Le Québec vendu à des étrangers : maintenant le tour des hôpitaux

https://www.lapresse.ca/elections-quebecoises/2022-09-03/sante/la-caq-veut-construire-des-mini-hopitaux-prives-d-ici-2025.php

Le Québec, bar ouvert pour les étrangers : buffet à volonté, servez-vous

Avant de subventionner les serres de cannabis, de fruits et de légumes implantés au Québec afin d’assurer notre ridicule pseudo-souveraineté alimentaire, le gouvernement du Québec devrait plutôt s’attaquer à notre souveraineté économique, comme le font tous les pays souverains sérieux du monde. La CAQ subventionne généreusement avec notre argent des serres construites au Québec mais qui appartiennent à des étrangers, comme celles de la transnationales McCain. De plus en plus, on devient nettement locataire dans notre propre pays et ça même au niveau de nos ressources naturelles, comme les mines et la forêt qui sont détenues par des firmes étrangères.

Récemment, il y a eu les avions de la C-Series et les locomotives de Bombardier cédés à des Européens après y avoir englouti des milliards de dollars en fonds publics. Et puis, il y a Hydro-Québec que l’on privatise à grands pas en cédant les éoliennes à des intérêts privés de l’extérieur du Québec tout en ne s’inquiétant pas outre-mesure : «Énergie. La propriété étrangère des parcs éoliens n’inquiète pas Québec» (Le Journal de Montréal, 28 octobre 2017). Même que nos élus subordonnés et commandités se félicitent de ça comme lors de la vente de Rona et des avions de Bombardier à la française Airbus : Christian Dubé et Pierre Fitzgibbon de la CAQ et Dominique Anglade et Philippe Couillard du PLQ ont trouvé que c’était bénéfique pour le Québec. Bande d’abrutis! Plus colonisés et plus vendus que ça, tu meurs. Mais bonne nouvelle, enfin, peut-être, puisque l’ancien député péquiste et animateur de radio Bernard Drainville est maintenant ministre caquiste. En 2009, la girouette avait publié cette opinion dans La Presse du 18 septembre : «Nationalisons l’éolien. Hydro-Québec doit en devenir le maître d’œuvre». Pensez-vous que Bernard milite encore pour ça?

Et la forêt québécoise achetée par des étrangers

Un autre secteur d’activités qui ne nous appartient plus est celui de notre forêt. Fon décembre 2022, Papier Excellence de la Colombie-Britannique a acquis pour 2,7 milliards de dollars l’ex-québécoise Résolu après avoir acheté l’ex-québécoise Domtar. En 2021, vente des scieries de Béarn et de La Sarre, ex-propriété de la québécoise Tembec, à Green First : «Bois d’œuvre. Des scieries québécoise changent de propriétaire» (Le Journal de Montréal, 31 août 2021). Ah oui, j’oubliais qu’au mois de janvier 2022 : «Une entreprise française d’énergies renouvelables (comme l’éolien) met la main sur l’usine de granules de bois de La Granaudière» (Le Devoir, 15 janvier 2022). Enfin, après Rona, ce fut le tour de : «Les centres de rénovation Patrick Morin vendus à Home Hardware» (Le Journal de Montréal, 17 février 2021). Je vous le dis, le Québec fait pire que certains pays du tiers-monde en matière d’indépendance économique. On ne peut pas prêcher la souveraineté du Québec sans militer pour le contrôle de ses leviers économiques.

Privilégier le privé à celui des services publics

Arrêtez de rêver en couleurs. La CAQ, dont les principaux ténors proviennent du privé (Legault, Dubé, Girard, Fitzgibbon), comme son ancêtre l’ADQ, et comme l’ex-gouvernement du PLQ, sont des adeptes enragés du privé. Ils ont même le dédain pour tout ce qui est public, préférant subventionner les écoles privées à plus de 75% par des fonds publics. Comme pour la santé, c’est le Québec qui, au Canada, fait depuis longtemps le plus de place aux écoles privées (et après les États-Unis, c’est le Canada qui a le système de santé le plus privatisé au monde) mais ce n’est pas assez pour la CAQ : «Santé. Le Québec champion du privé» (La Presse, 22 mars 2007). Ça c’est en 2007 et c’est pire aujourd’hui. Et aussi : «Le privé en santé. Le Canada deuxième derrière les États-Unis» (La Presse, 29 septembre 2005). Pour la CAQ, il faut privatiser davantage la santé même si cela empire la situation en raison du manque de médecins et d’infirmières et même si la santé et l’environnement sont la priorité des Québécois. La santé privée renforcit notre démocratie et nous rends plus libres, je suppose? Tout comme le contrôle étranger de nos leviers et de nos ressources naturelles fait des Québécois des gens plus libres et un pays plus souverain, maître de ses choix et de sa destinée?

Après les cliniques, vint les hôpitaux privés

Très grave et preuve que la CAQ est un modèle d’hypocrisie privilégiant l’intérêt privé à l’intérêt public, puisque sans consultation, sans aucune débat public et sans la moindre étude, ce gouvernement veut maintenant construire et financer des hôpitaux privés qu’ils ont appelé «mini» afin de ne pas faire peur au monde et pour mieux vous mentir : «La CAQ veut construire des mini-hôpitaux privés» (La Presse, 3 septembre 2022).

Et la santé privée vendue à des étrangers : no problemo

Au Québec, nos élus inféodés et sous tutelle ont privatisé à vitesse V la santé publique. Mais comme pour les écoles, la santé privée n’a de privé que le nom puisqu’elles est intensément subventionnée et financée par le gouvernement (aide directe et grosses déductions fiscales). On appelle ça de la corruption et ces élus devraient être trainés en justice pour dilapidation et usurpation de biens publics.

Bien évidemment, ceux qui prêchaient pour la santé privée, médecins et affairistes, ont vite lancé leurs propres cliniques privée full-subventionnées et ont quitté le système public en créant des business comme Clinique médicale Rockland MD, Opmédic Santé, Chirurgie DIX 30, Medyoas, etc. Puis, ces fumistes, afin de s’enrichir plus vite et de faire la passe, se sont empressés de vendre leur patente médicale à des étrangers. En 2022, l’Albertaine Clearpoint a acheté les cliniques médicales québécoises privées, mais financées par le gouvernement du Québec, Chirurgie DIX 30 et Opmedic de Laval et la française Almavia Santé payée par la clinique médicale québécoise RocklandMD : «Le cabinet Chirurgie DIX 30 vendu au numéro 1 canadien en santé» (Radio-Canada, 17 décembre 2022). Tout cela s’est passé sans faire de vague. Bah, au Québec, on est colonisé et fier de l’être. Comme devise, on préfère celle de «locataires chez nous» plutôt que «maîtres chez nous». Donc, dans le futur, des fonds québécois versés à des cliniques privées vont sortir du Québec afin d’enrichir des étrangers. Monsieur Legault : est-ce comme ça que l’on va enrichir les Québécois et rattraper les Ontariens? Comme preuve indubitable du cynisme de la CAQ, François Legault vient de confier au député caquiste, Youri Chassin, le mandat de réaliser les deux projets d’hôpitaux privés, mais financés publiquement. Youri Chassin est un ancien employé de l’Institut économique de Montréal, organisme patronal de la droit radicale qui a toujours férocement préconisée la privatisation de tous nos services publics.

Quand l’ex-premier ministre libéral Philippe Couillard est passé au privé

Je vous l’ai dit mille fois : vos élus proviennent souvent du privé et retournent au privé, après leur service politique à titre d’administrateurs ou de lobbyistes. Cela ferait partie de notre système démocratique. Ces légionnaires ne veulent rien savoir des services publics, comme le fumiste Philippe Couillard qui, en 2008 : «Couillard passe au privé. Il se joint au groupe Persistence Capital Partners (Medysios), un groupe privé d’investissement en santé» (La Presse, 18 août 2008). Et pour mieux illustrer sa petitesse : «Ministre, il cherchait un emploi. Contrairement à ce qu’il prétendait (il a donc menti), Philippe Couillard avait un contrat en poche avec PCP six semaines avant de démissionner» (Le Devoir, 18 mars 2009). Et attendez ce n’est pas fini : «Couillard avait élargi la voie au privé juste avant de démissionner» (La Presse, 20 août 2008). Une vraie crapule et il n’est pas le seul.

Hydro-Québec : pleurnicher sur le départ de madame Brochu

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1947407/sophie-brochu-candidats-hydro-quebec

Le folklore médiatique et politique

Tremblement de terre : après seulement trois ans à la barre d’Hydro-Québec, et deux ans avant la fin de son contrat de cinq ans, Sophie Brochu vient de remettre (le 10 janvier) sa démission à la tête d’Hydro-Québec, notre joyau collectif que l’on détourne allégrement de sa mission véritable au profit d’affairistes, ce qu’a continué de faire madame Brochu, une autre cadre provenant du privé. Vraiment rigolo devoir et d’entendre les journalistes, les chroniqueurs et les experts de nos médias qui pleurent en chœur son départ précipité en énumérant ses titanesques qualités. Moi on ne me fera pas pleurer sur la sortie que l’on essaie de faire passer pour la petite brebis égarée et immolée par le méchant Fitzgitton.

Regardons les choses en laissant l’émotion de côté

Disons tout de suite que c’est en dernier ressort au gouvernement élu par la population à définir les orientations d’Hydro-Québec, même si on n’est pas d’accord avec les priorités. Ce n’est pas un non-élu de fixer les grandes politiques énergétiques du Québec.

 Le rôle premier d’Hydro-Québec

Dans les années 60, Hydro—Québec a été nationalisée et payée par les Québécois. Cette société leur appartient mais les ex-présidents d’Hydro-Québec et les politiciens ont détourné Hydro de sa mission, qui est d’être au service de ses propriétaires, les Québécois, au profit d’arrivistes par le biais des barrages privés; des centres de données, des serres de cannabis, de fruits et légumes et des centres de ski à qui l’on vend notre électricité moins de deux fois moins chère que le prix fixé aux firmes éoliennes privées. Éolien que nos scribes chez Hydro et au gouvernement ont obligé Hydro à le céder entièrement au privé, devenant ainsi des risques pour les promoteurs, comme Énergir (un importateur et de distributeur de Gaz naturel) d’où provient madame Brochu et qui récemment vient de se diversifier dans l’éolien afin d’obtenir sa part du gâteau.  Comme le hasard fait bien les choses. Idem pour l’électricité vendue à perte aux États-Unis. Pour satisfaire certains intérêts privés qui consomment beaucoup d’électricité à bas prix, on pousse le bouchon jusqu’à demander aux Québécois de faire preuve de sobriété énergétique afin de le la laisser pour des fins privés et nettement déficitaires.

Si l’éolien privé, qui vend son électricité au gros prix à Hydro, et les centres de données, les serres et l’exportation aux States à petits prix c’est si bon pour le Québec, ben montrez-moi les études sérieuses. Vous ne les obtiendrez pas car il n’y en a pas.

Sophie Brochu au service de l’intérêt général?

Si madame Brochu avait vraiment défendu l’intérêt collectif, elle se serait opposée aux folies des prix bonbons accordés aux centres de données et aux serres et elle aurait exigé de mettre fin à ces projets à part pour Hydro et pour les Québécois qui doivent payer pour ces générosités accordées par nos élus à ces derniers. Elle aurait dit non aux prix extravagants payés par Hydro aux éoliennes privées et elle aurait milité pour leurs nationalisations. Mais non, au contraire, elle a continué de plus belle à faire la promotion de ces folleries qu’aucune entreprise privée aurait accepté de faire.

