bien fondé du 3e lien et d’autres comme celle-ci : «Santé. Un rapport sur des poussières nocives gardé secret. De nombreuses violations des normes de qualité de l’air ont été constatées à Sorel-Tracy, mais la population n’a pas été alertée» (Le Devoir, 27 août 2022).

Il ne faut pas faire peur au monde, même si ça tue

Pour revenir à la Fonderie Horne à Rouyn, et bien depuis année on a tenu ça mort afin de ne pas apeurer les gens. Mieux vaut les tenir dans l’ignorance ou contourner la vérité et les faits : Des seuils régulièrement franchis» (Le Devoir, 13 juillet 2022). Vous voulez une preuve du mépris qu’affichent certains politiciens et gens d’affaires envers le monde ordinaire, en voilà une. Durant le nombreuses années, les libéraux au pouvoir à Québec, la Fonderie Horne polluait allègrement sans qu’ils interviennent, car supposément ils ne savaient pas : «Fonderie Horne. Dominique Anglade dit qu’elle ignorait les risques pour la santé» (La Presse, 3 septembre 2022). Ii ne faut pas prononcer des choses méchantes à l’endroit de Dominique car on va vous accuser d’insulter le monde et de manquer de savoir-vivre. Mais ce qu’a dit Dominique Anglade c’est bien pire que des insultes. C’est un mélange de mensonges et de mépris envers les gens qu’elle prend pour des imbéciles comme Charest, Couillard, Barrette et d’autres ont toujours fait.

Attendez, je n’ai pas terminé avec Daniel Bernard

 Ah que je suis parfois content de conserver précieusement mes vieilles découpures de journaux. Imaginez-vous donc qu’en fouillant dans mes dossiers d’articles de journaux, j’ai retrouvé celui-ci paru  dans La Presse du 4 décembre 2012 et intitulé : «Daniel Bernard : de député libéral à lobbyiste pour les sociétés minières». En 2012, le monsieur Bernard, qui était député libéral au Québec depuis 2003, quitte alors son siège de député du comté de Rouyn-Noranda-Témiscamingue pour devenir lobbyiste pour l’Association minière du Québec. Et en 2922, lors des dernières élections provinciales tenus au début du mois d’octobre 2022, le vire-capot change de couleur et se présente maintenant comme caquiste. Un lobbyiste pur et dur pour le compte du privé qui redevient député au parlement du Québec avec le parti politique au pouvoir. Mais la girouette et François Legault vont vous mentir encore une fois en affirmant que monsieur Bernard a coupé tous ses liens avec l’industrie minière et que dorénavant il défendra énergiquement et objectivement l’intérêt collectif et le bien commun et non les intérêts mercantilistes de son ancien employeur qu’est l’industrie minière du Québec. Est-ce que j’ai une poignée dans le dos?

Une autre lobbyiste élue députée caquiste en octobre 2022

Vous le savez fort bien que le gouvernement du Québec a privatisé l’éolien sans débat et a empêché Hydro-Québec de se lancer dans ce lucratif domaine afin de le réserver à des entreprises privées comme Boralex et Innergex qui sont dorénavant assis sur une mine d’or comportant aucun risque car Hydro-Québec s’engage à acheter toute leur électricité produite au gros prix, même durant les périodes où elle en n’a pas besoin, étant en surplus d’énergie. Oh, oh, impossible d’avoir copie des contrats qui sont confidentiels. Comme vous vous en doutez bien, l’éolien a attiré et fait saliver les affairistes qui ont alors engagé plusieurs lobbyistes afin d’avoir l’oreille du gouvernement et de mettre la main sur le buffet à volonté.

Après Daniel Bernard, voilà que les caquistes ont fait une grosse prise avec Kateri Champagne Jourdain, une lobbyiste à l’emploi de Boralex qui, oh surprise, reçoit beaucoup de contrats payants d’Hydro-Québec dans l’éolien dont celui du très gros projet Apuiat. En plus d’être lobbyiste dans le secteur de l’éolien pour le compte de Boralex, Kateri a des origines autochtones. Le klondike politique quoi! Pas grave si elle aussi était encore inscrite comme lobbyiste durant la dernière campagne électorale : «Apparence de conflit d’intérêts (pas juste des apparences selon moi) : la candidate caquiste aux deux chapeaux (et peut-être davantage). Le premier ministre a rencontré Kateri Champagne Bourdain et son employeur Boralex durant la campagne» (Le Journal de Montréal, 18 octobre 2022). Ah qu’il fait bon de vivre dans un pays dans lequel on élit démocratiquement des députés au service du peuple et provenant du peuple.

Il devient lobbyiste pour le compte des garderies privées

Les lobbyistes sont des sangsues qui sucent l’argent public comme dans le cas de l’ex-député caquiste Christian Lévesque qui, en 2013, a quitté la politique pour devenir lobbyiste pour les garderies privées afin de convaincre le gouvernement de les subventionner avec des fonds publics, au même titre que les CPE : «Christian Lévesque devient lobbyiste. Garderies privées non subventionnées» (Le Journal de Montréal, 16 avril 2013). Un autre article que j’ai ressorti de mes vieux dossiers. Êtes-vous jaloux? Ah ben, quelle coïncidence : «Coalition avenir Québec. La ministre Geneviève Guilbault vante le modèle des garderies non subventionnées (mais financées par de généreuses subventions versées directement aux parents plutôt qu’aux garderie)» (Le Devoir, 17 octobre 2017).

Et ça continue pour le mieux-être collectif

«Le chef de cabinet (Pierre-Yves Boivin) d’un ministre de la CAQ est encore officiellement lobbyiste pro-hydrocarbures» (Le Devoir, 26 octobre 2018). Comme disait le poète : il est où le problème avec ça?

De nombreux politiciens qui redeviennent lobbyiste

En fait, même élus députés et ministres, ces derniers continuent d’être des lobbyistes au service de la classe dominante. Et quand ils quittent officiellement la politique, ils redeviennent des lobbyistes attitrés pour le privé comme le furent récemment les libéraux Charest, Couillard, Bachand, le péquistes Bouchard et Chevrette et plusieurs libéraux et conservateurs à Ottawa. C’est drôle, mais jamais ils s’en vont travailler pour des groupes communautaires, écologistes ou syndicaux. Pourquoi donc? Lobbyiste un jour, lobbyiste toujours.  

Les épiciers convoqués par le Parlement : un énième vaudeville

https://www.journaldemontreal.com/2021/06/16/lenquete-sur-les-frais-monstrueux-imposes-par-walmart-tombe-a-leau

Tout est prétexte pour les maîtres économiques d’augmenter leurs prix

Pandémie, conflits politiques et militaires, ouragans, crises financières, feux, etc., tout est prétexte pour les conglomérats d’augmenter injustement leurs prix comme bon leur semble. Ces hausses de prix sont hors de leur contrôle et relèvent seulement et uniquement de l’application des implacables et rigoureuses lois naturelles du marché qu’ils disent et que répètent nos médias assujettis. On n’y peut rien. Surtout, le gouvernement ne doit pas intervenir avec des règlements ou des lois car il va venir polluer la nature économique, va empirer les choses et brimer la liberté des agents économiques. Mes amis, vous le savez bien, tout ce beau dada n’est que mensonge afin de mieux exploiter les consommateurs et les travailleurs car il n’y a, dans les faits, ni loi, ni nature et ni marché. On est en présence de cartels économiques privés gigantesques qui sont plus gros que les États, plus puissants et plus riches qu’eux qui financent abondamment les politiciens, les universitaires, afin de donner un vernis scientifique à les inepties et de faire appel supposément à des experts indépendants et qui détiennent la majorité des médias. Lors de la pandémie, vous l’avez constaté, les marchés d’alimentation, les banques, les pétrolières, les pharmaceutiques, les GAFAM et autres ont toutes augmenté de façon époustouflante leurs prix et tarifs et ont de ce fait empoché des profits records. Oui, nos élus de pays dits démocratiques sont intervenus en subventionnant davantage ces profiteurs, afin d’amortir le choc de la hausse des prix (Air Canada, Rogers, Vidéotron, etc.), ont réduit leurs propres revenus fiscaux en abolissant les taxes sur l’essence et en achetant au gros prix des vaccins de Pfizer ou de Moderna. Jamais on n’a daigné vous fournir les renseignements sur les milliards de dollars versés à ces deux pharmaceutiques américaines, jamais on ne les a mis en concurrence avec d’autres compagnies de d’autres pays et naturellement nos journalistes bien éduqués n’ont jamais osé demander ces informations même si cela implique des fonds publics. C’était Pfizer et Moderna et rien d’autre, peu importe le prix. En 2002, Jacques Parizeau parlait des effets pervers de la mondialisation sur la démocratie et le pouvoir véritable des États (La Presse, 15 octobre 2002).

Ah ben, la bonne nouvelle qui ne changera toutefois rien

Au mois d’octobre 2022, le gouvernement canadien a mis sur pied un comité parlementaire qui va recevoir en audition les dirigeants du cartel canadien de l’alimentation au détail (Loblaw-Provigo, IGA-Sobeys, Métro et Walmart) afin d’enquêter sur la supposée justification de leurs récentes hausses de prix qui leurs ont permis d’engendrer des profits records sur le dos des. Consommateurs captifs pris en otage et laissés à eux-mêmes par nos pantins élus «démocratiquement». Pourquoi pas aussi, tant qu’à y être, un comité ou une commission parlementaire sur le bien-fondé des profits records encaissés durant la pandémie par les banques, les pétrolières, les pharmaceutiques, les firmes du sans-fil et de l’internet, etc.? Cet autre comité gouvernemental n’est qu’une mise en scène, un tape-à-l’œil afin de projeter l’image d’élus qui veillent au grain et qui défendent l’intérêt collectif alors qu’ils savent qu’ils ne feront rien et que les affairistes pourront continuer, sans être dérangés, à arnaquer les gens : «Les profits des épiceries seront scrutés par Ottawa» (Le Journa de Montréal, 5 octobre 2022).

Un autre comité canadien créé en 2020 qui n’a rien donné

En 2020, le gouvernement caquiste a présidé un comité pancanadien (un autre) afin de réduire substantiellement les frais exorbitants chargés par l’oligopole des marchés d’alimentation aux petits producteurs et manufacturiers afin d’avoir le privilège d’entrer dans leurs nombreux magasins : «Québec veut dompter les géants de l’alimentation» (Le Journal de Montréal, 27 novembre 2020). Legault, ses caquistes et les autres gouvernements provinciaux n’ont rien dompté et se sont fait mettre à leur place par les Loblaw, IGA, Provigo, Métro et Walmart. Évidemment, rien n’a encore changé et les petits producteurs captifs et dépendants se sont résignés à accepter par la force les conditions fixées unilatéralement par cette mafia de l’alimentation au détail : «L’enquête gouvernementale sur les frais monstrueux imposés par Walmart (et les autres) tombe à l’eau. Les agriculteurs préfèrent se taire plutôt que nuire à leur relation avec le géant (c’est-à-dire de les perde comme clients)» (Le Journal de Montréal, 16 juin 2021). Et la mascotte Dominique Anglade, cheffe du PLQ, est venue faire son petit numéro, un autre, qui a beaucoup amusé les patrons de nos grosses chaînes d’alimentation au détail : «Dominique Anglade demande (sic) à Walmart de reculer sur les frais inacceptables» (Le Journal de Montréal, 28 juillet 2020). Malheureusement l’adjoint de l’assistant du commis junior a malencontreusement égaré la demande de Dominique. En passant, les patrons américains de Walmart se sont demandés à propos de madame Anglade : «Who’s that girl?».

Elle est où la liberté?

C’est le démagogue Éric Duhaime qui va être content de cette nouvelle, lui qui veut encore plus de privé en santé au Québec, même si Québec est la province qui a déjà depuis longtemps le plus de privé en santé au Canada : «Walmart veut ouvrir plus de cliniques médicales au Québec» (Le Journal de Montréal, 20 février 2021). Et autre bonne nouvelle : «Amazon se lance dans la pharmacie» (Le Journal de Montréal, 17 novembre 2020). Maîtres chez nous qu’ils disaient. Et pour Éric Duhaime, les conservateurs à Ottawa et les libéraux au Québec, l’État est toujours trop gros et le privé trop petit. Walmart, Amazon peuvent tout faire dans tous les domaines mais pas nous collectivement par le biais de l’État. Et c’est ainsi que l’on continue à se faire voler par les mastodontes économiques privés qui ira en s’amplifiant en ratatinant toujours plus l’État au profit du privé. Ben oui Éric, Walmart dans la santé privée et Amazon dans le domaine pharmaceutique va noud rendre plus libres comme individus et comme peuple en nous enfonçant davantage sous la domination des firmes américaines.

C’est comme les commissions sur la fiscalité et les paradis fiscaux : nada et zéro comme dans Ouellette

La parade des commissions stériles continue. En 2017, le gouvernement fédéral met sur pied un autre comité inutile pour contrer la filouterie des banques : «Chambre des communes. Un comité entend les témoignages sur les pratiques des banques» et Québec qui y va aussi de son numéro : «Une commission parlementaire va se pencher sur les paradis fiscaux» (Le Devoir, 8 juin 2017 et 11 juin 2015). Niet, loin de ralentir les paradis fiscaux ont fleuri. Et pour se moquer davantage des élus : «Paradis fiscaux. C’est pas de notre faute, disent les comptables» et «Les banques affirment (sans rire) freiner l’évasion et l’évitement fiscaux même si des avoirs canadiens de 300 milliards dorment à l’étranger à l’abri de l’impôt» (Le Journal de Montréal, 18 novembre 2015 et Le Devoir, 13 mai 2010). Et suite à la découverte des Panama Papers : «Banque Royale : tout est légal, parole de banquiers» (Le Devoir, 7 avril 2016). Si les comptables et les banquiers n’y sont pour rien, qui est donc responsable?: «109 entreprises du Québec liées au Panama Papers» et «118 nouvelles compagnies des Panama Papers liées au Québec. Ces entreprises s’ajoutent aux 109 autres» (Le Journal de Montréal, 11 avril et 10 mai 2016).

La dictature des conglomérats et l’illusion démocratique

Mes amis, l’ex-premier ministre et économiste de formation l’avait bien dit en 2002 et 20 ans plus tard c’est pire : «Le pouvoir économique de l’État n’existe plus, croit Jacques Parizeau» (La Presse, 15 octobre 2002). Dixit monsieur Parizeau : «ALENA : Le Québec s’est fait prendre, dit Parizeau» (La Presse, 1er février 2002). Bravo monsieur Parizeau pour votre lucidité et votre courage de dire la vérité. Et en 2021 : «Le FMI met en garde contre la domination des grandes entreprises» (Le Devoir, 17 mars 2021). Alors qui mène vraiment et qui établi l’ordre économique et politique à suivre? Et dire que des ti-clins comme Éric Duhaime et les conservateurs à Ottawa veulent toujours moins d’État au profit de qui? Moins d’État et plus de privé va nous rendre plus libre qu’ils disent. De vrais fumistes.