En passant, on essaie de nous accroire que la dame s’y connaissait en électricité. Pas du tout. Son expérience passée est celle reliée à l’importation et la distribution de gaz au Québec, un monopole privé. Il faut arrêter de nommer des gens à la tête d’Hydro, comme le ferait ailleurs dans le privé, qui n’ont pas l’expérience et les connaissances voulues et juste parce qu’ils passent bien politiquement. Un peu moins de trois ans chez Hydro ne fait pas d’elle une experte qui peut défendre ses orientations à long terme.

Sophie Brochu, une autre carriériste?

Deux ans chez Hydro-Québec à 600 000$ l’an a permis à la dame de se faire connaître grâce aux médias qui ont agi pour elle comme une firme de marketing. Maintenant elle vise une rémunération annuelle plus élevée. N’ayez crainte, Sophie n’ira pas travailler pour un organisme communautaire ou pour un syndicat de travailleurs. Elle a plus «d’ambition» que ça et veut être payée en conséquence afin de devenir une énième amie du ministre caquiste de l’Énergie et de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. Elle a bien préparé sa sortie qui n’a absolument rien de précipité. Tout était planifié, contrairement au titre innocent de l’article du Devoir publié le 11 janvier 2023 : «Hydro-Québec. Départ précipité pour Sophie Brochu».

Pour le bien public tout en étant administratrice dans une banque

Tout en étant pdg d’Hydro-Québec, Sophie Brochu avait le temps de siéger à quelques conseils d’administration dont celui de la Banque de Montréal (BMO) qui lui versait 225 000$ pour faire pas grand-chose. Avez-vous déjà vu un administrateur d’une firme privée s’opposer aux décisions prises par leurs dirigeants qui les a justement nommés? Je suppose que siéger au C.A. de BMO faisait partie de ses services à la collectivité? À 225 000 l’an, c’est de la philanthropie!

Formatrice pour la compagnie «d’éducation» de son conjoint : oh ben chose

Un vrai bourreau de travail qu’est Sophie car en plus de sa job à temps plein chez Hydro, elle siégeait sur les conseils d’administration d’entreprises privées et agissait comme «éducatrice» pour la business de son conjoint de son conjoint, John Gallagher, qui offrait des cours à 695$ et à 2900$, taxes en sus, sur des sujets très sérieux comme «la connaissance de soi», «découvrir son noyau dur», «lever la tête», «contribuer à plus grand que soi» et d’autres quétaineries du genre : «Formations offertes par Sophie Brochu : le conjoint de la PDG d’Hydro-Québec bénéficie des ventes» et «Les formations de la patronne d’Hydro-Québec font sourciller» (Le Journal de Montréal, 25 octobre et Radio-Canada, 2 novembre 2022). Indigne de s’embarquer dans ce genre «d’éducation» positive. Je suppose que cela faisait aussi partie de son implication sociale? Quelle est sa formation académique pour s’auto-proclamer professeure dans ces sujets psychologiques et philosophiques?

Sophie conseillée aussi par McKinsey

Sophie Brochu aurait pu mettre fin aux coûteux contrats inutiles de 38 millions de dollars accordés depuis 2016 par Hydro à la firme-conseil américaine McKinsey si elle avait vraiment eu à cœur son travail de commis d’État. Mais non, elle a continué à avoir recours aux services de cette transnationale américaine (qui plaide pour le privé dans tout, privatisations que McKinsey appelle, pour mieux rire de vous, «optimisation des ressources» comme l’ont fait d’ailleurs Trudeau et Legault : «Hydro-Québec a versé des millions de dollars à McKinsey pour l’aider (sic) à gérer ses barrages» (Radio-Canada, 26 octobre 2022). McKinsey qui conseille l’État sur l’immigration, sur la gestion de la pandémie, sur les barrages d’Hydro, sur le bien-fondé d’acheter nos vaccins chez Pfizer, un de ses gros clients, etc. Une autre preuve que c’est dans ces faits le privé qui décide et qui énonce les politiques publiques : il se substitue à l’État dans nos démocraties virtuelles de façade. Le privé, comme McKinsey, est bon dans tout et peut tout faire mais pas nous collectivement par le biais de l’État. Voilà le postulat de base du capitalisme.

Un partenariat avec Hydro payant pour Énergir

Je vous l’ai dit, Sophie Brochu a été pdg d’Énergir, anciennement Gaz Métropolitain. Tout de même curieux mais Hydro-Québec a conclu en 2022 une entente avec Énergir afin de convertir les immeubles et usines au gaz naturel vers l’électricité. Un «deal» très payant pour l’ex-compagnie de madame puisque Énergir pourrait recevoir 2,4 milliards de dollars au fil des ans d’Hydro-Québec afin de «compenser» ses pertes de revenus : «Hydro pourrait devoir verser plus de deux milliards$ à Énergir» et «La facture atteindrait 2,4 milliards pour Hydro-Québec» (Le Journal de Montréal et La Presse, 17 mars 2022).

Sophie et son bébé Hilo qu’elle nous laisse sur les bras

Hilo est une création loufoque de Sophie Brochu qui a été créée pour montrer aux Québécois l’art de faire preuve de retenue énergétique en tout temps. Les éduquer quoi! Mais la patente s’est avérée être un fiasco. Ça, les journalistes ont omis de le mentionner lors de leur pluie d’éloges faite à celle qui part. Pas grave, ce n’est pas madame qui paie, c’est juste nous autres : « Sobriété énergétique. Des dizaines de millions engouffrés dans Hilo» (Le Devoir, 21 décembre 2022).

Sophie pas portée sur la transparence même si Hydro est un bien public

  • «Hydro-Québec refuse de dévoiler les sommes investie (plutôt dilapidées) dans sa filiale Hilox (Radio-Canada, 21 décembre 2022). On comprend pourquoi!
  • «Silence quant aux rivières sur lesquelles pourraient se dresser des barrages. Hydro affirme que ces données sont confidentielles» (Le Devoir, 27 octobre 2022). Aie, ce sont nos rivières!
  • «Hydro-Québec : un deuxième (sic) conseiller au salaire secret pour la PDG Sophie Brochu» (Le Journal de Montréal, 1er décembre 2022). Serait-ce un expert de McKinsey?

Le mensonge des médias par le choix des événements à couvrir

https://ici.radio-canada.ca/sports/en-direct/1008991/coupe-du-monde-qatar-2022

Mensonges et malhonnête médiatiques

Mes amis, il y a différentes façons pour nos médias de vous mentir afin de s’enfoncer davantage dans la propagande primaire et de vous mentir afin de s’enfoncer davantage dans la propagande primaire et de vous intoxiquer et endoctriner par la sélection minutieuse des événements et des conflits à traiter dans le monde; des experts et des gens à consulter et a interviewer; des belles photos touchantes prises; de l’espace alloué dans le média; du nombre de chroniques et d’éditoriaux rédigés; du type de journaliste embauché, des opinions publiées, etc. Oui, je le dis et je le répète : omettre à dessein des faits et des événements importants pour plutôt en choisis d’autres (souvent à répétition afin de vous remplir la cervelle) moins significatifs constitue de fait un mensonge et est malhonnête. Les «nouvelles» diffusées par nos médias sont a géométrie variable et font l’objet d’un tri attentif et attentionné. Pour les faits divers et les potins retransmis, que ce soit une tempête de neige, le divorce d’une vedette, une défaite du CH, un vol de banque, rien à redire. C’est objectif. Là où ça se gâte sérieusement et que ça devient problématique pour nos médias, c’est dans la couverture pathétique de sujets nationaux et internationaux traitant de politique, d’économie, de fiscalité, de conflits et autres. C’est là que logent la manipulation et l’idéologie de nos médias subordonnés aux intérêts de leurs propriétaires souvent milliardaires et de leurs publicitaires.

Assez de blabla et passons aux exemples concrets : la Qatar

Vous le savez fort bien les amis que tous les pays du monde entier ont des principes moraux élastiques et adaptables. Prenons l’exemple récent du Qatar et de sa couverture médiatique au Québec. Bon, personne ne va nier que le Qatar n’est pas du tout un modèle, en termes de démocratie, de liberté, du droit des femmes, du traitement équitable des travailleurs étrangers, de la lutte à la corruption, etc. Mais ce pays de trois millions d’habitants est un ami et un allié qui a une grosse qualité : il a beaucoup de pétrole et de gaz et est très, très riche. Oui, à l’occasion nos médias vont critiquer ce pays autocratique et son dictateur, mais pas trop, et ne vont pas suggérer d’instaurer des sanctions ou à rompre nos relations comme le Canada l’a fait pour le Venezuela, le Nicaragua, l’Iran et bien évidemment la Russie qui est depuis toujours le mal incarné. Malgré tous les défauts du Qatar, on y a quand même tenu la dernière coupe du monde de soccer en 2022. Pour un ami, il faut être tolérant, relativiser ses défauts, ne pas les monter en épingle et en faire tout un plat.

Afin de soudoyer les dirigeants du soccer international (FIFA), le Qatar avant embauché un ex-agent américain de la CIA afin de les espionner (Le Devoir, 24 novembre 2021). Cette nouvelle est juste ressortie récemment. À la défense du Qatar, il a embauché u ex-espion américain : ça nous rassure, Et si le Qatar avait plutôt embauché un ex-agent russe ou chinois, croyez-vous que l’on aurait eu droit à autant de retenue médiatique?

Bah, la corruption «positive» c’est bon

Pour influer sur les décisions du parlement de l’Union européenne, le Qatar a versé des millions de dollars à Eva Kaili, la vice-présidente du Parlement européen (Le Devoir, 12 décembre 2022). Pour faire son petit numéro usuel, la présidente dudit parlement, Roberta Metsola, a «dénoncé une attaque contre la démocratie (le terme vaseux et creux utilisé à profusion)» (Le Devoir, 13 décembre 2022). Aie, c’est grave, même très grave, mais cela a donné lieu à peu de couverture médiaique ici depuis ce fait «secondaire». Il en aurait été diamétralement différent en tant que couverture de la presse si c’était plutôt la Russie, l’Iran ou la Chine qui aurait corrompu la vice-présidente du Parlement européen. Êtes-vous d’accord avec moi? Et pourquoi quelques jours après on n’en parle presque plus, préférant concentrer en permanence les forces «vives» médiatiques sur l’Ukraine. Cette dame et ses complices devraient être emprisonnés. Mais non, on l’a seulement déchue de son titre de vice-présidente mais pas de députée. Allô démocratie dans laquelle la corruption fait partie intégrante du système. Et aucune sanction et aucun reproche sérieux adressés au Qatar par l’Union européenne, les États-Unis et le Canada. Bravo! On garde les châtiments pour d’autres pays moins amicaux qui troublent l’hégémonie occidentale dans le monde.   

Tout doux avec le Qatar pour ne pas froisser sa sensibilité

Le 21 novembre 2021, le Qatar a fait l’objet d’un éditorial et d’une chronique dans Le Devoir signés par le sublime rédacteur en chef Brian Myles et par François Brousseau qui est aussi à l’emploi de Radio-canada, C’est connu, ces deux «intellectuels» et «penseurs» n’aiment pas la Russie, la Chine, en fait tout ce qyi porte à gauche. Tenez-vous bien, vous allez rire. Brian Myles a intitulé éditorial ainsi : «Coupe du monde. Un malaise (sic) nommé Qatar» et le matamore affranchi Brousseau a choisi ce titre qui fait dans la poésie : «Qatar. La Coupe la plus vilaine (sic)». Une coupe vilaine au Qatar qui fait malaise. Disons que nos deux chevronnés penseurs porteurs de changements sociaux sont plus vigoureux et musclés quand ils épiloguent sur la Chine, l’Iran et la Russie. Comme disait le poète, dans ces derniers cas, ils y vont pas de main morte. Vous voyez bien que juste avec comme exemple le cas du Qatar, nos médias privés, qui se prennent comme modèle journalistique, sont une facétie.

Une autre comique : Israël

Israël est aussi notre ami et notre allié. Un pays supposément démocratique même s’il sera dirigé par Benyamin Netanyahou reconnu coupable dans le passé de corruption. Et que vois-je dans Le Devoir du 29 décembre 2022? Eh bien cette très courte nouvelle faisant quelques lignes seulement : «En bref (cette nouvelle fut partagée avec d’autres faits divers). Israël (Netanyahou) encouragera (par la force et avec l’aide de l’armée) la colonisation en Cisjordanie (Palestine)». Air vous autres les médiatiseux, ce n’est pas une colonisation (mot qui fait plus doux), c’est une invasion militaire illégale qui dure depuis plus de 50 ans avec la bénédiction et la complicité des États-Unis (qui arme Israël), du Canada et des Européens. Israël est responsable de milliers de morts palestiniens. Jamais de sanctions et de blocus envers un ami, quoiqu’il fasse. Dans le même article, on parle de la «Cisjordanie occupée» afin de dissimuler le crime. Aie, la Cisjordanie n’est pas seulement occupée, elle est carrément envahie par Israël. Devrais-je m’excuser de faire preuve en quelque sorte d’irrévérence? Léo recentre tes positions et rentre dans le rang du conformisme. Arrête de dénigrer méchamment nos pays amis et concentre toi, comme le fait tout le monde, sur la Russie, la Chine, l’Iran, Cuba, le Nicaragua, etc. À agir de la sorte, tu ne seras jamais admis à l’Ordre du Canada ou à l’Ordre du Québec et jamais tu ne seras nommé sénateur ou gouverneur général. Tant pis pour toi. Tu n’as que toi à blâmer pour tes malheurs. Dire que si su avais eu une bonne attitude…

Léo, sois plus «smooth» et prend exemple sur Justin Trudeau qui a affiché énergiquement et vigoureusement son désaccord avec Israël ainsi : «Le Canada conseille (sic) à Israël de cesser la colonisation» (Le Journal de Montréal, 5 juillet 2021). Ce judicieux conseil adressé par Justin à Israël en 2021 ne semble pas avoir été entendu par notre indéfectible allié, puisque, depuis, l’invasion de la Palestine s’est poursuivie et se poursuivra. D’après vous, quelle sera la réaction de Justin Trudeau et de sa fabuleuse ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly?

Justin, le perroquet de l’Oncle Sam

Radio-Canada, 12 avril 2022 : «Biden qualifie les actes de la Russie en Ukraine de génocide». Et le lendemain, soit le 13 avril 2022, toujours à Radio-Canada, Justin ajoute son grain de sel : «On peut parler de plus en plus de génocides en Ukraine, selon Trudeau». Le valet s’est encore une fois exécuté. J’ai une question pour Biden et Trudeau : les actes d’Israël envers les Palestiniens qui durent depuis plus de cinquante ans, c’est quoi au juste?

Idem pour le traitement médiatique du récent coup d’État au Pérou

Début décembre 2022, la majorité de droite au Parlement, sous tutelle des ploutocrates, l’armé et la Cour suprême, dont les membres furent nommés par l’ancien gouvernement, renversent et emprisonnent le président de gauche élu démocratiquement, Pedro Castillo, pour cause «d’incapacité morale à gouverner». Très grave atteinte aux principes régissant la démocratie pour laquelle les occidentaux se battent… enfin supposément. C’est drôle, mais nos chers médias parlent peu de ce qui est arrivé dans ce pays de 33 millions d’habitants et jamais au grand jamais ils ne vont parler de coups d’État car le Pérou, gouverné à droite par des oligarques qui contrôlent aussi les médias, répond à leurs notions particulières de démocratie et de liberté, comme en fait foi ce qui est arrivé en 2003 au Pérou : «Des blindés (on ne niaise pas avec le puck) pour mater les émeutes antiprivatisation au Pérou» (La Presse, 19 juin 2003)». Bah, le gouvernement d’extrême-droite venait juste de privatiser 243 sociétés d’État, vendu la compagnie d’électricité à des Belges et à des Français et la compagnie de téléphone à des Espagnols. C’est cela la démocratie à la sauce occidentale : tout au privé et surtout à des transnationales étrangères afin d’être locataire dans son propre pays.

Le comble du cynisme : les gens d’affaires dirigent nos institutions

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-12-01/jacynthe-cote-dirigera-le-conseil-de-la-banque-royale.php

Le cynisme dans la gestion de nos instruments collectifs : Hydro-Québec

Saviez-vous que la présidente du conseil d’administration d’Hydro-Québec est depuis 2018 madame Jacynthe Côté, elle qui fut longtemps la cheffe de direction de l’aluminerie Rio Tinto Alcan au Québec. Comme vous le savez, les alumineries jouissent d’un tarif privilégié d’électricité d’environ 4 cents le kilowattheure qui coûte des millions de dollars chaque année à Hydro-Québec et à la collectivité québécoise qui, en dernier ressort, doit payer la note. Les alumineries, des entreprises qui ne transforment absolument rien au Québec; qui créent relativement peu d’emplois compte tenu de l’aide gouvernementale reçue et qui polluent beaucoup. Même Hydro-Québec reconnaissait ces faits en 2002 : «Hydro-Québec estime peu rentables les projets d’alumineries» (Le Devoir, 24 janvier 2002). Projets d’alumineries qui sont devenus déficitaires au fil des ans en raison des tarifs d’électricité qui n’ont cessé de diminuer depuis 2002. L’ancien président d’Hydro-Québec, devenu adéquiste, l’avait honnêtement affirmé en 2004 : «Les alumineries sont trop énergivores, dit André Caillé» (Le Journal de Montréal, 22 janvier 2004). Et puis, l’ancien patron de la Standard Life, de l’Institut économique de Montréal et de l’ADQ, l’ancêtre de la CAQ, monsieur Claude Garcia a dit ceci en 2009 : «Nourrir les alumineries coûte 2,5 milliards de dollars par année» (La Presse, 3 février 2009). Et, enfin : «Les alumineries en tête des pires pollueurs au Québec (dépassé maintenant par la Cimenterie McInnis en Gaspésie)» (Le Journal de Montréal, 13 octobre 2005). Bah, pas grave puisqu’on ne comptabilise pas les externalités comme la pollution dont les coûts et les effets sont assumés par l’État et par la population. En 2000, Bernard Landry avait même piqué une crise, pour la galerie, sans que les grosses alumineries au Québec détenues par des transnationales étrangères daignent naturellement acquiescer aux supplications de Bernard : «Landry menace de débrancher les alumineries. Le vice-premier ministre juge le niveau de transformation insuffisant» (Le Devoir, 22 octobre 2000). Non seulement il a baissé leur tarif d’électricité et les alumineries ont continué à fabriquer au Québec que de l’aluminerie primaire. Il faut se le dire franchement : nos gouvernements sont à la solde du patronat : non seulement ils obligent Hydro-Québec à consentir des tarifs d’électricité nettement inférieurs au prix payé aux barrages et aux éoliennes privés aux alumineries mais aussi aux serres, aux centres de données et à l’exportation aux riches États américains de New-York et du Massachussetts. Et qui doit payer pour ces cadeaux? Et le ministre caquiste, peu porté sur l’éthique, Pierre Fitzgibbon, qui vient nous faire la morale en nous disant de faire preuve de sobriété énergétique,

Le loup dans la bergerie

Je m’excuse mais nommer Jacynthe Côté à la tête du conseil d’administration d’Hydro-Québec, elle qui a été présidente de l’aluminerie Rio Tinto Alcan, c’est carrément rire du monde. Cela n’a aucun bon sens. Ben non, la dame est nullement en conflit d’intérêt et va défendre les intérêts de la collectivité avant ceux de son ancienne compagnie avec qui supposément elle a coupé tous les liens qu’ils vont vous dire pour se moquer encore davantage de vous. Oh, oh, dernière nouvelle, Jacynthe va quitter la direction d’Hydro-Québec car elle s’est trouvé récemment une job bien plus payante : «Jacynthe Côté, présidente du conseil d’administration de la Banque Royale du Canada (RBC)» (Le Devoir, 2 décembre 2022). L’ex-dirigeante de Rio Tinto Alcan è la tête du CA d’Hydro-Québec, compagnie qui est censée nous appartenir collectivement. Ça dépasse les bornes de la décence.

Hydro-Québec et les affairistes à sa tête

On dénature volontairement la mission et le rôle de nos instruments collectifs en nommant toujours des affairistes comme dirigeants au lieu de promouvoir la nomination de véritables commis d’État ou de gens d’expérience qui ont fait carrière chez Hydro-Québec ou ailleurs dans la fonction publique. Allez chercher des gens dans le privé qui n’ont aucune expérience valable dans le domaine de l’électricité est la marque de commerce de nos gouvernements dont les principaux ministres proviennent eux aussi du secteur privé et des banques (Legault, Fitzgibbon, Dubé, Girard et France-Élaine Duranceau, la nouvelle ministre caquiste de l’Habitation qui était vice-présidente de Cushman & Wakefield, société américaine de consultation en immobilier commercial. Puis Dominique Anglade ne provenait-elle pas de la grosse firme de consultation américaine McKinsey?

Gaz Métropolitain et Bombardier

La nouvelle p.d.g. d’Hydro-Québec est Sophie Brochu qui était avant présidente de Gaz Métropolitain, un simple importateur de gaz naturel qui détient à cet effet le monopole de la distribution au Québec. Rien à vois avec l’électricité. Puis, avant elle, il y a eu Éric Martel, élu président d’Hydro-Québec, lui qui était chez Bombardier, un flop monumental qui a drainé des milliards de dollars en subventions publiques. Il faut arrêter de toujours nommer des représentants du privé à la tête de nos joyaux publics.

Madame Brochu, actuelle présidente d’Hydro-Québec, est aussi membre du conseil d’administration de la Banque de Montréal (BMO). Ça parait bien sur un C.V. et ça l’aide à remplir ses fonctions chez Hydro-Québec et à donner préséance à la volonté de la population et du bien public.

Fitz nomme son ami : les copains d’abord

Chez Investissement Québec (IQ), société d’État qui gère et investit des milliards de dollars en fonds publics, Pierre Fitgibbon, grand amateur de la chasse au faisn en costume d’époque sur une île privée au Québec, a nommé cmme président Guy Leblanc qui provient du cabinet américain d’experts comptables Price Waterhouse Coopers (PWC) à qui il a octroyé un salaire annuel de plus d’un million l’an. Ben non, pour diriger ce bien public, il n’y avait évidemment aucune personne au sein du gouvernement ou d’IQ d’assez compétent. Vraiment insultant et démotivant pour les commis d’État d’expérience. Même si la loi 96 ne règlera pas du tout le problème du déclin du français au Québec, et bien le nouveau mandarin d’IQ et ex-dorogeant de Price Waterhouse Coopers, trouve que c’est trop : «Protection du français : le grand patron d’Investissement Québec critique la loi 96 et appelle à des assouplissements» (Le Journal de Montréal, 9 décembre 2022). Pour de tels commentaires, il faudrait lui montrer la porte de sortie.