Taxer les nantis est un sacrilège selon le directeur du média

https://www.lejdd.fr/International/Obama-a-presente-ses-reformes-fiscales-lors-de-son-discours-sur-l-etat-de-l-Union-472274-3224834

Vaut mieux s’en remettre au ruissellement naturel

Avis important : le nom de l’idéophile fiscal médiatique sera dévoilé à la fin après ma longue entrée en matière. À chaque fois que l’on parle de taxer un peu plus les riches, afin d’atténuer un brin les abominables inégalités économiques, les commis de service s’affolent et viennent courageusement à la défense de leurs maîtres en vous inondant d’arguments volages et en vous servant des chiffres mensongers à dessein. Pour ces faire-valoir, la répartition de la richesse ne doit pas se faire par la fiscalité, qui vole de l’argent gagné durement par les monarques, mais en appliquant sereinement une des lois naturelles de l’économie capitaliste qui porte sur le ruissellement de la richesse. D’ailleurs, pour certains évangélistes autoproclamés, c’est : «Dieu qui veut que vous soyez riches» (Le Journal de Montréal, 30 mai 2005). Par déduction, on doit donc conclure que c’est le Très Haut qui veut que vous soyez pauvres. Pour les exploiteurs, Jésus Christ a le dos large. Pathétique de les voir se servir du nom de Dieu afin de défendre leurs privilèges, leur égoïsme et leur exploitation.

Les mercenaires de service

Le parti Québécois a, en 2012, lorsqu’il était au pouvoir, soulevé l’idée de taxer un peu plus les Crésus et hop, comme à son habitude, le PLQ a grimpé dans les rideaux : «Les libéraux se battront contre l’angoisse (sic) fiscale» (La Presse, 26 septembre 2012). Ben oui, payer pour le maintien de services publics adéquats par le biais de l’impôt est angoissant et même révoltant pour les libéraux du Québec. Une chance que les pontes ont leurs paradis fiscaux et leurs échappatoires fiscales pour atténuer leur douleur. Imaginez, ils créent de la richesse  et en plus, ingrats que nous sommes, on leur demande de payer des impôts. Toujours en 2012, l’ex de La Presse, rendu au JDM, a pondu cette chronique qui m’a fait beaucoup pleurer : «L’oppression fiscale des entrepreneurs» (La Presse, 2 octobre 2012). Juste écrire le titre du texte du chroniqueur critique et voilà que ça me fait pleurer à nouveau. Matadite sensibilité!

Il y a aussi le populaire chroniqueur et journaliste qui était partout à la télé, à la radio, dans les journaux et revues, René Vézina, qui a écrit ces deux perles : «La chasse aux riches est maintenant ouverte» et «Devenir riche n’est pas un crime» (Les Affaires, 17 novembre 2012 et 19 janvier 2008). Ce sont des énergumènes inféodés comme ça que l’on a comme experts dans nos médias et dans nos universités. Ça fait dur.

Si René Vézina parlait de la chasse aux riches, pour ceux qui osent vouloir relever minimalement la fiscalité des mandarins, la sublime Denise Bombardier parle quant à elle tout simplement de : «La haine des riches (Le Journal de Montréal, 23 avril 2019). En se portant à la défense des pleins, Denise prêche beaucoup pour sa propre paroisse. Ah, voilà que Denise récidive en 2016, toujours dans le JDM : «Les riches». Et en 2015 Denise a réprimandé ainsi les emmerdeurs dans sa chronique intitulée «Fragilités québécoises» : «Ce dédain de l’argent et de la prospérité, on le retrouve chez nombre de Québécois aujourd’hui». Et aussi l’ex-ministr4e libéral et banquier libéral avait fait la morale à la populace en 2011 : «Selon Clément Gignac : les Québécois doivent surmonter leur malaise face aux riches» (La Presse, 16 avril 2011). Je vous le répète : il faut plutôt aimer nos pachas, les remercier pour la richesse créée et surtout ne pas les opprimer et les angoisser fiscalement. Il faut les envier car : «Quand le fric devient stress» (La Presse, 15 janvier 2006). Alors, il ne faut surtout pas ajouter à leur gros stress par la voie accablante de la fiscalité.

Si les dodus sont sur le gros nerf, ça doit malheureusement se répercuter sur leurs enfants. Pauvres petits, je les plains. C’est pourquoi je suis d’accord à ce que l’État leur paie, dans leurs écoles et collèges privés déjà subventionnés à plus de 75% par le gouvernement, ceci si nous avons encore collectivement le cœur à la bonne place : «Des cours pour aider (sic) les enfants de riches à gérer leur fortune» (Le Journal de Montréal, 4 juin 2005). Vraiment attendrissant comme article, qui aide à développer chez le lecteur un esprit critique.

Il faut les taxer, mais pas vraiment beaucoup

L’éminent chroniqueur embrigadé Philippe Descarie nous a bien averti en matière de fiscalité appliquée aux seigneurs : «La frontière à ne pas franchir» (La Presse, 27 septembre 2012). Et pour l’autre étincelant chroniqueur, devenu naturellement professeur aux HEC de Montréal, l’indépassable Alain Dubuc : «L’art de taxer les riches (c’est de ne pas les taxer)» (La Presse, 9 décembre 2015). Et selon l’autre sbire de La Presse, Francis Vailles, en se référant à une étude du C.D. Howe Institute, un organisme patronal, si vous voulez les taxer un peu plus, cela va provoquer : «La fuite fiscale des riches» (La Presse, 5 décembre 2015). Un autre mensonge médiatique pour faire peur au monde. Début des années 2010, la France lève un impôt de 75% sur les revenus de plus d’un million d’euros. Le patronat et ses croisés parlent alors d’un exode massif des grandes fortunes. Mais, hélas, ce n’était qu’un autre épouvantail car, dans les faits : «France. Pas de signe évident d’exode fiscal» (Le Devoir, 28 juillet 2012). En 2011, la France et d’autres pays européens ont alors instauré un «impôt de départ», ce qui en a fait réfléchir certains.

Pourquoi en faire tout un plat au Québec?

Vous le voyez, au Québec, les médias, les partis politiques (sauf le PQ, QS et le NPD) et bien évidemment le patronat s’opposent toujours véhément à taxer davantage les très riches et les grosses compagnies afin de mieux financer nos services publics et de diminuer les odieux écarts de richesse. Pourtant, des milliardaires comme Bill Gates et Warren buffet aux États-Unis l’ont demandé (Le Devoir, 6 octobre 2010 et Le Journal de Montréal, 26 septembre 2015). Et puis, peut-on taxer les États-Unis de pays socialiste? Même Joe Biden et Barack Obama ont augmenté l’impôt des riches : «Faisons payer les riches, insiste Barack Obama» et Joe Biden prévoit de taxer davantage les plus riches» (Le Devoir, 20 septembre 2011 et 29 mars 2022). Et même le FMI, l’OCDE et l’ONU, qui sont loin d’être d’obédience communiste, ont demandé à hausser l’impôt des Crésus : «L’ONU veut taxer les super-riches» et «Taxer les riches, dit le FMI» ( La Presse, 6 juillet 2012 et Le Devoir, 10 octobre 2013). Alors pourquoi en faire tout un plat au Québec lorsque l’on suggère, comme l’a fait avec raison Québec solidaire durant la dernière campagne électorale d’augmenter un soit peu l’impôt des notables?

Brian Myles récidive et saute encore sa coche

Mes amis, j’ai écrit cet article suite au texte pathétique et idéologique rédigé en première page par le directeur du Devoir, Brian Myles, le 4 octobre 2022 et intitulé : «Éditorial. Sale temps pour quatre partis». Dans son pamphlet éditorial Brian explique ainsi le peu de gains électoraux qu’a fait Québec solidaire : «Quant à QS, son surplace avec 11 sièges représente la taxe à payer pour avoir fait campagne sur le dos des riches. Aux yeux des électeurs, ce parti est encore loin d’offrir une solution de rechange au gouvernement». Aie, Brian, ton parti-pri idéologique est «transparent». Voilà que Québec solidaire veut augmenter un peu l’impôt des riches comme de nombreux autres l’ont suggéré, et hop, on l’accuse de faire campagne sur le «dos» des riches. Vraiment pitoyable comme argument formulé par le directeur du Devoir. Et puis Brian poursuit sur sa lancée idéologique en disant que QS est encore loin d’offrir une solution de rechange. Eh, oh, Brian, mais qu’est-ce qu’il y a de révolutionnaire dans ce que QS propose? Ce qu’il veut implanter c’est ce qui qui se fait dans plusieurs pays européens, en Chine et en Amérique latine. Si suggérer plus et de meilleurs services publics et plus d’égalité des chances c’est devenu trop et même abusif c’est en raison de journalistes, d’universitaires et de politiciens comme toi qui, étant au service de la classe dominante, «brainwashent» et culpabilisent les gens et amènent leur soumission et leur résignation au désordre établi.