Idem à la Caisse de dépôt et placement du Québec

Et à la Caisse de dépôt, le gouvernement caquiste a nommé l’ex-dirigeant de la Banque Scotia, Charles Émond, à titre de président en remplacement de Michel Sabia, qui lui provenait de Bell Canada, qui fait partie du cartel Bell-Rogers-Telus-Vidéotron. Ben non, le gouvernement n’a pas trouvé aucune personne compétente au sein de la fonction publique pour diriger la Caisse de dépôt. L’actuel patron de la Caisse qui nous vient de la Scotia Bank : l’actuelle patronne d’Hydro-Québec Sophie Brochu qui est membre du CA de la Banque de Montréal (BMO) et l’ex-dirigeant du CA d’Hydro-Québec, Jacynthe Côté, qui s’en va à la tête du CA de la Royal Bank (RBC) c’est formidable même si les banques sont les championnes de l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux.

Ah qu’il fait bon vivre dans un pays qui est gouverné par le peuple et pour le peuple

Ben certain que les gens d’affaires devenus ministres et dirigeant de nos biens publics priorisent avant tout l’intérêt collectif et contre le démantèlement de l’État et la privatisation de nos services publics et de nos sociétés d’État. C’est pourquoi Justin Trudeau a nommé à la tête du CA de Via Rail l’ex-dirigeante de la Chambre de commerce du Québec, Françoise Bertrand, qui va certainement milité fort pour plus de transport en commun même si elle est une adepte de la privatisation et des PPP (Le Devoir, 20 avril 2017). Et à la Banque de développement du Canada (BDC), Justin qui a de la suite dans les idées a nommé en 2021 comme présidente de Chambre de commerce et ex-patronne de Sun Life qui avait quitté le Québec suite à l’élection du PQ. Et comme présidente du CA de la Banque de l’infrastructure dy Canada, Justin a été cherché la perle rare encore dans le privé et plus particulièrement à la Royal Bank en la personne de Janice Fukakusa : «De la RBC au CA de la Banque de l’infrastructure» (Le Devoir, 7 juillet 2017). Bonne nouvelle, Trudeau vient de nommer Michel Sabia (il est partout) comme président du CA de la Banque de l’infrastructure en remplacement de Janice (Le Devoir, 4 avril 2020). Et Sabia qui est aussi nommé sous-ministre des Finances à Ottawa (Le Journal de Montréal, 7 décembre 2020). Et oui, nous vivons sous la dictature du patronat et nos élus sont leurs valets.

L’utilisateur-payeur pour les services publics mais pas pour les minières

https://www.ledevoir.com/economie/544060/l-association-miniere-du-quebec-presente-son-bilan-2018

Il faut être pragmatique et pas dogmatique selon François Legault

Le ministre caquiste de l’environnement Benoit Charrette vient de le répéter : «Oui, protéger la nature mais pas à tout coup» (Le Devoir, 12 décembre 2022). Et vooilà le résultat probant des fantaisistes et folkloriques conférences internationales du COP27 et du COP15. Encore et toujours du blabla et de creux vœux pieux émis par les politiciens et les boss des transnationales. En gros, ça veut dire : «business as usual» et les affaires des affairistes avant la nature, les prolos et les ploucs. Il faut être pragatique comme l’a si bien dit notre premier ministre caquiste : «Legault veut une CAQ verte mais pragmatique» (Le Journal de Montréal, 25 mai 2019). François nous l’a redit : il faut être pragmatique dans la vie et non dogmatique comme le secrétaire général de l’ONU (et les scientifiques du GIEC) : «Nous traitons la nature comme une toilette, s’emporte Guteres en ouverture de la COP15 à Montréal» (Le Journal de Montréal, 6 décembre 2022).

Comme nous vivons en «démocratie» et que nous sommes «libres», la populace et les récalcitrants ont le droit de protester mais pacifiquement afin de respecter l’ordre, la loi et les institutions et même de manifester mais toujours sous étroite surveillance policière au cas où… : «Manifestation large contre la COP15 (une parure pour faire croire aux mensonges largués» (Le Devoir, 10 décembre 2022). Le 27 septembre 2019, plus de 500 000 personnes ont participé, encore pour rien, à Montréal à la marche pour le climat qui s’est déroulé paisiblement. Il ne faut surtout pas perturber le trafic et se défouler sur des œuvres d’art sinon les Mario Dumont, Joseph Facal, Richard Martineau et le penseur Mathieu Bock-Côté vont vous traiter de radicaux et de révolutionnaires. Il vaut mieux pour ces sages de se limiter à protester en ordre établi et en respectant les trajets routiers fixés par nos gouvernements sans mettre en danger la sécurité nationale, le respect de l’ordre établi et la propriété privée.

L’éthicien et chasseur Pierre Fitzgibbon

Puis il y a Pierre Fitzgibbon, adepte invétéré de la chasse au faisan sur une île privée au Québec avec ses riches amis subventionnés par l’État, qui nous a enjoint d’économiser l’électricité afin de la réserver et de la vendre à bas prix aux centres de données, aux serres de cannabis, à la cryptomonnaie, aux mines, aux alumineries, aux riches États américains de New York et du Massachussetts, aux forestières, etc.  Ça c’est faire preuve de pragmatisme et c’est bon pour le Québec qu’ils nous disent sans aucune étude valable, car dans les faits, cela appauvrit les Québécois et l’économie de la province. Les caquistes ne sont pas forts sur les études mais plus sur les chimères et les poncifs comme dans le cas du troisième lien à Québec : «Fitzgibbon appelle à la sobriété énergétique» (Le Devoir, 3 décembre 2022).

La facture de Christian Dubé

Enfin, il y a le ministre caquiste de la Santé, Christian Dubé, qui veut envoyer une facture «symbolique» à tous les Québécois qui ont recours à notre système public de santé, comme si on ne savait pas que la santé publique n’est pas gratuite mais qu’on la défraie par le biais de nos impôts. Comme l’a écrit le chroniqueur du Devoir, Michel David, dans son excellent texte publié au mois de décembre 2022 et intitulé «Et il faudrait dir merci» : «Il est franchement indécent de présenter les services de santé qu’ils reçoivent comme un cadeau». Bon, Legault, Fitzgibbon et Dubé sont les trois riches hommes d’affaires qui mènent le gouvernement selon la volonté fraternelle du bienfaiteur patronat.

Quant à envoyer des factures symboliques

Monsieur Dubé, quant à faire parvenir des factures symboliques aux Québécois qui utilisent leur service de santé publique pour lequel ils paient par le biais de leurs impôts, pourquoi ne pas en envoyer une vraie aux minières et aux pétrolières qui polluent allègrement et qui nous refilent la facture de la décontamination? Et pourquoi pas en envoyer une vraie aussi aux industriels qui utilisent en masse notre eau traitée sans rien payer ou si peu comparé à ce qui est imposé ailleurs? «Embouteillage de l’eau. L’Ontario exige des droit sept fois plus élevés que le Québec» (Le Devoir, 2 août 2017).

Décontamination sur le bras de la population

Les Québécois doivent payer pour l’électricité à rabais vendue à des transnationales comme les GAFAM et leurs centres de données et à des minières, des forestières et des alumineries qui paient moins de 4 cents le kWh en plus de recevoir des millions en subventions. Pourquoi ne pas calculer et déterminer le coût réel du cadeau électrique qui leur est consenti par le gouvernement du Québec et par Hydro-Québec et leur acheminer une facture symbolique, symbolique pour eux mais réelle pour la population qui doit payer la note?

Et pourquoi ne pas plutôt poster une vraie facture aux minières pour le tas de merde qu’elles nous ont laissé au frais de la population et qui s’élève à au moins 10 milliards de dollars?

  • «Ottawa. Des milliards pour décontaminer les sites miniers fédéraux abandonnés. Par exemple la décontamination de l’ancien emplacement de la mine Giant coûtera à lui seul 4,38 milliards de dollars» (Le Devoir, 28 novembre 2011);
  • «Québec. Une facture de 2 milliards$. Les sites miniers contaminés continuent de s’accumuler au Québec» (Le Journal de Montréal, 21 novembre 2018);
  • «Un siècle pour restaurer 700 sites miniers (beau cadeau à larguer aux générations futures et ce n’est pas fini)» (Le Devoir, 26 janvier 2015);
  • «Le gouvernement du Québec reconnaît que les contribuables (oh surprise) assumeront la facture pour la restauration des sites miniers» (Le Devoir, 9 et 24 août 2018). Allez, dites merci!

Idem pour les sites pétroliers et gaziers

«Québec (lire les contribuables) financera la restauration des puits pétroliers et gaziers» (Le Devoir, 3 février 2022). Pourquoi ne pas envoyer également une vraie facture aux responsables de cette pollution qui met en péril la santé des gens, des lacs et de l’atmosphère et qui hypothéquera le bien-être des générations futures pour des siècles à venir? «Silence de roc sur les puits à la charge de Québec. Le gouvernement caquiste se fait avare de détails sur 62 puits qui seront fermés aux frais des contribuables» (Le Devoir, 25 mai 2022). Mes amis, vouloir faire payer les grosses compagnies responsables des sites miniers et pétroliers abandonnés c’est selon François Legault, faire preuve de dogmatisme, ce qui est très laid, vous en conviendrez avec moi. Mais faire payer la population en lieu et place des pollueurs, c’est être pragmatique et réaliste, toujours selon notre premier ministre caquiste. Mon Dieu que vous êtes durs de comprenure : pas question de leur envoyer une facture, même symbolique, car cela va les irriter et les contrarier. Vous ne voulez tout de même pas les faire fâcher?

Même si l’argent leur sort par les oreilles

Oui elles ont les moyens de payer, mais par principe, il ne faut pas les importuner afin qu’elles paient pour leurs sites contaminés laissés à l’abandon : «Des dividendes de 100 milliards$ US pour les pétrolières et les minières en 2022. Les dividendes des minières ont bondi de 29,7% en 2022. Le géant minier anglo-australien BHP est en passe de devenir le plus gros payeur de dividendes au monde en 2022 pour la deuxième année consécutive» (Le Journal de Montréal, 24 mai 2022). Si le prix de l’essence, des métaux et des aliments augmente, ce n’est pas au profit des pétrolières, des minières et des épiciers qu’ils jurent la main sur le cœur. C’est plutôt la faute à la pandémie, aux chaînes d’approvisionnement, au conflit militaire au Yémen et surtout en Ukraine (donc c’est la faute des méchants russes), au réchauffement climatique, aux ouragans et autres âneries à faire bailler aux corneilles.

Opacité et démocratie vont très bien ensemble

Dans vos belles démocraties, les élus décident sans consulter la population et imposent leurs choix qui ont reçu évidemment la bénédiction et la faveur de la caste supérieure. Pas question de savoir les redevances versées par les minières au gouvernement du Québec : «Les redevances minières, un secret bien gardé» même si, comme dans le cas de la tarification de l’eau : «Redevances minières. Le Québec, cancre canadien (et encore plus aujourd’hui en 2023)» (Le Devoir, 26 octobre 2015).

Le patronat et ses principes moraux à géométrie variable

Tout de même curieux ces gens d’affaires : «Le principe de l’utilisateur-payeur privilégié par le patronat» (Le Devoir, 20 octobre 2014). Pour le monde ordinaire, il faut tarifier les services publics mais il ne faut surtout pas tarifier l’eau et la dépollution des sites pétroliers et miniers des riches entreprises, sinon vous allez passer pour un cinglé. Les libéraux l’avaient déjà affirmé en 2008 : «Routes, déchets, eau, éducation, santé, garderies : des tarifs partout» (La Presse, 18 janvier 2008). Des tarifs partout pour la population s’entend, mais pas de tarifs pour certains autres. Et l’ex-ministre libéral des Finances, Raymond Bachand, redevenu lobbyiste et banquier à la Banque Nationale, l’avait sereinement affirmé en 2012 : «Bachand défend le principe de l’utilisateur-payeur» (La Presse, 12 mars 2012). Allez, payez sans rechigner pour les tarifs d’électricité bonbons accordés aux transnationales en acceptant de voir votr facture d’Hydro-Québec augmenter et, dans la bonne humeur, soyez heureux de payer pour la décontamination de l’air, des sols et de l’eau en lieu et place des multinationales. C’est ça être pragmatique, libre et vivre en démocratie. Les Russes, les Chinois et les Cubains n’ont pas de «privilège». Ce que vous pouvez être chanceux!

Le rédacteur en chef du JDM écorche Fitzgibbon

https://www.journaldemontreal.com/2022/12/09/chasse-au-faisan-questions-sans-reponses

Dany Doucet vilipende, avec raison, Fitz, le superministre caquiste

Bravo aux journalistes du Journal de Montréal pour avoir épinglé le ministre caquiste de l’Économie et de l’Énergie (donc en charge d’Hydro-Québec, ce qui n’est pas de bon augure pour la population), Pierre Fitzgibbon, en train de s’adonner, en costume d’époque, à la chasse aux faisans sur une île privée au Québec avec ses amis abonnés aux subventions publiques sous la gouverne de Fitz. Naturellement, comme il n’est pas porté sur l’éthique, le ministre n’a pas voulu donner le nom de ses copains et s’est dit outré du reportage. Pour lui ça relève strictement de sa vie privée.

Puis, le ministre caquiste qui se targue d’avoir beaucoup d’amis importants, qui sont loin d’être des ploucs, a sauté une coche lorsque le journaliste du JDM, Francis Halin, a osé lui demander des précisions sur un don testamentaire (donc à sa mort) de 5 millions$ qu’il effectuera à HEC Montréal, qui est, ne l’oubliions pas, déductible d’impôt et qui lui donnera droit à un cadeau fiscal de 2,5 millions de dollars, soit environ 50% du legs. Voilà le problème avec les dons privés effectués par nos mécènes et nos philanthropes à l’organisme de leur choix, qui peut ne pas coïncider avec les valeurs de la population. Toutefois, les citoyens seront obligés d’assumer la moitié du don par le biais de la généreuse déduction fiscale. Étant que le don effectué à HEC Montréal (qui est déjà beaucoup financée par le privé et qui est loin de représenter un organisme de bienfaisance classique. Il me semble que le choix de notre bienfaiteur ministre est discutable) sera effectué seulement à sa mort, pourquoi Fitz a-t-il voulu l’annoncer dès maintenant?

Tout ça a fait que Dany Doucet a senti le besoin, à titre de rédacteur en chef du Journal de Montréal, de rédiger un article écornant le ministre Fitzgibbon, un homme très fier de sa personne, texte publié le 16 décembre 2022 sous le titre de : «Réplique au ministre Fitzgibbon : nous allons poser toutes nos questions». En passant une question pour vous, jamais traitée à fond au JDM : Vidéotron-Telus-Bell et Rogers forment-ils un vrai cartel? Si non, pourquoi avons-nous droit aux tarifs les plus élevés en Occident pour l’internet, le cellulaire et le câble?

Dany, il ne faut pas en beurrer trop épais

Comme le dit le poète, «trop c’est comme pas assez». Je me permets de tutoyer Dany car je le connais à titre de journaliste depuis plus de trente ans. Un bon garçon qui parfait s’emballe trop et tourne les coins ronds. Par exemple, au premier paragraphe de son texte apostrophant Fitz, Dany a écrit ceci : «Dans une démocratie comme la nôtre, le rôle des médias est de surveiller les énormes pouvoirs des institutions, notamment le gouvernement qui dépense l’argent de leurs impôts». Dany, sur quoi tu te bases pour affirmer que le Canada et le Québec sont de véritables démocraties dans lesquels les élus sont prioritairement au service du peuple qui détient supposément le pouvoir? Peut-être parce qu’ils ont le droit de manifester pacifiquement sous étroite surveillance? De voter aux quatre ans pour des partis politiques qui se ressemblent et qui ne changent pas les rapports de force entre la classe dominante et le monde ordinaire? Depuis toujours, même si c’est la priorité des gens, plusieurs citoyens n’ont pas de médecin de famille, attendent des heures à l’urgence et des mois et des années pour se faire opérer. Elle est où dans ce cas ta démocratie? Subventionner abondamment les écoles privées et sous-financer l’école publique font-ils partie de ta conception démocratique? Au oui, privatiser à petit feu la santé et Hydro-Québec sans aucun débat public et avoir privatisé en catimini Air Canada, le CN, Pétro-Canada, Télésat et j’en passe, c’est le signe d’une démocratie en santé, même si la majorité était et est contre, comme d’ailleurs les généreuses baisses d’impôts octroyées aux riches entreprises et à Québecor. Ah oui, j’oubliais les paradis fiscaux font probablement partie prenante de la démocratie occidentale telle que tu la perçois? Cré Dany va!

La question qui tue à Dany

Dia-moi Dany, en quoi les médias occidentaux privés détenus par de riches individus ou entreprises (comme Pierre-Karl Péladeau, Québecor, Bell, Cogeco, Musk de Twitter, Bezos d’Amazon, Bloomberg, Murdoch, Reuters, etc.), subventionnés grassement par l’État et tributaires des gros annonceurs, sont-ils totalement neutres, intrinsèquement indépendants et nettement plus objectifs que des organes d’information détenus par l’État comme Radio-Canada et comme cela est le cas en Russie, à Cuba, etc.? Je ne dis pas que les médias détenus par l’État sont plus objectifs que ceux détenus par le privé, mais ils ne sont pas pire, n’est-ce pas Dany? Ça fait rire quand on voit nos médias occidentaux privés détenus par des milliardaires se prendre comme modèles de l’objectivité et du professionnalisme et ridiculiser les médias subjectifs et idéologiques de la Chine, de la Russie, de Cuba. Je suppose aussi que Radio-Canada, détenue par le gouvernement fédéral, est nettement plus objectif que RT Média qui appartient au gouvernement russe?

L’indépendance et l’objectivité de nos médias privés est une blague

Ah ben là Dany tu seras obligé d’admettre et de cracher le morceau car la population pense comme moi et ça depuis longtemps, même depuis 2004, d’après une étude nationale qui affirmait que 76% des Canadiens pensaient ceci : «Les médias jugés influencés par les riches et les puissants» (La Presse, 15 juin 2004). Peut-on nier sérieusement ce fait? Tiens, en parlant d’indépendance postulée, j’ai ressorti cet article de 2007, et c’est nettement pire aujourd’hui avec la venue des GAFAM, de l’internet, de la multiplication des télés privés, etc. : «Les journaux sont de plus en plus dépendants de leurs revenus publicitaires» (Le Devoir, 18 janvier 2007). Et aussi dépendants des gros publicitaires.

Idem en 2022 : «Les Québécois de plus en plus méfiants envers les médias» (Le Devoir, 22 mars 2022). Je ne voudrais pas te «gosser» outre-mesure Dany, mais juste pour rire avec toi, j’ai trouvé cet article du Journal de Montréal du 13 novembre 1997 : «Achetez-vous une couple de bons articles». Et qui a formulé ces propos irrévérencieux? Nul autre que l’ex-président de la Banque Nationale, André Bérard, qui, tu dois connaître? Dany, dis-moi, et ça va rester entre toi et moi, juré, craché, André Bérard a acheté combien d’articles, de publireportages et d’infopublicités au JDM, à TVA et à LCN?

 Le rôle du journaliste selon l’évangile de Dany

Dans ton article du 16 décembre 2022, tu dis aussi ces très belles choses qui relèvent un petit brin de l’utopie et du fantasme : «Dans toute démarche journalistique, il est essentiel de faire le tour d’une question… Nous posons des questions difficiles et nous comprenons qu’elles peuvent paraître agaçantes pour ceux qui ont du pouvoir. Mais c’est notre rôle de questionner, et nous ne nous laisserons jamais intimider par qui ce soit dans la poursuite de notre mission publique». Oui c’est beau cette profession de foi journalistique, mais tu en as trop Dany. Ça relève du chimère et du poncif.

Les tarifs d’électricité bonbons octroyés aux Centres de données

Sans aucune étude sérieuse indépendante et valable, et sans consultation, nos gouvernements du Québec nous ont embarqué malgré nous dans le financement public, par le biais de subventions directes et de bas tarifs d’électricité (environ 4 cents le kilowattheure) de centres de données très énergivores détenus par des transnationales comme Amazon, Google et oui Vidéotron : «Un investissement de 40M$ à Montréal. La compagnie construira un nouveau centre d’hébergement de données : «Le Journal de Montréal, 17 septembre, 2015). Un article pas trop critique, sans aucune question embarrassante et sans nous dire qui va, en dernier ressort, payer pour les faveurs «électriques» consenties à de riches et grosses compagnies comme Vidéotron et Québecor. Beau travail journalistique rigoureux et courageux : «Les centres de données d’Hydro. La société d’État prévoit une multiplication de ces infrastructures, qui d’ici 10 ans, exerceront une pression considérable sur le réseau électrique» (Le Devoir, 11 novembre 2022). Qui a décidé ça? La population, propriétaire d’Hydro-Québec, a-t-elle été consultée? Lui a-t-on demandé son avis, ou a-t-elle été mise devant le fait accompli comme dans celui des serres et de l’exportation d’électricité à bas prix aux States? C’est ça votre beau modèle démocratique dans lequel le pouvoir revient au peuple et non aux transnationales et aux oligarques?

Québecor et Vidéotron aiment tellement les centres de données que dans leur enthousiasme, elles ont rédigé le 17 janvier 2018 dans le JDM cet article questionnable sur plusieurs points : «Centres de données : la nouvelle vache à lait d’Hydro-Québec». Vache à lait pour qui au juste? Certainement pas pour Hydro et les Québécois car Hydro vend à perte comparé au coût de l’éolien privé.

Et pour finir en s’amusant

«Québecor veut que ces médias spécialisés aient accès aux subventions gouvernementales» (Radio-Canada, 1er octobre 2021). Et quels sont ces médias de «mission publique» aptes à développer un sens critique? Le sac de chips, Billie, Silo 57, Pèse-sur-start, En 5 minutes, etc. Allez monsieur Doucet, souriez!

Assassinats et médias : Palestine, Iran et Israël, c’est différent

https://www.lesoleil.com/2022/12/12/larmee-israelienne-admet-avoir-tue-une-jeune-palestinienne-33aa0c7188fbe9a83c38abf339b45091

Je fais seulement m’interroger et poser des questions

Pour ne pas me faire accuser d’avoir un parti-pris et de me faire crier des noms, dans ce texte je vais me limiter à citer des faits publiés dans nos médias et à vous poser des questions. J’aimerais avoir vos réponses car honnêtement et sincèrement je suis un pauvre gars qui cherche juste à comprendre. Pouvez-vous m’éclairer et me venir en aide?

Palestiniennes tuées dans leur propre pays par Israël

Le 12 décembre 2022, dans une brève très courte, Le Devoir nous apprend qu’en Cisjordanie, occupée et envahie illégalement par Israël depuis plus de 50 ans, l’armée israélienne a tué d’une balle dans la tête une jeune palestinienne de 16 ans du nom de Jana Zakarna : «Une Palestinienne tuée par l’armée israélienne en Cisjordanie». Alors ma première question est la suivante : pourquoi ce meurtre d’une Palestinienne de 16 ans tuée dans son pays par l’armée israélienne a-t-il fait l’objet que d’un très bref texte dans Le Devoir et rien dans d’autres médias alors que le meurtre condamnable et insensé d’Astra Pahani, une autre jeune de 16 ans, assassinée en Iran par l’armée iranienne fait les manchettes de long en large chaque jour dans tous les médias depuis le 16 septembre 2022, date de l’abominable crime? Est-ce la politique du deux poids deux mesures appliquée à Israël, alliée de l’Europe, des Américains, du Canada et l’Iran qui s’obstine à ne pas entrer dans l’ordre fixé par l’Occident et qui, en plus, est l’ennemi juré des States et d’Israël depuis longtemps?