Air Canada : la dictature du mécréant se poursuit

https://www.latribune.ca/2022/07/06/air-canada-et-laeroport-pearson-se-classent-encore-au-1er-rang-pour-les-retards-9bb54edf339ec47e3196f63a361b59c3

Un aller simple Sept-Îles-Montréal à 950$ : un «bargain»

Un vrai larcin légalisé que de devoir payer à Air Canada 948,69$ pour un billet aller simple Sept-Îles-Montréal comme ont dû se résigner à le faire au mois de septembre 2022 quatre comédiennes en tournée sur la Côte-Nord : «Une comédie (pas si drôle que ça) d’erreurs d’Air Canada» (Le Journal de Montréal, 23 septembre 2022). La comédienne et courriériste au Journal de Montréal, madame Louise Deschâtelets, a eu bien raison d’être scandalisée. Elle a dit : «Ça n’a pas de bon sens un tel prix pour un service de merde. Air Canada profite du monde». Madame Deschâtelets, Air Canada n’est pas la seule à exploiter et à appauvrir le monde en imposant des prix faramineux aux gens en raison de leur position quasi-monopolistique et de leur envergure telles que les pétrolières, les banques, les pharmaceutiques, les tandem CN-CP et Mastercard-Visa, les firmes du sans fil et de l’internet, avec à sa tête le cartel Vidéotron-Bell-Telus-Rogers, l’oligopole dans le domaine de l’alimentation (détaillants, fabricants et propriétaires de grosses terres agricoles), etc.

On se fait voler tout rond et c’est devenu normal

Conflit en Ukraine et pandémie, tous les prétextes ont été bons pour que les transnationales privées augmentent leurs prix, dopant ainsi les taux d’inflation. Pour rire de vous et pour vous soumettre aux volontésdes mercenaires économiques, les patrons, leurs universitaires, leurs organismes de recherche, leurs politiciens et bien évidemment leurs médias et leurs journalistes ont affirmé sereinement que les dirigeants de ces compagnies n’y étaient pour rien et n’étaient aucunement responsables de ces hausses de prix stratosphériques. Ils n’ont fait qu’appliquer les lois naturelles du marché qui se sont défoulées comme un ouragan. N’empêche que ces grosses entreprises ont bien su s’adapter aux soubresauts du déchainement des lois naturelles du marché en empochant des profits records ces deux dernières années, comme ce fut le cas pour les pétrolières, les pharmaceutiques, les banques, les détaillants en alimentation sans oublier les GAFAM américaines. En fait, les lois naturelles du marché sont toujours de leur bord et jamais du côté de la population. En vérité, il n’y a ni loi naturelle ni marché dans le monde occidental où l’on vit sous la dictature des mastodontes économiques.

Oh, oh, pas touche aux vaches sacrées des dominants

Durant toutes les campagnes électorales, on parle encore et toujours de réduire la taille de l’État, même s’il est un nain par rapport aux gigantesques corporations, de baisser les impôts et de privatiser davantage nos programmes sociaux, nos ressources naturelles (comme l’eau et l’électricité) et le peu d’instruments collectifs qu’ils nous restent, comme la SAQ, Hydro-Québec, les aéroports, les ports, etc. Drôle de démocratie à sens unique car jamais on va parler de nationaliser Air Canada, les rails, les banques, l’internet, etc., et jamais on va suggérer d’augmenter les impôts des riches compagnies afin de financer adéquatement nos services publics. On parle d’un impôt sur le «revenu» qui justement ne taxe pas les revenus là où ils sont, c’est-à-dire les entreprises et les milliardaires. Vrai que les milliardaires sont peu nombreux, mais ils contrôlent le gros de la richesse mondiale et ici même au pays : «Le «1%» possède 82% de la richesse mondiale» et «Les 26 plus riches détiennent autant d’argent que la moitié de l’humanité» et enfin «Les deux Canadiens les plus riches ont autant que les 30% les plus pauvres» (Le Journal de Montréal, 22 janvier 2018 et 20 janvier 2019 et Le Devoir, 17 janvier 2017). La machine idéologique est tellement bien huilée que dans nos démocraties, on s’est fait à ces écarts scandaleux de richesse. On en vient même à admirer la richesse des multimilliardaires américains de Bezos, de Musk, de Buffett, des Walton, de Gates et j’en passe. À côté de ces derniers, les oligarques russes font pic-pic.

La sommité régionale et son évangile

Et la «sommité» en fiscalité au Québec, tant prisé par nos médias, l’universitaire Luc Godbout, qui est toujours sur la même longueur d’onde que le patronat et qui suggère d’instaurer la TVQ sur les aliments, vient nous dire qu’il ne faut pas penser à taxer davantage les monarques pour la simple et bonne raison qu’au Québec il n’Assez de riches à taxer» (Les Affaires, 12 février 2011). Luc, oh Luc, pas vrai qu’il n’y a pas beaucoup de riches au Québec, au Canada, aux States et partout en Occident, mais ils contrôlent le gros de la richesse nationale et mondiale. Luc, on appelle ça la concentration de la richesse, qui découle en partie des politiques fiscales et économiques que des légionnaires comme toi et le patronat ont réussi à implanter dans nos démocraties larvées et qui ont provoqué d’odieuses inégalités économiques. Jamais on a entendu Luc plaidoyer pour mettre fin aux paradis fiscaux. Mieux vaut pour lui taxer (TVQ et TPS) les aliments et tarifier les services publics.

Air Canada au sommet mondial : hourra!

Au moins, Air Canada nous met sur la «map» et bat continuellement des record qu’il faudrait inscrire au «Guiness Book», comme au niveau des continuels vols retardés et annulés : «Air Canada et l’aéroport Pearson à Toronto encore au 1er rang mondial» (Le Devoir, 7 juillet, 2022). Mes amis, sur le strict plan économique, ces retards répétés provoquent un coût énorme pour tous les voyageurs, incluant les gens d’affaires qu’il faudrait calculer. Par exemple, madame Mirka Boudreau, présidente d’Int-elle Corporation, une société de gestion de projets à Sept-Îles, estime que : «Ces retards ou annulations de vols à répétition d’Air Canada lui ont occasionné plus de 100 000$ de frais en tout genre au cours des seuls trois derniers mois» (Le Journal de Montréal, 23 septembre 2022).

La même journée du 23 septembre 2022, on apprenait dans le Journal de Montréal que : «De la Colombie jusqu’à nos rues. La coke livrée chez nous sur Air Canada. La cocaïne entre en première classe (sic) sur Air Canada». Plus facile pour la coke de voyager sur Air Canada de la Colombie que pour de bons québécois qui ont le malheur d’habiter en région, même si le prix est époustouflant : «Air Canada. Un vol vers Gaspé (et Sept-Îles) plus cher que vers Pékin» (Le Journal de Montréal, 23 janvier 2018).

Air Canada encore numéro 1 : hommage au mérite

Aur Canada, c’est l’histoire de la société d’État privatisée sans débat et pour des pinottes par des politiciens inféodés afin d’enrichir les faiseux et les fumistes au détriment de la population, des régions, du pays et même des gens d’affaires. Aujourd’hui, Air Canada, comme le CN, Pétro-Canada (devenue Suncor) et d’autres sont plus puissantes que nos gouvernements et ce sont elles qui dirigent, avec d’autres pontifes, le pays, comme c’est le cas partout en Occident.