Une deuxième palestinienne assassinée en Cisjordanie par Israël

Et puis, le 11 mai 2022, un soldat israélien tue d’une balle dans la tête, pas en Israël mais bien encore une fois en Cisjordanie, lors d’un énième raid israélien, la journaliste américano-palestienne Shireen Abu Akleh, qui couvrait l’événement : «Journaliste tuée : Washington reste sourde à l’appel d’une enquête indépendante» et «Le PM israélien défend le soldat qui a tiré sur une journaliste» (Radio-Canada, 26 juillet et Le Devoir, 8 septembre 2022). Ma prochaine question est tirée de la lecture de cet autre article publié dans Le Devoir le 20 octobre 2022 et intitulé «Mélanie Joly (ministre libérale des Affaires étrangères) convoque un front commun féminin (Royaume-Uni, Allemagne, Kosovo, etc.) contre l’Iran». Est-ce que notre très chère ministre humaniste Mélanie Joly va aussi convoquer bientôt un front commun féminin contre Israël? Si non, pourquoi?

Les élus québécois s’en mêlent

Et au début du mois de décembre 2022, le parlement du Québec a unanimement condamné le sort réservé aux femmes en Iran et la répression : «L’assemblée nationale du Québec condamne la répression exercée en Iran» (Le Devoir, 3 décembre 2022). Bon ben, suite à ce geste honorable et solidaire posé par nos députés de tous les partis politiques au parlement du Québec, vont-ils aussi adopter à l’unanimité une motion à l’appui des Palestiniennes tuées chez elles dans leur propre pays par l’armé israélienne et dénoncer l’invasion illégale perpétuelle de leur territoire par ces derniers? Et vont-ils voter aussi une motion condamnant le sort infligé aux femmes en Arabie saoudite, au Koweït, aux Émirats arabes unis?

On aide les femmes de certains pays mais pas de d’autres

À la lecture de cet autre article du 14 décembre, toujours publié dans Le Devoir, intitulé : «1,2 milliard$ US pour aider les femmes en zones de conflit (en Afghanistan, en Syrie et en Ukraine), grâce aux dons des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie, etc.». Et pourquoi ne pas aider aussi les femmes en zones de conflit en Palestine, en Irak, en Lybie, etc.? Est-ce à cause qu’Israël est un allié de l’Occident, qui fait régner la paix au Moyen-Orient? Est-ce en raison du fait que l’Irak et la Lybie, suite à l’invasion militaire des occidentaux et des États-Unis, qui se sont appropriés de leurs ressources naturelles et de leurs sociétés étatiques, sont rentrés dans le rang des «démocraties» occupées en permanence par leurs nouveaux alliés? Faudrait-il alors, selon vous, que des pays récalcitrants comme l’Afghanistan des Talibans et l’Iran des Gardiens de la révolution avec leur armée «idéologique» (que répète nos médias) rejoignent  l’hégémonie de l’occident qui l’aiderait à élire des gouvernements démocratiques comme en Égypte, où leur ami Sissi a été élu à 97% des votes et encore mieux au Soudan-du-Sud, où leur cowboy illettré a obtenu 99% des votes? Faudrait-il alors tout faire en notre pouvoir pour renverser les gouvernements «autoritaires» en Iran, en Afghanistan, en Russie, à Cuba, au Venezuela afin d’aider le peuple privé de toute liberté, présente partout en Occident, mais pas dans les dictatures «démocratiques» comme l’Arabie saoudite, le Koweït, le Bahreïn, les Émirats arables unis, l’Oman, etc. qui sont nos amis? Triste à mourir et mon cœur saigne de savoir qu’en Iran et en Afghanistan ils ne pourront jamais avoir le plaisir et la liberté de boire un bon Coke, de manger un délicieux McDo, de «caller» un taxi Uber, de faire livrer chez eux la bouffe par Skip et de commander en ligne, grâce à Amazon, leur tondeuse à gazon, leur barbecue ou leur souffleuse à feuilles. Rien qu’à y penser, je pleure. Ils ne mangeront jamais un Jos Louis de leur vie. Dans ce cas, le sens de la vie c’est quoi?

Et ça continue, comme à l’habitude

Toujours en 2022, soit au mois de novembre : «Un Palestinien (un autre) de 15 ans, tué lors d’une opération de l’armée israélienne, à Naplouse, un site religieux en Cisjordanie» (Le Journal de Montréal, 9 novembre 2022). L’armée israélienne a parlé d’un «terroriste». Dans l’article, on mentionne que : «L’armée israélienne a mené plus de 2000 raids en Cisjordanie (envahie illégalement, faut-il répéter) qui ont fait plus de 120 morts selon l’ONU». L’armée israélienne qui envahit régulièrement militairement la Palestine depuis plus de 50 ans et qui y a installé à demeure près de 500 000 colons juifs dans des colonies illégales au regard du droit international, aux côtés de 2,9 millions de Palestiniens (Le Devoir, 16 novembre 2022) et il n’y a eu aucune sanction à l’endroit d’Israël décrétée et imposée par l’Europe, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie. Pourquoi? Je veux savoir. Par contre, plein de sanctions contre la Russie et «L’Iran frappé de nouvelles sanctions» (Le Devoir, 10 décembre 2022). Il faut m’expliquer, même si l’ONU a redit de nouveau que : «Les colonies israéliennes, des crimes de guerre (mais ils ne font rien)» (Le Devoir, 10 juillet 2021). Serait-ce des sanctions sélectives à géométrie variable? Pas facile à comprendre et à m’expliquer, hein?

Les interventions «musclées» de Justin, Stephen, Hillary et Donald

Pas vrai, le Canada et Justin Trudeau sont intervenus «énergiquement» pour que cessent les crimes commis à répétition : «Le Canada conseille (sic) à Israël de cesser la colonisation» (Le Journal de Montréal, 5 juillet 2021). Notre pays et les occidentaux sont plus incisifs envers la Russie et l’Iran, n’est-ce pas? Croyez-vous qu’Israël va suivre les conseils de Justin Trudeau et de Mélanie Joly et rendre enfin la Cisjordanie aux Palestiniens? «Plus de 450 attaques de colons contre des Palestiniens depuis 2020 en Cisjordanie» (Le Devoir, 15 novembre 2021). Peut-être que les Palestiniens valent moins que les Ukrainiens occidentaux (à ne pas confondre avec les six millions d’Ukrainiens russophones favorables à leur intégration à la Russie) aux yeux de l’Occident? Et si oui, pourquoi? La Russie et l’Iran font-ils pire qu’Israël? Êtes-vous d’accord avec Stephen Harper qui a affirmé en 2014 : «Critiquer Israël est antisémite, selon Stephen Harper»? (Le Journal de Montréal, 21 janvier 2014). Et êtes-vous d’accord avec Biden, Trump et Clinton?

  • «Biden réitère un soutien à toute épreuve à Israël» (Le Devoir, 14 juillet 2022);
  • «Hillary Clinton, avec Bush et Israël» (La Presse, 19 juillet 2006);
  • «Le président américain Trump accueille son ami Netanyahu (premier ministre israélien) à la Maison-Blanche» (Le Journal de Montréal, 16 février 2017).

Dans nos pays libres et démocratiques, le pouvoir ne revient-il pas eu peuple, même si déjà en 2022 : «Une majorité d’Américains favoriserait des sanctions contre Israël» (La Presse, 14 avril 2002). Pourquoi alors jamais aucune sanction envers Israël et une tonne envers la Russie, l’Iran et la Syrie?

Deux dernières questions en terminant

En 2020, Israël s’épanche cette fois en Iran, exécution confirmée par les dirigeants américains : «Un haut responsable iranien assassiné en Iran (Moshen Fakhrizadeh)» (Le Devoir, 28 novembre 2020). Toujours pas de sanctions de la part de l’Occident : pourquoi? Et si c’était les Iraniens qui avaient tué un dirigeant israélien en Israël?

Et enfin : «Un puissant général iranien (Qassem Soleimani) tué par les Américains en Irak» (Le Journal de Montréal, 3 janvier 2020). L’Irak, est-ce vraiment un pays indépendant ou dirigé par les USA? «Iran. L’assassinat à Bagdad de Soleimani est qualifié d’illégal par l’ONU» (Le Devoir, 9 juillet 2020). Pas de sanctions contre les États-Unis levées par le Canada, l’Europe et le Royaume-Uni. Pourquoi? Ça fait beaucoup de questions. Merci de me répondre, car je veux sincèrement comprendre…

Vous n’êtes pas tannés de vous faire exploiter?

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-10-28/la-petroliere-imperiale-double-ses-profits-et-hausse-son-dividende.php

Les responsables de l’inflation empochent

Mes amis, affirmer que les hausses de prix dans l’alimentation, l’essence et autres sont principalement dues à la pandémie (COVID-19) et à la guerre en Ukraine est un mensonge. L’Inflation a permis aux pétrolières, aux minières, aux épiceries, aux banques, aux GAFA, etc., d’enregistrer des profits records au cours des deux dernières années. Bien évidemment, ce sont encore les citoyens ordinaires qui en font les frais. Et voguent les inégalités économiques entre riches et pauvres. Ça ne prend aucun diplôme pour constater que l’augmentation des prix a été voulue et imposée par la dictature et l’hégémonie des transnationales plus grosses, plus riches et plus puissantes que nos gouvernements occidentaux supposément démocratiques, souverains et au service du peuple et de l’intérêt collectif. Pour savoir à qui profite l’inflation, vous n’avez qu’à regarder du côté des profits records générés par les mammouths corporatifs. Et ne venez pas me serinez que ces augmentations de prix sont attribuables à l’application des lois naturelles du marché, qui sont une légende. Le gouvernement du Québec plafonne les hausses de tarifs d’électricité et des services publics et est supposément impuissant à imposer un contrôle strict sur l’essence, les aliments, etc., du privé. Pourquoi?

Ce qu’il faudrait faire pour nous libérer de nos exploiteurs

Et oui, si on vivait véritablement dans un pays libre et démocratique, nos élus imposeraient un strict contrôle des prix pour que cesse l’arnaque; augmenteraient les impôts et les taxes sur les surprofits pigés dans les poches des consommateurs; arrêteraient de leurs verser des milliards de dollars en subventions; prendraient le contrôle sur les importations de biens et services premiers, comme les aliments et l’essence et nationaliseraient nos ressources naturelles et autres secteurs névralgiques afin de mettre fin au régime autoritaire pratiqué par des multinationales et afin d’assurer notre souveraineté, notre sécurité nationale et notre véritable liberté comme peuple. Oh, je sais bien que parler de nationalisations va en faire gigotter certains. La machine idéologique est tellement bien huilée et les gens sont tellement «bainwashés» que parler de nationalisation, même de nos services publics et de nos ressources naturelles, vous fait passer pour un fou. Il faut entrer dans le moule du conformiste dicté par la classe dominante et ne parler que de privatisation, de sous-traitance et des pseudo-partenariats public-privé (PPP). Parler de mettre fin aussi aux écoles et aux garderies privées full subventionnées, aux hôpitaux et à l’éolien privés et François Legault va dire que vous êtes dogmatiques.

Il faut se faire plumer sans taxer les plumeurs

Pour vous montrer à quel point nous vivons sous le joug des grosses compagnies, et bien nos gouvernements, au lieu de les taxer davantage ou d’imposer un contrôle des prix, les subventionnent à même l’argent des citoyens floués en baissant les taxes sur l’essence et autres et en versant des milliards de dollars en fonds publics aux individus, à même leur argent et non celui des filouteurs, afin de contrer les effets néfastes de ces hausses de prix injustifiées. Inflation signifie aussi hausse des taux d’intérêt pour les particuliers et les gouvernements; augmentation des loyers; accroissement de la pauvreté et des banques alimentaires; plus de dépenses gouvernementales en raison du prix de l’essence, de l’alimentation, du coût de la dette publique, etc. Et on continue de prétendre jovialement que nous vivons en démocratie. Il faut s’ouvrir les yeux afin de constater que nous sommes soumis à la tutelle des grands joueurs économiques occidentaux qui font la loi partout dans le monde sauf dans certains endroits qui ont le culot de leur résister et que nos médias et élus traitent de méchants.

 Où va l’argent volé au monde ordinaire?

Où vont les gros profits réalisés par les compagnies que vous me demandez? Et bien, ils ne ruissellent pas et ne dégoulinent pas dans les poches des consommateurs floués mais comme le veut le système capitaliste, ils prennent la direction du petit cochon des actionnaires et des dirigeants d’entreprises sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Pas besoin de fouiller bien loin pour constater empiriquement ce faut. Prenons juste l’article publié dans le Journal de Montréal le 24 mai 2022 et intitulé «Premier trimestre 2022 : des dividendes de 100 milliards$ US pour les pétrolières et les minières». Pour l’année entière de 2022, et pour l’ensemble des entreprises, on prévoit des dividendes records de 2000 (oui, deux mille) milliards de dollars canadiens. Selon l’étude du gestionnaire d’actifs Janus Henderson, les dividendes versés en 2022 ont plus que doubler depuis 2009 pour les 1200 plus grosses capitalisations boursières.

Et l’emprise des géants économiques occidentaux s’amplifiera

Comme le Canada, les États-Unis et l’Europe interdisent de plus en plus aux Chinois, Russes et compagnies d’investir dans les pays occidentaux, eux qui pourraient concurrencer nos brigands économiques occidentaux et faire baisser les prix (essence, médicaments, aliments, etc.) pour les consommateurs; comme on continue de plus belle à privatiser nos services publics et nos ressources naturelles; comme on vend de plus en plus nos terres agricoles à des grosses entreprises souvent étrangères (comme en Ukraine); comme on continue à signer des traités de libre-échange favorables aux conglomérats occidentaux; comme de plus en plus d’élus proviennent du secteur privé, qui embauche aussi des milliers de lobbyistes et qui s’achète des médias en masse (Musk, Bezos, Murdoch, Bloomberg, etc.) et des chaires universitaires et leurs professeurs affranchis, comme nos gouvernements continuent d’autoriser l’achat et le regroupement de mastodontes économiques, etc., ça fait que le vrai boss, c’est qui alors?

Preuve que le Canada fait partie des States

Ah ben quelle bonne nouvelle qui va accroître notre souveraineté et nos sécurité nationale et qui a incité le gouvernement canadien à interdire aux Russes et aux Chinois d’investir ici. Mais ces beaux principes ne s’appliquent pas aux States qui sont, dans les faits, nos maîtres et nos propriétaires : «Le Pentagone (USA) investit dans nos mines pour contrer les Chinois. Une vingtaine de sociétés minières canadiennes, dont plusieurs sont actives en sol québécois, en pourparlers avec le gouvernement américain» (Le Journal de Montréal, 18 novembre 2022).

Le gouvernement américain ce n’est pas pareil que les socialistes et les communistes. Jamais il ne va s’ingérer dans nos affaires politiques et dans les compagnies dans lesquelles il va investir. Jamais il ne va mettre en cause notre indépendance, nos valeurs démocratiques, notre liberté et notre sécurité nationale. Il ne faut surtout pas que je suggère la nationalisation de nos forêts et de nos mines, surtout dans les domaines névralgiques comme le lithium. Le gouvernement américain peut prendre le contrôle effectif de nos minières mais pas nous collectivement. L’asservissement et le colonialisme c’est ça et on aime ça.

La privatisation du CN et d’Air Canada relève d’un régime autoritaire

https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/771434/quebec-injecte-19-millions-de-dollars-dans-la-refection-du-chemin-de-fer-gaspesien

Démocratie : pouvoir du peuple vous dites?

Il y a environ vingt-cinq ans, le gouvernement canadien a privatisé (c’est-à-dire des joyaux collectifs appartenant à la population cédé à des individus) des sociétés d’État comme le Canadien National, Air Canada, Pétro-Canada, Télésat, Téléglobe, les Arsenaux Canadiens, etc. sans débat public et sans aucune étude sérieuse démontrant le bien-fondé de ce délestage public. Seuls les arguments des affairistes et l’idéologie du capitalisme et des détenteurs de capitaux a primé, eux qui se sont alors enrichis de milliards de dollars. Démocratie et liberté mon œil : ce délestage relève d’un vrai régime autoritaire dans lequel le patronat mène et ses élus ne sont que ses préposés aux commandes. Heille, prétendre que voter aux quatre ans pour des partis politiques qui sont sous contrôle de la classe dominante fait de l’Occident un modèle démocratique n’est qu’illusion, hypocrisie et mensonge. Ne me taxez surtout pas d’être un communiste endurci pour seulement dire la vérité. Je le répète : je suis au milieu du centre.

Et place aux monopoles et cartels privés qui imposent leurs prix

Il faut tout privatiser afin d’avoir plus de concurrence et faire baisser les prix au profit des consommateurs que les mystificateurs claironnent haut et fort. Il ne faut pas faire de grandes recherches pour démolir leurs prétentions et établir objectivement à qui a profité ces privatisations à gogo.

Le CN et le CP forment au pays un puissant duopole privé qui fixent les prix; qui privilégient désormais le transport de marchandises au transport de passagers sur leurs rails privatisés; qui appartiennent maintenant majoritairement à des Américains (Bill Gates de Microsoft est le plus important actionnaire du CN); qui sont subventionnés massivement par l’État et qui, comme Air Canada et le cartel Vidéotron-Telus-Rogers-Bell, ne veulent pas aller en région à moins de recevoir des milliards de dollars en fonds publics. La belle affaire. Avant leur privatisation, le CN et Air Canada allaient en région sans quémander des milliards de dollars en subventions, mais plus maintenant. L’intérêt des actionnaires a préséance sur l’intérêt collectif : «Air Canada. Transport aérien régional. Un service subventionné par le gouvernement en échange de vols fréquents et de prix plafonnés (grâce à l’aide gouvernementale)» (Le Devoir, 14 septembre 2021).

Le cartel privé en lieu et place d’instruments collectifs

Idem pour l’Internet et le sans-fil. Si Québec n’avais pas privatisé Cablevision Nationale, l’ancêtre de Vidéotron et Ottawa, Télésat; si on n’avait pas interdit à Hydro-Québec d’investir dans ce domaine, lui qui était partout en région, comme on ne l’a pas autorisé à se lancer dans l’éolien, préférant laisser cette mine d’or sans risque à des opportunistes du privé sur le bras des consommateurs d’électricité résidentiels; et si on avait créé une société d’État de l’internet et du sans-fil qui, en association avec Hydro-Québec, aurait été en région sans quémander des milliards de dollars en subventions comme le fait depuis toujours l’oligopole Vidéotron-Bell-Rogers-Telus même si elles réalisent chaque année des milliards de dollars en profits en nous facturant les prix les plus élevés en Occident : «Internet et sans-fil : 9 milliards$ en subventions gouvernementales pour un accès à internet en région. Québec tente de brancher l’ensemble des foyers depuis près de 20 ans» (Le Devoir, 2 décembre 2021). Et aussi : «Québec. 826M$ pour l’internet à haute vitesse en région» et «Ottawa réserve 1,75 milliard$ pour l’accès à internet à haute vitesse» (Le Journal de Montréal, 22 mars 2021 et 9 novembre 2020).

Et l’asservissement volontaire continue

Il faut se regarder honnêtement dans le miroir : nous sommes des colonisés invétérés et quérulents et heureux de l’être. En plus de verser des milliards de dollars en subventions au cartel Vidéotron-Telus-Rogers-Bell, qui arnaque les consommateurs sur une base régulière, comme le fait le puissant consortium des pétrolières occidentales, et celui des pharmaceutiques américaines (Pfizer et Moderna, entre autres) afin qu’il daigne aller en région, et ben le gouvernement caquiste du Québec va verser des millions de dollars à la société américaine de satellite SpaceX détenue par l’homme le plus riche du monde (plus de 200 milliards$ US), Elon Musk, qui détient aussi Twitter et Tesla (autos électriques) afin que les satellites de sa compagnie privée couvre les différentes régions au Québec : «Une subvention de 89 millions$ à l’homme le plus riche de la planète. L’entente permettra de brancher 15 000 foyers (seulement) pour la fibre optique (ben non Hydro-Québec n’aurait pas pu faire ça. Mieux vaut s’en remettre à un bon ploutocrate américain)» et aussi «Starlink (détenue par SpaceX) : la subvention à l’homme le plus riche du monde passe à 110M$ (et le compteur tourne toujours)» (Le Journal de Montréal, 26 mai et 22 juillet 2022).

Elon peut tout faire

Un individu comme Elon Musk peut tout faire (Tesla, Teitter, Starlink, SpaceX et cie) mais pas nous collectivement par le biais d’entreprises à propriété collective. Tout de même curieux et bizarre, non? Bon, vous n’avez pas à vous inquiéter pour notre sécurité nationale avec les satellites d’Elon, car ils sont américains, donc sans aucun danger d’ingérence, et pas chinois ou russes. Pis, comment les États-Unis peuvent menacer la sécurité de leur propre pays qu’est le Canada, car dans les faits c’est ça? En passant, privatiser Hydro-Québec et vous me direz si Hydro privé daignera aller en région, au même prix, partout dans la province et sans exiger de subventions publiques. Ben oui, avant leur privatisation, le CN et Air Canada allaient en région à des prix corrects, car nous en étions tous propriétaires.

Tout ce préambule pour arriver à ma conclusion

J’ai bien ri à la lecture de cette nouvelle parue dans Le Devoir du 19 novembre 2022, sous le titre de : «Transport ferroviaire. Québec (CAQ) injecte 19 millions$ dans la réfection du chemin de fer gaspésien» (Le Devoir, 19 novembre 2022). Maintenant que le CN et les rails ont été privatisé, le privé ne va plus en région. Il préfère laisser cette tâche ingrate à l’État. Si le CN était encore propriété collective, on n’aurait pas à s’humilier et à implorer l’américain Bill Gates (Microsoft) d’intervenir pour que le CN entretienne et peinture le superbe pont de Québec laissé à l’abandon. Complètement dingue et cela dure depuis longtemps : «Ottawa (qui venait de privatiser le CN pour des pinottes) tarde (car le CN privé ne le fait plus  et ne va plus en région) à financer les petits chemins de fer (privés accrochés eux aussi aux mamelles de l’État)». En attendant, Québec a annoncé des mesures transitoires (c’est-à-dire des subventions)» (Les Affaires, 24 février 2007). Et la question qui tue : au profit de qui ont été privatisé le CN, Air Canada, Télésat, Pétro-Canada, Téléglobe, etc.?