Que votre joie soit profonde : «Air Canada, délinquant numéro 1 des services en français selon le Commissariat aux langues officielles du Canada» (Le Journal de Montréal, 16 mai 2019). Et cela ne date pas de hier puisqu’en 2002 elle était déjà championne : «Air Canada affiche toujours le pire bilan en matière de langues officielles» (Le Journal de Montréal, 4 octobre 2002). Et pour ramener Air Canada, quelle a été la réaction du gouvernement libéral du Canada et de sa fougueuse vice-première ministre : «Chrystia Freeland insiste (sans rien faire de plus) pour une présence plus importante du français chez Air Canada» (Le Devoir, 9 novembre 2021). Évidemment, rien n’a changé.

Aie, même pour certains vols d’Air Canada au Québec, il est impossible de se faire servir en français. Il faut le faire : «Une députée du PQ (Lorraine Richard) dénonce qu’Air Canada n’ait pas été en mesure de la servir en français» (Le Journal de Montréal, 17 avril 2018). Le patron d’Air Canada (Micheal Rousseau) prononce un discours devant la Chambre de commerce (les gens d’affaires québécois présents ont trouvé ça tout à fait normal) uniquement en anglais et affirme que l’on peut très bien vivre en parlant seulement l’anglais À Montréal. Et boum : «Legault fustige le patron d’Air Canada» (Le Journal de Montréal, 4 novembre 2021). Legault fustige, pour la galerie, le patron d’Air Canada, mais il ne fera rien d’autre.

Une autre preuve sur qui mène

Conscient des prix shylockiens imposés par Air Canada en régions au Québec : «Monsieur Legault a promis qu’il négocierait lui-même avec l’entreprise des prix plafonds : «Air Canada dans la ligne de mire des chefs politiciens» (Le Devoir, 15 septembre 2018). Naturellement, les boss d’Air Canada ont gentiment envoyé promener François Legault. Le premier ministre libéral du temps en 2018, Philippe Couillard, encore plus soumis et assujetti, avait promis de subventionner le transport aérien en région, donc de financer Air Canada : «Transport aérien : Couillard promet des millions aux régions (et à Air Canada)» (Le Devoir, 3 février 2018). Plus asservir que ça, tu meurs. Et les maires régionaux qui n’énervent : «Transport aérien régional : les maires veulent casser le monopole d’Air Canada» (Le Journal de Montréal, 27 septembre 2017).

Les maires n’ont évidemment rien cassé et François Legault n’a pas été en mesure de négocier un prix plafond en région avec Air Canada. Ça fait que le gouvernement du Québec a plié et va subventionner Aur Canada pour qu’elle daigne continuer d’aller en région : «500$ pour voler vers les régions. Québec mise sur de nouveaux rabais gouvernementaux pour réclamer l’aviation mise à mal par Air Canada» (Le Devoir, 19 avril 2022). Si on vivait vraiment en démocratie, les gouvernements obligeraient Air Canada d’aller en région à des prix raisonnables comme elle le faisait quand elle était détenue par le gouvernement canadien. Et nos gouvernements devraient faire de même avec le CN et les Vidéotron-Bell-Rogers-Télus (internet et sans-fil) qui ne veulent pas y aller non plus. Ça fait que la CAQ et le PLC vont verser des milliards en fonds publics à ces filouteurs afin de desservir les régions éloignées. Si on avait pas privatisé Télésat et Téléglobe, il n’y aurait pas eu de problème pour les régions ou si on avait mandaté Hydro-Québec pour le faire, elle qui a la fibre optique et les poteaux pour faire ça. Tout de même curieux qu’Hydro-Québec va dans toutes les régions au même prix que la SAQ. Mais, on Occident et au pays, c’est la dictature capitaliste qui prime et on laisse faire.

Éric Duhaime, le pétrole, la Norvège et l’expert des HEC

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1920118/pcq-conservateur-environnement-norvege-petrole-ges

Ma première résolution de l’année… 2023

En 2023, en commençant toutefois maintenant afin d’amortir le choc émotif (qui ne durera pas longtemps) la longueur de mes textes du tiers suite au conseil de mes amis et de ma fille Martine qui rage chaque fois qu’elle tape mes textes. Voyez-vous, comme je suis nul en informatique, j’écris tous mes textes à la main. Aie, ne perdez pas votre temps à m’expliquer tous les avantages que je tirerais à avoir un cellulaire, un courriel, une tablette, etc., car plus les gens me l’expliquent et plus ça me convainc de ne pas en avoir et de rester un fossile électronique. Et plus je vois les personnes attablées longtemps sur leurs bébelles technologiques, plus je me compte chanceux d’être un fossile.

Éric Duhaime, comme d’autres ignares qui veulent faire du Québec la Norvège pétrolière

Éric, le démagogue hilarant, est un fervent partisan de l’exploitation au Québec du pétrole et du gaz de schiste et du pétrole extrait du fleuve Saint-Laurent mais effectué strictement par le privé (surtout pas par une société d’État) qui paierait des redevances tellement élevées que ça ferait du Québec la Norvège pétrolière. Cré Éric, il prend pour exemple la Norvège pour le pétrole, en disant des faussetés, mais il ne prend surtout pas ce pays nordique européen pour ses nombreux services publics financés adéquatement; pour son taux élevé de syndicalisation, lui qui a écrit une pamphlet intitulé «Libérerez nous des syndicats»; pour ses nombreuses sociétés d’État (comme la transnationale pétrolière Equinor, gaz et éolien, stations-service, raffineries, etc., présente dans 30 pays, dont beaucoup au Canada et qui compte 21 100 employés et qui est contrôlée à 70% par l’État), pour ses taxes élevées sur les gros VUS et les pick-ups, aur ses gros impôts sur le revenu des compagnies et des individus, etc. Éric, comme d’autres charlatans, retiennent bien avec soin ce qu’ils veulent des pays scandinaves. Ça fait bon chic bon genre de prendre en exemple la Finlande ou la Suède, deux pays socialistes, et hop, les tatas et les journalistes tombent dans le panneau. Si même la Finlande le fait, il faut donc le faire, mais la situation décrite de la Finlande par Duhaime est loin de coller à la réalité.

Duhaime n’est pas le premier à prendre pour exemple la Norvège

Les gens d’affaires et leurs experts universitaires, voulant à tout prix exploiter le gaz et le pétrole au Québec en mentant et en prenant la Norvège comme exemple, ne date pas d’aujourd’hui. Éric ne fait que reprendre la cassette éculée des opportunistes, comme son dada du privé en santé, même si le Québec est la province qui y fait depuis longtemps le plus de place. Et nos médias englués idéologiquement reprennent à satiété ces idées usées à la corde. Mais à force de répéter le message et de véhiculer toujours les mêmes mensonges, on en vient à anesthésier les gens. Pourtant, nos médias sont censés développer un esprit critique chez leurs lecteurs et auditeurs.

Ben oui, dans le passé récent, il y a eu les Lucien Bouchard et Bernard Landry, qui se sont faits les chantres de l’exploitation du pétrole au Québec par le privé et aussi des faiseux comme ceux-ci :

  • «Pétrole : penser comme les Norvégiens» (Françcoise Bertrand, présidente de la Chambre de commerce du Québec. Le Journal de Montréal, 18 août 2013);
  • «S’inspirer du modèle norvégien» (Jean-Yves Lavoie, président de la pétrolière Junex. La Presse, 4 octobre 2013);
  • «L’exemple scandinave» (Jean-Sébastien Marcil, directeur de l’exploration chez Junex. La Presse, 14 mai 2014);
  • «Pétrole au Québec : pourquoi se priver?» (Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire du secteur de l’énergie de HEC Montréal qui est généreusement financée par des pétrolières et des gazières privées. Un autre expert objectif et indépendant selon nos petits journalistes sous tutelle. Le Devoir, 10 décembre 2015).