Et la joke se poursuit

Radio-canada, 7 juillet 2022 : «Les deux transporteurs par rail au pays (CN et CP) sont sermonnés (des reproches mais pas plus) par Ottawa qui réclame que la barre soit redressée après un hiver marqué par des diminutions de service (inquiétants)». Les dirigeants du CN et du CP détenus majoritairement par des Américains ont fait dans leur couche et dans leur culotte suite à ce sermon et à ces reproches qui leur ont été adressés par ces potiches de politiciens. Une autre mise en scène de vos élus pour vous faire croire que vous êtes libres, que vous vivez en démocratie et qu’ils sont à la défense du peuple.  

Aliments : encore plus cher en 2023, au profit de qui?

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-11-17/prix-des-aliments/le-budget-de-l-epicerie-au-regime.php

Toujours la même cassette éculée et répétée

Mes très adorables amis, le prix des aliments et de l’essence augmente régulièrement, à tous les cinq ans environ, avec toujours la même litanie d’arguments folichons qui nous est servie par le patronat et ses très experts et très scientifiques asservis. Et ça passe comme du beurre dans la poêle auprès des politiciens collaborateurs qui, au lieu de plafonner et de réglementer les prix qui créent de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, se font complices des exploiteurs en annulant certaines taxes, en baissant les impôts ou en envoyant des chèques aux gens pris en otage par la dictature des transnationales occidentales et de leurs oligarques qui voient leurs profits exploser. Comme l’argent ne tombe pas du ciel, les chèques du gouvernement caquiste, en dernier ressort, qui finance et qui paie pour ça? Certainement pas les multinationales et les banques qui spéculent sur le pétrole, les aliments et les métaux car Trudeau et Legault refusent net, fret, sec de taxer les surprofits. Ce sont des politiques avec des principes moraux très élevés. Et le pire dans tout ça, ce sont nos médias qui devraient dans ces cas adopter une attitude très critique face à ce vol institutionnalisé. Bien non, ils s’écrasent et donnent raison à ces malfrats en répétant tel quel leurs arguments et ceux de leurs experts et universitaires commandités.

«Ça recommence» que chantait les Baronets dans les années 60’s

Pas besoin de chercher très loin pour démontrer que j’ai raison… encore une fois. Heille, faites pas vos jaloux! Pourquoi les journalistes ne font-ils pas un minimum de recherche au lieu d’agir comme des hauts parleurs des profiteurs? Pourtant, c’est si simple. Regardez les copines et les copains, en fouillant rapidement dans mes précieux dossiers de vieux articles de journaux, j’en ai ressorti deux qui démontrent très bien la vraie nature des journalistes et aussi que, dans les faits, la population est laissée à elle-même face à ceux qui imposent la hausse des prix afin de toujours s’enrichir davantage. Et hop, s’envolent les inégalités économiques, la popularité des banques alimentaires et la folklorique guignolée des médias.

Mon premier article a été publié le 4 avril 2009 dans le journal La Presse sous la plume de Stéphanie Bérubé, un texte de 2 grosses pages que ladite journaliste a osé appelé ça «dossier». Voici le titre qui dit tout : «Forte hausse du prix des aliments. Le temps est venu de passer à la caisse». Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me met hors de moi. Les fusibles sautent. Donc, pour la journaliste de service, il n’y a rien à faire d’autre face à cette hausse importante du prix des aliments : il faut se soumettre et payer sans rechigner et sans rouspéter. Madame Bérubé, qui a empoché le fruit de cette augmentation de prix? Les travailleurs? Certainement pas les gouvernements qui ne veulent pas augmenter l’impôt des profiteurs et pas par une hausse de la TVQ et de la TPS empochée puisque les aliments ne sont pas taxables. Peut-être les petits agriculteurs de l’Amérique latine si il en reste, car les banques, les ploutocrates et les transnationales achètent de plus en plus de terres agricoles partout dans le monde comme en Ukraine : «L’homme d’affaires français Charles Beigdeber, connu pour son flair et son habileté (c’est effrayant d’écrire de telles sottises) a annoncé avoir doublé ses terres cultivées en Ukraine» ( Acheter des terres agricoles, un pari peu risqué. La Presse, 5 avril 2010)? Les céréales doivent absolument sortir de l’Ukraine au profit de qui et qui appartient à qui? Les Occidentaux ont d’immenses investissements en Ukraine, ça aide certains pays et quelques investisseurs à leur venir en aide au nom de la souveraineté, de la solidarité et de la philanthropie.

Et il y a cet autre cas qui va vous aider, peut-être, madame la journaliste Bérubé, à répondre à mes questions : «Un banquier américain vient d’acquérir 400 000 hectares (juste ça) de terres agricoles au Soudan. Philippe Heillberg a comme projet de faire de l’agriculture (un banquier qui se recycle dans l’agriculture) en raison du prix des denrées alimentaires en hausse» (La Presse, 30 janvier 2009).

Et la récidive consternante d’un autre journaliste, je devrais dire d’un «énième» journaliste

Après les aliments en 2009, vint, naturellement, la hausse du prix de l’essence. C’était écrit dans le ciel. Cette fois, j’ai retracé cet article misérable dans La Presse du 12 mai 2011, texte rédigé par Maxime Bergeron, un autre journaliste enrôlé : «Frustration à la pompe (mais ça va se passer)! Le prix de l’essence augmente malgré la baisse du brut. Et les automobilistes devront prendre leur mal en patience (sic)». Donc si on comprends bien, personne n’y peut rien face aux hausses régulières des prix décrétés, sans raisons valables, par les pétrolières, les épiciers, les spéculateurs, les importateurs, les gros propriétaires de terres agricoles, etc. Il faut que les consommateurs «prennent leur mal en patience» et «passent à la caisse». Qu’ils prennent leur trou, quoi! Drôle de démocratie même si les gens sont loin d’être libres. Ils sont plutôt prisonniers des cartels alimentaires, pétroliers, bancaires, pharmaceutiques, miniers, de l’internet et du sans-fil, des cartes de crédit, du transport aérien et ferroviaire, etc. Ce n’est pas parce que vous votez aux quatre ans pour des partis politiques qui se rassemblent et qui sont tous sous la gouverne du patronat que vous êtes vraiment plus libres qu’en Chine, qu’en Russie et qu’à Cuba.

Dernière heure : les prix vont encore augmenter en 2023 selon les experts universitaires

Ah ben, le 5 décembre 2022, tous nos médias écrits et parlés se sont empressés de rendre compte, en justifiant et en amplifiant les prétentions des universitaires «scientifiques», les conclusions d’une étude à gogo et dans le vent émanant des universités de Dalhousie, de Guelph et de la Saskatchewan (bizarre, aucune université du Québec) à l’effet que le prix des aliments va encore augmenter en 2023 : «Inflation alimentaire. Un panier moins rempli et lus cher. Un rapport prédit que la hausse du prix devrait se poursuivre en 2023» (Le Devoir, 5 décembre 2023). L’auteur principal de ce pamphlet est Sylvain Charlebois, qui est, d’après le journaliste du Devoir, Lise Denis, rien de moins que le directeur «scientifique» du Laboratoire de «sciences» analytiques en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie en Nouvelle-Écosse. Aie, la science est de mise dans ce laboratoire.

J’aime le directeur scientifique du laboratoire de sciences

Monsieur Charlebois est chroniqueur à La Presse et, en 2004, il a déménagé ses pénattes en Saskatchewan, trouvant le Québec sclérosé, trop syndiqué, trop réglementé, etc. C’est ce qu’il a affirmé dans son opinion personnelle publiée dans La Presse du 19 juillet 2004 sous le titre de : «Opinion. Pourquoi nous quittons le Québec». Moi j’ai beaucoup pleuré suite au départ de ce cerveau. Heureusement, le Québec a absorbé le choc de ce départ familial. Par la suite, il a quitté la Saskatchewan pour la Nouvelle-Écosse, monsieur Charlebois a-t-il rédigé une opinion du genre : «Pourquoi nous quittons la Saskatchewan?»?

Pour vous donner une autre idée de la nature intrinsèque dudit scientifique, le 19 novembre 2009 il a publié cette autre opinion dans La Presse : «Des sommets internationaux futiles. Misons sur les entreprises (sic) plutôt que sur les gouvernements pour éradiquer la famine dans le monde». Comme la retenue fait partie de moi-même, je vais m’abstenir de commenter. Et La Presse qui publie ça.

La recherche de la vérité selon la journaliste du Devoir

Lise Denis, la journaliste du Devoir, a, afin de minimiser les risques de tout bousiller de sa thèse médiatique, interviewer les bonnes personnes qui, même si elles n’ont pas participé à la rédaction du rapport, ont endossé le tout. Il s’agit de la professeure en «marketing» des HEC, Johanne, pardon, JoAnne Labrecque et de Pascal Thériault de l’Université McGill, qui est à la fois agronome et économiste. Un vrai expert!

Toujours les mêmes âneries

Alors, pour justifier leurs prédictions scientifiques, les universitaires ont déballé, comme toujours, les mêmes arguments fantaisistes et loufoques qui leurs ont servi d’assise et de fondation à leur vision. Les prix de aliments vont augmenter en 2023 à cause, tel qu’écrit noir sur blanc, dans le très sérieux Devoir, du 5 décembre 2022, des facteurs suivants :

  1. Un classique depuis la pandémie répété tout le temps depuis 2020 : la privatisation des chaînes d’approvisionnement (ici ils ne peuvent pas blâmer la Chine);
  2. La pénurie de main d’œuvre (certainement pas au Mexique et ailleurs en Amérique latine d’où proviennent plusieurs fruits et légumes, car eux ont un surplus de main d’œuvre);
  3. Un autre bon vieux classique : les événements climatiques défavorables (ouragans, feux, sécheresse, inondations, etc.);
  4. Un autre prétexte quérulent : les tensions géopolitiques croissantes (même si on importe rien de l’Ukraine et du Yémen mais beaucoup de l’Amérique dy Sud où c’est le beau calme);
  5. Les prix élevés du pétrole;
  6. La chute du dollar canadien (même s’il est en hausse face à l’euro et plusieurs monnaies de pays d’Amérique latine);
  7. Ah ben, celle-là, on ne pouvait pas la rater : la guerre en Ukraine;
  8. Un autre «must» formulé par nos experts : les changements climatiques, le réchauffement de la planète, les gaz à effet de serre, etc.

Aie, ça ne fait pas sérieux comme étude universitaire ces niaiseries. Mais, comme cela va dans le bon sens du poil patronal, nos médias trouvent que ces arguments primaires et simplistes sont bons, alors que dans les faits ils constituent une insulte à l’intelligence. Les universitaires «intoxiqués» et les médias en quête de publicitaires, qu’il ne faut point hérisser, ont textuellement régurgité les mêmes arguments que les cleptomanes et les multinationales qui sont les seuls bénéficiaires de cette arnaque qui n’a rien à voir avec les supposées lois naturelles prétendument naturelles du pseudo-marché.

Où va l’argent et à qui?

Il y a bien quelqu’un, quelque part, qui encaisse ces hausses de prix? Pas difficile à trouver. Vous n’avez qu’à regarder du côté des profits des épiceries, des importateurs américains (Dole, Chiquuita, Del Monte), des gros propriétaires de terres agricoles et des banques qui spéculent sur le blé, l’avoine, le maïs, le soya, le pétrole, etc., tout le temps et depuis longtemps :

  • «Aliments, métaux et pétrole : la spéculation, les deux tiers du problème» (La Presse, 15 avril 2013);
  • «Prix des aliments : Sarkozy refuse de laisser le champ libre aux spéculateurs» (Le Devoir, 15 juin 2011);
  • «Deutsshe Bank : récolter les fruits de la flambée des prix alimentaires» (Le Devoir, 7 juin 2008). Ça c’est pour les visionnaires qui ont acheté des contrats à terme.