Duhaime se fait ramasser par l’expert Pineau des HEC, quoique les deux font la paire

«Les hydrocarbures et la Norvège : un modèle mal compris par Éric Duhaime (et par l’expert en énergie Pineau des HEC)» (Radio-Canada, 29 septembre 2022). Il y a eu aussi cet article de 24 heures de l’empire Québecor publié le 26 septembre 2022 : «La Norvège est-elle vraiment un exemple à suivre, comme le prétend Éric Duhaime?» Alors, les vénérables journalistes Elisa P. Serret de Radio-Canada et Anne-Sophie Poiré de 24 heures, se sont évidemment empressé d’interviewer le professeur Pierre-Olivier Pineau des HEC, dont la chaire est financée par des pétrolières et des gazières du privé. Tout de suite en partant, ça ne prend pas une grosse lumière pour comprendre ça, cet état de fait fait du professeur Pineau un «expert» biaisé et non crédible. Bah, cela importe peu pour nos journalistes aguerris qui préfèrent s’en remettre à l’opinion de n’importe qui, sur n’importe quoi, plutôt que de faire eux-mêmes une courte recherche et enquête sur internet. Le professeur Pineau a toujours défendu les pétrolières et les gazières et leurs pipelines et gazoducs et a prétendu que le prix élevé de l’essence était le «juste» prix à payer. Il ne faut jamais mordre la main de nos bienfaiteurs.

Les experts ne disent et ne veulent pas tout dire afin de ne pas critiquer leurs mécènes

Tout de même bizarre. Nos deux vigoureuses journalistes ont toutes deux interviewé Pineau et le professeur de génie à l’Université de Montréal, Normand Mousseau, qui a lui aussi sa chaire (Institut de l’énergie Trotier) financée par le privé. Oui pineau et Mousseau ont eu bien raison d’affirmer qu’en Norvège tous les revenus du pétrole sont versés dans le Fonds souverain du pays qui est rendu à 1500 milliards de dollars d’actifs sous contrôle. Oui, la Norvège taxe beaucoup les VUS, les grosses bagnoles et l’essence à la pompe, même s’il est le plus le plus gros producteur de pétrole en mer au monde. La Norvège lève, il est vrai, des impôts sur le revenu de l’ordre de 70% sur les bénéfices des pétrolières (pourquoi on ne fait pas pareil au Québec et au Canada? Trudeau ne veut pas, c’est tout!) et tous ses revenus s’en vont dans le Fonds souverain pour les générations futures.

Mentir par omission

Mais le professeur Pierre-Olivier Pineau, le pseudo-expert en énergie des HEC, n’a pas dit à nos deux innocentes journalistes (qui ont tout gobé)est qu’en Norvège, contrairement au Québec, au Canada et même aux États-Unis, Equinor, la transnationale pétrolière norvégienne, appartient à 70% au gouvernement, ce qui en fait une société d’État. Ça veut aussi dire que 70% des profits et des dividendes s’en vont dans le Fonds souverain (plutôt que les petites redevances versées par le privé ci au Québec et au Canada). Cela constitue une gigantesque source de revenus pour le Fonds. Les professeurs Pineau et Mousseau ont omis de dire qu’en Norvège, le pétrole, le gaz, l’éolien, etc., sont exploités par la société d’État Equinor et non les pétrolières privées qui ici ne font que verser de minimes redevances (comme dans le cas des mines et de la forêt) mais qui financent de belles grosses chaires universitaires dirigées par des experts. En passant, en 2021, le bénéfice avant impôt d’Equinor a été de 15 milliards US$ et de 4,4 milliards US$ net, ce qui veut dire qu’elle a comptabilisé des impôts de 10,6GUS $ou 70%. On est loin de ça ici au Québec. Il ne faut pas taxer les riches et les compagnies, sinon ils vont partir, ce qu’ils ne font pas en Norvège.

Impôt des riches : la malhonnêteté du journaliste

https://www.lesoleil.com/2022/03/27/joe-biden-veut-taxer-les-americains-les-plus-riches-70cac8c7db6d2006eaabb3b31ce2e430

Les défenseurs des riches au front

Vous le savez bien que les pontifes ont toujours leurs croisés pour les défendre et les louanger, la concentration de la richesse (en faisant valoir son ruissellement bienfaiteur), leurs paradis fiscaux, leurs stratégies d’évitement fiscal, le mérite des baisses d’impôts pour les nantis, la création de richesse par la privatisation de nos services publics et de nos sociétés d’État, etc. Aie, ne proposez pas au Québec d’augmenter un peu l’impôt sur le revenu des monarques car vous allez vous faire taxer de socialistes et d’ignorants qui s’attaquent injustement à la crème de la société. Parmi ces courageux experts au service de la classe dominante, il y s les organismes de recherche financés par le patronat comme le C.D. Howe, le Conference Board, le Fraser Institute, l’Institut économique de Montréal, HEC Montréal, etc. Les Crésus ont aussi leurs universitaires affranchis comme Luc Godbout, Pierre Fortin, Robert Gagné et d’autres et bien évidemment leurs propres gros médias écrits et parlés avec leurs journalistes et chroniqueurs émérites : il y a aussi des organismes (ONG) au nom trompeur financés par la caste supérieure comme la Fédération canadienne des contribuables (nantis) : «Taxe sur les ultra-riches (Le Devoir, 31 août 2021). Comptez plutôt sur le 99%».

Québec solidaire ose vouloir instaurer une taxation équitable

Au Québec, proposer et de hausser quelque peu d’impôt des riches et des compagnies est un sujet tabou même si, en 2017, le FMI avait dit : «On devrait augmenter les impôts des plus riches» et aussi en 2013 : «Taxez les riches, dit le FMI» (Le Devoir, 12 octobre 2017 et 10 octobre 2013). Et en 2012, l’ONU et l’OCDE mentionnaient : «L’ONU veut taxer les super-riches» et «OCDE : «les Américains les mieux nantis devraient payer plus d’impôts» (La Presse, 6 juillet 2012 et Le Devoir, 27 juin 2012). Il y a aussi Obama et Biden : «Joe Biden prévoit de taxer les plus riches» (Le Devoir, 29 mars 2022). Aux États-Unis même les plus riches du monde comme Buffet et Gates ont plaidé pour plus de justice fiscale et pour une augmentation de leurs impôts : «Les riches américains devraient payer plus d’impôts» (Le Devoir, 6 octobre 2010).

Warren Buffett, propriétaire majoritaire de Berkshire Hataway, a même dit qu’il était scandaleux de voir qu’il avait un taux d’impôt véritable inférieur à celui de sa secrétaire et de sa femme de ménage. Il en est ainsi car pour les milliardaires le gros de leur richesse est surtout composé de capitaux (comme des actions), de biens immobiliers et d’œuvres d’art. Les gains annuels sur ces actifs effectivement matérialisés et gagnés, mais non encaissés car non cédés, ne sont pas taxés et très peu lors de la vente car au Canada et aux États-Unis il n’y a pas d’impôt annuel sur la richesse, c’est-à-dire sur le revenu économique réel.

Qu’à cela ne tienne, Québec solidaire a osé suggérer ce que d’autres ont fait, incluant les économistes Joseph Stiglitz et Thomas Picketty et malheur lui en prit car il s’est fait tomber dessus à bras raccourcis : «QS veut un impôt sur les grandes fortunes» (Le Devoir, 7 septembre 2022). Pourtant, il y en a un dans la majorité des pays occidentaux.

La malhonnêteté «structurelle» d’Éric Desrosiers du Devoir

Éric Desrosiers c’est connu, n’est pas un partisan de hausser l’impôt sur le revenu, comme l’est aussi son maître à penser, le fiscaliste universitaire Luc Godbout, qui préfère, comme le patronat, l’augmentation de taxes régressives telles que les taxes de vente et la tarification des services publics au nom du principe de l’utilisateur-payeur : «Luc Godbout : hausser la TVQ et les tarifs pour baisser les impôts» (La Presse, 6 mars et le Devoir, 20 mars 2015). Godbout, qui pense toujours comme le patronat, est même favorable pour appliquer la TVQ et la TPQ sur les aliments (La Presse, 27 février 2015) et a reçu en 2015, le chanceux, un appui unanime et total du patronat lors de la publication de son rapport sur la fiscalité commandé par le parti libéral du Québec (La Presse, 4 septembre 2014).

Toujours en se référant aux lucides propositions de Luc Godbout, qui sont calquées sur celles de la minorité possédante (jamais Godbout parle du méfait des paradis fiscaux), le journaliste démagogue Éric Desrosiers du Devoir avait déjà publié les 11 février 2021 et 25 mars 2022 avec la parution de son article d’une page et demie intitulée : «Ces riches insoupçonnés». Là, ledit journaliste a vraiment dépassé les bornes. Pour nous dire que les riches sont déjà beaucoup taxés au Québec, il y est allé d’une démarche vraiment malhonnête en faisant appel à des faussetés, des raccourcis, des omissions et des demi-vérités.

Mes amis, je crois que je suis en mesure de critiquer le travail du journaliste Éric Desrosiers du Devoir et celui du fiscaliste de l’université de Sherbrooke, Luc Godbout, en matière fiscale car j’ai autant sinon plus de connaissances en fiscalité qu’eux suite à mes cours suivis lors de mes études de comptable agréé et de maîtrise en administration, concentration finance, et de mes six années passées dans des bureaux d’experts comptables dont trois au cabinet international Deloitte, ce qui m’a amené à préparer plus de 300 rapports d’impôt des particuliers et des compagnies. Pourtant, je ne me décris pas comme un expert en fiscalité. Je dis seulement que j’ai suffisamment de connaissances et d’études pour traiter du sujet.

Un impôt sur le revenu et non un impôt sur le nombre

Mes amis, je vais y aller succinctement pour critiquer le travail déplorable du journaliste mais j’y reviendrai dans d’autres textes car ce sont toujours les mêmes mensonges et la même démarche malhonnête que l’on utilise afin de tromper les gens pour qu’ils se résignent et viennent à penser qu’il n’est pas bon de taxer les riches et aussi les compagnies.

Premièrement, dans son pamphlet, le journaliste Éric Desrosiers mentionne cette chimère afin de nous laisser savoir que les riches au Québec paient déjà plus que leur large part d’impôts sur le revenu : «Le cinquième le plus riche des Québécois compte d’ailleurs pour plus de 70% des recettes de l’impôt sur le revenu des gouvernements». Primo, le quidam utilise les statistiques fiscales des particuliers du gouvernement. Hélas, le vrai revenu annuel de tout individu est le revenu «économique» qui inclut tous les gains, ce que ne fait pas le revenu «fiscal» utilisé pour calculer les impôts que nous devons payer dans notre déclaration fiscale, car le fisc ne taxe pas du tout de vrais revenus qui sont le lot des gens nantis, comme les gains matérialisés mais latents (car non vendus) sur les capitaux et les immeubles détenus; les gros gains sur la vente de résidence personnelle, les gains sur les options d’achats d’actions détenues par des dirigeants d’entreprises; l’utilisation d’instruments dérivés par les banques pour reporter les gains sur la vente massive d’actions de compagnies détenues; etc. et le fisc taxe seulement la moitié des gains de capitaux cédés et vendus (dont la moitié n’apparait pas dans les revenus fiscaux, etc.

Dire que 20% des Québécois les plus riches paient 70% de tous les impôts est fallacieux car l’impôt porte bien son nom : c’est un impôt sur le revenu et non un impôt sur le nombre. Monsieur Desrosiers, soyez honnête et donnez-nous le revenu économique véritable de votre 20% de Québécois les plus riches et après on vous dira s’ils paient leur juste part. Monsieur Desrosiers, les statistiques fiscales sont celles déclarées par le contribuable : elles excluent donc les revenus «shippés» dans les paradis fiscaux. Kaptich? Et puis le ministère du revenu publie les statistiques fiscales des particuliers et celles des compagnies. Alors monsieur Desrosiers, vos statistiques fiscales des particuliers que vous utilisez avec votre ami Luc Godbout excluent les milliers d’individus qui s’incorporent en compagnies. Ainsi, ces riches n’apparaissent pas dans les statistiques fiscales des particuliers mais dans celles des compagnies, comme c’est le cas de nombreux médecins, avocats, entrepreneurs, rentiers, etc. Monsieur Desrosiers, des excuses sincères adressées à vos lecteurs seraient de mises.

Rapprocher les impôts payés au PIB est une farce grotesque

Le fiscaliste aimé du patronat (parce qu’il pense comme lui et milite pour les mêmes politiques fiscales que lui) Luc Godbout aime bien pour nous prouver (faussement) ses théories du riche surtaxé rapprocher les impôts payés au Québec au produit intérieur brut (PIB), ce qui est ridicule. Monsieur Desrosiers, on paie l’impôt sur le «revenu» et non sur le «PIB». Il serait si simple, si on voulait vraiment être honnête, de prendre le revenu économique et même fiscal d’un Québécois quelconque, d’un Français, d’un Américain, d’un Italien, etc. et de calculer et nous montrer les impôts sur le revenu qu’ils paient à l’État et ceux qu’ils paient au privé pour les nombreux services publics privatisés (comme ceux aux States) tels que la santé, l’éducation, les garderies. Aie, payer pour notre santé publique au gouvernement est un impôt mais pas pour les primes versées au privé par les Américains qui ont un système de santé privé. Oui, ils ont moins d’impôt à payer à l’État mais plus au privé pour leurs études, leurs garderies, leur eau, etc. Ah oui, payer pour le RRQ au gouvernement est un impôt mais pas pour les primes payées aux assureurs privés dans les pays qui n’ont pas de régime de retraite gouvernemental comme ici au pays et au Québec.

Mes amis, je m’excuse, mais je dois, faute d’espace, m’arrêter ici mais soyez assurés que je vais y revenir afin de contrer les faussetés et les mensonges fiscaux avancés par les experts mystificateurs qui sont dans les faits des gens qui défendent leur propre intérêt égoïste ou celui de leurs commanditaires.

Malgré les nombreux engagements certifiés, les paradis fiscaux fleurissent

https://www.journaldemontreal.com/2020/11/19/levasion-fiscale-dans-le-monde-coute-427-milliards-de-dollars-par-an

Vers un nouvel ordre mondial que vous gouvernements ont promis en 2009

Vous le savez, et j’en ai parlé dans mon dernier texte, la crise financière mondiale de 2008, dont sont responsables vos banques occidentales, a coûté des milliers de milliards de dollars en aide publique pour les sauver de la faillite et a causé des millions de faillites individuelles et de pertes d’emplois. Vos gouvernements démocratiques ont alors instauré une autre réglementation «vigoureuse» afin de les encadrer : «L’Union européenne veut plus de transparence et de morale (sic) sur les marchés financiers» et «Le FMI s’attaque aux banques trop importantes pour faire faillite» (Le Devoir, 24 octobre 2011 et le 1er avril 2014). Quelle farce grotesque que de demander aux banques plus grosses et plus riches que les États de faire preuve de morale et de transparence. Et puis, il y s les plus grands banquiers du monde qui sont venus faire leur petit numéro hypocrite : «Enquête sur la crise financière. Les banques disent avoir appris des leçons» (La Presse, 14 janvier 2010). Les leçons pour mieux arnaquer les individus et les États s’entend.

Chassez le naturel structurel et il revient vite au galop

Après avoir reçu des milliers de milliards de dollars en subventions en 2008 et 2009 et d’avoir subi le poids de nouvelles règles gouvernementales «soft», à la sortie de la crise : «Les primes aux employés de Wall Street ont été plus généreuses en 2009 (grâce aux fonds reçus)». JP Morgan Chase a versé plus de dix milliards de dollars canadiens en prime à ses employés en 2009 et Bank of America quatre milliards US toujours distribués en bonus : «Bank of America. Quatre milliards en bonus versés en 2009 aux employés» (Le Devoir, 24 février 2010 et La Presse, 4 février 2010). Quant aux profits engrangés en 2009 par ceux qui, je le rappelle, ont été responsables de la crise financière mondiale de 2008 et qui ont encaissé des milliards de dollars en fonds publics : «JP Morgan Chase dévoile d’insolents profits» et «La rentabilité de Citigroup emballe Wall Street» (La Presse, 15 octobre 2009 et Le Devoir, 11 mars 2009). Et en prime, la plus grosse banque d’investissement et de fonds spéculatifs au monde a mis son grain de sel afin d’aider la populasse : «Goldman Sachs a aidé la Grèce à dissimuler l’ampleur de sa dette publique» (La Presse, 15 février 2010).

Les guignols de service du G20 partent en guerre avec des fusils à eau

La meilleure «joke» funeste de vos gouvernements occidentaux, qui se battent supposément pour la démocratie, survenue suite à la crise financière mondiale de 2008 est la suivante : «G20 : pour un nouvel ordre mondial (sic). Les paradis fiscaux et les fonds spéculatifs dans le collimateur. Nouvelle autorité financière internationale. Frein aux salaires des patrons» (Le Devoir, 3 avril 2009). Le G20 recoupe les pays les plus riches du monde et pour vous prouver que c’est du sérieux : «L’Arabie saoudite à la tête du G20» (Radio Canada, 1er décembre 2019). Aie, suite à ces engagements formels, les paradis fiscaux ont explosé et ont camouflé encore plus d’argent provenant des possédants et les fonds spéculatifs se sont multipliés et spéculés sur le prix du blé, du pétrole, de l’eau, du soja, du cuivre, etc. Quant aux salaires des patrons… allô nouvel ordre mondial. Et nos médias occidentaux flétris ont publié et amplifié ces pseudo-engagements afin de vous faire croire que vous vivez en démocratie, que vous êtes libres et que vos gouvernements élus par une minorité sont au service de l’intérêt collectif et du bien commun avant tout, alors qu’ils sont sous le joug des transnationales et des riches qui, dans les faits, dirigent vos pays occidentaux.

Une liberté de façade

Bien sûr, vous pouvez chialer contre les politiciens dans les journaux, à la radio, à la télé, sur l’internet et contre les entreprises, mais pas trop, car ils sont de gros publicitaires et sont ceux qui détiennent vos médias d’information. Tout ça est de la frime. Depuis longtemps, les gens demandent de meilleurs services publics; une fiscalité plus équitable et progressive; un environnement plus sain et vivable pour nos enfants; la fin des paradis fiscaux; une vraie concurrence dans les domaines de l’essence, de l’alimentation, du sans-fil, de l’internet, des banques, des pharmaceutiques, etc. Il n’en fut absolument rien car le patronat et les nantis qui, pour satisfaire leurs intérêts égoïstes, ont exigé et obtenu moins d’État, moins d’impôt, plus d’évasion fiscale dans plus de paradis fiscaux, la privatisation des instruments collectifs, sociétés d’État et des services publics, la signature de traités de libre-échange qui leurs ont donné plus de liberté et plus de pouvoir, davantage de corruption institutionnalisé par le biais de leurs lobbyistes et de leurs médias affranchis qu’ils détiennent.

Le nouvel ordre mondial du G20 et les paradis fiscaux

Le nouvel ordre mondial du G20 proclamé en grande pompe en 2009 fut une fois de plus une comédie burlesque dont la population a fait les frais et qui fut joué par des pantins de politiciens et amplifié par des journalistes d’apparentant à des faire-valoir du pouvoir : «L’évasion fiscale dans les paradis fiscaux dans le monde coûte 427G$ par an» (Le Journal de Montréal, 19 novembre 2020). Le G20 avait pourtant promis en 2009 de mettre fin aux paradis fiscaux criminels. Ceux qui s’y adonnent encore devraient être emprisonnés. Selon Statistique Canada, les actifs canadiens transférés dans les paradis fiscaux furent de 11 milliards en 1990, ils ont atteint 88 milliards en 2003 et ils ont totalisé 381 milliards pour la seule année 2019 (Le Journal de Montréal, 15 mars 2005 et 22 juillet 2020).

Oui, les banques ont appris leurs leçons suite à la crise financière mondiale de 2008 et oui le nouvel ordre mondial proclamé en 2009 par le G20 a porté fruit comme le démontre la récent étude du très sérieux et indépendant Consortium international des journalistes d’investigation : «Une enquête internationale révèle le blanchiment de sommes énormes par de grandes banques» (Le Journal de Montréal, 20 septembre 2020).

Paradis fiscaux : encore une autre «nouvelle» révolution fiscale en 2021 instaurée de nouveau par le G20

Il faut bien le dire en toute franchise, même si les journalistes c’est du bien bon petit monde : ils sont intoxiqués sans le réaliser. Ils sont donc en partie non responsables de leur travail d’endoctrinement et de propagande. Ils sont censés nous informer tout en ignorant le fonds et l’essence des sujets des événements qu’ils sont appelés à couvrir. Voilà pourquoi ils reprennent souvent tel quel les communiqués de presse des gouvernements et des entreprises et rédigent des publireportages loufoques mais payants.

Alors les pays les plus riches du monde sont revenus à la charge en 2021 afin de s’attaquer de nouveau pour la forme et la galerie, et avec l’aide de nos haut-parleurs médiatiques, aux paradis fiscaux. Encore une fois, vos politiciens de pays démocratiques ont fait appel au mensonge car dans les faits rien n’a changé. Bien au contraire, le crime des paradis fiscaux s’est amplifié encore et toujours.

Gérald Fillion et Francis Vailles en selle

Ah mais quel beau titre touchant pour le lumineux texte de Gérald Fillion de Radio-Canada publié le 11 juin 2021 : «Analyse (sic). La justice fiscale au programme (sic) des pays les plus riches. Le temps est-il venu pour les multinationales de payer enfin (sic) leur juste part?». Pas encore Gérald. Calme-toi le pompon. Et le journaliste pro-patronal de La Presse, Francis Vailles, qui a titré ainsi sa chronique subliminale du 30 novembre 2016 : «Accord historique (sic) sur l’évitement fiscal». Accord dit historique qui a accouché même pas d’une souris mais d’un mulot. Un accord historique n’attend pas l’autre même pour l’environnement.

Hourra, le G20 revient à la charge

Oh, soyez dans l’allégresse que nous claironnent nos médias privés car en 2021 : «Le G20 (encore lui) donne son feu vert au big bang fiscal» et «Un accord historique sur la taxation des multinationales (et les paradis fiscaux)» (Le Journal de Montréal, 10 juillet 2021 et Le Devoir, 9 octobre 2021). En fait, le big bang fiscal s’est avéré un gros pétard mouillé, hélas, encore une fois.

Pour mettre fin aux paradis fiscaux sans se fatiguer

Mes amis, sachant que les paradis découlent et opèrent avec la bénédiction des pays occidentaux et qu’ils représentent de très petits centres, souvent de moins de 100 000 habitants (Caïmans, Turks et Caïcos, Îles Vierges britanniques, Bermudes, Andorre, etc.), il serait si facile pour les pays riches d’y mettre fin rapidement mais ils ne le feront jamais car ils sont voulus par la classe despotive dominante de l’Occident. Par exemple, on pourrait tout simplement interdire aux banques et aux professionnels de transiger avec ces paradis fiscaux comme l’Occident. Interdit à leur monde et entreprises de faire affaire avec la Russie, l’Iran, Cuba, la Corée du Nord, etc. On pourrait lever de petits embargos ou voter des sanctions contre eux qui les feraient disparaître rapidement. Ou bien leur interdire d’utiliser nos monnaies (dollars, euro et yen) comme ils le font à l’encontre de d’autres pays inamicaux.

Je mets au défi quiconque de prétendre que mes recommandations pragmatiques sont irréalistes et irréalisables.